lundi 29 avril 2013

Campagne mondiale pour l’éducation: Dans les zones périphériques, il y a un déficit d’enseignants

(Le Soleil 29/04/2013)
Le lancement de la Campagne mondiale pour l’éducation (Cme) a servi de prétexte aux participants pour remettre sur la table l’insuffisance des enseignants, leur répartition inégale et inéquitable, mais aussi la non qualification de certains d’entre eux.
La Semaine mondiale d’action 2013 du secteur de l’éducation a été lancée au Centre de sauvegarde de Cambérène. Les participants ont planché sur le thème : « L’éducation de qualité pour tous, chaque enfant a besoin d’un enseignant ; des enseignants qualifiés pour tous ». D’emblée, le directeur du Centre de sauvegarde, M. Diaw a cité les contraintes à surmonter pour prétendre à la qualité. Pour lui, il faut relever le défi des grèves cycliques.
« Les enseignants ont tendance à défendre la liberté pédagogique. Une minorité d’entre eux est bloquée dans des a priori idéologiques. Nous les invitons à tenir en compte l’intérêt supérieur de la nation », a-t-il noté.
Le coordonnateur de la Coalition des organisations en synergie pour la défense de l’éducation publique (Cosydep), Cheikh Mbow, a indexé le déficit d’enseignants dans les zones périphériques. Cela pose, selon lui, des principes d’équité et de justice sociale. « Le lancement de la Semaine mondiale d’action sur l’éducation nous interpelle sur plusieurs questions : l’insuffisance ou le manque de formation des enseignants, le déficit d’encadrement de la part des corps de contrôle, d’enseignants dans certaines zones ou pour certaines disciplines, la nécessité d’un déploiement des enseignants plus équitable et plus incitatif », explique M. Mbow. Il s’est félicité de la mobilisation pour une reflexion sur la qualité.
Les différents intervenants ont insisté sur la formation initiale et continue obligatoire pour tous les enseignants avec des référentiels pertinents. « Si nous croyons réellement au principe de l’éducation pour tous, nous ne pouvons plus nous contenter des seuls progrès relatifs à l’accès. Nous devons investir sur les enseignants formés pour tous. L’enseignement est un métier et tout métier s’apprend », a déclaré Cheikh Mbow.
Les participants ont estimé qu’il faut près de 3 millions de nouveaux enseignants à l’Afrique pour atteindre l’objectif de l’enseignement primaire universel en 2015.

Idrissa SANE

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