(Le Soleil 21/02/2013)
Le ministre des Infrastructures et des Transports, Thierno
Alassane Sall, a annoncé que l’état d’avancement des travaux de l’Aéroport
international Blaise Diagne (Aibd) est presque de 65%. Il était hier sur le site
pour s’enquérir de la situation. C’est la première visite du ministre
des Infrastructures et des Transports à l’aéroport international Blaise Diagne
de Diass. Le ministre, accompagné des différents directeurs généraux, qui
dépendent de son département, a indiqué, au terme de la visite que « la plupart
des travaux avance assez correctement.
Globalement, nous sommes à près
de 64 voire 65%. Mais, selon les corps de contrôle, nous sommes beaucoup plus
avancés. La tour de contrôle, le pavillon présidentiel… sont relativement plus
en avance », a confirmé Thierno Alassane Sall. Le rythme du travail est jugé
relativement satisfaisant.
Après cette visite, les autorités en charge
du projet auront une date exacte de la finition des travaux. Toutes les parties
prenantes sont décidées à aller vite même si tout porte à croire que la
livraison de l’ouvrage se fera au –delà de fin décembre 2014 comme prévu
récemment.
D’ailleurs, l’ingénieur en génie civil, Mamadou Bilo Ba a
fait comprendre que même si les travaux prennent fin l’année prochaine,
l’Organisation de l’aviation civile internationale (Oaci) viendra à Diass pour
une mission d’inspection. Une opération qui peut prendre 3 à 6 mois », car entre
la date de finition et celle d’exploitation de l’Aibd, il y a bel et bien un
intervalle, confirme l’ingénieur.
Revenant sur les sites de recasement
construits pour dédommager les populations qui avaient élu domicile sur lieu de
l’aéroport de Diass, le ministre a précisé que ces domiciles attendent d’être
occupés. « Dans ces lieux d’habitation, il y a des réseaux d’adduction d’eau et
d’électricité.
S’il devait y avoir une inondation, ce serait le dernier
site à être inondé au Sénégal », a dit Thierno Alassane Sall, avec le ton de la
plaisanterie. 80 à 90% des maisons ont été construites en étroite concertation
avec les populations, selon le ministre. Au fur et à mesure que le projet
évolue, il y a des demandes nouvelles qui s’ajoutent et l’Aibd les étudie avant
de les intégrer pour la plupart.
300 logements construits pour le
recasement
Thierno Alassane Sall est convaincu qu’il ne sera pas facile
de faire quitter les populations autochtones qui seront obligées de laisser
derrière elles les vieilles habitudes et traditions. « Nous comprenons les
hésitations. C’est vraiment un problème psychologique, même s’il reste à prendre
en compte des aspects matériels », a-t-il déclaré.
Interpellé par la
villageoise Astou Diouf pour l’érection d’un marché, le ministre, très serein, a
répondu que cela n’était pas prévu dans la maquette de réalisation du site.
Toutefois, M. Sall reste ouvert : « Si l’on regroupe forcément trois villages,
l’économie locale peut être boosté par la mise en place de cette infrastructure
». Il prévient déjà qu’ultérieurement, lorsque l’aéroport sera ouvert,
l’activité économique va être plus dense. Le processus tel qu’il a été conçu, a
eu le consentement de l’ensemble des populations et des autorités coutumières.
Elles même subissent les fissures des murs de leurs logis », témoigne
Thierno A. Sall, qui indique qu’il y a une nette volonté de ces dernières d’être
recasées dans les villas. « L’extension du village est impossible avec les
travaux. Elles subissent la contrainte », avoue le ministre. «Nous avons tous
intérêt à ce que les recasements se fassent.
Le coût des villas est de
12 millions Cfa, l’unité. 300 villas ont été construites en tenant en compte les
critères sociaux-les personnes vulnérables comme les veuves, les personnes
âgées… », a-t-il expliqué. Pour l’essentiel, les populations sont d’accord pour
quitter le site et occuper les maisons de recasement, conclut le
ministre.
Aibd en conformité avec les normes de qualité
Le nouvel
Aéroport international Blaise Diagne de Diass répond aux normes de qualité. Ce
qui fait, d’après l’ingénieur en génie civil Mamadou Bilo Ba, que le Sénégal est
au top, en Afrique de l’Ouest. L’Aéroport international Blaise Diagne de Diass,
de niveau Iata/B, a une superficie totale de 4.000 ha. L’infrastructure a une
capacité d’accueil de 3 millions de passagers par An, avec une possibilité
d’extension de 10 millions annuellement. Le bloc technique et la tour de
contrôle forment une superficie de 4.203 m2. Dans un document de deux pages
remis à la presse, il est mentionné que le fret (8.600 m2) peut traiter 50.000
tonnes de marchandises par an et que le nombre de mouvement des avions est de
40.000. Il est aussi expliqué que la catégorie utilisée de lutte anti feu est de
type « Icao 9 ». L’Aibd est conçu pour accommoder le nouvel airbus A 380 et le
Boeing 747. L’ingénieur en génie civil informe que c’est le Groupe Saudi Ben
Laden qui a gagné le marché de la construction de l’édifice. Aussi,
s’empresse-t-il d’ajouter que le contrôle revient au Groupe tunisien Studi. En
ce qui concerne les bâtiments, l’aérogare principal compte 6 passerelles
télescopiques comprenant deux étages plus mezzanine de 42.000 m2. Le pavillon
présidentiel distant de 3Km de l’aérogare est de 3.430 m2. Quant à l’aérogare
pèlerins, il occupe 2.335 m2. La tour de contrôle, longue de 54 mètres permettra
de surveiller la circulation des avions. Mamadou Bilo Ba rappelle que la Station
pompier grande de 890 m2 sert à prévenir les feux de piste. La piste d’envol,
qui est longue de 3,5 km et 75 mètres de large est prête. Néanmoins, l’ingénieur
précise qu’il reste les systèmes de balisage. Alors que le tarmac commercial
comporte 44 positions de stationnement d’avions, le tarmac présidentiel (idem
pour le tarmac cargo) a deux positions de stationnement. La piste affectée à
l’aviation générale peut accueillir 18 positions de stationnement. Concernant le
parking de voitures (bus), il a une capacité de 700 places. Du côté logistique,
150 à 200 conteneurs peuvent être importés en un mois. En guise de spécimen,
1.428 conteneurs ont été déjà livrés sur le chantier.
Serigne Mansour Sy
CISSE
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Soleil
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