(Reussir 07/03/2012)
Une autre marée haute va frapper le secteur de la pêche. En effet, une plainte se prépare contre le ministre Khoureychi Thiam qui aurait vendu des licences de pêche.
C’est l’image la plus éloquente qui existe pour peindre le sombre tableau du secteur de la pêche. Loin de l’affaire Gaipes/Etat du Sénégal. Cette fois ci, c’est l’Association pour la promotion et la responsabilisation des acteurs de la pêche artisanale de Mbour (APRAPAM) a décidé de porter plainte contre le ministre de l’Economie maritime, Khouraïchi Thiam, qu’ils accusent d’avoir accordé "illégalement" des autorisations de pêche à des bateaux étrangers.
"Nous avons décidé de porter plainte contre le ministre Khouraïchi Thiam, pour la simple raison qu’il a organisé, à travers des autorisations qu’il a accordées à des bateaux russes, le pillage et le bradage extrêmement grave de nos ressources halieutiques", a déclaré le président de l’APRAPAM, Gaoussou Guèye mardi lors d’une conférence de presse.
Selon lui, "ces autorisations de pêche ont été accordées dans une opacité extrêmement grave, le code de la pêche et la Constitution de notre pays sont violés. En tant qu’acteurs de ce secteur, c’est notre secteur d’activités qui est menacé’’.‘’C’est pourquoi nous avons saisi notre conseiller juridique qui est en train de travailler sur ce dossier, parce que nous sommes décidés à traduire le ministre de l’Economie maritime devant les juridictions", a insisté M. Guèye, par ailleurs secrétaire général de la Confédération ouest-africaine des organisations de la pêche artisanale (CAOPA).
Selon lui, le Sénégal a ratifié ‘’toutes les conventions du monde, notamment celles liées à la biodiversité et sur les droits de la mer. Pour cette dernière convention, il est stipulé qu’il faut même avoir un surplus pour pouvoir donner des accords avec les bateaux russes ou étrangers’’
."Mais ici, avec les bateaux russes, ce ne sont pas des accords qui ont été signés mais plutôt des autorisations faites sur la forme la plus illégale. Nous ne voulons plus que de telles pratiques se produisent au Sénégal. C’est pourquoi nous avons pris notre responsabilité pour donner aussi un avertissement aux deux candidats arrivés au second tour de l’élection présidentielle au Sénégal", a expliqué M. Guèye.Les acteurs de la pêche artisanale plaident plus de transparence dans la gestion des ressources halieutiques et pensent qu’il ‘’faut l’unité et la conjugaison des efforts de tous les acteurs pour aller vers le développement’’ de ce secteur.
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