(Walfadjiri 05/03/2012)
Les importations sénégalaises ont encore progressé durant l’année écoulée. De 2 196 milliards de francs Cfa en 2010, elles sont passées à 2 544 milliards de francs Cfa en 2011. C’est ce que révèle la dernière trimestrielle de conjoncture de la Direction de la prévision et des études économiques (Dpee).
La balance commerciale plus que jamais déficitaire. Le Sénégal a encore enregistré une forte hausse de ses importations durant l’année 2011. Elles sont passées de 2196 milliards de francs Cfa en 2010 à 2 544 milliards de francs Cfa en 2011. La dernière note trimestrielle de conjoncture de la Direction de la prévision et des études économiques (Dpee) révèle, qu’en glissement annuel, l’augmentation de la valeur des importations de biens (+38,6 %) reflète la hausse de l’ensemble des principaux produits importés à l’exception des véhicules, matériel transport et pièces détachées auto (-7,8 %). Selon cette source, en cumul sur l’année de 2011, la progression des importations de biens est tirée par les produits alimentaires (+22,4 %), les produits pétroliers (+20 %), les ‘machines, appareils et moteurs’ (+11,9 %) et les ‘véhicules, matériels de transport et pièces détachées auto’ (+18,8 %).
La hausse notée sur les produits alimentaires est, selon le communiqué, attribuable essentiellement aux importations de riz (+34,3 %) et du blé (+27,7 %). Pour ce qui est du riz, la hausse de la valeur des importations est imputable à la fois aux quantités importées (+20,7 %) et aux cours mondiaux (22 %).
S’agissant des produits pétroliers, la progression observée sur l’année 2011 est portée sur les importations d’huiles brutes de pétrole et des ‘autres produits pétroliers’ qui se sont renforcés respectivement de 13,7 % et 24,5 % en variation annuelle sous l’effet de l’augmentation des cours mondiaux. Mais, le texte précise que les volumes importés se sont plutôt inscrits en retrait de 5,7 % et 0,3 % respectivement, du fait notamment de la baisse de la demande adressée par le Mali au Sénégal.
Pour ce qui est des importations en provenance de la zone Uemoa, elles ont enregistré, au cours du quatrième trimestre de 2011, une hausse de 7,4 % (+1,5 milliard) en variation trimestrielle, s’établissant ainsi à 21,4 milliards contre 19,9 milliards au deuxième trimestre de 2011. Sur l’année 2011, elles sont évaluées à 55,4 milliards contre 37,3 milliards en 2010, soit une progression de 48,7 %. La part de marché de la Côte d’Ivoire, principal fournisseur du Sénégal dans l’Union, est passée de 97 % au troisième trimestre de 2011 à 98,7 % au cours du quatrième trimestre de 2011, soit un gain de 1,7 point de pourcentage. Les importations provenant de ce pays au cours du quatrième trimestre de 2011 ont essentiellement porté sur les ‘huiles et graisses animales et végétales’ avec 52,4 %, les ‘produits des industries parachimiques’, 10,4 % et les ‘bois et ouvrages’ qui ont représenté 10,2 %.
Malgré cette forte hausse sur l’année, un léger repli de ses importations a été observé au dernier trimestre. En effet, souligne note trimestrielle de conjoncture de la Dpee, au quatrième trimestre de 2011, les importations de biens sont chiffrées à 721,7 milliards contre 758 milliards au trimestre précédent, soit une baisse de 36,2 milliards (-4,8 %). Ce repli traduit la contraction généralisée des achats à l’étranger des principaux biens importés, notamment les produits alimentaires (-3,8 %), les produits pétroliers (-5,4 %), les ‘machines, appareils et moteurs’ (-11,4 %) et les ‘véhicules, matériel transport et pièces détachées auto’ (-19,1 %).
Au niveau des produits alimentaires, la baisse enregistrée est liée aux importations de maïs (-17 %) et de ‘froment et méteil’ (-23,3 %). Toutefois, les importations de riz ont affiché une hausse de 12,9 % en valeur, sous l’effet conjugué de l’augmentation des quantités (+9,4 %) et des prix à l’importation (+3,2 %).
Concernant les importations de produits pétroliers, le repli relevé en valeur est imputable aux huiles brutes de pétrole (-49,3 %) dont les quantités importées se sont contractées de 50,6 % en liaison avec la baisse de l’activité de raffinage (-16,1 %) au cours du dernier trimestre. En revanche, les importations des ‘autres produits pétroliers’ ont enregistré une hausse de 37,5 % en valeur et de 50,1 % en termes de quantité.
Seyni DIOP
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