Le président Wade et son fils Karim sont décidément réactifs à tout ce qui leur tombe dessus de la France. Après avoir déclaré ouvertement avoir été combattu dans cette élection par des puissances étrangères, voilà que le candidat des Fal2012 porte plainte contre Me William Boudon qui, dans une interview accordée au journal français le Parisien parlant des ‘biens mal acquis’, a affirmé que la procédure pourrait être étendue au président Sénégalais.
Suffisant pour que Wade qui parle d’une immixtion dans le processus électoral, traîne l’avocat Français en justice. Son fils qui a été cité dans l’article a également déposé une plainte contre le journal et l’avocat.
Les étrangers qui parlent du président Wade, candidat qualifié au second tour de la présidentielle au Sénégal, ont intérêt à tourner sept fois la langue avant de le citer dans des affaires peu catholiques. En effet, le président Abdoulaye Wade a déposé mardi auprès du Tribunal hors classe de Dakar une plainte contre Me William Bourdon. Le président de l'association Sherpa, Me William Bourdon, qui est par ailleurs l’avocat de l'Ong Transparency International a indiqué dans une interview accordée au journal ‘Le Parisien’ du vendredi 2 mars 2012 qu’ils ‘travaillent sur le patrimoine immobilier d’Abdoulaye Wade, le président du Sénégal et de son fils, Karim Wade’.
L’avocat, qui dirige cette organisation à but non-lucratif créée en 2001, dont l’objet est de protéger et défendre les populations victimes de crimes économiques notamment ‘les biens mal acquis’ par des dirigeants africains, d’expliquer, dans le journal, que ‘plusieurs éléments liés au climat de corruption du deuxième mandat du président font l’objet de vérification et devront déboucher sur une procédure judiciaire’. Mieux, l’avocat confie détenir ‘des documents attestant de propriétés appartenant à Abdoulaye Wade et à son fils et ils ont les adresses de ces biens’.
Selon le journal ‘Le Parisien’, Karim Wade possèderait un appartement estimé à plusieurs millions d'euros situé à l'angle de la rue Emile Meunier et de la rue des Belles-Feuilles dans le XVIe arrondissement de Paris. Suffisant donc pour que Wade et son fils traînent l’avocat français et le quotidien ‘le Parisien’ en justice.
Dans un communiqué de la présidence de la République du Sénégal parvenue à notre rédaction, le ministre porte-parole du Palais qui donne l’information explique la réaction du président Wade et son fils par le ’caractère diffamatoire de cette assertion’. Et Me Wade a demandé à ses avocats, le bâtonnier Jean-René Farthouat et Me Rasseck Bourgi du Barreau de Paris qui se sont déplacés à cet effet, ainsi que Me François Sarr du barreau Dakar, de porter plainte contre ses détracteurs.
Serigne Mbacké Ndiaye affirme en outre qu’’en soutenant et publiant l’allégation susvisée, à l’approche du second tour de l’élection présidentielle, les auteurs de l’article précité du Parisien et Me William Bourdon ont obéi à des préoccupations électoralistes, voulant ainsi s’immiscer dans le déroulement de la campagne électorale’.
Georges Nesta DIOP
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