(Le Soleil 26/02/2013)
La pêche illicite non déclarée et non-réglementée (Inn)
constitue, selon certaines sources, environ 30% de l’ensemble des activités de
pêche menées dans le monde entier. En quelques années, ce fléau a fait perdre
aux pays de la sous-région plus de 1350 milliards de Fcfa en recettes », selon
le secrétaire général du ministère de tutelle, Oumar Ndiaye qui présidait hier
un atelier organisé par la commission sous-régionale des pêches
(Csrp).
Les conséquences de la pêche illicite commencent à se faire
sentir par la rareté de la ressource halieutique, la disparition de certaines
espèces, la fermeture d’usines et les pertes d’emplois dans le secteur.
En effet, selon le représentant du ministre de la Pêche, si le Sénégal
parvient à investir 33 milliards de francs Cfa dans les équipements de lutte
contre cette pêche illicite, non réglementée et non déclarée, il pourrait
économiser plus de 164 milliards de francs Cfa en 25 ans, comme les experts
l’ont récemment démontré.
Conscient de l’ampleur et de la gravité du
phénomène, notre pays est plus que jamais résolu à s’investir pleinement dans ce
combat, en parfaite synergie avec les autres Etats membres de la Csrp, en vue de
son éradication. Depuis 1990, le secteur de la pêche est en crise dans la
sous-région du fait de la surexploitation des ressources halieutiques par les
pêcheurs industriels et artisanaux, la présence des armements étrangers, mais
également la présence et l’ampleur de plus en plus inquiétante des pêches Inn
qui gangrènent les économies des pays de la sous- région
L’atelier de la
commission sous-régionale des pêches(Crsp) a pour objectif, de susciter une
large concertation sous-régionale sur les meilleures approches de lutte contre
les pêches(Inn) dans l’espace Csrp tout en prenant en compte les besoins
financiers et les mutations intervenues dans le secteur du point de vue
technique et juridique. L’atelier a aussi servi de cadre pour la validation du
Plan d’action Suivi contrôle et surveillance(Scs) de la Csrp pour les prochaines
années du Plan stratégique 2011-2015, et à la formulation de recommandations à
la Conférence des ministres pour l’amélioration de la mise en œuvre des
instruments juridiques nationaux, régionaux et internationaux de
lutte.
Ndiol Maka SECK
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Soleil
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