(Le Soleil 05/02/2013)
Lors de la réunion du Comité interne de suivi (Cis) du
Programme national de développement sanitaire (Pnds), le ministre de la Santé et
de l’Action sociale, Awa Marie Coll Seck, a annoncé le recrutement de 500 agents
dans le secteur de la santé. En outre, elle a fustigé la pléthore de
contractuels recrutés sur la base de considérations politiques.
À
l’issue Comité interne de suivi (Cis) du Programme national de développement
sanitaire et social (Pnds), tenu au mois de mai 2012, l’une des recommandations
fortes étaient de revoir les critères de recrutement dans la fonction publique.
Hier, lors de l’atelier de présentation de l'état de mise en œuvre
desdites recommandations, des acteurs de la santé se sont particulièrement
appesantis sur cette question des recrutements dont certains ne se seraient pas
déroulés sur la base de critères clairs et objectifs. Cette inquiétude est
partagée par le ministre de la Santé et de l’Action Sociale.
« Quand
nous sommes arrivés au mois d’avril dernier, nous avons trouvé sur notre table
des personnes recrutées sur la base de critères peu transparentes. Certains
ayant obtenu leur diplôme au mois d’octobre 2011 ont été recrutés, alors que
d’autres l’ont eu depuis 2005 ou 2006 et ne l’ont pas été. C’est un problème »,
a jugé Awa Marie Coll Seck. Tout en assurant que « des mesures seront prises
pour que pareilles situations ne se répètent plus », elle a révélé que, avec
l’arbitrage du Premier ministre, 500 personnes seront recrutées dans le secteur
de la santé en 2013.
Aux acteurs qui plaident pour que le recrutement des
agents de la santé soit confié au ministère de la Santé, Awa Marie Coll Seck a
rappelé que c’est une mission régalienne dévolue au ministère de la Fonction
publique. Mais, elle a ajouté qu’il était bien que le débat soit ainsi posé. La
question des contractuels de la santé a également été au cœur des échanges. À ce
propos, le ministre Awa Marie Coll Seck n’a pas usé de la langue de bois.
Le mot d’ordre de la rétention de l’information sanitaire sera
levé
Le secrétaire général du Sutsas, Mballo Dia Thiam a révélé que leurs
instances se réuniront pour lever le mot d’ordre de rétention des données
sanitaires décrété depuis 2010. «Nous avons montré que si nous ne donnons pas
l’information, elle ne serait pas possible de l’avoir par un autre moyen et
c’est le système qui en pâtit. Alors, notre syndicat s’est réuni à la veille des
concertations sur la santé et l’action sociale et a retenu le principe de lever
le mot d’ordre de rétention de l’information. Maintenant, nous sommes en train
de travailler sur le mode opératoire. D’ici quelques semaines, l’instance sera
convoquée pour lever le mot d’ordre», a-t-il expliqué.
Cette nouvelle a, sans
doute, ravi la représentante-résidente de l’Oms qui, dans son discours, avait
souligné que les partenaires au développement formulent le souhait d’une
amélioration des conditions de gouvernance et de financement du secteur à
travers une meilleure lisibilité des activités qui sont menées et souhaitaient
que la question de la rétention des données trouve une solution, afin d’avoir un
meilleur suivi des performances.
Le ministre de la Santé et de l’Action
sociale a abondé dans le même sens, car la disponibilité des informations et des
chiffres permettront aux services de planifier et de faire un bon suivi de leurs
activités. Pour rappel, en 2010, après 1.000 heures de grève, le Sutsas avait
décidé de la rétention de l’information sanitaire pour dénoncer le non respect
des accords signés par l’Etat. Pour Mballo Thiam, cette situation est imputable
au ministre de la Santé de l’époque qui n’avait pas voulu s’engager dans une
discussion.
Elh. I. THIAM
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Soleil
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