Les deux ministres et leur délégation ont été accueillis par les autorités locales et la coordonnatrice de la Maison de justice, Mme Dieynaba Bâ, en présence des populations dont des femmes et des élèves. Très heureuse de fouler le sol de cette ville historique, le ministre français a indiqué que la justice a un rôle important à jouer pour tous les citoyens. «La justice doit être juste, proche des citoyens et les mettre en confiance, quel que soit leur rang social. Elle doit être efficace. Elle doit être rendue dans les délais raisonnables, même si cela demande beaucoup d’investigations pour trouver la vérité», a dit Christiane Taubira. Elle a relevé que les violences conjugales concernant surtout les femmes sont inexcusables. «Le droit interdit toutes formes de violence», a-t-elle réaffirmé. Sur les maisons de justice, Christiane Taubira a dit qu’elles restent une belle conquête démocratique pour le Sénégal et a tenu à rendre un vibrant hommage à son homologue sénégalais, Aminata Touré, «pour son travail remarquable, depuis qu’elle occupe le département de la justice de son pays». En réponse, cette dernière a dit mesurer tout l’intérêt qu’elle attache à la justice sénégalaise et à ses maisons décentralisées en particulier. «Les maisons de justice ont été mises en place dans le cadre du Programme sectoriel justice (Psj), afin de rapprocher le service public de la justice des citoyens, en améliorant son accessibilité surtout pour les couches les plus vulnérables de la population», a indiqué Aminata Touré.
L’accès au droit pour tous les citoyens
Selon la garde des Sceaux sénégalaise, les maisons de justice ont pour mission de rendre effectif l’accès au droit pour les citoyens, de traiter les petits conflits de voisinage par le biais de la médiation et de la conciliation. Elles font aussi de la prévention en ce qui concerne la délinquance juvénile, à travers la mise en place de micro projets à vocation sociale tournés vers la formation de jeunes ou la sensibilisation sur un certain nombre de thématiques visant à apaiser le climat social.
Les maisons de justice fonctionnent, si l’on en croit Aminata Touré, selon les principes suivants : la gratuité, le partenariat et l’adaptation des réponses apportées aux réalités sociales.
Auparavant, l’adjoint du maire de Rufisque, Meïssa Ndiaye, a saisi l’opportunité pour retracer l’histoire coloniale de cette ville et louer son fonctionnement «grâce à l’appui de la coopération française». Il a noté le partenariat entre Rufisque et les villes françaises de Nantes, Aulnay-sous-Bois, etc. Meïssa Ndiaye a aussi abordé les activités que joue la maison de justice, notamment la médiation en toute discrétion qui a toujours fonctionné au sein de la société traditionnelle sénégalaise. Des propos étayés par la coordonnatrice Dieynaba Bâ qui a soutenu que «la justice est une préoccupation sociale majeure pour les populations». Selon elle, «la maison de Rufisque a aidé à régler bien des conflits, par les nombreuses médiations qu’elle a eu à faire, et à lutter contre la délinquance juvénile à travers les sensibilisations en milieu scolaire et autres formes de violence».
Aminata Touré dresse un bilan positif
Le Sénégal compte onze maisons de justice à travers le territoire national. En 2012, il y a eu 9.227 dossiers de médiation dont 7.233 ont abouti à une réconciliation, soit un taux moyen de réussite de 78,38%. «Elles ont accueilli, informé et orienté, durant la même période, 18.015 personnes. Ce qui veut dire qu’au moins 36.469 usagers ont fréquenté les maisons de justice durant l’année dernière».
Par ailleurs, a ajouté le ministre, en ce qui concerne les créances, ces maisons ont permis de recouvrer près de 188.058.859 de francs Cfa. «Et dans ce lot, celle de Rufisque a joué un rôle très important, si l’on en croit les statistiques rendues publiques par la coordonnatrice, Dieynaba Bâ». Elle s’est dite heureuse de constater que si l’on compare l’activité des maisons de justice entre 2011 et 2012, il y a une nette évolution avec une augmentation en valeur relative, notamment sur les droits des personnes avec 49,75%, les dossiers de médiation (20,13%,), le nombre d’usagers (34,76%) et les créances recouvrées pour une valeur montante de 21.680.585 de francs.
«Si ce bilan a été positif, nous le devons à l’appui multiforme de la Coopération française et des collectivités locales. C’est pour cette raison que nous ambitionnons d’étendre ce dispositif qui a fini de démontrer son utilité aux zones rurales, pour atteindre les populations qui ont le plus de difficultés à accéder au service public de justice», a-t-elle indiqué.
Selon la garde des Sceaux sénégalaise, les maisons de justice ont pour mission de rendre effectif l’accès au droit pour les citoyens, de traiter les petits conflits de voisinage par le biais de la médiation et de la conciliation. Elles font aussi de la prévention en ce qui concerne la délinquance juvénile, à travers la mise en place de micro projets à vocation sociale tournés vers la formation de jeunes ou la sensibilisation sur un certain nombre de thématiques visant à apaiser le climat social.
Les maisons de justice fonctionnent, si l’on en croit Aminata Touré, selon les principes suivants : la gratuité, le partenariat et l’adaptation des réponses apportées aux réalités sociales.
Auparavant, l’adjoint du maire de Rufisque, Meïssa Ndiaye, a saisi l’opportunité pour retracer l’histoire coloniale de cette ville et louer son fonctionnement «grâce à l’appui de la coopération française». Il a noté le partenariat entre Rufisque et les villes françaises de Nantes, Aulnay-sous-Bois, etc. Meïssa Ndiaye a aussi abordé les activités que joue la maison de justice, notamment la médiation en toute discrétion qui a toujours fonctionné au sein de la société traditionnelle sénégalaise. Des propos étayés par la coordonnatrice Dieynaba Bâ qui a soutenu que «la justice est une préoccupation sociale majeure pour les populations». Selon elle, «la maison de Rufisque a aidé à régler bien des conflits, par les nombreuses médiations qu’elle a eu à faire, et à lutter contre la délinquance juvénile à travers les sensibilisations en milieu scolaire et autres formes de violence».
Aminata Touré dresse un bilan positif
Le Sénégal compte onze maisons de justice à travers le territoire national. En 2012, il y a eu 9.227 dossiers de médiation dont 7.233 ont abouti à une réconciliation, soit un taux moyen de réussite de 78,38%. «Elles ont accueilli, informé et orienté, durant la même période, 18.015 personnes. Ce qui veut dire qu’au moins 36.469 usagers ont fréquenté les maisons de justice durant l’année dernière».
Par ailleurs, a ajouté le ministre, en ce qui concerne les créances, ces maisons ont permis de recouvrer près de 188.058.859 de francs Cfa. «Et dans ce lot, celle de Rufisque a joué un rôle très important, si l’on en croit les statistiques rendues publiques par la coordonnatrice, Dieynaba Bâ». Elle s’est dite heureuse de constater que si l’on compare l’activité des maisons de justice entre 2011 et 2012, il y a une nette évolution avec une augmentation en valeur relative, notamment sur les droits des personnes avec 49,75%, les dossiers de médiation (20,13%,), le nombre d’usagers (34,76%) et les créances recouvrées pour une valeur montante de 21.680.585 de francs.
«Si ce bilan a été positif, nous le devons à l’appui multiforme de la Coopération française et des collectivités locales. C’est pour cette raison que nous ambitionnons d’étendre ce dispositif qui a fini de démontrer son utilité aux zones rurales, pour atteindre les populations qui ont le plus de difficultés à accéder au service public de justice», a-t-elle indiqué.
Cheikh M. COLY
lesoleil.sn
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