(Le Quotidien (Sn) 29/04/2013)
La polémique a été reportée à une date ultérieure. Malgré la
persistance des attaques de Idrissa Seck sur sa gestion des affaires publiques
depuis un an, Macky Sall a préféré se concentrer exclusivement sur ses charges
présidentielles ajoutées aux urgences nationales.
On s’attendait à une
réponse du chef de l’Etat à Idrissa Seck très critique sur sa gestion du pays.
Le président de la République a indiqué samedi au cours du lancement du
mouvement Horizons 2020 de Moustapha Cissé Lô, ne pas voir la nécessité de
réagir aux propos de Idrissa Seck. En dépit de ces attaques de plus en plus
directes et personnalisées, Macky Sall refuse «de s’aventurer sur le terrain de
la polémique».
«Répondre à quoi et à qui ?», s’est demandé le chef de
l’Etat. Ce qui évite une nouvelle escalade verbale entre les deux personnalités
qui sont loin d’être de loyaux partenaires. Pour lui, les difficultés actuelles
restent la satisfaction des difficultés sénégalaises : «J’ai fort à faire avec
les problèmes et autres difficultés qui tiraillent quotidiennement les
Sénégalais.»
Pour lui, les urgences sont ailleurs. Elles sont dans la
recherche de solutions concrètes et durables aux problèmes de santé,
d’éducation, de production auxquels sont confrontées les masses laborieuses.
Macky Sall ajoute que la politique a une finalité et qu’elle ne consiste pas à
des invectives mais plutôt à la recherche de solutions aux problèmes des
populations.
«C’est ce à quoi j’invite chacun d’entre vous», lance-t-il
à l’assistance qui s’est fortement mobilisée pour lui offrir un accueil
populaire. «Ce n’est pas la politique politicienne qui fera avancer ce pays.
Chacun, dans son domaine d’activité précis, doit travailler à améliorer son
quotidien», dit-il. «Je ne suis pas dans la polémique. Celui qui m’attends sur
ce terrain ne m’y trouvera pas», précise-t-il. Il renchérit pour dégonfler ses
militants qui s’attendaient sans doute à une attaque contre l’ex-Premier
ministre : «Je travaille, j’exécute des chantiers. C’est déjà assez suffisant
comme sujet des préoccupations.»
Récemment le président de Rewmi avait
nommément accusé le chef de l’Etat d’être l’unique responsable de la léthargie
de la coalition Benno bokk yaakaar. Devant des militants à Paris, il a laissé
entendre que si Bby ne marche pas, c’est la faute à Macky Sall. Sur tous ces
sujets, l’ancien maire de Fatick a choisi de prendre la hauteur.
Entre
plusieurs précisions, il a réitéré ses engagements de réduire le mandat
présidentiel à cinq ans. Se tournant vers Cissé Lô qui l’avait de nouveau
interpellé, il lance : «C’est 5 ans et rien d’autre que ça. Je tiens au respect
de la parole donnée.»
par Abdoulaye FALL
© Copyright Le Quotidien
(Sn)
lundi 29 avril 2013
PRIX DES DENREES ET COUT DE LA VIE: Ibrahima Sène prend le contrepied de Niasse et s'explique
(Sud Quotidien 29/04/2013)
En marge d'une conférence sur le thème « Situation politique nationale : Enjeux et Urgences» organisée par la fédération départementale Parti de l'Indépendance et du travail (Pit) à Rufisque, Ibrahima Sène est revenu sur l'aveu de Moustapha Niasse quant à « l'impuissance de l'Etat face à la cherté des denrées de première nécessité ».
Il a dégagé des pistes de solutions relatives à la subvention du prix du riz et à l'homologation du prix de certaines denrées comme l'huile et le lait.
De prime abord, le chargé des questions économiques du PIT a d’abord tenu à préciser que le Président de l’Assemblée nationale n’avait fait qu’exprimer son opinion qui ne peut en aucune façon être celle du gouvernement, encore moins celle du président de la République. « D’abord il a dit son opinion, c’est pas lui qui définit la politique de l’Etat, ce n’est pas le gouvernement ni Macky Sall qui le disent, c’est son opinion que je respecte du reste», a-t-il expliqué.
Dans le même ordre d’idées, il ajoute que le rapport qu’on tente d’établir entre l’augmentation de la production du riz et la baisse de son prix n’est pas aussi évident qu’il y parait. « Produire du riz ne veut pas dire que le prix du riz va baisser, ensuite compter sur la production du riz pour faire baisser son prix, ce n’est pas demain la veille que le Sénégal sera autosuffisant en riz », fera-t-il observer. Pour M. Sène, « il n’est même pas évident que s’il est autosuffisant en riz, les prix vont baisser ». Cependant, a-t-il poursuivi, « je pense fondamentalement que le prix du riz peut baisser si on a une politique appropriée de subvention. Evidement la banque mondiale et le Fmi ont en horreur les subventions, mais eux ne sont pas des sénégalais. Les Sénégalais savent que les denrées les plus essentielles à leur vie tels l’huile, le sucre, le riz, le lait sont chères ces prix en 2012 sont significativement supérieurs à ceux qui étaient en 2011. »
Prenant l’exemple du lait, le chargé des questions économiques du PIT estime qu’il a connu une hausse de 10,8% alors qu’il était à 3,7% en 2011, le riz de même qui connait une hausse de 6,9% alors qu’en 2011 il était 2,5%. Donc les prix sont élevés et les Sénégalais ne vont pas continuer à accepter de voir les prix des denrées les plus essentielles poursuivre leur hausse, a-t-il averti.
A son avis, « pour le lait et l’huile, le gouvernement peut bien homologuer les prix et obliger en ce moment là, les acteurs de la filière laitière et la Suneor à modérer les prix, comme il l’a fait avec le lait. Sa loi sur le commerce intérieur et les prix de l’intérieur lui permet de le faire. Et, concernant le riz, il faut nécessairement une politique de subvention. Cette politique de subvention veut dire des recettes au niveau du Budget, et je reste convaincu que ces recettes peuvent être obtenues si on réduit encore davantage le train de vie de l’Etat. »
Car nonobstant les 40 milliards obtenus en 2012 sur la réduction de certaines dépenses, M. Sène estime qu’il y a encore des niches susceptibles de procurer des économies qui pourront être consacrées à la subvention du riz et faire face la Banque mondiale et au Fmi. C’est pourquoi, il estime que le gouvernement a besoin d’un soutien populaire plutôt que d’être fragilisé par des considérations autres.
Par rapport à l’emploi des jeunes, le conférencier ne partage pas l’avis de ceux qui disent que l’Etat du Sénégal ne peut plus recruter. Il fait remarquer qu’en 2012, la masse salariale représentait 34,7% des recettes fiscales, un pourcentage légèrement inférieur à la norme de 35% autorisés par L’UEMOA. Mais, à l’en croire, le Sénégal peut, comme d’ailleurs « le PIT y tient, revoir sa politique de rémunération des agents de l’Etat. Il y a des salaires et des avantages exorbitants qui ne se justifient pas. Le gouvernement du Sénégal devrait s’atteler à cela et en ce moment recruter beaucoup plus de médecins, d’infirmiers, d’enseignants, brefs de cadres de l’administration. Et, cela sans remettre en cause les acquis sociaux des classes moyennes».
Daouda GUEYE
© Copyright Sud Quotidien
En marge d'une conférence sur le thème « Situation politique nationale : Enjeux et Urgences» organisée par la fédération départementale Parti de l'Indépendance et du travail (Pit) à Rufisque, Ibrahima Sène est revenu sur l'aveu de Moustapha Niasse quant à « l'impuissance de l'Etat face à la cherté des denrées de première nécessité ».
Il a dégagé des pistes de solutions relatives à la subvention du prix du riz et à l'homologation du prix de certaines denrées comme l'huile et le lait.
De prime abord, le chargé des questions économiques du PIT a d’abord tenu à préciser que le Président de l’Assemblée nationale n’avait fait qu’exprimer son opinion qui ne peut en aucune façon être celle du gouvernement, encore moins celle du président de la République. « D’abord il a dit son opinion, c’est pas lui qui définit la politique de l’Etat, ce n’est pas le gouvernement ni Macky Sall qui le disent, c’est son opinion que je respecte du reste», a-t-il expliqué.
Dans le même ordre d’idées, il ajoute que le rapport qu’on tente d’établir entre l’augmentation de la production du riz et la baisse de son prix n’est pas aussi évident qu’il y parait. « Produire du riz ne veut pas dire que le prix du riz va baisser, ensuite compter sur la production du riz pour faire baisser son prix, ce n’est pas demain la veille que le Sénégal sera autosuffisant en riz », fera-t-il observer. Pour M. Sène, « il n’est même pas évident que s’il est autosuffisant en riz, les prix vont baisser ». Cependant, a-t-il poursuivi, « je pense fondamentalement que le prix du riz peut baisser si on a une politique appropriée de subvention. Evidement la banque mondiale et le Fmi ont en horreur les subventions, mais eux ne sont pas des sénégalais. Les Sénégalais savent que les denrées les plus essentielles à leur vie tels l’huile, le sucre, le riz, le lait sont chères ces prix en 2012 sont significativement supérieurs à ceux qui étaient en 2011. »
Prenant l’exemple du lait, le chargé des questions économiques du PIT estime qu’il a connu une hausse de 10,8% alors qu’il était à 3,7% en 2011, le riz de même qui connait une hausse de 6,9% alors qu’en 2011 il était 2,5%. Donc les prix sont élevés et les Sénégalais ne vont pas continuer à accepter de voir les prix des denrées les plus essentielles poursuivre leur hausse, a-t-il averti.
A son avis, « pour le lait et l’huile, le gouvernement peut bien homologuer les prix et obliger en ce moment là, les acteurs de la filière laitière et la Suneor à modérer les prix, comme il l’a fait avec le lait. Sa loi sur le commerce intérieur et les prix de l’intérieur lui permet de le faire. Et, concernant le riz, il faut nécessairement une politique de subvention. Cette politique de subvention veut dire des recettes au niveau du Budget, et je reste convaincu que ces recettes peuvent être obtenues si on réduit encore davantage le train de vie de l’Etat. »
Car nonobstant les 40 milliards obtenus en 2012 sur la réduction de certaines dépenses, M. Sène estime qu’il y a encore des niches susceptibles de procurer des économies qui pourront être consacrées à la subvention du riz et faire face la Banque mondiale et au Fmi. C’est pourquoi, il estime que le gouvernement a besoin d’un soutien populaire plutôt que d’être fragilisé par des considérations autres.
Par rapport à l’emploi des jeunes, le conférencier ne partage pas l’avis de ceux qui disent que l’Etat du Sénégal ne peut plus recruter. Il fait remarquer qu’en 2012, la masse salariale représentait 34,7% des recettes fiscales, un pourcentage légèrement inférieur à la norme de 35% autorisés par L’UEMOA. Mais, à l’en croire, le Sénégal peut, comme d’ailleurs « le PIT y tient, revoir sa politique de rémunération des agents de l’Etat. Il y a des salaires et des avantages exorbitants qui ne se justifient pas. Le gouvernement du Sénégal devrait s’atteler à cela et en ce moment recruter beaucoup plus de médecins, d’infirmiers, d’enseignants, brefs de cadres de l’administration. Et, cela sans remettre en cause les acquis sociaux des classes moyennes».
Daouda GUEYE
© Copyright Sud Quotidien
EL HADJI MALICK GAKOU SORT DE SON MUTISME: « Je travaille à faire de l'Afp le plus grand parti du Sénégal»
(Sud Quotidien 29/04/2013)
L'ex ministre du Commerce, démissionnaire de son poste, sort de son mutisme après plusieurs mois de silence. El Hadji Malick Gakou présidait le lancement du mouvement dénommé « Synergie Guediawaye Bon Lieu ». Au cours de la rencontre, l'ex-ministre et non moins numéro 2 de Moustapha Niasse a indiqué qu'il travaillait à faire de l'Afp le plus grand parti politique du Sénégal.
Depuis sa démission surprise du gouvernement qui a fait couler beaucoup d’encre dans l’échiquier politique ,Le numéro 2 de l’ Alliance des forces de progrès El Hadji Malick Gakou multiplie, sans tambour ni trompette, ses visites politiques dans Guédiawaye et dans les régions du Sénégal. Venu présider le lancement d’un nouveau mouvement a Guédiawaye, l’ex ministre s’est expliqué sur ses ambitions politiques à la tête de la mairie de sa localité avec les élections locales qui se pointent à l’horizon.
Le chef en second des «Progressistes» a tenu à préciser : «je n ai pas d’ambition personnelle dans ma vie ,la seule ambition que je partage d’ailleurs avec les populations de ma ville , c’est celle de servir les populations de cette ville où j ai grandi, où j ai tout eu, ces populations qui me portent une affection indéfectible. Aujourd’hui, le grand combat que je mène est que la ville de Guédiawaye soit reconnue, que ces habitants vivent en harmonie avec les principes et les bases du développement économique et social».
Se prononçant sur son mutisme depuis sa démission du gouvernement, El Hadji Malick Gakou indique : «Même aujourd’hui on ne m’entend pas, je suis obligé de vous parler parce que vous êtes mes frères, mais aujourd’hui je parle mais vous ne m’entendez pas», ironise ce dernier. Sur la vie politique de son parti, le numéro 2 des «Progressistes» rassure : «le parti se porte à merveille.
L’Afp a des ambitions très claires ,c’est de devenir le premier parti politique du Sénégal, nous y travaillons. Hier, j’étais à Mbour invité par la convention des jeunes de Mbour. L’afp est en train de porter les segments d’un parti politique qui ambitionne de devenir le 1er plus grand parti politique du Sénégal. Dans les mois et années à venir, vous allez constater de vous-même. Weddi guis bokk ci», a lancé ce dernier en wolof.
Moussa THIAM
© Copyright Sud Quotidien
L'ex ministre du Commerce, démissionnaire de son poste, sort de son mutisme après plusieurs mois de silence. El Hadji Malick Gakou présidait le lancement du mouvement dénommé « Synergie Guediawaye Bon Lieu ». Au cours de la rencontre, l'ex-ministre et non moins numéro 2 de Moustapha Niasse a indiqué qu'il travaillait à faire de l'Afp le plus grand parti politique du Sénégal.
Depuis sa démission surprise du gouvernement qui a fait couler beaucoup d’encre dans l’échiquier politique ,Le numéro 2 de l’ Alliance des forces de progrès El Hadji Malick Gakou multiplie, sans tambour ni trompette, ses visites politiques dans Guédiawaye et dans les régions du Sénégal. Venu présider le lancement d’un nouveau mouvement a Guédiawaye, l’ex ministre s’est expliqué sur ses ambitions politiques à la tête de la mairie de sa localité avec les élections locales qui se pointent à l’horizon.
Le chef en second des «Progressistes» a tenu à préciser : «je n ai pas d’ambition personnelle dans ma vie ,la seule ambition que je partage d’ailleurs avec les populations de ma ville , c’est celle de servir les populations de cette ville où j ai grandi, où j ai tout eu, ces populations qui me portent une affection indéfectible. Aujourd’hui, le grand combat que je mène est que la ville de Guédiawaye soit reconnue, que ces habitants vivent en harmonie avec les principes et les bases du développement économique et social».
Se prononçant sur son mutisme depuis sa démission du gouvernement, El Hadji Malick Gakou indique : «Même aujourd’hui on ne m’entend pas, je suis obligé de vous parler parce que vous êtes mes frères, mais aujourd’hui je parle mais vous ne m’entendez pas», ironise ce dernier. Sur la vie politique de son parti, le numéro 2 des «Progressistes» rassure : «le parti se porte à merveille.
L’Afp a des ambitions très claires ,c’est de devenir le premier parti politique du Sénégal, nous y travaillons. Hier, j’étais à Mbour invité par la convention des jeunes de Mbour. L’afp est en train de porter les segments d’un parti politique qui ambitionne de devenir le 1er plus grand parti politique du Sénégal. Dans les mois et années à venir, vous allez constater de vous-même. Weddi guis bokk ci», a lancé ce dernier en wolof.
Moussa THIAM
© Copyright Sud Quotidien
LA PREMIÈRE DAME, SES RÉSEAUX ET SON INFLUENCE…: La face cachée de Marème Faye Sall
(Nettali 29/04/2013)
Plus d’un an après l’accession de Macky Sall à la tête de la magistrature suprême, les critiques ne fusent pas seulement contre celui que les sénégalais ont porté à la tête de la magistrature suprême, un certain 25 mars 2012. Des attaques ciblées contre la première Dame Marième Faye Sall à qui l’on reproche de placer dans des postes stratégiques de l’État ses parents et proches.
EnQuête a essayé d’en savoir plus, pour faire le point entre la réalité et le construit dans ces critiques contre une femme qui dérange certains cercles politiques. Une immersion dans la vie de Marième Faye Sall, surtout durant la période de la traversée de désert, explique bien sa position stratégique, enviée, mais bien inconfortable...
C’ est un de ses proches qui tient ces propos surannés : “N’importe où au Sénégal, dans le coin le plus reculé, quand on nomme un sous-préfet, s’il a pour nom de famille Faye, la vindicte populaire ne se demandera pas s’il est un cadre méritant et s’il est compétent. Son nom de famille suffira pour le faire condamner. On dira que c’est le frère de la Première Dame. J’en ai déjà compté une centaine et la liste s’allonge tous les jours. A ce rythme, ils ont bien raison de parler de dynastie. Il y a sans doute des malhonnêtes qui seraient heureux de compter parmi “les frères” de la première Dame.”
La remarque, pour fâcheuse qu’elle soit, rend compte de l’irritation sur la peau de ses proches que causent, désormais, les commentaires qui portent sur Marème Faye, l’épouse du président Macky Sall. La jeune Marie Thérèse Faye est nommée à la tête de La Case des toutpetits, les « revueurs » de presse s’emballent au petit matin, soulignant que la première Dame est à la base de cette promotion de sa soeur cadette.
Tamsir Faye, un responsable des jeunes de l’Apr de Paris devient Consul à Marseille après une bonne année d’attente, les compteurs se mettent encore en marche, pour dénombrer et dénoncer le fait que l’épouse de Macky Sall ne se gêne pas à caser “son frère”. Quand les proches du président de la République s’en indignent et s’en plaignent, les “revueurs” de presse, qui agrémentent leurs lectures de vertes petites tirades pimentées, ont déjà porté la nouvelle jusqu’au coin le plus reculé du pays, suscitant les indignations et les hoquets de leurs auditeurs qui s’épouvantent quand ils ont l’oreille collée au transistor pour écouter leur star les nourrir de ses nouvelles matinales.
Le dernier en date est un autre “frère”, Mahwa Faye, nommé au Conseil économique, social et environnemental, en même temps que M. Amadou “Thimbo”, le nom qu’il ne faudrait plus porter, quand on ne veut pas se faire accuser de “parent” du président Macky Sall. Le premier n’a aucun lien de parenté avec la première dame, le second n’est parent du président que de nom. Ce que les détracteurs de la première dame aiment le plus à souligner pour s’indigner goulument et allonger leur liste des “membres de la dynastie”.
Les Timbo ont beau faire les démentis nécessaires, assurer qu’il ne s’agit que d’une ressemblance de nom, il en restera toujours un brin de vérité pour alimenter les ragots du lendemain. Le nouveau conseiller économique de Kaolack “frère” médiatique de la première Dame s’en plaindra et dira même qu’il est le père d’un journaliste bien connu. Il n’arrivera jamais à réveiller le brin de regret qu’il attend des “amis” de son fils.
C’est trop beau pour que telle histoire puisse être fausse. Si ce n’est pas un frère, c’est peut-être un cousin, susurrent-ils, confiants. La vérité est qu’aucune de ces personnes citées n’a le moindre lien de parenté avec Marème Faye ou Macky Sall. Thimbo n’est pas l’oncle de Macky Sall, comme Sara Sall, présent sur la liste, n’est pas son frère. Mais un homme est-il nommé Pca le lendemain qu’il se voit rappeler par les historiens en paille qu’il a été “tailleur” de Marème Faye ?
Son militantisme dans l’Apr, ses faits d’armes, sa fidélité à son parti parti, il se les fait ranger dans les pelotes et les bobines de sa machine à coudre. La première Dame fait mine de ne pas s’en faire, mais son dédain ne fait que nourrir la conviction des commentateurs, assurés que s’il n’y a pas de démenti, ce n’est point par mépris, mais que “quelque chose doit être vrai, dans tout cela”.
Combattante de l’Apr
Les critiques fusent, mais il y a une période, difficile celle-là, de souffrances et de privations, pendant laquelle cette femme, au teint d’ébène, à la fois affable et distante que Macky Sall a rencontrée à Diourbel alors qu’il rendait visite à son ami Mamadou Talla, aurait bien souhaité compter autant d’amis et de parents. Ils ont commencé à la fréquenter quand le mari, cadre-opposant devenu ministre, puis Premier ministre, pouvait aider à ouvrir quelques portes fermées.
Les “parents” ont commencé à redevenir rares quand Macky Sall est redevenu infréquentable, bouté dehors par Wade. C’est pourtant à ce moment que Marème Faye fait preuve d’une loyauté et d’une abnégation qui suscite l’admiration de son époux. Elle l’épaule, l’aide à franchir le cap difficile.
C’est elle qui refuse toute rencontre avec les Wade. Quand Macky Sall doit aller rencontrer le président Abdoulaye Wade qui lui réclamait sa démission, c’est elle qui va faire des exercices avec le mari, en présence de quelques fidèles médusés. “Elle lui disait bon, je suis le président Wade. Tu réponds, si je te dis Macky, je veux que tu démissionnes, quelle va être ta réponse ?” Le mari répondait laborieusement, jusqu’à la satisfaction générale. “Tu vas te battre comme tout le monde, ceux qui sont en train de se battre ne sont pas plus dignes que toi. Dieu est grand. Tu ne peux pas t’être battu pour le faire élire et qu’après, tu sois sacrifié pour son fils”, lui dit-elle quand l’idée vient à certains membres du cercle de renouer avec le “père” Wade.
Ce dernier finira par les punir sévèrement en leur retirant le passeport diplomatique. “A chaque fois qu’ils voyageaient, Marème Faye tenait ses bagages dans ses mains, pour lui éviter la honte, en lui disant : je ne te laisserai jamais déshonoré par ces gens”, témoigne un témoin de la traversée de désert. C’est à ce momentlà que les liens se renforcent, dans une relation qui n’a pas toujours été sans heurts. Marième Faye a dû se bagarrer rageusement pour garder son mari, contre l’avis d’une partie de sa belle-famille qui voyait mal qu’un toucouleur n’épousât pas une autre toucouleur comme lui, mais une sérère.
“C’est en ce temps qu’elle forge sa personnalité, sa force et surtout sa foi qu’elle porte encore en elle. Et pourtant, elle venait d’une famille très aisée, comparée à celle du président de la République. Mais le problème ethnique était là, qui deviendra pourtant le grand avantage de Macky Sall, celui de sa double appartenance. S’il avait épousé une toucouleur comme lui, ceux qui l’ont accusé d’être ethniciste auraient sans doute eu du grain à moudre”
Ces questions aujourd’hui dépassées, le président de la République a toujours compris le parti qu’il pouvait tirer d’une femme aussi loyale, celle qui l’a accompagné pendant tout son parcours. Une rareté en politique, où le divorce et le remariage sont la règle. Macky Sall s’est toujours appuyé sur son épouse et a toujours compté sur son instinct. Alors que son fort est surtout dans la mise en réseau. “Sans elle, le parti aurait sans doute explosé, parce qu’elle trouvait toujours de renouer les liens défaits entre son parti et certains de ses grands souteneurs et amis”, se souvient un ancien cadre entré en disgrâce. C’est sans doute ce qui lui est resté de son métier et de son parcours académique.
Beaucoup de gens voient son aspect négligé, alors qu’elle est bien structurée dans la tête.
Les amis de la famille vont même jusqu’à assurer que le palais pourrait bien se passer d’un électricien, tellement cette femme est compétente dans le domaine. Elle aurait terminé ingénieur, comme son mari, si le mariage ne représentait pas pour elle un impératif religieux bien plus important.
“On reproche à cette dame d’arrêter ce qu’elle a toujours fait pour faire d’un jeune cadre un président de la République. C’est elle qui l’a soutenu, pendant les moments difficiles, pendant la traversée du désert, parfois seuls. Il est arrivé que le moral tombe au plus bas, face aux épreuves, comme cette soirée pendant laquelle Macky Sall a été convoqué par la police. C’est elle qui allait dans les mosquées, demandait des prières pour son mari”, assure un jeune militant, “fils” de la famille. Marème Faye a été de tous les combats. Le 23 juin 2011, jour décisif, elle était en teeshirt, distribuant de l’eau et de la nourriture aux manifestants. Quand, pendant la campagne électorale, le président de la République est en panne d’argent, au point de rentrer à Dakar, c’est elle qui vend ses bijoux en or, les derniers bijoux qui lui restaient, pour tenir son mari dans la course à la présidentielle.
Le réseau d’amis
De tels sacrifices lui donnent une légitimité que peu de gens ont pu avoir dans l’Apr. “Tous, je dis bien tous, sont partis un jour, et sont revenus. Tous ont douté. Il n’y a qu’elle qui ne soit jamais partie. Elle n’avait pas le choix, elle était obligée d’épouser le destin de son mari. Elle nous avait dit : bon, s’il y a de mauvaises nouvelles, venez me dire. Quand il y en a de bonnes, dites à mon mari. C’est ainsi qu’elle a gardé le moral de son époux, pour l’épargner le doute qui ravageait les autres”.
Elle a acquis une telle place que l’analyste politique Souleymane Jules Diop a souligné, un jour, que “les Sénégalais, en élisant Macky Sall, élisent aussi son épouse, qui a autant contribué que lui dans son parcours politique. Comme les Américains, en élisant Barack Obama, ont aussi élu son épouse Michelle. Les grandes réussites des grands hommes politiques sont les réussites de leurs épouses, des Kennedy à Obama, en passant par les Clinton. Elles se sentent de ce fait une légitimité”. Une sortie suffisante pour susciter la polémique.
La première Dame abuse-t-elle de cette position privilégiée acquise par son combat militant ? A-t-elle, comme on le prétend, placé sa famille dans l’appareil d’Etat ? Peu probable, si l’on en croit les personnes désignées du doigt. Il est vrai que son beau-père Homère Seck a été nommé Pca, nomination qui, à l’évidence, dérange. Mais les défenseurs de la première Dame assurent que cette nomination est bien justifiable : “Homère avait été nommé par Wade, mais il avait été nommé Pca dans le quota de la Cdp d’Iba Der Thiam, où il était un grand responsable. Quand Macky Sall est tombé, Wade l’a limogé lui aussi. Il a adhéré à l’Apr où il a fondé le mouvement des personnes du troisième âge et est devenu responsable à Rufisque.
Il est bien normal qu’il retrouve au moins son poste de Pca d’avant. C’est son parcours qui le lui a donné, rien d’autre.” Ils citent le cas de Mansour Faye, autre frère promu à la Solidarité nationale. Sa nomination et sa position actuelle se justifient par son histoire personnelle, liée à la naissance de l’Apr. “Quand l’Apr a été créée, Macky Sall était peu fréquentable. Ce sont les parents de Marème Faye et quelques rares amis du président Sall qui se sont mis au premier plan pour implanter le parti dans l’ensemble du pays.
Mansour a vendu sa maison et ses deux terrains. Il a donné une partie de l’argent comme contribution à la campagne. Il est parmi les 33 personnes qui ont signé la déclaration de création de l’Apr. Aucun des ministres actuels n’était sur cette liste. A ce jour, il est le seul frère de Marème Faye qui a été nommé et il n’est même pas ministre”, soulignent des proches de la famille.
Ces vérités martelées n’empêchent pas la clameur d’enfler contre une dame qui n’est sans doute pas sans quelques défauts. C’est une passionnée qui aime marquer son territoire et défendre ses idées. Un peu trop, diraient certains, au point d’irriter. Elle peut se montrer irritante, parfois agaçante, quand elle veut défendre une conviction, asséner ses vérités quand elle en a et défendre âprement les intérêts de ses amis et combattre ses adversaires. Elle serait aussi très jalouse...
Mais loin de l’image que l’on veut donner d’elle, Marème Faye est d’une simplicité frappante et d’un humour touchant. Sa simplicité en a déjà fait une première Dame pas comme les autres. “Nous étions à Abuja. Elle était avec une garde nigériane. Elle lui a demandé son nom, elle lui a dit qu’elle s’appelait Marème. La première Dame a souri, en lui faisant remarquer qu’elles portaient le même prénom”, confie un journaliste ami de la famille. La garde en était tout de même choquée, pour avoir été rarement abordée avec autant de simplicité. Dans les couloirs, les gardes étaient toujours surpris de voir cette première Dame qui passe parfois pieds nus.
C’est elle, celle qui est peu bien traitée par les médias, qui aide son mari président à garder les pieds sur terre et la tête sur les épaules. De fait, Marème Faye n’a pas plus de pouvoirs qu’en avait Viviane Wade, qui avait des fonds politiques de plusieurs centaines de millions de francs et avait un cabinet avec sa pléthore de gardes du corps et de servantes. Elle n’en a pas plus qu’en avait Elisabeth Diouf, avec sa fondation et ses amis. Mais les Sénégalais doivent d’abord apprendre à vivre avec une première Dame comme eux, une Sénégalaise bon teint qui aime aller au marché sans être accompagnée. C’est peut-être ce qui les fait éructer en premier, au lieu de les rendre fiers.
Papy
© Copyright Nettali
Plus d’un an après l’accession de Macky Sall à la tête de la magistrature suprême, les critiques ne fusent pas seulement contre celui que les sénégalais ont porté à la tête de la magistrature suprême, un certain 25 mars 2012. Des attaques ciblées contre la première Dame Marième Faye Sall à qui l’on reproche de placer dans des postes stratégiques de l’État ses parents et proches.
EnQuête a essayé d’en savoir plus, pour faire le point entre la réalité et le construit dans ces critiques contre une femme qui dérange certains cercles politiques. Une immersion dans la vie de Marième Faye Sall, surtout durant la période de la traversée de désert, explique bien sa position stratégique, enviée, mais bien inconfortable...
C’ est un de ses proches qui tient ces propos surannés : “N’importe où au Sénégal, dans le coin le plus reculé, quand on nomme un sous-préfet, s’il a pour nom de famille Faye, la vindicte populaire ne se demandera pas s’il est un cadre méritant et s’il est compétent. Son nom de famille suffira pour le faire condamner. On dira que c’est le frère de la Première Dame. J’en ai déjà compté une centaine et la liste s’allonge tous les jours. A ce rythme, ils ont bien raison de parler de dynastie. Il y a sans doute des malhonnêtes qui seraient heureux de compter parmi “les frères” de la première Dame.”
La remarque, pour fâcheuse qu’elle soit, rend compte de l’irritation sur la peau de ses proches que causent, désormais, les commentaires qui portent sur Marème Faye, l’épouse du président Macky Sall. La jeune Marie Thérèse Faye est nommée à la tête de La Case des toutpetits, les « revueurs » de presse s’emballent au petit matin, soulignant que la première Dame est à la base de cette promotion de sa soeur cadette.
Tamsir Faye, un responsable des jeunes de l’Apr de Paris devient Consul à Marseille après une bonne année d’attente, les compteurs se mettent encore en marche, pour dénombrer et dénoncer le fait que l’épouse de Macky Sall ne se gêne pas à caser “son frère”. Quand les proches du président de la République s’en indignent et s’en plaignent, les “revueurs” de presse, qui agrémentent leurs lectures de vertes petites tirades pimentées, ont déjà porté la nouvelle jusqu’au coin le plus reculé du pays, suscitant les indignations et les hoquets de leurs auditeurs qui s’épouvantent quand ils ont l’oreille collée au transistor pour écouter leur star les nourrir de ses nouvelles matinales.
Le dernier en date est un autre “frère”, Mahwa Faye, nommé au Conseil économique, social et environnemental, en même temps que M. Amadou “Thimbo”, le nom qu’il ne faudrait plus porter, quand on ne veut pas se faire accuser de “parent” du président Macky Sall. Le premier n’a aucun lien de parenté avec la première dame, le second n’est parent du président que de nom. Ce que les détracteurs de la première dame aiment le plus à souligner pour s’indigner goulument et allonger leur liste des “membres de la dynastie”.
Les Timbo ont beau faire les démentis nécessaires, assurer qu’il ne s’agit que d’une ressemblance de nom, il en restera toujours un brin de vérité pour alimenter les ragots du lendemain. Le nouveau conseiller économique de Kaolack “frère” médiatique de la première Dame s’en plaindra et dira même qu’il est le père d’un journaliste bien connu. Il n’arrivera jamais à réveiller le brin de regret qu’il attend des “amis” de son fils.
C’est trop beau pour que telle histoire puisse être fausse. Si ce n’est pas un frère, c’est peut-être un cousin, susurrent-ils, confiants. La vérité est qu’aucune de ces personnes citées n’a le moindre lien de parenté avec Marème Faye ou Macky Sall. Thimbo n’est pas l’oncle de Macky Sall, comme Sara Sall, présent sur la liste, n’est pas son frère. Mais un homme est-il nommé Pca le lendemain qu’il se voit rappeler par les historiens en paille qu’il a été “tailleur” de Marème Faye ?
Son militantisme dans l’Apr, ses faits d’armes, sa fidélité à son parti parti, il se les fait ranger dans les pelotes et les bobines de sa machine à coudre. La première Dame fait mine de ne pas s’en faire, mais son dédain ne fait que nourrir la conviction des commentateurs, assurés que s’il n’y a pas de démenti, ce n’est point par mépris, mais que “quelque chose doit être vrai, dans tout cela”.
Combattante de l’Apr
Les critiques fusent, mais il y a une période, difficile celle-là, de souffrances et de privations, pendant laquelle cette femme, au teint d’ébène, à la fois affable et distante que Macky Sall a rencontrée à Diourbel alors qu’il rendait visite à son ami Mamadou Talla, aurait bien souhaité compter autant d’amis et de parents. Ils ont commencé à la fréquenter quand le mari, cadre-opposant devenu ministre, puis Premier ministre, pouvait aider à ouvrir quelques portes fermées.
Les “parents” ont commencé à redevenir rares quand Macky Sall est redevenu infréquentable, bouté dehors par Wade. C’est pourtant à ce moment que Marème Faye fait preuve d’une loyauté et d’une abnégation qui suscite l’admiration de son époux. Elle l’épaule, l’aide à franchir le cap difficile.
C’est elle qui refuse toute rencontre avec les Wade. Quand Macky Sall doit aller rencontrer le président Abdoulaye Wade qui lui réclamait sa démission, c’est elle qui va faire des exercices avec le mari, en présence de quelques fidèles médusés. “Elle lui disait bon, je suis le président Wade. Tu réponds, si je te dis Macky, je veux que tu démissionnes, quelle va être ta réponse ?” Le mari répondait laborieusement, jusqu’à la satisfaction générale. “Tu vas te battre comme tout le monde, ceux qui sont en train de se battre ne sont pas plus dignes que toi. Dieu est grand. Tu ne peux pas t’être battu pour le faire élire et qu’après, tu sois sacrifié pour son fils”, lui dit-elle quand l’idée vient à certains membres du cercle de renouer avec le “père” Wade.
Ce dernier finira par les punir sévèrement en leur retirant le passeport diplomatique. “A chaque fois qu’ils voyageaient, Marème Faye tenait ses bagages dans ses mains, pour lui éviter la honte, en lui disant : je ne te laisserai jamais déshonoré par ces gens”, témoigne un témoin de la traversée de désert. C’est à ce momentlà que les liens se renforcent, dans une relation qui n’a pas toujours été sans heurts. Marième Faye a dû se bagarrer rageusement pour garder son mari, contre l’avis d’une partie de sa belle-famille qui voyait mal qu’un toucouleur n’épousât pas une autre toucouleur comme lui, mais une sérère.
“C’est en ce temps qu’elle forge sa personnalité, sa force et surtout sa foi qu’elle porte encore en elle. Et pourtant, elle venait d’une famille très aisée, comparée à celle du président de la République. Mais le problème ethnique était là, qui deviendra pourtant le grand avantage de Macky Sall, celui de sa double appartenance. S’il avait épousé une toucouleur comme lui, ceux qui l’ont accusé d’être ethniciste auraient sans doute eu du grain à moudre”
Ces questions aujourd’hui dépassées, le président de la République a toujours compris le parti qu’il pouvait tirer d’une femme aussi loyale, celle qui l’a accompagné pendant tout son parcours. Une rareté en politique, où le divorce et le remariage sont la règle. Macky Sall s’est toujours appuyé sur son épouse et a toujours compté sur son instinct. Alors que son fort est surtout dans la mise en réseau. “Sans elle, le parti aurait sans doute explosé, parce qu’elle trouvait toujours de renouer les liens défaits entre son parti et certains de ses grands souteneurs et amis”, se souvient un ancien cadre entré en disgrâce. C’est sans doute ce qui lui est resté de son métier et de son parcours académique.
Beaucoup de gens voient son aspect négligé, alors qu’elle est bien structurée dans la tête.
Les amis de la famille vont même jusqu’à assurer que le palais pourrait bien se passer d’un électricien, tellement cette femme est compétente dans le domaine. Elle aurait terminé ingénieur, comme son mari, si le mariage ne représentait pas pour elle un impératif religieux bien plus important.
“On reproche à cette dame d’arrêter ce qu’elle a toujours fait pour faire d’un jeune cadre un président de la République. C’est elle qui l’a soutenu, pendant les moments difficiles, pendant la traversée du désert, parfois seuls. Il est arrivé que le moral tombe au plus bas, face aux épreuves, comme cette soirée pendant laquelle Macky Sall a été convoqué par la police. C’est elle qui allait dans les mosquées, demandait des prières pour son mari”, assure un jeune militant, “fils” de la famille. Marème Faye a été de tous les combats. Le 23 juin 2011, jour décisif, elle était en teeshirt, distribuant de l’eau et de la nourriture aux manifestants. Quand, pendant la campagne électorale, le président de la République est en panne d’argent, au point de rentrer à Dakar, c’est elle qui vend ses bijoux en or, les derniers bijoux qui lui restaient, pour tenir son mari dans la course à la présidentielle.
Le réseau d’amis
De tels sacrifices lui donnent une légitimité que peu de gens ont pu avoir dans l’Apr. “Tous, je dis bien tous, sont partis un jour, et sont revenus. Tous ont douté. Il n’y a qu’elle qui ne soit jamais partie. Elle n’avait pas le choix, elle était obligée d’épouser le destin de son mari. Elle nous avait dit : bon, s’il y a de mauvaises nouvelles, venez me dire. Quand il y en a de bonnes, dites à mon mari. C’est ainsi qu’elle a gardé le moral de son époux, pour l’épargner le doute qui ravageait les autres”.
Elle a acquis une telle place que l’analyste politique Souleymane Jules Diop a souligné, un jour, que “les Sénégalais, en élisant Macky Sall, élisent aussi son épouse, qui a autant contribué que lui dans son parcours politique. Comme les Américains, en élisant Barack Obama, ont aussi élu son épouse Michelle. Les grandes réussites des grands hommes politiques sont les réussites de leurs épouses, des Kennedy à Obama, en passant par les Clinton. Elles se sentent de ce fait une légitimité”. Une sortie suffisante pour susciter la polémique.
La première Dame abuse-t-elle de cette position privilégiée acquise par son combat militant ? A-t-elle, comme on le prétend, placé sa famille dans l’appareil d’Etat ? Peu probable, si l’on en croit les personnes désignées du doigt. Il est vrai que son beau-père Homère Seck a été nommé Pca, nomination qui, à l’évidence, dérange. Mais les défenseurs de la première Dame assurent que cette nomination est bien justifiable : “Homère avait été nommé par Wade, mais il avait été nommé Pca dans le quota de la Cdp d’Iba Der Thiam, où il était un grand responsable. Quand Macky Sall est tombé, Wade l’a limogé lui aussi. Il a adhéré à l’Apr où il a fondé le mouvement des personnes du troisième âge et est devenu responsable à Rufisque.
Il est bien normal qu’il retrouve au moins son poste de Pca d’avant. C’est son parcours qui le lui a donné, rien d’autre.” Ils citent le cas de Mansour Faye, autre frère promu à la Solidarité nationale. Sa nomination et sa position actuelle se justifient par son histoire personnelle, liée à la naissance de l’Apr. “Quand l’Apr a été créée, Macky Sall était peu fréquentable. Ce sont les parents de Marème Faye et quelques rares amis du président Sall qui se sont mis au premier plan pour implanter le parti dans l’ensemble du pays.
Mansour a vendu sa maison et ses deux terrains. Il a donné une partie de l’argent comme contribution à la campagne. Il est parmi les 33 personnes qui ont signé la déclaration de création de l’Apr. Aucun des ministres actuels n’était sur cette liste. A ce jour, il est le seul frère de Marème Faye qui a été nommé et il n’est même pas ministre”, soulignent des proches de la famille.
Ces vérités martelées n’empêchent pas la clameur d’enfler contre une dame qui n’est sans doute pas sans quelques défauts. C’est une passionnée qui aime marquer son territoire et défendre ses idées. Un peu trop, diraient certains, au point d’irriter. Elle peut se montrer irritante, parfois agaçante, quand elle veut défendre une conviction, asséner ses vérités quand elle en a et défendre âprement les intérêts de ses amis et combattre ses adversaires. Elle serait aussi très jalouse...
Mais loin de l’image que l’on veut donner d’elle, Marème Faye est d’une simplicité frappante et d’un humour touchant. Sa simplicité en a déjà fait une première Dame pas comme les autres. “Nous étions à Abuja. Elle était avec une garde nigériane. Elle lui a demandé son nom, elle lui a dit qu’elle s’appelait Marème. La première Dame a souri, en lui faisant remarquer qu’elles portaient le même prénom”, confie un journaliste ami de la famille. La garde en était tout de même choquée, pour avoir été rarement abordée avec autant de simplicité. Dans les couloirs, les gardes étaient toujours surpris de voir cette première Dame qui passe parfois pieds nus.
C’est elle, celle qui est peu bien traitée par les médias, qui aide son mari président à garder les pieds sur terre et la tête sur les épaules. De fait, Marème Faye n’a pas plus de pouvoirs qu’en avait Viviane Wade, qui avait des fonds politiques de plusieurs centaines de millions de francs et avait un cabinet avec sa pléthore de gardes du corps et de servantes. Elle n’en a pas plus qu’en avait Elisabeth Diouf, avec sa fondation et ses amis. Mais les Sénégalais doivent d’abord apprendre à vivre avec une première Dame comme eux, une Sénégalaise bon teint qui aime aller au marché sans être accompagnée. C’est peut-être ce qui les fait éructer en premier, au lieu de les rendre fiers.
Papy
© Copyright Nettali
Campagne mondiale pour l’éducation: Dans les zones périphériques, il y a un déficit d’enseignants
(Le Soleil 29/04/2013)
Le lancement de la Campagne mondiale pour l’éducation (Cme) a servi de prétexte aux participants pour remettre sur la table l’insuffisance des enseignants, leur répartition inégale et inéquitable, mais aussi la non qualification de certains d’entre eux.
La Semaine mondiale d’action 2013 du secteur de l’éducation a été lancée au Centre de sauvegarde de Cambérène. Les participants ont planché sur le thème : « L’éducation de qualité pour tous, chaque enfant a besoin d’un enseignant ; des enseignants qualifiés pour tous ». D’emblée, le directeur du Centre de sauvegarde, M. Diaw a cité les contraintes à surmonter pour prétendre à la qualité. Pour lui, il faut relever le défi des grèves cycliques.
« Les enseignants ont tendance à défendre la liberté pédagogique. Une minorité d’entre eux est bloquée dans des a priori idéologiques. Nous les invitons à tenir en compte l’intérêt supérieur de la nation », a-t-il noté.
Le coordonnateur de la Coalition des organisations en synergie pour la défense de l’éducation publique (Cosydep), Cheikh Mbow, a indexé le déficit d’enseignants dans les zones périphériques. Cela pose, selon lui, des principes d’équité et de justice sociale. « Le lancement de la Semaine mondiale d’action sur l’éducation nous interpelle sur plusieurs questions : l’insuffisance ou le manque de formation des enseignants, le déficit d’encadrement de la part des corps de contrôle, d’enseignants dans certaines zones ou pour certaines disciplines, la nécessité d’un déploiement des enseignants plus équitable et plus incitatif », explique M. Mbow. Il s’est félicité de la mobilisation pour une reflexion sur la qualité.
Les différents intervenants ont insisté sur la formation initiale et continue obligatoire pour tous les enseignants avec des référentiels pertinents. « Si nous croyons réellement au principe de l’éducation pour tous, nous ne pouvons plus nous contenter des seuls progrès relatifs à l’accès. Nous devons investir sur les enseignants formés pour tous. L’enseignement est un métier et tout métier s’apprend », a déclaré Cheikh Mbow.
Les participants ont estimé qu’il faut près de 3 millions de nouveaux enseignants à l’Afrique pour atteindre l’objectif de l’enseignement primaire universel en 2015.
Idrissa SANE
© Copyright Le Soleil
Le lancement de la Campagne mondiale pour l’éducation (Cme) a servi de prétexte aux participants pour remettre sur la table l’insuffisance des enseignants, leur répartition inégale et inéquitable, mais aussi la non qualification de certains d’entre eux.
La Semaine mondiale d’action 2013 du secteur de l’éducation a été lancée au Centre de sauvegarde de Cambérène. Les participants ont planché sur le thème : « L’éducation de qualité pour tous, chaque enfant a besoin d’un enseignant ; des enseignants qualifiés pour tous ». D’emblée, le directeur du Centre de sauvegarde, M. Diaw a cité les contraintes à surmonter pour prétendre à la qualité. Pour lui, il faut relever le défi des grèves cycliques.
« Les enseignants ont tendance à défendre la liberté pédagogique. Une minorité d’entre eux est bloquée dans des a priori idéologiques. Nous les invitons à tenir en compte l’intérêt supérieur de la nation », a-t-il noté.
Le coordonnateur de la Coalition des organisations en synergie pour la défense de l’éducation publique (Cosydep), Cheikh Mbow, a indexé le déficit d’enseignants dans les zones périphériques. Cela pose, selon lui, des principes d’équité et de justice sociale. « Le lancement de la Semaine mondiale d’action sur l’éducation nous interpelle sur plusieurs questions : l’insuffisance ou le manque de formation des enseignants, le déficit d’encadrement de la part des corps de contrôle, d’enseignants dans certaines zones ou pour certaines disciplines, la nécessité d’un déploiement des enseignants plus équitable et plus incitatif », explique M. Mbow. Il s’est félicité de la mobilisation pour une reflexion sur la qualité.
Les différents intervenants ont insisté sur la formation initiale et continue obligatoire pour tous les enseignants avec des référentiels pertinents. « Si nous croyons réellement au principe de l’éducation pour tous, nous ne pouvons plus nous contenter des seuls progrès relatifs à l’accès. Nous devons investir sur les enseignants formés pour tous. L’enseignement est un métier et tout métier s’apprend », a déclaré Cheikh Mbow.
Les participants ont estimé qu’il faut près de 3 millions de nouveaux enseignants à l’Afrique pour atteindre l’objectif de l’enseignement primaire universel en 2015.
Idrissa SANE
© Copyright Le Soleil
KEDOUGOU: Une bande armée dépouille des agents de Randgold et des voyageurs
(Sud Quotidien 29/04/2013)
Une équipe de géologues et leurs manœuvres ont passé jeudi dernier une journée très éprouvante Au retour d'une mission de reconnaissance géologique, et au moment de rallier la base de Kharakhéna, ils sont tombés sur une bande armée qui les a dépouillés d'une partie de leur matériel. Plus loin, vers Sayansoutou, le lendemain, la même bande s'est attaquée à de paisibles voyageurs dont certains seront molestés et blessés.
S’il ya une chose sur laquelle tous les habitants de la région naturelle du Sénégal oriental sont au moins d’accord, c’est que l’on sent l’absence de l’Etat dans la plupart des zones d’opérations minières, du moins sur le plan sécuritaire. Jeudi dernier, en plein jour, une bande de six individus armés d’AK 47 et de machettes, a fait irruption dans le secteur de Kharakhéna, un nouveau site d’orpaillage traditionnel en pleine expansion situé dans la communauté rurale de Bembou.
Les malfrats ont mis des abattis sur la piste reliant la base de la compagnie Randgold à l’un de ses sites de reconnaissance géologique. Ils ont sommé les membres de l’une des équipes (un chauffeur, deux géologues et deux manœuvres) de s’arrêter et de leur donner de l’argent, en tirant sur les pneus de leur véhicule. « Quand nous avions répondu que nous n’en avions pas, ils nous ont demandé de nous déshabiller afin qu’ils puissent procéder aux vérifications nécessaires. Quand ils ont trouvé de l’argent sur le chauffeur, ils l’ont roué de coups de machette et ont tout de suite subtilisé nos boussoles, GPS et téléphones portables. Ils ont subtilisé les GPS et les téléphones et tiré des coups de feu en l’air, en nous demandant de nous éloigner de là». Le chauffeur et l’un des géologues s’en tireront avec quelques blessures.
Ces bandits encagoulés, selon l’une des victimes, parleraient bambara et mossi. La base de Randgold située à Kharakhéna à notre passage vendredi, était désertée par les travailleurs de ladite compagnie. Exceptés le concierge et le jardinier, tous ont rejoint Kédougou pour récupérer de cette frayeur et se mettre à l’abri. Alertés, les pandores de la brigade de Saraya sont arrivés sur les lieux, ont fouillé les coins et recoins de Kharakhéna, mais c’était sans compter avec l’expertise des membres de ce gang qui ont vite quitté les lieux.
Le lendemain matin, vendredi, ils se sont signalés dans les villages maliens de Borolla et Farinkounda qui font face aux villages sénégalais de Sayansoutou et Worotokoti pour s’attaquer à des motocyclistes qu’ils dépouilleront de leurs biens, avant de prendre la clef des champs à l’intérieur du Sénégal. C’est la deuxième fois dans ce secteur en moins d’un mois car, les 29 et 30 mars derniers, ils y avaient procédé de la même manière. Les habitants de Worotokoti avaient réussi à saisir le sac d’un des assaillants dans lequel ils avaient trouvé des munitions.
Les populations exigent le renforcement du dispositif sécuritaire
Le chef de village de Kharakhéna, le président du conseil rural de Missira Sirimana, le directeur intérimaire de l’école de Kharakhéna, les nombreux orpailleurs qui commencent à s’installer dans la zone, tous invitent l’Etat à concevoir et mettre en œuvre une politique sécuritaire adéquate et suffisamment dissuasive. « Nous saluons les efforts des pandores de la brigade de Saraya qui sillonnent chaque jour la zone, mais cela s’avère insuffisant eu égard à l’étendue du secteur qui fait frontière avec la Guinée et le Mali.
Ces actes de grand banditisme deviennent monnaie courante ici, et personne ne dort du sommeil des justes car la contrée n’est pas encore couverte par le réseau Gsm », a expliqué Amath Sène, le chef de l’établissement scolaire du village. Sayba Keita, le fils du chef de village lui emboitera le pas pour implorer la puissance publique à implanter dans la zone un cantonnement militaire et à augmenter les postes de gendarmerie bien équipés. Personne ne comprend dans cette zone que les populations et les compagnies soient laissées à elles mêmes dans la mesure où les entreprises minières investissent énormément d’argent pour les besoins de l’exploration et des centaines et des centaines de millions de nos francs y circulent, le transport et le commerce se développent, le volume démographique augmente du fait de l’orpaillage traditionnel.
Pour rappel, dans la zone de Sambarabougou, le crâne d’un orpailleur qui détenait une quantité non négligeable d’or y avait été fracassé par des bandits qui avaient aussi mis à sac plusieurs équipements marchands du dit village. Malgré les opérations de sécurisation et d’assainissement de la gendarmerie, la peur peine à être installée dans le camp des malfrats.
Boubacar TAMBA
© Copyright Sud Quotidien
Une équipe de géologues et leurs manœuvres ont passé jeudi dernier une journée très éprouvante Au retour d'une mission de reconnaissance géologique, et au moment de rallier la base de Kharakhéna, ils sont tombés sur une bande armée qui les a dépouillés d'une partie de leur matériel. Plus loin, vers Sayansoutou, le lendemain, la même bande s'est attaquée à de paisibles voyageurs dont certains seront molestés et blessés.
S’il ya une chose sur laquelle tous les habitants de la région naturelle du Sénégal oriental sont au moins d’accord, c’est que l’on sent l’absence de l’Etat dans la plupart des zones d’opérations minières, du moins sur le plan sécuritaire. Jeudi dernier, en plein jour, une bande de six individus armés d’AK 47 et de machettes, a fait irruption dans le secteur de Kharakhéna, un nouveau site d’orpaillage traditionnel en pleine expansion situé dans la communauté rurale de Bembou.
Les malfrats ont mis des abattis sur la piste reliant la base de la compagnie Randgold à l’un de ses sites de reconnaissance géologique. Ils ont sommé les membres de l’une des équipes (un chauffeur, deux géologues et deux manœuvres) de s’arrêter et de leur donner de l’argent, en tirant sur les pneus de leur véhicule. « Quand nous avions répondu que nous n’en avions pas, ils nous ont demandé de nous déshabiller afin qu’ils puissent procéder aux vérifications nécessaires. Quand ils ont trouvé de l’argent sur le chauffeur, ils l’ont roué de coups de machette et ont tout de suite subtilisé nos boussoles, GPS et téléphones portables. Ils ont subtilisé les GPS et les téléphones et tiré des coups de feu en l’air, en nous demandant de nous éloigner de là». Le chauffeur et l’un des géologues s’en tireront avec quelques blessures.
Ces bandits encagoulés, selon l’une des victimes, parleraient bambara et mossi. La base de Randgold située à Kharakhéna à notre passage vendredi, était désertée par les travailleurs de ladite compagnie. Exceptés le concierge et le jardinier, tous ont rejoint Kédougou pour récupérer de cette frayeur et se mettre à l’abri. Alertés, les pandores de la brigade de Saraya sont arrivés sur les lieux, ont fouillé les coins et recoins de Kharakhéna, mais c’était sans compter avec l’expertise des membres de ce gang qui ont vite quitté les lieux.
Le lendemain matin, vendredi, ils se sont signalés dans les villages maliens de Borolla et Farinkounda qui font face aux villages sénégalais de Sayansoutou et Worotokoti pour s’attaquer à des motocyclistes qu’ils dépouilleront de leurs biens, avant de prendre la clef des champs à l’intérieur du Sénégal. C’est la deuxième fois dans ce secteur en moins d’un mois car, les 29 et 30 mars derniers, ils y avaient procédé de la même manière. Les habitants de Worotokoti avaient réussi à saisir le sac d’un des assaillants dans lequel ils avaient trouvé des munitions.
Les populations exigent le renforcement du dispositif sécuritaire
Le chef de village de Kharakhéna, le président du conseil rural de Missira Sirimana, le directeur intérimaire de l’école de Kharakhéna, les nombreux orpailleurs qui commencent à s’installer dans la zone, tous invitent l’Etat à concevoir et mettre en œuvre une politique sécuritaire adéquate et suffisamment dissuasive. « Nous saluons les efforts des pandores de la brigade de Saraya qui sillonnent chaque jour la zone, mais cela s’avère insuffisant eu égard à l’étendue du secteur qui fait frontière avec la Guinée et le Mali.
Ces actes de grand banditisme deviennent monnaie courante ici, et personne ne dort du sommeil des justes car la contrée n’est pas encore couverte par le réseau Gsm », a expliqué Amath Sène, le chef de l’établissement scolaire du village. Sayba Keita, le fils du chef de village lui emboitera le pas pour implorer la puissance publique à implanter dans la zone un cantonnement militaire et à augmenter les postes de gendarmerie bien équipés. Personne ne comprend dans cette zone que les populations et les compagnies soient laissées à elles mêmes dans la mesure où les entreprises minières investissent énormément d’argent pour les besoins de l’exploration et des centaines et des centaines de millions de nos francs y circulent, le transport et le commerce se développent, le volume démographique augmente du fait de l’orpaillage traditionnel.
Pour rappel, dans la zone de Sambarabougou, le crâne d’un orpailleur qui détenait une quantité non négligeable d’or y avait été fracassé par des bandits qui avaient aussi mis à sac plusieurs équipements marchands du dit village. Malgré les opérations de sécurisation et d’assainissement de la gendarmerie, la peur peine à être installée dans le camp des malfrats.
Boubacar TAMBA
© Copyright Sud Quotidien
jeudi 25 avril 2013
MARCHE DE SOUTIEN A KARIM WADE: le PDS veut-il se substituer à la Justice ?
(Le Pays 25/04/2013)
Protester contre l’arrestation de Karim Wade et contre la vie chère. Voilà les deux raisons pour lesquelles le PDS (Parti démocratique sénégalais) a battu le pavé le 23 avril dernier à Dakar. Vous avez dit cherté de la vie ? On croirait rêver. Le PDS, qui vient de quitter les affaires, n’est pas étranger à cette crise économique et financière qui étreint les Sénégalais.
En fait, plus qu’une revendication, il pourrait s’agir d’une stratégie pour se rallier d’autres groupes sociaux comme les syndicats et d’autres organisations de la société. Ce deuxième objectif, certes mobilisateur, ne peut cependant cacher le but numéro un de la marche : celui de donner un coup d’accélérateur à la politisation de l’affaire Karim Wade. Car, dès le premier jour où la Justice a commencé à fouiner dans la gestion de l’ex-ministre des Infrastructures, de la coopération internationale, des transports terrestres et de l’énergie, le PDS a crié à la chasse aux sorcières. Il est donc toujours dans cette logique, tout en montant d’un cran la forme de protestation.
Cette stratégie de la politisation à outrance d’un dossier judiciaire peut cependant s’avérer être un couteau à double tranchant. En jetant les projecteurs sur l’affaire Karim, le PDS oblige certes, la Justice à observer toute l’indépendance requise dans le traitement du dossier, et le pouvoir à faire preuve de neutralité. Mais le revers de cette option, c’est que le PDS pourrait se mettre à dos une bonne partie de l’opinion sénégalaise, qui veut que la lumière soit faite sur la gestion du fils du président Wade. Il donne aussi l’impression de vouloir, par la pression de la rue, intimider ou influencer le cours de la Justice. Enfin, venant d’un parti qui se dit démocratique, cette façon de réagir à une affaire judiciaire peut apparaître comme un déni du droit.
Or, depuis le début de la procédure, et sans être dans les arcanes de la Justice, on peut tout de même reconnaître à la Justice sénégalaise son impartialité. Elle fait preuve d’une volonté de transcender les passions et les querelles partisanes, pour ne dire que le droit. Le dossier, qui est d’une extrême délicatesse, ne saurait en effet souffrir d’une quelconque manipulation. Pour une fois qu’elle a l’occasion de se mettre en exergue, on n’ose pas imaginer que la Justice manquera ce rendez-vous avec l’histoire. En dehors de Idrissa Seck, qui a croupi en prison sous Wade dans les circonstances que l’on sait, Karim Wade est sans doute l’un des plus grands dignitaires que le Sénégal ait jamais jugés, pour des crimes économiques.
Le challenge est donc grand pour ce pays dont la réputation de vitrine de la démocratie en Afrique francophone est à nouveau en jeu. Autant le président Macky Sall et la Justice font preuve d’un courage rare sous nos cieux, en s’attaquant à un symbole tabou en Afrique, la prédation des biens publics, autant le PDS, par sa gesticulation, se trahit. Soit il a peur de la Justice vraie, soit il se reproche quelque chose. Autrement, il n’a pas besoin d’ameuter ses troupes pour marcher contre une procédure judiciaire. Etre démocrate et républicain, c’est aussi faire sien le proverbe latin « Dura lex, sed lex » (La loi est dure mais, c’est la loi).
Mahorou KANAZOE
© Copyright Le Pays
Protester contre l’arrestation de Karim Wade et contre la vie chère. Voilà les deux raisons pour lesquelles le PDS (Parti démocratique sénégalais) a battu le pavé le 23 avril dernier à Dakar. Vous avez dit cherté de la vie ? On croirait rêver. Le PDS, qui vient de quitter les affaires, n’est pas étranger à cette crise économique et financière qui étreint les Sénégalais.
En fait, plus qu’une revendication, il pourrait s’agir d’une stratégie pour se rallier d’autres groupes sociaux comme les syndicats et d’autres organisations de la société. Ce deuxième objectif, certes mobilisateur, ne peut cependant cacher le but numéro un de la marche : celui de donner un coup d’accélérateur à la politisation de l’affaire Karim Wade. Car, dès le premier jour où la Justice a commencé à fouiner dans la gestion de l’ex-ministre des Infrastructures, de la coopération internationale, des transports terrestres et de l’énergie, le PDS a crié à la chasse aux sorcières. Il est donc toujours dans cette logique, tout en montant d’un cran la forme de protestation.
Cette stratégie de la politisation à outrance d’un dossier judiciaire peut cependant s’avérer être un couteau à double tranchant. En jetant les projecteurs sur l’affaire Karim, le PDS oblige certes, la Justice à observer toute l’indépendance requise dans le traitement du dossier, et le pouvoir à faire preuve de neutralité. Mais le revers de cette option, c’est que le PDS pourrait se mettre à dos une bonne partie de l’opinion sénégalaise, qui veut que la lumière soit faite sur la gestion du fils du président Wade. Il donne aussi l’impression de vouloir, par la pression de la rue, intimider ou influencer le cours de la Justice. Enfin, venant d’un parti qui se dit démocratique, cette façon de réagir à une affaire judiciaire peut apparaître comme un déni du droit.
Or, depuis le début de la procédure, et sans être dans les arcanes de la Justice, on peut tout de même reconnaître à la Justice sénégalaise son impartialité. Elle fait preuve d’une volonté de transcender les passions et les querelles partisanes, pour ne dire que le droit. Le dossier, qui est d’une extrême délicatesse, ne saurait en effet souffrir d’une quelconque manipulation. Pour une fois qu’elle a l’occasion de se mettre en exergue, on n’ose pas imaginer que la Justice manquera ce rendez-vous avec l’histoire. En dehors de Idrissa Seck, qui a croupi en prison sous Wade dans les circonstances que l’on sait, Karim Wade est sans doute l’un des plus grands dignitaires que le Sénégal ait jamais jugés, pour des crimes économiques.
Le challenge est donc grand pour ce pays dont la réputation de vitrine de la démocratie en Afrique francophone est à nouveau en jeu. Autant le président Macky Sall et la Justice font preuve d’un courage rare sous nos cieux, en s’attaquant à un symbole tabou en Afrique, la prédation des biens publics, autant le PDS, par sa gesticulation, se trahit. Soit il a peur de la Justice vraie, soit il se reproche quelque chose. Autrement, il n’a pas besoin d’ameuter ses troupes pour marcher contre une procédure judiciaire. Etre démocrate et républicain, c’est aussi faire sien le proverbe latin « Dura lex, sed lex » (La loi est dure mais, c’est la loi).
Mahorou KANAZOE
© Copyright Le Pays
jeudi 4 avril 2013
53ème anniversaire de l’indépendance du Sénégal : le programme de la cérémonie de prise d'armes
1249 militaires et civils vont défiler à pied devant le président de la République, Macky Sall, et diverses autres autorités pour commémorer l'anniversaire de l’accession, en 1960, du Sénégal à la souveraineté internationale. Le président de la République, note l’APS, est attendu ce jeudi à partir de 10 heures à la Place de l'Indépendance à Dakar la cérémonie de prise d'armes marquant la célébration de la fête nationale du Sénégal.
A rappeler que cette année, la fête de l’Indépendance sera célébrée sous le thème : "La contribution des Forces de défense et de sécurité dans la redynamisation de l’esprit civique".
La Direction de l’information et des relations publiques des armées (DIRPA) de confier à la même source que la mise en place des officiels et des invités prend fin à 8h25, et la cérémonie comportera un défilé militaire et paramilitaire et une remise de décorations, en présence des anciens combattants.
A rappeler que cette année, la fête de l’Indépendance sera célébrée sous le thème : "La contribution des Forces de défense et de sécurité dans la redynamisation de l’esprit civique".
La Direction de l’information et des relations publiques des armées (DIRPA) de confier à la même source que la mise en place des officiels et des invités prend fin à 8h25, et la cérémonie comportera un défilé militaire et paramilitaire et une remise de décorations, en présence des anciens combattants.
Mamadou Sakhir Ndiaye
pressafrik.com
Sénégal : Sindiély Wade poursuivie pour détournement de 400 millions de F CFA
Quelques jours après la mise en demeure de Karim Wade, fils de l’ancien président de la république sénégalaise, c’est autour de la fille, Sindiély, d’être poursuivie par la justice. Elle est accusée d’avoir détourné quatre cent millions de FCFA.
Quelques jours après la mise en demeure de Karim Wade, le 15 mars dernier pour une affaire de 694 milliards de FCFA (1 milliard d’euros), Sindiély Wade est aujourd’hui mise en cause par l’Inspection générale d’Etat pour une affaire de détournement d’un montant de 400 millions de FCFA (610.000 euros). C’est dans le cadre de l’organisation du Festival mondial des arts nègres dont l’organisation lui avait été « confiée » par son père, Abdoulaye Wade, ancien Président du Sénégal.
Epinglée au Sénégal…
Selon l’Inspection générale d’Etat (IGE), qui vient de communiquer son pré-rapport sur la gestion du Festival mondial des arts nègres (Fesman) aux intéressés pour recueillir leurs réponses, a formellement mise en cause la fille de l’ex-Président sénégalais, Abdoulaye Wade, pour un détournement de deniers publics d’un montant de 400 millions FCFA (610.000 euros). L’ancien Chef de l’Etat aurait été informé de la mise en cause de sa fille dans le cadre de cet audit par Nafissatou Ngom Keïta, patronne de l’IGE. Cette dernière était venue rencontrer Wade à Versailles pour lui notifier les dispositions prises par Macky Sall et afférentes à son traitement d’ancien Chef d’Etat, apprend-on du quotidien sénégalais Libération.
…Et en France
La fille de l’ex-Président sénégalais est également soupçonnée de détenir un nombre important de biens immobiliers en Europe, notamment en France. C’est d’ailleurs dans ce cadre qu’on a appris que l’Office central de la répression de la grande délinquance financière (OCRGDF) s’intéresse de très près aux conditions d’acquisition d’un luxueux appartement dans le 16ème Arrondissement de Paris. Il s’agit du n°27, Avenue Pierre 1er de Serbie, siège de deux sociétés civiles immobilières (Sci) liées aux Wade, note-t-on dans Libération. Il s’agit des Sci Synka (« Syn » comme Syndiély et « Ka » comme Karim, enfants de Wade) et Yakaar dont le capital est détenu majoritairement par Sindiély.
Viviane Wade née Viviane Madeleine Vert et sa fille Aïda Sindiély Rose Wade auraient comparu devant Me Olivier Macron, notaire à Versailles, au 38 rue de l’Orangerie pour monter la Sci Yakaar. Elle est déclarée au greffe du Tribunal de Paris le 2 janvier 2005 sous le numéro 2328 par acte du 16 décembre 2004. Ce qui est troublant dans cette affaire est que les deux Sci n’ont jamais publié de bilan financier après des années d’existence. Une nébuleuse qui pourrait porter préjudice à la fille d’Abdoulaye Wade.
Dans le cadre de la traque des biens supposés mal acquis par le régime de Wade, le gouvernement de Macky Sall avait porté plainte contre Karim Wade et X au niveau du Parquet de Paris. C’était pour cerner les contours du poids financier des Wade en France. Ce qui a abouti à la découverte des deux Sci liées à la famille de l’ancien Président du Sénégal, Abdoulaye Wade.
Afrik.com
Epinglée au Sénégal…
Selon l’Inspection générale d’Etat (IGE), qui vient de communiquer son pré-rapport sur la gestion du Festival mondial des arts nègres (Fesman) aux intéressés pour recueillir leurs réponses, a formellement mise en cause la fille de l’ex-Président sénégalais, Abdoulaye Wade, pour un détournement de deniers publics d’un montant de 400 millions FCFA (610.000 euros). L’ancien Chef de l’Etat aurait été informé de la mise en cause de sa fille dans le cadre de cet audit par Nafissatou Ngom Keïta, patronne de l’IGE. Cette dernière était venue rencontrer Wade à Versailles pour lui notifier les dispositions prises par Macky Sall et afférentes à son traitement d’ancien Chef d’Etat, apprend-on du quotidien sénégalais Libération.
…Et en France
La fille de l’ex-Président sénégalais est également soupçonnée de détenir un nombre important de biens immobiliers en Europe, notamment en France. C’est d’ailleurs dans ce cadre qu’on a appris que l’Office central de la répression de la grande délinquance financière (OCRGDF) s’intéresse de très près aux conditions d’acquisition d’un luxueux appartement dans le 16ème Arrondissement de Paris. Il s’agit du n°27, Avenue Pierre 1er de Serbie, siège de deux sociétés civiles immobilières (Sci) liées aux Wade, note-t-on dans Libération. Il s’agit des Sci Synka (« Syn » comme Syndiély et « Ka » comme Karim, enfants de Wade) et Yakaar dont le capital est détenu majoritairement par Sindiély.
Viviane Wade née Viviane Madeleine Vert et sa fille Aïda Sindiély Rose Wade auraient comparu devant Me Olivier Macron, notaire à Versailles, au 38 rue de l’Orangerie pour monter la Sci Yakaar. Elle est déclarée au greffe du Tribunal de Paris le 2 janvier 2005 sous le numéro 2328 par acte du 16 décembre 2004. Ce qui est troublant dans cette affaire est que les deux Sci n’ont jamais publié de bilan financier après des années d’existence. Une nébuleuse qui pourrait porter préjudice à la fille d’Abdoulaye Wade.
Dans le cadre de la traque des biens supposés mal acquis par le régime de Wade, le gouvernement de Macky Sall avait porté plainte contre Karim Wade et X au niveau du Parquet de Paris. C’était pour cerner les contours du poids financier des Wade en France. Ce qui a abouti à la découverte des deux Sci liées à la famille de l’ancien Président du Sénégal, Abdoulaye Wade.
Afrik.com
Sénégal : Non aux anabolisants dans la lutte !
Par
Roger ADZAFO
– 04 avril 2013Classé dans : Combats, SénégalRoger ADZAFO
Le lutteur sénégalais Zoss chef de file de l’écurie « Door Doraat » part en guerre contre l’utilisation des anabolisants par les lutteurs de son pays. Il invite le Comité national de gestion (CNG) de la lutte à multiplier les contrôles antidopage, pour préserver la lutte de l’usage des anabolisants et protéger la santé des lutteurs.
« Je ne sais pas si c’est un comprimé ou un produit dopant, mais j’en ai entendu parler. Le produit s’appelle 45 Jours et est censé permettre à un lutteur de grossir (…) C’est un combat qu’il faut mener et intensifier à travers la sensibilisation surtout », a expliqué Zoss, qui a récemment vaincu Tidiane Faye de l’écurie “Lansar“.
Selon le site Seneweb.com, des métamorphoses subites chez certains lutteurs et des morts suspectes ont éveillé des soupçons de dopage dans les arènes, où l’usage des anabolisants est une réalité, selon des médecins.
africatopsports.com
« Je ne sais pas si c’est un comprimé ou un produit dopant, mais j’en ai entendu parler. Le produit s’appelle 45 Jours et est censé permettre à un lutteur de grossir (…) C’est un combat qu’il faut mener et intensifier à travers la sensibilisation surtout », a expliqué Zoss, qui a récemment vaincu Tidiane Faye de l’écurie “Lansar“.
Selon le site Seneweb.com, des métamorphoses subites chez certains lutteurs et des morts suspectes ont éveillé des soupçons de dopage dans les arènes, où l’usage des anabolisants est une réalité, selon des médecins.
africatopsports.com
Inscription à :
Articles (Atom)