Les taxes aériennes devraient prochainement diminuer
Malgré la suppression du visa et la promesse d'une baisse des taxes aériennes, le Sénégal peine à retrouver sa place sur l'échiquier touristique mondial. Les Français sont aujourd'hui très réticents à se rendre dans un pays qu'ils associent à tort à certaines destinations africaines déconseillées par le Quai d'Orsay. Une désaffection qui fragilise la compagnie Sénégal Airlines et qui désespère les tour-opérateurs encore présents sur place.
Le Sénégal peine à séduire les Français. Mais certains tour-opérateurs continuent de programmer la destination. DR-JDL
d'être une destination touristique en Afrique par les temps qui courent.
Le Sénégal, autrefois très prisé par les Français, est aujourd'hui victime d'un amalgame avec ses voisins, la Mauritanie et le Mali, qui effraient les voyageurs.
Sans oublier l'épidémie du virus Ebola, dont le Sénégal a été injustement victime, malgré l'absence de cas déclarés.
Une situation difficile dont souffre notamment Sénégal Airlines, aujourd'hui au bord du gouffre.
La compagnie nationale accuse une dette de 75 millions d'euros et cinq mois de retard sur le paiement de ses 229 employés.
Mayoro Racine, son directeur général avait confirmé en début d’année au journalJeune Afrique être en discussion avec une compagnie du Golfe dans le cadre d'un projet de recapitalisation partielle.
Face à une situation économique aussi instable, Sénégal Airlines a été exclue du BSP France il y a quelques jours.
Elle reste toutefois en partage de codes avec la compagnie Corsair. Un partenariat débuté en novembre 2012, juste au moment où Corsair avait été choisie par le gouvernement pour desservir Dakar en vol régulier.
Elle se posait alors en challenger face à Air France et assure avoir fait baisser le prix des billets d’avion de 33% en deux ans. Des tarifs qui lui ont permis de séduire 35 000 passagers entre octobre 2014 et mars 2015.
Le Sénégal, autrefois très prisé par les Français, est aujourd'hui victime d'un amalgame avec ses voisins, la Mauritanie et le Mali, qui effraient les voyageurs.
Sans oublier l'épidémie du virus Ebola, dont le Sénégal a été injustement victime, malgré l'absence de cas déclarés.
Une situation difficile dont souffre notamment Sénégal Airlines, aujourd'hui au bord du gouffre.
La compagnie nationale accuse une dette de 75 millions d'euros et cinq mois de retard sur le paiement de ses 229 employés.
Mayoro Racine, son directeur général avait confirmé en début d’année au journalJeune Afrique être en discussion avec une compagnie du Golfe dans le cadre d'un projet de recapitalisation partielle.
Face à une situation économique aussi instable, Sénégal Airlines a été exclue du BSP France il y a quelques jours.
Elle reste toutefois en partage de codes avec la compagnie Corsair. Un partenariat débuté en novembre 2012, juste au moment où Corsair avait été choisie par le gouvernement pour desservir Dakar en vol régulier.
Elle se posait alors en challenger face à Air France et assure avoir fait baisser le prix des billets d’avion de 33% en deux ans. Des tarifs qui lui ont permis de séduire 35 000 passagers entre octobre 2014 et mars 2015.
Certains tour-opérateurs continuent de croire en la destination
Mais Air France n’a pas dit son dernier mot.
La compagnie a augmenté ses capacités de 10% cette année, en positionnant un Boeing 777-300 mieux adapté aux attentes du marché VFR (visiting friends and relatives).
En 2014, la compagnie a transporté 200 000 passagers, dont la moitié de Français et 30% de Sénégalais.
Elle possède un contrat avec Karavel ainsi que des allotements avec Look Voyages. Des engagements qui ont été réduits suite à la désaffection de la destination.
"Je ne vois aucun signe de redressement"déplore Patrice Caradec, le PDG du groupe Transat France.
Les réservations sur son Lookéa historique, le Club Royal Baobab, sont en chute de 40%. Et les premières commandes pour l’hiver prochain, notamment sur les groupes, ne s’annoncent pas meilleures.
"L’hôtel est rempli à moitié par les clients fidèles, mais ce n’est pas suffisant. Malgré des promotions à moins de 1 000 euros la semaine, nous n’arrivons pas à remplir" se désole Patrice Caradec.
Cette morosité n’entame pas l’enthousiasme de Voyamar, présent dans le pays depuis 20 ans.
Même s’il n’a fait partir que 2 200 clients l’an passé, trois fois moins qu’à l’ordinaire, Aurélien Aufort, le directeur général adjoint, insiste pour le programmer dans sa brochure.
Il compte même augmenter ses engagements de 15% l’an prochain, mais uniquement si le gouvernement tient sa promesse de baisser les taxes aériennes.
Celui-ci avait déjà fait un premier pas en faveur du secteur touristique en supprimant le visa début avril.
Malheureusement, il en faudra bien plus pour convaincre les voyageurs de retourner dans cette région à fort potentiel, aujourd'hui délaissée.
La compagnie a augmenté ses capacités de 10% cette année, en positionnant un Boeing 777-300 mieux adapté aux attentes du marché VFR (visiting friends and relatives).
En 2014, la compagnie a transporté 200 000 passagers, dont la moitié de Français et 30% de Sénégalais.
Elle possède un contrat avec Karavel ainsi que des allotements avec Look Voyages. Des engagements qui ont été réduits suite à la désaffection de la destination.
"Je ne vois aucun signe de redressement"déplore Patrice Caradec, le PDG du groupe Transat France.
Les réservations sur son Lookéa historique, le Club Royal Baobab, sont en chute de 40%. Et les premières commandes pour l’hiver prochain, notamment sur les groupes, ne s’annoncent pas meilleures.
"L’hôtel est rempli à moitié par les clients fidèles, mais ce n’est pas suffisant. Malgré des promotions à moins de 1 000 euros la semaine, nous n’arrivons pas à remplir" se désole Patrice Caradec.
Cette morosité n’entame pas l’enthousiasme de Voyamar, présent dans le pays depuis 20 ans.
Même s’il n’a fait partir que 2 200 clients l’an passé, trois fois moins qu’à l’ordinaire, Aurélien Aufort, le directeur général adjoint, insiste pour le programmer dans sa brochure.
Il compte même augmenter ses engagements de 15% l’an prochain, mais uniquement si le gouvernement tient sa promesse de baisser les taxes aériennes.
Celui-ci avait déjà fait un premier pas en faveur du secteur touristique en supprimant le visa début avril.
Malheureusement, il en faudra bien plus pour convaincre les voyageurs de retourner dans cette région à fort potentiel, aujourd'hui délaissée.
Le domaine de Nianing a fermé ses portes
La désaffection des touristes français a fait sa première victime : le domaine de Nianing a fermé ses portes.
L'hôtel avait prévu d'écourter sa saison en stoppant son activité fin mars dernier, comme nous l'expliquions dans nos colonnes.
Mais face aux difficultés financières et à la baisse du taux de remplissage, il a fallu se rendre à l'évidence.
L'ensemble des employés a été licencié et le domaine est en vente. Il n'est pas certain que le repreneur en fasse un hôtel, mais plutôt des villas.
Situé près de M'Bour, sur la Petite Côte, à 90 km au sud de Dakar, il travaillait notamment avec Nouvelles Frontières, Thomas Cook ou encore Salaün Holidays.
L'hôtel avait prévu d'écourter sa saison en stoppant son activité fin mars dernier, comme nous l'expliquions dans nos colonnes.
Mais face aux difficultés financières et à la baisse du taux de remplissage, il a fallu se rendre à l'évidence.
L'ensemble des employés a été licencié et le domaine est en vente. Il n'est pas certain que le repreneur en fasse un hôtel, mais plutôt des villas.
Situé près de M'Bour, sur la Petite Côte, à 90 km au sud de Dakar, il travaillait notamment avec Nouvelles Frontières, Thomas Cook ou encore Salaün Holidays.
Rédigé par Laury-Anne CHOLEZ
tourmag.com
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