mercredi 21 novembre 2012

MANQUE DE COMPETITIVITE DE L’ECONOMIE SENEGALAISE : L’Etat et le secteur privé cherchent un remède


Mercredi 21 Novembre 2012
Le numéro 2 du Fonds monétaire international l’avait dit avant de prendre congé du Sénégal: «La productivité et la compétitivité constituent le talon d’Achille de notre économie nationale. Hier, le secteur privé s’est réuni avec l’Etat, au cours du Forum national sur la compétitivité de l’économie sénégalaise pour diagnostiquer cette problématique. Le Premier ministre, M. Abdoul Mbaye, qui a dirigé les travaux, a souligné que «le renforcement de la compétitivité de notre économie occupe une place centrale dans le programme du gouvernement». Et c‘est pourquoi, l’autorité étatique ambitionne «de rehausser de façon sensible les parts de marchés de nos entreprises, notamment à l’exportation, de créer des emplois bien rémunérés et d’améliorer le bien-être des Sénégalais». 
Le Pm met les privés face à leur responsabilité sur la question des prix
Cependant, le chef du gouvernement de préciser aux acteurs économiques que «la restauration de la compétitivité nécessite aussi le réexamen systématique des structures des prix des denrées alimentaires des produits pétroliers, de l’électricité, de plusieurs barèmes de prestation de services». Car, indique t-il, « C’est l’Etat et le consommateur qui paient injustement l’insuffisante performance de certaines entreprises». Donc, signifie t-il au secteur privé, que «le mécanisme de formation des prix doit obéir à une logique de rationalité économique».
«Le mécanisme de formation des prix doit obéir à une logique de rationalité économique»
Et même si le rapport national sur la compétitivité, publié en 2011, révèle que le Sénégal a fait des progrès sur la résorption de son déficit d’infrastructures, il y a une «réserve majeure» qui s’appelle «répartition spatiale pas du tout heureuse des investissements». Une répartition qui devait «favoriser l’activité économique». Pour les ressources humaines, le rapport sur la compétitivité de 2011 pointe du doigt, selon le Premier ministre, « le déficit de formation comme l’une de premières causes de la faible productivité du travail au Sénégal. A peine 16% des entreprises offrent des formations à leurs employés», décrie t-il. «Le gouvernement est tellement préoccupé par ce problème qu’il envisage le renforcement du capital humain des entreprises par l’augmentation des ressources allouées au financement de la formation professionnelle » annonce t-il.
Moustapha Ndiaye, qui représentait Baïdy Agne, le Président du Conseil national du patronat (Cnp), s’est lui aussi appuyé sur le rapport sur la compétitivité, qui disait que « nous travaillons peu », pour marteler que « le Sénégal a un déficit de productivité de travail » qui se caractérise par un niveau plus faible de 70% par rapport aux Etats subsahariens à revenus moyens inférieurs et de 20% par rapport à des pays maghrébins. Et ce même rapport souligne que nous « ne produisons pas assez, nous ne générons pas assez de valeur ajoutée, et nous ne consommons pas ce que nous produisons». Et aussi, notre pays tarde à faire des réformes sur le plan de l’environnement des entreprises. Et la première cause de ces problèmes, reste d’abord, selon lui, le «taux de productivité faible du secteur de l’agriculture, pêche, élevage». Puis, un niveau de qualification et de compétence des demandeurs d’emplois trop faible, (2% de titulaires d’un diplôme supérieur). Aussi, notre balance commerciale est fortement déficitaire de quelque 1400 milliards.

Youssouf SANE
popxibaar.com

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