(Rewmi 24/11/2012)
Si certains pensent que les tracasseries que subit Karim Wade sont de l'acharnement, le PDG du groupe Walfadjiri, comme d'autres, pense que cela peut baliser le chemin du palais de la République au fils de l'ex-président.
« Si jamais on ne trouve rien à lui opposer, un fort courant de sympathie pourrait se développer en sa faveur. J'en veux pour preuve le parcours de Macky Sall qui a été persécuté pour se retrouver président.
Si on devait s'intéresser aux biens de tous ceux qui ont géré ce pays, les Niasse, Tanor et autres seraient tous en prison, confie Sidy Lamine qui dit être persuadé qu'on ne trouvera rien contre Karim parce que les structures judiciaires actuelles ne pourront pas le juger.
REWMI.COM/KNG
© Copyright Rewmi
jeudi 29 novembre 2012
Enquête sur l’enrichissement illicite: Ahs et Shs, ces deux sociétés qui pourraient mouiller Karim
(Rewmi 29/11/2012)
L’étau se resserre peu à peu sur Karim Wade, le fils de l’ancien président de la République. En tout cas, les hommes de la Brigade de recherche de la gendarmerie intensifient leur enquête sur l’origine de la richesse de l’ex-ministre.
Les choses semblent se préciser en attendant sa prochaine audition prévue le 6 décembre à la gendarmerie de Colobane. A en croire le quotidien Libération, l’affaire de deux sociétés sera au cœur des échanges ce jour là. Il s’agit d’Aviation handling services (Ahs) et Sénégal handling services (Shs), deux sociétés d’assistance au sol aux avions qui oeuvrent toutes deux à l’Aéroport Léopold Sédar Senghor.
En effet, il y a quelques temps, le même journal avait fait état d’une interdiction de sortie du territoire du directeur général de la Shs, Patrick Williams, supposé être un « ami d’enfance » de Karim. Pour rappel, cette société était sous le contrôle de Prestige « appartenant à Ousmane Joe Diop de Senbus et Lamine Guèye ».
Alors, pour rivaliser voire pousser, bousculer cette société, Ahs a été créée dans un premier temps. Coïncidence ? Peut-être puisque cette société a été créée alors que Lamine Guèye connaissait de graves ennuis qui ont fini par l’envoyer en taule, l’obligeant même à vendre ses actions à Ousmane Joe Diop.
Et les coïncidences ne sont pas finies, puisque c’est là que, comme dans un théâtre, intervient un autre « ami d’enfance » : Un certain Ibrahima Khalil Bourgi, connu sous le sobriquet de Bibo Bourgi qui entre dans l’actionnariat de la société. Et ironie de l’histoire, « la société Shs est désormais présente, tenez-vous bien, dans huit pays d’Afrique dont la Guinée Equatoriale, pays de Théodorin Obieng Nguéma, mis en cause dans le volet français de l’affaire dite des biens mal acquis », relate la source.
M.B
© Copyright Rewmi
L’étau se resserre peu à peu sur Karim Wade, le fils de l’ancien président de la République. En tout cas, les hommes de la Brigade de recherche de la gendarmerie intensifient leur enquête sur l’origine de la richesse de l’ex-ministre.
Les choses semblent se préciser en attendant sa prochaine audition prévue le 6 décembre à la gendarmerie de Colobane. A en croire le quotidien Libération, l’affaire de deux sociétés sera au cœur des échanges ce jour là. Il s’agit d’Aviation handling services (Ahs) et Sénégal handling services (Shs), deux sociétés d’assistance au sol aux avions qui oeuvrent toutes deux à l’Aéroport Léopold Sédar Senghor.
En effet, il y a quelques temps, le même journal avait fait état d’une interdiction de sortie du territoire du directeur général de la Shs, Patrick Williams, supposé être un « ami d’enfance » de Karim. Pour rappel, cette société était sous le contrôle de Prestige « appartenant à Ousmane Joe Diop de Senbus et Lamine Guèye ».
Alors, pour rivaliser voire pousser, bousculer cette société, Ahs a été créée dans un premier temps. Coïncidence ? Peut-être puisque cette société a été créée alors que Lamine Guèye connaissait de graves ennuis qui ont fini par l’envoyer en taule, l’obligeant même à vendre ses actions à Ousmane Joe Diop.
Et les coïncidences ne sont pas finies, puisque c’est là que, comme dans un théâtre, intervient un autre « ami d’enfance » : Un certain Ibrahima Khalil Bourgi, connu sous le sobriquet de Bibo Bourgi qui entre dans l’actionnariat de la société. Et ironie de l’histoire, « la société Shs est désormais présente, tenez-vous bien, dans huit pays d’Afrique dont la Guinée Equatoriale, pays de Théodorin Obieng Nguéma, mis en cause dans le volet français de l’affaire dite des biens mal acquis », relate la source.
M.B
© Copyright Rewmi
Rokhyatou Gassama sur le rassemblement des libéraux: "C'est le retour des assassins sur le lieu de leur crime"
(Leral 29/11/2012)
La Présidente du Collectif des victimes des violences préélectorales (Cvvp) n'est pas du tout tendre avec Oumar Sarr et ses frères.
La sortie des libéraux par rapport à leur prochain rassemblement à la Place de l'Obélisque a suscité la colère du Cvvp surtout lorsque Modou Diagne Fada annonce qu'ils auront une pensée pieuse pour les victimes notamment à Mamadou Diop. "Je ne comprends pas ces gens qui veulent revenir à la Place de l'Obélisque. Je ne comprends pas pourquoi ces assassins reviennent sur le lieu de leur crime pour avoir une pensée pieuse envers les victimes" s'interroge Rokhyatou Gassama, président dudit collectif dans Walf Grand Place.
Serigne SECK
Jeudi 29 Novembre 2012 - 09:03
© Copyright Leral
La Présidente du Collectif des victimes des violences préélectorales (Cvvp) n'est pas du tout tendre avec Oumar Sarr et ses frères.
La sortie des libéraux par rapport à leur prochain rassemblement à la Place de l'Obélisque a suscité la colère du Cvvp surtout lorsque Modou Diagne Fada annonce qu'ils auront une pensée pieuse pour les victimes notamment à Mamadou Diop. "Je ne comprends pas ces gens qui veulent revenir à la Place de l'Obélisque. Je ne comprends pas pourquoi ces assassins reviennent sur le lieu de leur crime pour avoir une pensée pieuse envers les victimes" s'interroge Rokhyatou Gassama, président dudit collectif dans Walf Grand Place.
Serigne SECK
Jeudi 29 Novembre 2012 - 09:03
© Copyright Leral
Réunion secrète de pontes libéraux chez Madické Niang: Karim divise le Pds - Souleymane Ndéné et Samuel Sarr s’énervent contre Karim, Baldé, Oumar Sarr et compagnie
(Le Quotidien (Sn) 29/11/2012) Deux gros calibres du Pds tirent sur les cinq qui se sont réunis, mardi, chez Me Madické Niang. Souleymane Ndéné Ndiaye et Samuel Sarr dénoncent cette rencontre secrète et restreinte.
L’ancien Premier ministre se démarque de tout soutien à Karim et Cie estimant que la responsabilité pénale est individuelle alors que le «Wadiste éternel» soupçonne une promotion de la Génération du concret aux dépens du Pds.
Y a-t-il deux Pds ? C’est en substance le souci de l’ancien Premier ministre de Abdoulaye Wade, Souleymane Ndéné Ndiaye, qui est très remonté contre la réunion de mardi de cinq hauts responsables du parti libéral. Une rencontre secrète entre Karim Wade, Abdoulaye Baldé, Oumar Sarr, Ousmane Ngom et Me El Hadj Amadou Sall chez Me Madické Niang qui héberge le prédécesseur de Macky Sall depuis son départ du pouvoir.
Souleymane Ndéné Ndiaye a la «forte conviction» que ce «panel» n’avait pour d’autre objet que d’«aplanir les relations» en dents de scie entre l’ex-tandem de l’Anoci. Et cela après que la presse a révélé que, dans sa dernière audition par la Section de recherches de la gendarmerie de Colobane, Karim Wade s’est «défaussé» sur Baldé.
Ce qui avait motivé d’ailleurs la visite de l’ancien ministre de la Coopération internationale chez le maire de Ziguinchor, dimanche dernier. Mais Souleymane Ndéné Ndiaye trouve qu’au-delà de cette mise au point à deux, il s’agissait, lors de la rencontre «en catimini» de «peaufiner une ligne de défense commune».
Voilà pourquoi, dit-il, «je suis choqué par cette démarche. Tout indique qu’il y a des choses à cacher parce qu’ils se sont réunis à l’insu du parti. Ils ne veulent pas que nous sachions ce qu’ils se sont dit». De toute façon, tient-il à faire savoir au groupe des cinq, «je ne peux pas m’engager à défendre des gens qui me cachent des choses». Avant de leur rappeler : «La responsabilité pénale est personnelle et je m’interdis de porter le combat des autres.»
Samuel Sarr : «C’est pour effacer le Pds au profit de la Gc»
Le modus operandi de Karim, Baldé, Ousmane Ngom et Cie n’émeut pas que le maire de Guinguinéo. En effet, Samuel Sarr a été le premier à découvrir ce «sommet des cinq» alors qu’il venait remettre un courrier à la Résidence de Wade. Surpris, il en est ressorti très amer.
Il croit que «cette démarche n’est rien d’autre qu’une façon de chercher à effacer le Pds pour promouvoir la Génération du concret», mouvement dirigé par Karim Wade.
C’est un autre feuilleton que le parti de Abdoulaye Wade risque de vivre dans les prochains jours. En dépit d’une parodie d’unité de la famille pour défendre le fils et ses «frères», marquée par les rassemblements devant la gendarmerie et le dernier Comité directeur du Pds. C’est au moment où les Libéraux ont haussé le ton face au régime de Macky Sall avec leur manifestation à la Place de l’Obélisque, le 6 décembre, que ce froid vient polluer l’atmosphère.
par Hamath KANE
L’ancien Premier ministre se démarque de tout soutien à Karim et Cie estimant que la responsabilité pénale est individuelle alors que le «Wadiste éternel» soupçonne une promotion de la Génération du concret aux dépens du Pds.
Y a-t-il deux Pds ? C’est en substance le souci de l’ancien Premier ministre de Abdoulaye Wade, Souleymane Ndéné Ndiaye, qui est très remonté contre la réunion de mardi de cinq hauts responsables du parti libéral. Une rencontre secrète entre Karim Wade, Abdoulaye Baldé, Oumar Sarr, Ousmane Ngom et Me El Hadj Amadou Sall chez Me Madické Niang qui héberge le prédécesseur de Macky Sall depuis son départ du pouvoir.
Souleymane Ndéné Ndiaye a la «forte conviction» que ce «panel» n’avait pour d’autre objet que d’«aplanir les relations» en dents de scie entre l’ex-tandem de l’Anoci. Et cela après que la presse a révélé que, dans sa dernière audition par la Section de recherches de la gendarmerie de Colobane, Karim Wade s’est «défaussé» sur Baldé.
Ce qui avait motivé d’ailleurs la visite de l’ancien ministre de la Coopération internationale chez le maire de Ziguinchor, dimanche dernier. Mais Souleymane Ndéné Ndiaye trouve qu’au-delà de cette mise au point à deux, il s’agissait, lors de la rencontre «en catimini» de «peaufiner une ligne de défense commune».
Voilà pourquoi, dit-il, «je suis choqué par cette démarche. Tout indique qu’il y a des choses à cacher parce qu’ils se sont réunis à l’insu du parti. Ils ne veulent pas que nous sachions ce qu’ils se sont dit». De toute façon, tient-il à faire savoir au groupe des cinq, «je ne peux pas m’engager à défendre des gens qui me cachent des choses». Avant de leur rappeler : «La responsabilité pénale est personnelle et je m’interdis de porter le combat des autres.»
Samuel Sarr : «C’est pour effacer le Pds au profit de la Gc»
Le modus operandi de Karim, Baldé, Ousmane Ngom et Cie n’émeut pas que le maire de Guinguinéo. En effet, Samuel Sarr a été le premier à découvrir ce «sommet des cinq» alors qu’il venait remettre un courrier à la Résidence de Wade. Surpris, il en est ressorti très amer.
Il croit que «cette démarche n’est rien d’autre qu’une façon de chercher à effacer le Pds pour promouvoir la Génération du concret», mouvement dirigé par Karim Wade.
C’est un autre feuilleton que le parti de Abdoulaye Wade risque de vivre dans les prochains jours. En dépit d’une parodie d’unité de la famille pour défendre le fils et ses «frères», marquée par les rassemblements devant la gendarmerie et le dernier Comité directeur du Pds. C’est au moment où les Libéraux ont haussé le ton face au régime de Macky Sall avec leur manifestation à la Place de l’Obélisque, le 6 décembre, que ce froid vient polluer l’atmosphère.
par Hamath KANE
© Copyright Le Quotidien (Sn)
ME MASOKHNA KANE SUR LES ENQUETES SUR L’ENRICHISSEMENT ILLICITE: « La prédiction de Serigne Mbacké Ndiaye est en train de se réaliser »
(Nettali 29/11/2012)
Me Massokhna Kane flingue ses anciens camarades du Parti démocratique sénégalais. Selon lui, les enquêtes sur l’enrichissement illicite qui les frappent, ne sont que la concrétisation de la prédiction de Serigne Mbacké Ndiaye, alors porte-parole de l’ex-chef de l’Etat, Abdoulaye Wade.Dans une de ses sorties, lorsque les membres du Parti démocratique sénégalais (Pds) étaient au pouvoir, Serigne Mbacké Ndiaye, alors porte-parole de l’ex-chef de l’Etat, Me Abdoulaye Wade, disait : « Si on perd le pouvoir, beaucoup d’entre nous iront en prison ».
Me Massokhna Kane pense qu’après les enquêtes sur l’enrichissement illicite qui sont déclenchées, c’est tout simplement la prédiction de Serigne Mbacké Ndiaye qui est en train de se réaliser.
« Il les avait mis en garde en leur disant, si nous perdons le pouvoir nous irons tous en prison. En tout état de cause, ils ont géré pendant 12 ans. Et, il y a eu énormément de richesses subites inexpliquées et immenses pour des gens qui n’avaient absolument rien. Ils se sont trouvés immensément riches. C’est normal qu’ils répondent de leur gestion. C’est la moindre des choses », fait savoir l’avocat.
Mamadou Ndiaye
© Copyright Nettali
Me Massokhna Kane flingue ses anciens camarades du Parti démocratique sénégalais. Selon lui, les enquêtes sur l’enrichissement illicite qui les frappent, ne sont que la concrétisation de la prédiction de Serigne Mbacké Ndiaye, alors porte-parole de l’ex-chef de l’Etat, Abdoulaye Wade.Dans une de ses sorties, lorsque les membres du Parti démocratique sénégalais (Pds) étaient au pouvoir, Serigne Mbacké Ndiaye, alors porte-parole de l’ex-chef de l’Etat, Me Abdoulaye Wade, disait : « Si on perd le pouvoir, beaucoup d’entre nous iront en prison ».
Me Massokhna Kane pense qu’après les enquêtes sur l’enrichissement illicite qui sont déclenchées, c’est tout simplement la prédiction de Serigne Mbacké Ndiaye qui est en train de se réaliser.
« Il les avait mis en garde en leur disant, si nous perdons le pouvoir nous irons tous en prison. En tout état de cause, ils ont géré pendant 12 ans. Et, il y a eu énormément de richesses subites inexpliquées et immenses pour des gens qui n’avaient absolument rien. Ils se sont trouvés immensément riches. C’est normal qu’ils répondent de leur gestion. C’est la moindre des choses », fait savoir l’avocat.
Mamadou Ndiaye
© Copyright Nettali
Les victimes des violences pré-électorales en colère contre le Pds qui retourne sur les lieux du "crime"
(Seneweb 29/11/2012) Les parents des victimes des évènements pré-électoraux sont exaspérés d’apprendre que le Pds compte organiser une journée de souvenir le 6 décembre prochain à la place de l’Obélisque.
« J’ai été choquée d’autant plus que le Pds et ses alliés qui étaient au pouvoir se sont organisés pour mater des Sénégalais", a déclaré Mme Rokhaya Gassama. "On ne peut pas comprendre qu’un gouvernement, à l’époque au pouvoir, qui s’est organisé pour torturer des Sénégalais, puisse revenir sur les lieux du crime », s’étonne la présidente des victimes des violentes manifestations ayant suivi la validation de la candidature de Me Abdoulaye Wade.
"Ils doivent être gênés de dire qu’ils auront une pensée pieuse pour les Sénégalais tombés ou blessés lors de ces violences à l’occasion des manifestations du M23. Parce que le collectif a encore des plaies ouvertes », a ajouté Mme Gassama qui lâche dans la foulée : « Je pense qu’ils auraient pu avoir une autre démarche que de venir faire une manifestation ou avoir une pensée pieuse alors qu’à l’époque, ils ne se sont pas organisés pour que les manifestations puissent être contrôlées, encadrées ».
Auteur: Ferloo.com
© Copyright Seneweb
« J’ai été choquée d’autant plus que le Pds et ses alliés qui étaient au pouvoir se sont organisés pour mater des Sénégalais", a déclaré Mme Rokhaya Gassama. "On ne peut pas comprendre qu’un gouvernement, à l’époque au pouvoir, qui s’est organisé pour torturer des Sénégalais, puisse revenir sur les lieux du crime », s’étonne la présidente des victimes des violentes manifestations ayant suivi la validation de la candidature de Me Abdoulaye Wade.
"Ils doivent être gênés de dire qu’ils auront une pensée pieuse pour les Sénégalais tombés ou blessés lors de ces violences à l’occasion des manifestations du M23. Parce que le collectif a encore des plaies ouvertes », a ajouté Mme Gassama qui lâche dans la foulée : « Je pense qu’ils auraient pu avoir une autre démarche que de venir faire une manifestation ou avoir une pensée pieuse alors qu’à l’époque, ils ne se sont pas organisés pour que les manifestations puissent être contrôlées, encadrées ».
Auteur: Ferloo.com
© Copyright Seneweb
Audition de Bibo Bourgi sur les immeubles Eden Rock et Bourgi: Les gendarmes cherchent le canal panaméen
(Le Quotidien (Sn) 29/11/2012) Ses aveux n’ont pas convaincu les pandores de Colobane, mais lorsqu’il a indiqué qu’il y a, au-delà de lui, une société de droit panaméen qui est actionnaire de Eden Rock, les enquêteurs ont cherché à en savoir davantage. Mais aussi, ils se sont intéressés à sa «main» dans le capital de Senegal Airlines.
Bourgi était allumé par les enquêteurs de Colobane pour éclairer les zones d’ombre sur son patrimoine immobilier «confondu» à celui de Karim Wade.
L’«ami» du fils de l’ancien Président Abdoulaye Wade a été interrogé, mardi, sur les deux immeubles se trouvant à Dakar que sont Eden Rock évalué, avec ses appartements, entre 600 et 720 millions de F Cfa l’unité et un autre immeuble sis au Boulevard de la République et qui porte son nom, abritant entre autres, les bureaux de Dubaï ports world.
Devant les enquêteurs, l’homme d’affaires a laissé entendre qu’il est actionnaire de Eden Rock mais avec une société de droit panaméen. Mais, qui est derrière cette société alors ? C’est toute la curiosité des gendarmes qui fouinent encore ce patrimoine immobilier sur lequel Bourgi est appelé à mettre la lumière.
Bourgi dans le capital de Senegal Airlines avec 1,2 milliard
Sur un autre sujet, le montage de Senegal Airlines, Bibo Bourgi est aussi actionnaire. En fait, il fait partie du Groupement national des privés sénégalais (Gnps) qui détient la majorité des actions, soit 62% du capital de la compagnie aérienne qui a remplacé Air Sénégal international.
Au sein de ce Gnps, il y a un regroupement interne constitué de Bourgi lui-même qui y a fait une mise de 1 milliard 200 millions F Cfa, Abdourahmane Ndiaye, directeur général de Sagam (500 millions F Cfa), Cheikh Mbacké Sèye, Dg de Touba Gaz (1 milliard), Ousmane Diop, Dg de Senbus (1 milliard)).
Les autres actionnaires de Senegal Airlines sont Abdoulaye Diao dit Baba de Itoc (1 milliard 400 millions), Cheikh Amar de Tse (1 milliard), Serigne Mboup de Ccbm (1 milliard), Mamadou Racine Sy (500 millions), Baïdy Agne (150 millions).
Il faut souligner que pour le montage de la nouvelle compagnie aérienne, l’ancien Président, Abdoulaye Wade, avait forcé la main à la plupart de ces investisseurs pour qu’ils entrent dans le capital.
par Hamath KANE
© Copyright Le Quotidien (Sn)
Bourgi était allumé par les enquêteurs de Colobane pour éclairer les zones d’ombre sur son patrimoine immobilier «confondu» à celui de Karim Wade.
L’«ami» du fils de l’ancien Président Abdoulaye Wade a été interrogé, mardi, sur les deux immeubles se trouvant à Dakar que sont Eden Rock évalué, avec ses appartements, entre 600 et 720 millions de F Cfa l’unité et un autre immeuble sis au Boulevard de la République et qui porte son nom, abritant entre autres, les bureaux de Dubaï ports world.
Devant les enquêteurs, l’homme d’affaires a laissé entendre qu’il est actionnaire de Eden Rock mais avec une société de droit panaméen. Mais, qui est derrière cette société alors ? C’est toute la curiosité des gendarmes qui fouinent encore ce patrimoine immobilier sur lequel Bourgi est appelé à mettre la lumière.
Bourgi dans le capital de Senegal Airlines avec 1,2 milliard
Sur un autre sujet, le montage de Senegal Airlines, Bibo Bourgi est aussi actionnaire. En fait, il fait partie du Groupement national des privés sénégalais (Gnps) qui détient la majorité des actions, soit 62% du capital de la compagnie aérienne qui a remplacé Air Sénégal international.
Au sein de ce Gnps, il y a un regroupement interne constitué de Bourgi lui-même qui y a fait une mise de 1 milliard 200 millions F Cfa, Abdourahmane Ndiaye, directeur général de Sagam (500 millions F Cfa), Cheikh Mbacké Sèye, Dg de Touba Gaz (1 milliard), Ousmane Diop, Dg de Senbus (1 milliard)).
Les autres actionnaires de Senegal Airlines sont Abdoulaye Diao dit Baba de Itoc (1 milliard 400 millions), Cheikh Amar de Tse (1 milliard), Serigne Mboup de Ccbm (1 milliard), Mamadou Racine Sy (500 millions), Baïdy Agne (150 millions).
Il faut souligner que pour le montage de la nouvelle compagnie aérienne, l’ancien Président, Abdoulaye Wade, avait forcé la main à la plupart de ces investisseurs pour qu’ils entrent dans le capital.
par Hamath KANE
© Copyright Le Quotidien (Sn)
Entretien avec Abdou Latif Coulibaly, ministre de la Bonne gouvernance: «Les Etats-Unis vont dépêcher deux procureurs au Sénégal»
(Le Quotidien (Sn) 29/11/2012) La station ministérielle ne semble pas l’avoir changé, sinon peut-être, dans le sens de le conforter encore plus dans ses convictions. Dans son Cabinet en pleine construction, pour ce ministère qui semble lui avoir été prédestiné, Abdou Latif Coulibaly s’est déjà mis au travail sans attendre.
Le souci du nouveau pouvoir de faire rendre gorge à tous ceux qui ont abusé des deniers de l’Etat sans compter, le mettent fortement en avant, ce qui ne le gêne pas du tout. Monsieur le ministre de la Promotion de la Bonne gouvernance, porte-parole du Gouvernement de Abdoul Mbaye II, prend ses aises dans une position qui semblerait bien inconfortable à beaucoup d’autres.
Pas intimidé par des représentants d’un métier dont il a décidé de sortir après plus de trois décennies de pratique, il répond avec aisance à toutes les questions, déclinant son programme et la vision de son gouvernement.
Sur les fortes attentes des Sénégalais, sur le débat sur les auditions des dignitaires du régime du Président Wade, sur son engagement politique aux côtés de Macky Sall, et bien d’autres questions encore, Latif Coulibaly n’escamote rien.
Nous assistons à des auditions à la gendarmerie dans le cadre des enquêtes sur l’enrichissement illicite. Le débat se pose sur la légalité. Vous en tant que ministre de la Bonne gouvernance, que pensez vous de ce débat sur le caractère inquisitoire ?
Je voudrais faire un petit historique pour que les gens comprennent. Le débat sur la légalité, tel qu’il est posé, dans ces termes, me paraît quelque peu cocasse, pour deux raisons. La première est que quand on dit que la Cour de répression sur l’enrichissement illicite est illégale, par rapport à quoi on apprécie cette légalité.
Cette question est fondamentale. Dans un débat, il ne suffit pas de caractériser. Après la caractérisation, on doit démontrer. Et là où le bât blesse avec nos amis, de ce point de vue là, c’est qu’ils n’ont jamais démontré de façon absolue, l’illégalité de cette loi. Mais nous, nous allons démontrer sa légalité.
C’est en 1981 que le Président Diouf a préparé une loi organique pour faire de la Cour de répression de l’enrichissement illicite, une institution à part. D’autres penseront que c’est une formation de la Cour d’appel de Dakar. Et à cet effet, on a procédé à une révision de la loi sur l’organisation judiciaire au Sénégal. Et concernant cette loi organique, l’avis de la Cour suprême de l’époque est là.
A l’époque, les lois faisaient l’objet de contrôle de constitutionalité avant promulgation. La Cour suprême de l’époque atteste que la loi est parfaitement conforme à la Constitution. Elle est votée aux 2/5 du parlement et promulguée par un décret du président de la République. En quoi cette loi-là est-elle illégale ? Peut être qu’on confond la loi avec les types de répressions, les types de délits qui sont proposés en la matière. La loi est adoptée, promulguée par le Président et elle a fonctionné pendant un an et demi.
En posant le débat sur la légalité, on semble également poser le débat sur la légitimité. Qui peut nier la légitimité d’une Cour qui a pour ambition de réprimer les délits d’enrichissement illicite et les délits d’enrichissement sans cause ? Convenons-en, l’enrichissement illicite est la conséquence d’actes délictuels : la corruption, la prévarication, la concussion. Le législateur a entendu réprimer les résultats d’un comportement délictuel qui n’a pas été saisi dans le temps, en visant l’enrichissement illicite. Du fait du législateur, la loi continue. C’est-à-dire que le délit n’est réputé commis qu’au moment où, mis en demeure, l’individu est incapable de justifier l’origine licite de ses deniers. En quoi cette loi-là est-elle illégale ? J’ajoute que le droit n’est pas construit sur l’abstrait. Toute circonstance est la réponse à une question fondamentale qui se pose à la société. Est-ce que le délit d’enrichissement illicite est une préoccupation majeure pour le Sénégal ? La réponse est oui. Pourquoi maintenant ne pas imaginer un droit qui nous permet de saisir dans des conditions particulières, ces délits et les réprimer. Le Sénégal n’est pas nécessairement pionnier en la matière. Aux Etats-Unis, quand le terrorisme est devenu une préoccupation majeure pour l’Etat et les citoyens, qu’est-ce qu’ils ont dit ? Ils ont posé des dérogations majeures à l’ensemble des dispositifs du droit pénal américain. Quand la Suisse a fait l’objet d’attaques partout dans le monde, ils ont, au-delà de ce que l’on appelle une association de malfaiteurs, créé une catégorie juridique pour réprimer ce que l’on appelle les organisations criminelles. Et toute la charge de la preuve en ce qui concerne ces organisations est inversée. Quand l’Italie était préoccupée par la mafia, elle a fait la même chose. Pour nous Sénégalais, le comportement et l’activité de la mafia et les organisations criminelles de blanchiment d’argent est au même niveau que l’histoire de l’enrichissement illicite au Sénégal. Le législateur sénégalais a décidé par conséquent, en la matière, et il ne saurait mal faire, d’inverser la charge de la preuve en la matière. Il faut être cohérent. Le droit pénal pose des principes, mais on peut y apporter des dérogations. La réponse du fait que la charge de la preuve incombe à ceux qui accusent, cela procède d’un fait. Quand on est sorti de l’époque inquisitoire, pour rétablir les gens dans leur droit et faire en sorte que la justice soit moins répressive. On a posé le principe du système accusatoire, la charge de la preuve a été établie. Dans son évolution, le droit a toujours constitué une réponse à des préoccupations de la société. En la matière, la réponse elle est là, c’est l’inversion de la charge de la preuve. Nous ne sommes pas les premiers à le faire, nous ne serons pas les derniers à le faire. Nous pensons que les bonnes pratiques qui sont inspirées par les pays développés démocratiquement avancés devraient nous inspirer pour répondre à certains nombres d’interrogations qui se posent à notre société. Quels sont ceux qui disent aujourd’hui que la loi est illégale ? C’est le Pds. J’étais jeune étudiant à l’époque, et nous avons beaucoup suivi le processus du vote et c’est bon historiquement, de le rappeler. Je vais vous rappeler dans quels termes le Pds appréciait la loi à l’époque, par la bouche de Boubacar Sall, député à l’Assemblée nationale. Il disait : «Nous savons que cette loi a été conçue dans la perspective de règlement de comptes politiques au sein du parti socialiste. Mais pour la première fois, nous allons nous associer de manière enthousiaste au vote de la loi. C’est une loi révolutionnaire qui ira dans le sens que nous souhaitons. Que ceux qui détournent des biens publics soient punis en toutes circonstances et quel que soit le moment.» Je résume l’idée de Boubacar Sall. Ils ont dit : «Nous votons à l’unanimité avec le Parti socialiste.» Abdou Diouf, lors d’un Conseil national du Parti socialiste, du haut de la tribune a dit : «Chers camarades, je sais que vous avez gagné légalement votre argent. De grâce, rapatriez votre argent au Sénégal, rien ne vous arrivera. Je vous en donne la garantie.» Le lendemain, comme journaliste, je vais voir Ousmane Ngom qui est aujourd’hui le plus ardent détracteur de cette loi. A l’époque, je lui dis : «Monsieur le député, que pensez-vous de la déclaration de Abdou Diouf ?» C’est Ousmane Ngom qui parle en disant ceci : «La seule réponse que je lui donne c’est celle-ci : réactivez la loi sur l’enrichissement illicite. Et la seule réponse est, s’ils refusent de rapatrier l’argent de bon gré, ils vont le faire contre leur gré. La réponse est la loi sur l’enrichissement illicite.» C’est ce qu’il m’avait dit. J’ai quand même le background pour savoir, j’étais là. Ce qui me fait dire qu’en réalité, quand vous êtes avocat, quand vous avez le droit avec vous, vous plaidez le droit. Mais quand le droit se dérobe sous vos pieds, votre seul recours, c’est la plaidoirie politique. En l’espèce, c’est une plaidoirie politique qui est maladroite.
Mais est-ce une plaidoirie politique de dire que les délits commis par les ministres dans l’exercice de leurs fonctions relèvent de la Haute cour de justice ?
C’est une mauvaise plaidoirie politique, parce qu’elle repose sur une mauvaise foi et je vais vous expliquer pourquoi. Ousmane Ngom sait très bien, parce qu’il est avocat, qu’au stade de l’enquête, de l’instruction, il n’y a pas de privilège de juridiction. Ce privilège ne sera effectif qu’au moment où la Cour de répression de l’enrichissement illicite, par la Commission d’instruction se rend compte qu’il y a des faits d’enrichissement illicites imputables à des ministres alors qu’ils étaient en activité, et elle saisit immédiatement la juridiction compétente, et la loi le dit. Une fois qu’ils ont un privilège de juridiction ou une immunité. En quoi au stade actuel de la procédure voudrait-on nous faire croire que le procureur et les gendarmes n’ont pas le droit d’enquêter ? D’ailleurs ils sont quand même mal venus de poser cette question-là.
Pourquoi ?
Macky Sall n’a pas été enquêté auprès de la Dic pour des faits qui étaient rattachés à son poste de Premier ministre ? Idrissa Seck, qui l’avait poursuivi ? Le même Ousmane Ngom. Idrissa Seck a été inculpé par le juge d’instruction du premier Cabinet de Dakar. Il aurait dû être inculpé par la chambre d’instruction de la Haute cour de justice. Leur mauvais comportement ne doit pas nous inspirer, mais ils sont mal venus de plaider ça. Ils disent d’ailleurs autre chose et ça, je ne comprends pas qu’ils le disent. Ils disent que le procureur de la République n’avait pas le droit d’assister à l’audition. Mais la loi dit dans le Code de procédure pénale, que le procureur de la République fait procéder ou procède à toutes les enquêtes imaginables quand il y a crime ou délit. D’ailleurs, en matière de flagrant délit, c’est encore plus explicite. Dès que le procureur de la République se déporte sur un lieu où il y a un crime, tous les officiers de police judiciaire sont dessaisis du fait de sa présence. Comment peut-on enlever au procureur le droit d’être présent dans une enquête ? Quand vous n’avez pas le droit avec vous, vous inventez toute sorte de choses.
Mais aujourd’hui ces enquêtes se focalisent essentiellement sur Karim Wade. Est-ce un choix ?
Mais non ! On ne comprend pas le comportement de la presse. C’est vous-même qui avez annoncé qu’il y a sept personnes qui sont convoquées. Il y en a déjà qui sont en prison. Comment ça, on se focalise sur Karim Wade ? Il est vrai que par son statut, il fait l’objet d’informations. Vous savez, j’ai été journaliste pendant 32 ans. Les journalistes, ce qui les inspire c’est le spectacle. Il y a une dimension spectaculaire dans l’information. C’est plus spectaculaire de parler de Karim Wade que de parler de l’audition d’un Tahibou Ndiaye (ex Directeur général du Cadastre) qui n’était à l’époque qu’un fonctionnaire. C’est lui qui donne l’impression que l’on se focalise, pas nous. Karim Wade a fait l’objet d’auditions comme tous les gens qui seront convoqués.
Est-ce que personnellement, vous n’êtes pas habité par un sentiment de satisfaction quand on voit que des lièvres que vous aviez soulevés du temps où vous étiez dans la presse, semblent un peu alimenter l’enquête ?
C’est humain, quand vous faites un travail. Vous vous rendez compte à terme que ce que vous aviez dit, aujourd’hui, la justice qui vous avait condamné, elle-même va voir sur ces faits-là. Quelque part intérieurement, oui, vous êtes satisfait. Non pas parce que vous avez fait le travail, mais parce que vous vous rendez compte que cela va dans le bon sens. Mais la satisfaction personnelle n’a aucune importance en la matière. C’est la satisfaction du besoin des Sénégalais qui est le plus important. Ce qui importe le plus, c’est la satisfaction qu’éprouvent les Sénégalais par rapport à l’action qui est conduite aujourd’hui. Et j’espère qu’ils sont satisfaits. Ma satisfaction personnelle n’est pas importante.
Comment voyez-vous la réaction du Président Wade face à ces poursuites ?
On ne peut pas lui refuser cela. Vous savez très bien que le droit le reconnaît. Vous êtes dans le droit de vous défendre par tous les moyens, y compris déraisonnables. Parfois même, par des moyens qui vous décrédibilisent, parce qu’on dit qu’en droit pénal, même le mensonge est permis pour faire établir sa défense. Je ne parle pas du Président Wade en parlant de mensonge, mais je dis que c’est un principe de droit. On est parfaitement fondé à dire tout ce que l’on veut, y compris des bêtises, d’autant que nous sommes dans un Etat démocratique. Mais le droit sera dit le moment venu.
Mais en ce qui concerne le Président Wade ?
Ah non, je n’ai pas dit que le Président Wade sera poursuivi. Pas du tout. Je dis que le moment venu, le droit sera dit.
C’est quand même assez paradoxal. Aucune «amnistie» n’a été décrétée en sa faveur et on dirait qu’il est exempt de poursuites jusqu’à présent…
Vous posez la question parce que vous avez été induit en erreur par Abdoulaye Wade lui-même. Il arrive au pouvoir et hop, il déclare avoir amnistié Diouf. Mais on n’amnistie pas une personne, mais des faits. On n’aurait pu amnistier Abdoulaye Wade que si des faits avérés lui avaient été reprochés et si on l’avait déféré devant la justice, éventuellement. On n’amnistie pas une personne, mais des faits. La question est posée parce que simplement, Abdoulaye Wade l’a fait. Je ne vois pas le Président Macky Sall se lever pour dire qu’il a amnistié des faits le concernant. Non, encore faudrait-il qu’il y ait des faits constatés contre lui, et ce n’est pas le Président qui amnistie. L’amnistie est du ressort de l’Assemblée nationale. C’est une loi. Qui vous dit qu’il ne sera pas poursuivi ? Qui vous dit qu’il le sera ? Nous n’avons pas découvert des faits de haute trahison.
Il y a des gens qui travaillent à faire un lobbying auprès des chefs religieux pour arrêter ces poursuites. Pensez-vous que cette volonté, ou cet engagement politique du gouvernement d’aller jusqu’au bout des poursuites peut-elle être annihilé ?
Pour les gens qui dorment en prison, on est allé jusqu’au bout des poursuites. Pour les gens qui sont convoqués, laissons le temps au temps, on verra. Pour les poursuites, nous sommes allés jusqu’au bout. Quand vous déférez une personne devant le procureur, vous êtes allés jusqu’au bout. Maintenant, les juridictions de jugement diront s’ils sont coupables. Vous pensez qu’à ce stade on va arrêter les choses ? Jamais, c’est impossible. Maintenant, une juridiction normalement constituée dira s’ils sont coupables ou non. Mais comment pouvez-vous imaginer que l’on dise aux gens, «abandonnez les poursuites» ? A moins que le procureur ne décide lui-même qu’il n’y a pas matière à poursuivre.
Même au prix d’une transaction ?
Non, attendez ! Il ne faut pas faire l’amalgame sciemment. Il y a ce que l’on appelle la médiation pénale, qui est un principe de droit pénal. Si eux-mêmes, au moment où les faits sont avérés, décident de faire une médiation pénale, pourquoi pas ? Nous ne sommes pas là seulement pour mettre des gens en prison. Vous êtes poursuivis pour détournement de tant, vous dites que vous êtes d’accord, et que vous êtes prêt à payer, alors pourquoi vous mettre en prison. La prison doit normalement être l’exception.
Au cas où il y aura médiation pénale, vous vous assurerez que les chèques qui seront émis ont bien été payés avant de libérer les gens, parce que la presse a évoqué un chèque en bois donné par…
Ce n’était pas tout à fait ça. Disons que c’était les délais de décaissement des paiements qui n’étaient pas tout à fait… Vous savez quand vous présentez un chèque, si les délais ne sont pas là, vous avez un problème. Mais l’argent était là. Il faut que les Sénégalais sachent qu’on a quand même récupéré un peu plus de deux milliards. C’est important parce que ce sont deux ou trois dispensaires qui pouvaient être construits avec cette somme. Ou plusieurs vaccins achetés pour les enfants sénégalais. C’est pas mal. Je voudrais aller jusqu’au bout. Cette fois-ci, quand quelqu’un dépose un chèque, ce sera un chèque d’une banque certifiée. Je vous rassure.
Comment jugez-vous les informations parues dans la presse qui semblent mettre en cause toute une panoplie de sociétés écrans concernant Karim Wade ?
Je trouve que la presse sénégalaise fait un travail remarquable. Elle a réussi à publier des choses qui auraient dûes rester secrètes. Comment vous y parvenez ? Je l’ignore. En tout cas, je vous assure que le gouvernement n’a rien à voir là-dedans.
Le gouvernement avait prévu d’ouvrir des procédures judiciaires en Europe notamment en France. Où en êtes-vous ?
Il y a une mission d’avocats qui est en France. Ils sont en train d’étudier la procédure engagée, avec d’autres avocats. Je peux dire que toute procédure qui sera engagée va avoir pour ambition fondamentale de faire en sorte que les biens spoliés reviennent au Sénégal. S’il est nécessaire de le faire à Paris, nous le ferons. Nous nous sommes préparés à cela. Aujourd’hui, nous avons même signé des contrats avec des avocats pour s’occuper de cette question à l’extérieur.
Il se dit que le secrétariat du gouvernement n’avait pas assez d’argent pour payer certains grands avocats étrangers. Vous avez pu finalement trouver l’argent ?
Nous avons pu trouver de grands avocats tels que William Bourdon, et un Sénégalais établi en France. Et au Sénégal aussi, nous avons de très grands avocats qui vont prendre en charge cette question-là. Partout où ce sera nécessaire et possible, nous intenterons des actions. Pas nécessairement en France uniquement. Aux Etats-Unis, en Angleterre et partout dans le monde où ce sera nécessaire.
Dans le cadre de la coopération judiciaire, avez-vous le sentiment d’être soutenu par des pays étrangers dans cette procédure ?
Tout à fait. La France s’est formellement engagée. Lors de sa dernière visite, François Hollande était accompagné de son ministre de la Justice. Et ce n’était pas un hasard. Le ministre de la Justice ne se déplace pas aussi facilement dans un voyage présidentiel. En France, le président Hollande a reçu, à son tour, le ministre sénégalais de la Justice. L’engagement est formel de ce côté-là. Vous avez écouté le Président français lors de sa visite. Il a parlé de sa volonté de récupérer les biens mal acquis. Idem pour les Américains. Ils vont dépêcher très bientôt certainement deux procureurs à Dakar.
Avez-vous senti la même bonne volonté du côté des pays arabes ?
Nous ne voulons pas encore engager de procédure en direction des pays arabes. Je pourrai apprécier quand nous aurons pris la décision. Il faut savoir que nous avons saisi des pays qui ont des plates-formes de coopération judiciaire internationale avec l’ensemble des pays arabes.
Si vous avez la collaboration des Français, des Anglais et des Américains, vous avez de bonnes chances d’avoir celle de plusieurs autres pays, qui ne sont pas seulement des pays arabes. Nous savons parfaitement ce qu’il faut faire, quelle procédure engager, avec qui et quand, pour avoir le maximum d’efficacité dans les procédures qui sont engagées.
par Mohamed GUEYE et Madiambal DIAGNE
© Copyright Le Quotidien (Sn)
Le souci du nouveau pouvoir de faire rendre gorge à tous ceux qui ont abusé des deniers de l’Etat sans compter, le mettent fortement en avant, ce qui ne le gêne pas du tout. Monsieur le ministre de la Promotion de la Bonne gouvernance, porte-parole du Gouvernement de Abdoul Mbaye II, prend ses aises dans une position qui semblerait bien inconfortable à beaucoup d’autres.
Pas intimidé par des représentants d’un métier dont il a décidé de sortir après plus de trois décennies de pratique, il répond avec aisance à toutes les questions, déclinant son programme et la vision de son gouvernement.
Sur les fortes attentes des Sénégalais, sur le débat sur les auditions des dignitaires du régime du Président Wade, sur son engagement politique aux côtés de Macky Sall, et bien d’autres questions encore, Latif Coulibaly n’escamote rien.
Nous assistons à des auditions à la gendarmerie dans le cadre des enquêtes sur l’enrichissement illicite. Le débat se pose sur la légalité. Vous en tant que ministre de la Bonne gouvernance, que pensez vous de ce débat sur le caractère inquisitoire ?
Je voudrais faire un petit historique pour que les gens comprennent. Le débat sur la légalité, tel qu’il est posé, dans ces termes, me paraît quelque peu cocasse, pour deux raisons. La première est que quand on dit que la Cour de répression sur l’enrichissement illicite est illégale, par rapport à quoi on apprécie cette légalité.
Cette question est fondamentale. Dans un débat, il ne suffit pas de caractériser. Après la caractérisation, on doit démontrer. Et là où le bât blesse avec nos amis, de ce point de vue là, c’est qu’ils n’ont jamais démontré de façon absolue, l’illégalité de cette loi. Mais nous, nous allons démontrer sa légalité.
C’est en 1981 que le Président Diouf a préparé une loi organique pour faire de la Cour de répression de l’enrichissement illicite, une institution à part. D’autres penseront que c’est une formation de la Cour d’appel de Dakar. Et à cet effet, on a procédé à une révision de la loi sur l’organisation judiciaire au Sénégal. Et concernant cette loi organique, l’avis de la Cour suprême de l’époque est là.
A l’époque, les lois faisaient l’objet de contrôle de constitutionalité avant promulgation. La Cour suprême de l’époque atteste que la loi est parfaitement conforme à la Constitution. Elle est votée aux 2/5 du parlement et promulguée par un décret du président de la République. En quoi cette loi-là est-elle illégale ? Peut être qu’on confond la loi avec les types de répressions, les types de délits qui sont proposés en la matière. La loi est adoptée, promulguée par le Président et elle a fonctionné pendant un an et demi.
En posant le débat sur la légalité, on semble également poser le débat sur la légitimité. Qui peut nier la légitimité d’une Cour qui a pour ambition de réprimer les délits d’enrichissement illicite et les délits d’enrichissement sans cause ? Convenons-en, l’enrichissement illicite est la conséquence d’actes délictuels : la corruption, la prévarication, la concussion. Le législateur a entendu réprimer les résultats d’un comportement délictuel qui n’a pas été saisi dans le temps, en visant l’enrichissement illicite. Du fait du législateur, la loi continue. C’est-à-dire que le délit n’est réputé commis qu’au moment où, mis en demeure, l’individu est incapable de justifier l’origine licite de ses deniers. En quoi cette loi-là est-elle illégale ? J’ajoute que le droit n’est pas construit sur l’abstrait. Toute circonstance est la réponse à une question fondamentale qui se pose à la société. Est-ce que le délit d’enrichissement illicite est une préoccupation majeure pour le Sénégal ? La réponse est oui. Pourquoi maintenant ne pas imaginer un droit qui nous permet de saisir dans des conditions particulières, ces délits et les réprimer. Le Sénégal n’est pas nécessairement pionnier en la matière. Aux Etats-Unis, quand le terrorisme est devenu une préoccupation majeure pour l’Etat et les citoyens, qu’est-ce qu’ils ont dit ? Ils ont posé des dérogations majeures à l’ensemble des dispositifs du droit pénal américain. Quand la Suisse a fait l’objet d’attaques partout dans le monde, ils ont, au-delà de ce que l’on appelle une association de malfaiteurs, créé une catégorie juridique pour réprimer ce que l’on appelle les organisations criminelles. Et toute la charge de la preuve en ce qui concerne ces organisations est inversée. Quand l’Italie était préoccupée par la mafia, elle a fait la même chose. Pour nous Sénégalais, le comportement et l’activité de la mafia et les organisations criminelles de blanchiment d’argent est au même niveau que l’histoire de l’enrichissement illicite au Sénégal. Le législateur sénégalais a décidé par conséquent, en la matière, et il ne saurait mal faire, d’inverser la charge de la preuve en la matière. Il faut être cohérent. Le droit pénal pose des principes, mais on peut y apporter des dérogations. La réponse du fait que la charge de la preuve incombe à ceux qui accusent, cela procède d’un fait. Quand on est sorti de l’époque inquisitoire, pour rétablir les gens dans leur droit et faire en sorte que la justice soit moins répressive. On a posé le principe du système accusatoire, la charge de la preuve a été établie. Dans son évolution, le droit a toujours constitué une réponse à des préoccupations de la société. En la matière, la réponse elle est là, c’est l’inversion de la charge de la preuve. Nous ne sommes pas les premiers à le faire, nous ne serons pas les derniers à le faire. Nous pensons que les bonnes pratiques qui sont inspirées par les pays développés démocratiquement avancés devraient nous inspirer pour répondre à certains nombres d’interrogations qui se posent à notre société. Quels sont ceux qui disent aujourd’hui que la loi est illégale ? C’est le Pds. J’étais jeune étudiant à l’époque, et nous avons beaucoup suivi le processus du vote et c’est bon historiquement, de le rappeler. Je vais vous rappeler dans quels termes le Pds appréciait la loi à l’époque, par la bouche de Boubacar Sall, député à l’Assemblée nationale. Il disait : «Nous savons que cette loi a été conçue dans la perspective de règlement de comptes politiques au sein du parti socialiste. Mais pour la première fois, nous allons nous associer de manière enthousiaste au vote de la loi. C’est une loi révolutionnaire qui ira dans le sens que nous souhaitons. Que ceux qui détournent des biens publics soient punis en toutes circonstances et quel que soit le moment.» Je résume l’idée de Boubacar Sall. Ils ont dit : «Nous votons à l’unanimité avec le Parti socialiste.» Abdou Diouf, lors d’un Conseil national du Parti socialiste, du haut de la tribune a dit : «Chers camarades, je sais que vous avez gagné légalement votre argent. De grâce, rapatriez votre argent au Sénégal, rien ne vous arrivera. Je vous en donne la garantie.» Le lendemain, comme journaliste, je vais voir Ousmane Ngom qui est aujourd’hui le plus ardent détracteur de cette loi. A l’époque, je lui dis : «Monsieur le député, que pensez-vous de la déclaration de Abdou Diouf ?» C’est Ousmane Ngom qui parle en disant ceci : «La seule réponse que je lui donne c’est celle-ci : réactivez la loi sur l’enrichissement illicite. Et la seule réponse est, s’ils refusent de rapatrier l’argent de bon gré, ils vont le faire contre leur gré. La réponse est la loi sur l’enrichissement illicite.» C’est ce qu’il m’avait dit. J’ai quand même le background pour savoir, j’étais là. Ce qui me fait dire qu’en réalité, quand vous êtes avocat, quand vous avez le droit avec vous, vous plaidez le droit. Mais quand le droit se dérobe sous vos pieds, votre seul recours, c’est la plaidoirie politique. En l’espèce, c’est une plaidoirie politique qui est maladroite.
Mais est-ce une plaidoirie politique de dire que les délits commis par les ministres dans l’exercice de leurs fonctions relèvent de la Haute cour de justice ?
C’est une mauvaise plaidoirie politique, parce qu’elle repose sur une mauvaise foi et je vais vous expliquer pourquoi. Ousmane Ngom sait très bien, parce qu’il est avocat, qu’au stade de l’enquête, de l’instruction, il n’y a pas de privilège de juridiction. Ce privilège ne sera effectif qu’au moment où la Cour de répression de l’enrichissement illicite, par la Commission d’instruction se rend compte qu’il y a des faits d’enrichissement illicites imputables à des ministres alors qu’ils étaient en activité, et elle saisit immédiatement la juridiction compétente, et la loi le dit. Une fois qu’ils ont un privilège de juridiction ou une immunité. En quoi au stade actuel de la procédure voudrait-on nous faire croire que le procureur et les gendarmes n’ont pas le droit d’enquêter ? D’ailleurs ils sont quand même mal venus de poser cette question-là.
Pourquoi ?
Macky Sall n’a pas été enquêté auprès de la Dic pour des faits qui étaient rattachés à son poste de Premier ministre ? Idrissa Seck, qui l’avait poursuivi ? Le même Ousmane Ngom. Idrissa Seck a été inculpé par le juge d’instruction du premier Cabinet de Dakar. Il aurait dû être inculpé par la chambre d’instruction de la Haute cour de justice. Leur mauvais comportement ne doit pas nous inspirer, mais ils sont mal venus de plaider ça. Ils disent d’ailleurs autre chose et ça, je ne comprends pas qu’ils le disent. Ils disent que le procureur de la République n’avait pas le droit d’assister à l’audition. Mais la loi dit dans le Code de procédure pénale, que le procureur de la République fait procéder ou procède à toutes les enquêtes imaginables quand il y a crime ou délit. D’ailleurs, en matière de flagrant délit, c’est encore plus explicite. Dès que le procureur de la République se déporte sur un lieu où il y a un crime, tous les officiers de police judiciaire sont dessaisis du fait de sa présence. Comment peut-on enlever au procureur le droit d’être présent dans une enquête ? Quand vous n’avez pas le droit avec vous, vous inventez toute sorte de choses.
Mais aujourd’hui ces enquêtes se focalisent essentiellement sur Karim Wade. Est-ce un choix ?
Mais non ! On ne comprend pas le comportement de la presse. C’est vous-même qui avez annoncé qu’il y a sept personnes qui sont convoquées. Il y en a déjà qui sont en prison. Comment ça, on se focalise sur Karim Wade ? Il est vrai que par son statut, il fait l’objet d’informations. Vous savez, j’ai été journaliste pendant 32 ans. Les journalistes, ce qui les inspire c’est le spectacle. Il y a une dimension spectaculaire dans l’information. C’est plus spectaculaire de parler de Karim Wade que de parler de l’audition d’un Tahibou Ndiaye (ex Directeur général du Cadastre) qui n’était à l’époque qu’un fonctionnaire. C’est lui qui donne l’impression que l’on se focalise, pas nous. Karim Wade a fait l’objet d’auditions comme tous les gens qui seront convoqués.
Est-ce que personnellement, vous n’êtes pas habité par un sentiment de satisfaction quand on voit que des lièvres que vous aviez soulevés du temps où vous étiez dans la presse, semblent un peu alimenter l’enquête ?
C’est humain, quand vous faites un travail. Vous vous rendez compte à terme que ce que vous aviez dit, aujourd’hui, la justice qui vous avait condamné, elle-même va voir sur ces faits-là. Quelque part intérieurement, oui, vous êtes satisfait. Non pas parce que vous avez fait le travail, mais parce que vous vous rendez compte que cela va dans le bon sens. Mais la satisfaction personnelle n’a aucune importance en la matière. C’est la satisfaction du besoin des Sénégalais qui est le plus important. Ce qui importe le plus, c’est la satisfaction qu’éprouvent les Sénégalais par rapport à l’action qui est conduite aujourd’hui. Et j’espère qu’ils sont satisfaits. Ma satisfaction personnelle n’est pas importante.
Comment voyez-vous la réaction du Président Wade face à ces poursuites ?
On ne peut pas lui refuser cela. Vous savez très bien que le droit le reconnaît. Vous êtes dans le droit de vous défendre par tous les moyens, y compris déraisonnables. Parfois même, par des moyens qui vous décrédibilisent, parce qu’on dit qu’en droit pénal, même le mensonge est permis pour faire établir sa défense. Je ne parle pas du Président Wade en parlant de mensonge, mais je dis que c’est un principe de droit. On est parfaitement fondé à dire tout ce que l’on veut, y compris des bêtises, d’autant que nous sommes dans un Etat démocratique. Mais le droit sera dit le moment venu.
Mais en ce qui concerne le Président Wade ?
Ah non, je n’ai pas dit que le Président Wade sera poursuivi. Pas du tout. Je dis que le moment venu, le droit sera dit.
C’est quand même assez paradoxal. Aucune «amnistie» n’a été décrétée en sa faveur et on dirait qu’il est exempt de poursuites jusqu’à présent…
Vous posez la question parce que vous avez été induit en erreur par Abdoulaye Wade lui-même. Il arrive au pouvoir et hop, il déclare avoir amnistié Diouf. Mais on n’amnistie pas une personne, mais des faits. On n’aurait pu amnistier Abdoulaye Wade que si des faits avérés lui avaient été reprochés et si on l’avait déféré devant la justice, éventuellement. On n’amnistie pas une personne, mais des faits. La question est posée parce que simplement, Abdoulaye Wade l’a fait. Je ne vois pas le Président Macky Sall se lever pour dire qu’il a amnistié des faits le concernant. Non, encore faudrait-il qu’il y ait des faits constatés contre lui, et ce n’est pas le Président qui amnistie. L’amnistie est du ressort de l’Assemblée nationale. C’est une loi. Qui vous dit qu’il ne sera pas poursuivi ? Qui vous dit qu’il le sera ? Nous n’avons pas découvert des faits de haute trahison.
Il y a des gens qui travaillent à faire un lobbying auprès des chefs religieux pour arrêter ces poursuites. Pensez-vous que cette volonté, ou cet engagement politique du gouvernement d’aller jusqu’au bout des poursuites peut-elle être annihilé ?
Pour les gens qui dorment en prison, on est allé jusqu’au bout des poursuites. Pour les gens qui sont convoqués, laissons le temps au temps, on verra. Pour les poursuites, nous sommes allés jusqu’au bout. Quand vous déférez une personne devant le procureur, vous êtes allés jusqu’au bout. Maintenant, les juridictions de jugement diront s’ils sont coupables. Vous pensez qu’à ce stade on va arrêter les choses ? Jamais, c’est impossible. Maintenant, une juridiction normalement constituée dira s’ils sont coupables ou non. Mais comment pouvez-vous imaginer que l’on dise aux gens, «abandonnez les poursuites» ? A moins que le procureur ne décide lui-même qu’il n’y a pas matière à poursuivre.
Même au prix d’une transaction ?
Non, attendez ! Il ne faut pas faire l’amalgame sciemment. Il y a ce que l’on appelle la médiation pénale, qui est un principe de droit pénal. Si eux-mêmes, au moment où les faits sont avérés, décident de faire une médiation pénale, pourquoi pas ? Nous ne sommes pas là seulement pour mettre des gens en prison. Vous êtes poursuivis pour détournement de tant, vous dites que vous êtes d’accord, et que vous êtes prêt à payer, alors pourquoi vous mettre en prison. La prison doit normalement être l’exception.
Au cas où il y aura médiation pénale, vous vous assurerez que les chèques qui seront émis ont bien été payés avant de libérer les gens, parce que la presse a évoqué un chèque en bois donné par…
Ce n’était pas tout à fait ça. Disons que c’était les délais de décaissement des paiements qui n’étaient pas tout à fait… Vous savez quand vous présentez un chèque, si les délais ne sont pas là, vous avez un problème. Mais l’argent était là. Il faut que les Sénégalais sachent qu’on a quand même récupéré un peu plus de deux milliards. C’est important parce que ce sont deux ou trois dispensaires qui pouvaient être construits avec cette somme. Ou plusieurs vaccins achetés pour les enfants sénégalais. C’est pas mal. Je voudrais aller jusqu’au bout. Cette fois-ci, quand quelqu’un dépose un chèque, ce sera un chèque d’une banque certifiée. Je vous rassure.
Comment jugez-vous les informations parues dans la presse qui semblent mettre en cause toute une panoplie de sociétés écrans concernant Karim Wade ?
Je trouve que la presse sénégalaise fait un travail remarquable. Elle a réussi à publier des choses qui auraient dûes rester secrètes. Comment vous y parvenez ? Je l’ignore. En tout cas, je vous assure que le gouvernement n’a rien à voir là-dedans.
Le gouvernement avait prévu d’ouvrir des procédures judiciaires en Europe notamment en France. Où en êtes-vous ?
Il y a une mission d’avocats qui est en France. Ils sont en train d’étudier la procédure engagée, avec d’autres avocats. Je peux dire que toute procédure qui sera engagée va avoir pour ambition fondamentale de faire en sorte que les biens spoliés reviennent au Sénégal. S’il est nécessaire de le faire à Paris, nous le ferons. Nous nous sommes préparés à cela. Aujourd’hui, nous avons même signé des contrats avec des avocats pour s’occuper de cette question à l’extérieur.
Il se dit que le secrétariat du gouvernement n’avait pas assez d’argent pour payer certains grands avocats étrangers. Vous avez pu finalement trouver l’argent ?
Nous avons pu trouver de grands avocats tels que William Bourdon, et un Sénégalais établi en France. Et au Sénégal aussi, nous avons de très grands avocats qui vont prendre en charge cette question-là. Partout où ce sera nécessaire et possible, nous intenterons des actions. Pas nécessairement en France uniquement. Aux Etats-Unis, en Angleterre et partout dans le monde où ce sera nécessaire.
Dans le cadre de la coopération judiciaire, avez-vous le sentiment d’être soutenu par des pays étrangers dans cette procédure ?
Tout à fait. La France s’est formellement engagée. Lors de sa dernière visite, François Hollande était accompagné de son ministre de la Justice. Et ce n’était pas un hasard. Le ministre de la Justice ne se déplace pas aussi facilement dans un voyage présidentiel. En France, le président Hollande a reçu, à son tour, le ministre sénégalais de la Justice. L’engagement est formel de ce côté-là. Vous avez écouté le Président français lors de sa visite. Il a parlé de sa volonté de récupérer les biens mal acquis. Idem pour les Américains. Ils vont dépêcher très bientôt certainement deux procureurs à Dakar.
Avez-vous senti la même bonne volonté du côté des pays arabes ?
Nous ne voulons pas encore engager de procédure en direction des pays arabes. Je pourrai apprécier quand nous aurons pris la décision. Il faut savoir que nous avons saisi des pays qui ont des plates-formes de coopération judiciaire internationale avec l’ensemble des pays arabes.
Si vous avez la collaboration des Français, des Anglais et des Américains, vous avez de bonnes chances d’avoir celle de plusieurs autres pays, qui ne sont pas seulement des pays arabes. Nous savons parfaitement ce qu’il faut faire, quelle procédure engager, avec qui et quand, pour avoir le maximum d’efficacité dans les procédures qui sont engagées.
par Mohamed GUEYE et Madiambal DIAGNE
© Copyright Le Quotidien (Sn)
Biens présumés mal acquis : Bibo, le présumé porteur d’actions et de prête-nom de Karim étale ses tentacule au Luxembourg et au Panama/ Apres Karim, Victor Kantoussan oriente les gendarmes vers Wade
(Leral 29/11/2012)
Le luxueux projet immobilier Eden Rock et la société d’assistance au sol aux avions, Sénégal handling services( Shs), œuvrant à l’aéroport Léopold Sédar Senghor de Dakar, ne sont pas apparemment que la face visible de l’iceberg. Selon nos confrères de Libération, les gendarmes enquêteurs de la sections de recherches( Sr) de Dakar ont découvert que Ibrahima Khalil Bourgie dit Bibo, présumé être un porteur d’actions et de prête-nom de Karim Wade, est aussi détenteur d’une autorisation d’ouverture d’une cimenterie, dont il dit qu’elle est en état de projet. Pis, presque tous les comptes bancaire des sociétés au nom desquelles sont enregistrées les actions détenues par Bibo ont été ouvert aux Iles Vierge, à Luxembourg et au Panama, réputés être des paradis fiscaux. MLD
Apres Karim, Victor Kantoussan oriente les gendarmes vers Wade
Garde du corps, porteur de mallettes, à l’instar du fameux gendarme Huchar qui a officié sous les trois présidents de la République que le Sénégal a connu, Victoir Kantoussan a affirmé aux gendarmes que les sommes d’argent qu’il a versées pour la création de plusieurs sociétés lui étaient remises par l’ancien président de la République, alors en activité, Abdoulaye Wade. Une manière de s’inscrire dans la même ligne de défense que son patron et fils de son pourvoyeur de fonds, Karim Wade, rapporte le journal Libération lu par Leral.
MLD
Jeudi 29 Novembre 2012 - 09:47
© Copyright Leral
Le luxueux projet immobilier Eden Rock et la société d’assistance au sol aux avions, Sénégal handling services( Shs), œuvrant à l’aéroport Léopold Sédar Senghor de Dakar, ne sont pas apparemment que la face visible de l’iceberg. Selon nos confrères de Libération, les gendarmes enquêteurs de la sections de recherches( Sr) de Dakar ont découvert que Ibrahima Khalil Bourgie dit Bibo, présumé être un porteur d’actions et de prête-nom de Karim Wade, est aussi détenteur d’une autorisation d’ouverture d’une cimenterie, dont il dit qu’elle est en état de projet. Pis, presque tous les comptes bancaire des sociétés au nom desquelles sont enregistrées les actions détenues par Bibo ont été ouvert aux Iles Vierge, à Luxembourg et au Panama, réputés être des paradis fiscaux. MLD
Apres Karim, Victor Kantoussan oriente les gendarmes vers Wade
Garde du corps, porteur de mallettes, à l’instar du fameux gendarme Huchar qui a officié sous les trois présidents de la République que le Sénégal a connu, Victoir Kantoussan a affirmé aux gendarmes que les sommes d’argent qu’il a versées pour la création de plusieurs sociétés lui étaient remises par l’ancien président de la République, alors en activité, Abdoulaye Wade. Une manière de s’inscrire dans la même ligne de défense que son patron et fils de son pourvoyeur de fonds, Karim Wade, rapporte le journal Libération lu par Leral.
MLD
Jeudi 29 Novembre 2012 - 09:47
© Copyright Leral
Le Garde du corps de Karim Wade était un porteur de malettes de…Wade père
(Leral 29/11/2012) SETAL.NET - Comme vous le révélait votre site préféré Setal.net, les personnalités de l’ancien régime qui ont la Crei dans leurs basques ont arrêté une stratégie à suivre par tous ceux qui passeront devant les enquêteurs : tout faire porter à Wade. Qui jouit quand même d’une certaine immunité sinon d’une intouchabilité. Le quotidien Libération nous apprend que même le garde du corps de Karim Wade qui a été soumis au feu roulant des questions des gendarmes, a adopté la même technique.
Victor Kantoussan pour ne pas le nommer, s’est lui aussi défaussé sur Abdoulaye Wade. Les gendarmes voulaient vérifier l’information que leur a fournie son employeur sur des dépôts d'argent qu’il aurait faits pour le compte de l’ancien président de la République. Il a affirmé aux enquêteurs que les sommes d’argent versées pour la création de plusieurs sociétés, dont Ahs et Canal Infos News, lui étaient remises par Wade père. Ce qui semble etrange aux yeux des hommes en bleu de la section de recherche dans la mesure où l’ancien président disposait d’un aide de camp pour une telle mission. N’empêche, renseigne Libération, l’homme à tout faire de Karim a campé sur sa position.
Abdou Khadre Cissé
Jeudi 29 Novembre 2012 - 10:08
© Copyright Leral
Victor Kantoussan pour ne pas le nommer, s’est lui aussi défaussé sur Abdoulaye Wade. Les gendarmes voulaient vérifier l’information que leur a fournie son employeur sur des dépôts d'argent qu’il aurait faits pour le compte de l’ancien président de la République. Il a affirmé aux enquêteurs que les sommes d’argent versées pour la création de plusieurs sociétés, dont Ahs et Canal Infos News, lui étaient remises par Wade père. Ce qui semble etrange aux yeux des hommes en bleu de la section de recherche dans la mesure où l’ancien président disposait d’un aide de camp pour une telle mission. N’empêche, renseigne Libération, l’homme à tout faire de Karim a campé sur sa position.
Abdou Khadre Cissé
Jeudi 29 Novembre 2012 - 10:08
© Copyright Leral
dimanche 25 novembre 2012
samedi 24 novembre 2012
L'économie sud-africaine plus résistante que prévu
par Alqarra Tv
Al Qarra - 5,6 % d'inflation contre 5,5% en septembre. A première vue, l'économie sud-africaine n'a pas subi de trop fortes répercussions à la suite des grèves dans le secteur minier. Une légère hausse de l'inflation, mais pas de quoi tirer la sonnette d'alarme d'autant que c'est l'alimentation qui semble en être la cause. Les prix ont grimpé de 6,3 % en octobre dans le secteur.
Quant à l'indice de confiance des entreprises, il n'a baissé que d'un petit point passant de 47 à 46. La confiance semble donc s'être maintenue et les derniers chiffres publiés sont encourageants: le PIB s'est établi à 3,2 % le second trimestre contre 2,7 au premier trimestre.
Quant à l'indice de confiance des entreprises, il n'a baissé que d'un petit point passant de 47 à 46. La confiance semble donc s'être maintenue et les derniers chiffres publiés sont encourageants: le PIB s'est établi à 3,2 % le second trimestre contre 2,7 au premier trimestre.
vendredi 23 novembre 2012
mercredi 21 novembre 2012
Sénégal - Karim Wade veut mouiller le président Macky Sall
Déballage contre déballage. Le fils de l’ex-président du Sénégal ne compte pas se laisser faire.Traqué par la justice sénégalaise dans l’affaire des biens mal acquis, Karim Wade, qui faisait face aux enquêteurs de la gendarmerie nationale le 15 novembre 2012, a cité Macky Sall, président du Sénégal, comme faisant partie des privilégiés qui a eu à bénéficier des services de son jet privé, rapporteSeninfos.
Les investigations de la Section de recherches de la gendarmerie ont révélé que le jet privé qui servait, entre autres, aux déplacements du fils du président Abdoulaye Wade a coûté près de 12 milliards de francs CFA (environ 18,29 millions d’euros) au contribuable sénégalais.
Interrogé au mois de juillet 2012, le «ministre du ciel et de la terre», sobriquet attribué par la presse sénégalaise, avait souligné que l’avion dont il était question lui avait été prêté par son «ami», l’homme d’affaires Abbas Jaber, avec lequel il se serait embrouillé par la suite.
Mais il a reconnaît l’existence d’un contrat avec la société Dalta, chargée de la gestion du jet privé. Un Falcon 50, pris en location par l’Etat du Sénégal, sur la base d’un contrat leasing (contre bail).
Karim Wade ne s’est pas laissé démonter par les gendarmes. Il a soutenu que l'avion a parfois été mobilisé pour le déplacement de chefs d'Etat dont Macky Sall qui, s'en est servi une fois pour un déplacement. Il a expliqué aux enquêteurs que son père, Abdoulaye Wade puisait dans la caisse noire de la présidence pour régler les factures de la location du jet privé.
Seninfos précise que les enquêteurs procèdent à des recoupements pour vérifier la véracité du récit de Karim Wade, car à en croire le site plusieurs zones d’ombres existent dans ce contrat.
Des convocations ont été lancées pour auditionner les personnes impliquées dans cette affaire. L’homme d’affaires Abas Jaber, absent du territoire national, devra répondre à une convocation de la gendarmerie. Alors que Karim Wade fera à nouveau face aux enquêteurs le 22 novembre 2012.
slateafrique.com
MANQUE DE COMPETITIVITE DE L’ECONOMIE SENEGALAISE : L’Etat et le secteur privé cherchent un remède
Mercredi 21 Novembre 2012
Le numéro 2 du Fonds monétaire international l’avait dit avant de prendre congé du Sénégal: «La productivité et la compétitivité constituent le talon d’Achille de notre économie nationale. Hier, le secteur privé s’est réuni avec l’Etat, au cours du Forum national sur la compétitivité de l’économie sénégalaise pour diagnostiquer cette problématique. Le Premier ministre, M. Abdoul Mbaye, qui a dirigé les travaux, a souligné que «le renforcement de la compétitivité de notre économie occupe une place centrale dans le programme du gouvernement». Et c‘est pourquoi, l’autorité étatique ambitionne «de rehausser de façon sensible les parts de marchés de nos entreprises, notamment à l’exportation, de créer des emplois bien rémunérés et d’améliorer le bien-être des Sénégalais».
Le Pm met les privés face à leur responsabilité sur la question des prix
Cependant, le chef du gouvernement de préciser aux acteurs économiques que «la restauration de la compétitivité nécessite aussi le réexamen systématique des structures des prix des denrées alimentaires des produits pétroliers, de l’électricité, de plusieurs barèmes de prestation de services». Car, indique t-il, « C’est l’Etat et le consommateur qui paient injustement l’insuffisante performance de certaines entreprises». Donc, signifie t-il au secteur privé, que «le mécanisme de formation des prix doit obéir à une logique de rationalité économique».
«Le mécanisme de formation des prix doit obéir à une logique de rationalité économique»
Et même si le rapport national sur la compétitivité, publié en 2011, révèle que le Sénégal a fait des progrès sur la résorption de son déficit d’infrastructures, il y a une «réserve majeure» qui s’appelle «répartition spatiale pas du tout heureuse des investissements». Une répartition qui devait «favoriser l’activité économique». Pour les ressources humaines, le rapport sur la compétitivité de 2011 pointe du doigt, selon le Premier ministre, « le déficit de formation comme l’une de premières causes de la faible productivité du travail au Sénégal. A peine 16% des entreprises offrent des formations à leurs employés», décrie t-il. «Le gouvernement est tellement préoccupé par ce problème qu’il envisage le renforcement du capital humain des entreprises par l’augmentation des ressources allouées au financement de la formation professionnelle » annonce t-il.
Moustapha Ndiaye, qui représentait Baïdy Agne, le Président du Conseil national du patronat (Cnp), s’est lui aussi appuyé sur le rapport sur la compétitivité, qui disait que « nous travaillons peu », pour marteler que « le Sénégal a un déficit de productivité de travail » qui se caractérise par un niveau plus faible de 70% par rapport aux Etats subsahariens à revenus moyens inférieurs et de 20% par rapport à des pays maghrébins. Et ce même rapport souligne que nous « ne produisons pas assez, nous ne générons pas assez de valeur ajoutée, et nous ne consommons pas ce que nous produisons». Et aussi, notre pays tarde à faire des réformes sur le plan de l’environnement des entreprises. Et la première cause de ces problèmes, reste d’abord, selon lui, le «taux de productivité faible du secteur de l’agriculture, pêche, élevage». Puis, un niveau de qualification et de compétence des demandeurs d’emplois trop faible, (2% de titulaires d’un diplôme supérieur). Aussi, notre balance commerciale est fortement déficitaire de quelque 1400 milliards.
Cependant, le chef du gouvernement de préciser aux acteurs économiques que «la restauration de la compétitivité nécessite aussi le réexamen systématique des structures des prix des denrées alimentaires des produits pétroliers, de l’électricité, de plusieurs barèmes de prestation de services». Car, indique t-il, « C’est l’Etat et le consommateur qui paient injustement l’insuffisante performance de certaines entreprises». Donc, signifie t-il au secteur privé, que «le mécanisme de formation des prix doit obéir à une logique de rationalité économique».
«Le mécanisme de formation des prix doit obéir à une logique de rationalité économique»
Et même si le rapport national sur la compétitivité, publié en 2011, révèle que le Sénégal a fait des progrès sur la résorption de son déficit d’infrastructures, il y a une «réserve majeure» qui s’appelle «répartition spatiale pas du tout heureuse des investissements». Une répartition qui devait «favoriser l’activité économique». Pour les ressources humaines, le rapport sur la compétitivité de 2011 pointe du doigt, selon le Premier ministre, « le déficit de formation comme l’une de premières causes de la faible productivité du travail au Sénégal. A peine 16% des entreprises offrent des formations à leurs employés», décrie t-il. «Le gouvernement est tellement préoccupé par ce problème qu’il envisage le renforcement du capital humain des entreprises par l’augmentation des ressources allouées au financement de la formation professionnelle » annonce t-il.
Moustapha Ndiaye, qui représentait Baïdy Agne, le Président du Conseil national du patronat (Cnp), s’est lui aussi appuyé sur le rapport sur la compétitivité, qui disait que « nous travaillons peu », pour marteler que « le Sénégal a un déficit de productivité de travail » qui se caractérise par un niveau plus faible de 70% par rapport aux Etats subsahariens à revenus moyens inférieurs et de 20% par rapport à des pays maghrébins. Et ce même rapport souligne que nous « ne produisons pas assez, nous ne générons pas assez de valeur ajoutée, et nous ne consommons pas ce que nous produisons». Et aussi, notre pays tarde à faire des réformes sur le plan de l’environnement des entreprises. Et la première cause de ces problèmes, reste d’abord, selon lui, le «taux de productivité faible du secteur de l’agriculture, pêche, élevage». Puis, un niveau de qualification et de compétence des demandeurs d’emplois trop faible, (2% de titulaires d’un diplôme supérieur). Aussi, notre balance commerciale est fortement déficitaire de quelque 1400 milliards.
Youssouf SANE
popxibaar.com
vendredi 2 novembre 2012
Exclusif ! Arrestation possible de son fils Karim : Wade menace de chauffer Dakar
(Leral 02/11/2012) Le président abdoulaye Wade a piqué une vive colère hier, quand il a appris dans un quotidien dakarois qu'un mandat d'arrêt a été lancé contre son fils.
Selon des sources concordantes, l'ancien président a décidé de faire jonction avec des forces religieuses bien connues des forces de police, pour chauffer les rues de Dakar et dissuader le régime de Macky Sall d'arrêter son fils. Me Wade, qui croit dur comme fer que cette information sur un mandat lancé contre son fils n'est pas dénué de fondement, à décidé de prendre les devants pour déstabiliser le régime de Macky Sall, en s'appuyant sur les disciples de Bethio Thioune ou en leur faisant porter la responsabilité des manifestations. Il aurait lui-même mis la main à la poche pour financer une guérilla urbaine.
Du côté des forces de l'ordre, des renseignements dans ce sens ont été transmis aux hautes autorités, avons-nous appris de sources autorisees. Les autorités au plus haut sommet ont indiqué qu'elles ne vont influencer la justice ni dans un sens ni dans un autre et que si les Juges doivent interpeller Karim Wade, force va rester à la loi.
Jeudi 1 Novembre 2012
© Copyright Leral
Selon des sources concordantes, l'ancien président a décidé de faire jonction avec des forces religieuses bien connues des forces de police, pour chauffer les rues de Dakar et dissuader le régime de Macky Sall d'arrêter son fils. Me Wade, qui croit dur comme fer que cette information sur un mandat lancé contre son fils n'est pas dénué de fondement, à décidé de prendre les devants pour déstabiliser le régime de Macky Sall, en s'appuyant sur les disciples de Bethio Thioune ou en leur faisant porter la responsabilité des manifestations. Il aurait lui-même mis la main à la poche pour financer une guérilla urbaine.
Du côté des forces de l'ordre, des renseignements dans ce sens ont été transmis aux hautes autorités, avons-nous appris de sources autorisees. Les autorités au plus haut sommet ont indiqué qu'elles ne vont influencer la justice ni dans un sens ni dans un autre et que si les Juges doivent interpeller Karim Wade, force va rester à la loi.
Jeudi 1 Novembre 2012
© Copyright Leral
Il est midi, Monsieur le Président.
(Nettali 02/11/2012) NETTALI.NET - La messe est dite. Le Sénégal dans son entier demandait et attendait un acte et une attention à ses désirs de changements que ses populations avaient exprimés un certain 25 mars 2012.
Il y eut, c’est vrai reconnaissance d’un flottement, à travers la déclaration du premier ministre Abdoul Mbaye, qui explique ce réaménagement par un besoin de plus d’efficacité. Mais il convient tout de même de se poser cette question : « Un remaniement pour quoi faire ? »
Si c’est pour s’attaquer aux desideratas des sénégalais et tout de suite, c’est banco, mais si c’est pour dans six mois encore redemander un nouveau joker, ce serait le chant du Cygne, pour ne pas dire le signe d’un chant significatif et de mauvais augure. Alors, évacuons d’emblée les éjections de quelques ténors, tout en évitant de se perdre en conjectures sur leurs motivations.
Mais il est clair qu’en dehors du fait que ces signaux seuls ne suffisent pas à éclairer la voie que veut prendre Macky Sall, la gestion des profanations des cimetières catholiques, et des émeutes créées par les thiantacounes dont ses fils feraient partie, ont précipité le départ de Mbaye Ndiaye du ministère de l’Intérieur. Déjà, à sa première bévue qui lui avait fait proclamer avec aplomb, que pour endiguer les accidents mortels sur les routes, il allait décréter l’interdiction de circuler la nuit, la stupéfaction le disputait au fou rire général, d’une population ahurie de tant de simplicité… d’esprit. La leçon à tirer pour Macky est que le ministère de l’intérieur n’est pas celui des élections mais celui de notre sécurité.
Que 200 hooligans déguisés en Thiantacounes aient pu sans coup férir mettre la ville sous coupe réglée, fait frémir si l’on pense à ce que des guerriers d’Aqmi pourraient faire sous un tel commandement. Quant à l’ancien ministre de l’éducation nationale, Ibrahima Sall, il est bien sympa, bien coiffé, et propre sur lui, mais question carrure, il laissait un peu à désirer, manquant singulièrement de vision pour nos enfants quand pour dit-il, les motiver, il parcourt, télés à ses basques, toutes les écoles de Dakar, accompagné, fier comme Artaban, de Modou Lô. Souleymane Bachir Diagne ne lui a pas traversé l’esprit.
Quant à Alioune Bara Cissé, il lui a été simplement signifié d’aller réapprendre l’ABC de la gouvernance qui exclut et distingue les relations amicales et la mission régalienne d’un département aussi sensible que celui des Affaires étrangères. Apparemment, on lui a rappelé qu’il se devait à ce poste d’être « étranger aux affaires ». Passons sur la bretelle de sortie dessinée à Youssou Ndour, auquel il a été confié le ministère des loisirs dans un pays où 90% de la population n’a jamais mis les pieds dans une salle de cinéma, autant dire qu’on l’a nommé ministre de la bagatelle et du « ciaxaan » (futilités).
Quoiqu’en étant cynique, c’est dans ce domaine que nous excellons le plus. Mais restons sérieux. Un tel remaniement ne saurait n’avoir que des qualités cosmétiques. Les Affaires Etrangères à Mankeur Ndiaye est un choix judicieux, à cependant mettre à l’épreuve des faits qui ces temps-ci sont brûlants, avec cette ceinture de feu qui nous enserre entre Gambie, Mali, Guinée Bissau et Mauritanie.
Quant à Latif Coulibaly, le mettre ainsi dans la lumière et à l’épreuve des réalités de la Bonne Gouvernance, va lui valoir une observation soutenue de la part de ceux qui l’avaient soutenu dans son combat journalistique contre toutes les prédations. A-t-on besoin d’un ministère de la bonne gouvernance ? C’est toute la question, tant cette notion se doit d’être une valeur transversale disséminée à tous les étages de ce gouvernement, chevillée aux actes posés par chaque responsable, sachant que la demande la plus symbolique et attendue par ceux qui ont élu Macky Sall, demeure la poursuite des audits et la clarification des innombrables dossiers déjà étudiés par les corps compétents comme l’Ige, l’Armp, et dont les conclusions attendent toujours examens au fond de tiroirs obstinément et peut-être opportunément fermés.
Un remaniement pour aller enfin vers ces promesses, cela s’entend, car leur résolution permettrait à coup sûr de diriger ses efforts vers des grands projets novateurs et dynamiques dans l’agriculture, l’énergie, nos hôpitaux en déconfiture, notre éducation en lambeaux et l’assainissement décrépi.
Monsieur le président, il est midi. Passons à table et travaillons, sans penser à 2017 car vous devrez prendre des décisions impopulaires. Ne prenez pas des décisions selon les forums sociaux ou les humeurs des professionnels des « Wax sa xalaat » (émission interactive d’expression libre). Vous seriez une singulière girouette.
Le ministre des sports a changé sous la pression des mécontents de notre élimination. Mais c’est là poser un faux problème qui ne mènera qu’à de fausses solutions. Sera-t-il ministre des Sports ou ministre du football, voire ministre de l’équipe nationale. Même le débat qui agite le milieu sportif sur la fédération qui devrait ou pas démissionner est biaisé, car on ne sait sur quel échec de quel programme faudrait-il la condamner, ni sur quelle politique ou quel projet, bâtir une nouvelle fédération. On reste encore une fois à observer et à disserter avec préciosité sur l’écume des choses.
Nous restons sans réagir derrière les écrans de fumée, et le feu allumé par Eric Philibert est un véritable brasier, dans lequel il risque lui-même de s’embraser. Pourquoi ce type se permet d’insulter les plus valeureux éléments de notre administration, sans recevoir la moindre mise en demeure de la fermer, de la part de la tutelle des agents diffamés par cet homme qui met en doute leur intégrité. Un étranger de surcroît !
Saurait-il de quoi il parle, serait-il des habituels corrupteurs de nos agents ? C’est la première question, celle qui fait office de fumée. La question subsidiaire est posée : Pourquoi s’agite-t-il ainsi, aurait-il craché son venin face au ventilateur ?
En tous cas l’affaire lamentable du Lamantin Beach, cela semble s’éclairer, c’est à la justice de déterminer les responsabilités et les culpabilités, en espérant que ce ne sera pas selon qu’on est puissant comme Touly, ou misérable comme Nicolaï que la justice va pencher. On risque de s’ennuyer ferme, sans grand combat à coups de millions et sans équipe nationale à encourager dans ses joutes continentales.
Il nous reste les facéties de nos musiciens, adeptes des inventions sémantiques qui font du Sénégal un must en matière d’inventivité dans le ridicule. Après le Pakarny et le Thiakhagoune, nous avons le « tax ci rip ». Proprement salissant pour notre éminente culture.
En attendant, on pourrait faire scintiller sur nos lucarnes de télévision des émissions formatrices et éducatives, autant que citoyennes qui prépareraient nos jeunes à un futur dont on ne leur dit pas assez qu’il sera extrêmement difficile pour eux.
On pourrait commencer en leur racontant cette décision prise par une ville de l’état de Floride aux Etats-Unis qui a interdit le port de pantalons dits « baggy », ces manières de se vêtir en montrant ses fesses à tout le monde. Ce port est à présent puni de fortes amendes. Dire et apprendre à nos jeunes gens que développer son cerveau et son intelligence débute par ne pas montrer ce qu’on a sous le pantalon à des personnes avec lesquelles on commerce socialement. Quand on veut avancer dans la vie on ne se déculotte pas. Ni ne nous prosternons d’ailleurs devant d’autre que devant Dieu. Question de fierté.
IDIOVISUEL, LA CHRONIQUE MEDIA DE NETTALI
ettali
Si c’est pour s’attaquer aux desideratas des sénégalais et tout de suite, c’est banco, mais si c’est pour dans six mois encore redemander un nouveau joker, ce serait le chant du Cygne, pour ne pas dire le signe d’un chant significatif et de mauvais augure. Alors, évacuons d’emblée les éjections de quelques ténors, tout en évitant de se perdre en conjectures sur leurs motivations.
Mais il est clair qu’en dehors du fait que ces signaux seuls ne suffisent pas à éclairer la voie que veut prendre Macky Sall, la gestion des profanations des cimetières catholiques, et des émeutes créées par les thiantacounes dont ses fils feraient partie, ont précipité le départ de Mbaye Ndiaye du ministère de l’Intérieur. Déjà, à sa première bévue qui lui avait fait proclamer avec aplomb, que pour endiguer les accidents mortels sur les routes, il allait décréter l’interdiction de circuler la nuit, la stupéfaction le disputait au fou rire général, d’une population ahurie de tant de simplicité… d’esprit. La leçon à tirer pour Macky est que le ministère de l’intérieur n’est pas celui des élections mais celui de notre sécurité.
Que 200 hooligans déguisés en Thiantacounes aient pu sans coup férir mettre la ville sous coupe réglée, fait frémir si l’on pense à ce que des guerriers d’Aqmi pourraient faire sous un tel commandement. Quant à l’ancien ministre de l’éducation nationale, Ibrahima Sall, il est bien sympa, bien coiffé, et propre sur lui, mais question carrure, il laissait un peu à désirer, manquant singulièrement de vision pour nos enfants quand pour dit-il, les motiver, il parcourt, télés à ses basques, toutes les écoles de Dakar, accompagné, fier comme Artaban, de Modou Lô. Souleymane Bachir Diagne ne lui a pas traversé l’esprit.
Quant à Alioune Bara Cissé, il lui a été simplement signifié d’aller réapprendre l’ABC de la gouvernance qui exclut et distingue les relations amicales et la mission régalienne d’un département aussi sensible que celui des Affaires étrangères. Apparemment, on lui a rappelé qu’il se devait à ce poste d’être « étranger aux affaires ». Passons sur la bretelle de sortie dessinée à Youssou Ndour, auquel il a été confié le ministère des loisirs dans un pays où 90% de la population n’a jamais mis les pieds dans une salle de cinéma, autant dire qu’on l’a nommé ministre de la bagatelle et du « ciaxaan » (futilités).
Quoiqu’en étant cynique, c’est dans ce domaine que nous excellons le plus. Mais restons sérieux. Un tel remaniement ne saurait n’avoir que des qualités cosmétiques. Les Affaires Etrangères à Mankeur Ndiaye est un choix judicieux, à cependant mettre à l’épreuve des faits qui ces temps-ci sont brûlants, avec cette ceinture de feu qui nous enserre entre Gambie, Mali, Guinée Bissau et Mauritanie.
Quant à Latif Coulibaly, le mettre ainsi dans la lumière et à l’épreuve des réalités de la Bonne Gouvernance, va lui valoir une observation soutenue de la part de ceux qui l’avaient soutenu dans son combat journalistique contre toutes les prédations. A-t-on besoin d’un ministère de la bonne gouvernance ? C’est toute la question, tant cette notion se doit d’être une valeur transversale disséminée à tous les étages de ce gouvernement, chevillée aux actes posés par chaque responsable, sachant que la demande la plus symbolique et attendue par ceux qui ont élu Macky Sall, demeure la poursuite des audits et la clarification des innombrables dossiers déjà étudiés par les corps compétents comme l’Ige, l’Armp, et dont les conclusions attendent toujours examens au fond de tiroirs obstinément et peut-être opportunément fermés.
Un remaniement pour aller enfin vers ces promesses, cela s’entend, car leur résolution permettrait à coup sûr de diriger ses efforts vers des grands projets novateurs et dynamiques dans l’agriculture, l’énergie, nos hôpitaux en déconfiture, notre éducation en lambeaux et l’assainissement décrépi.
Monsieur le président, il est midi. Passons à table et travaillons, sans penser à 2017 car vous devrez prendre des décisions impopulaires. Ne prenez pas des décisions selon les forums sociaux ou les humeurs des professionnels des « Wax sa xalaat » (émission interactive d’expression libre). Vous seriez une singulière girouette.
Le ministre des sports a changé sous la pression des mécontents de notre élimination. Mais c’est là poser un faux problème qui ne mènera qu’à de fausses solutions. Sera-t-il ministre des Sports ou ministre du football, voire ministre de l’équipe nationale. Même le débat qui agite le milieu sportif sur la fédération qui devrait ou pas démissionner est biaisé, car on ne sait sur quel échec de quel programme faudrait-il la condamner, ni sur quelle politique ou quel projet, bâtir une nouvelle fédération. On reste encore une fois à observer et à disserter avec préciosité sur l’écume des choses.
Nous restons sans réagir derrière les écrans de fumée, et le feu allumé par Eric Philibert est un véritable brasier, dans lequel il risque lui-même de s’embraser. Pourquoi ce type se permet d’insulter les plus valeureux éléments de notre administration, sans recevoir la moindre mise en demeure de la fermer, de la part de la tutelle des agents diffamés par cet homme qui met en doute leur intégrité. Un étranger de surcroît !
Saurait-il de quoi il parle, serait-il des habituels corrupteurs de nos agents ? C’est la première question, celle qui fait office de fumée. La question subsidiaire est posée : Pourquoi s’agite-t-il ainsi, aurait-il craché son venin face au ventilateur ?
En tous cas l’affaire lamentable du Lamantin Beach, cela semble s’éclairer, c’est à la justice de déterminer les responsabilités et les culpabilités, en espérant que ce ne sera pas selon qu’on est puissant comme Touly, ou misérable comme Nicolaï que la justice va pencher. On risque de s’ennuyer ferme, sans grand combat à coups de millions et sans équipe nationale à encourager dans ses joutes continentales.
Il nous reste les facéties de nos musiciens, adeptes des inventions sémantiques qui font du Sénégal un must en matière d’inventivité dans le ridicule. Après le Pakarny et le Thiakhagoune, nous avons le « tax ci rip ». Proprement salissant pour notre éminente culture.
En attendant, on pourrait faire scintiller sur nos lucarnes de télévision des émissions formatrices et éducatives, autant que citoyennes qui prépareraient nos jeunes à un futur dont on ne leur dit pas assez qu’il sera extrêmement difficile pour eux.
On pourrait commencer en leur racontant cette décision prise par une ville de l’état de Floride aux Etats-Unis qui a interdit le port de pantalons dits « baggy », ces manières de se vêtir en montrant ses fesses à tout le monde. Ce port est à présent puni de fortes amendes. Dire et apprendre à nos jeunes gens que développer son cerveau et son intelligence débute par ne pas montrer ce qu’on a sous le pantalon à des personnes avec lesquelles on commerce socialement. Quand on veut avancer dans la vie on ne se déculotte pas. Ni ne nous prosternons d’ailleurs devant d’autre que devant Dieu. Question de fierté.
IDIOVISUEL, LA CHRONIQUE MEDIA DE NETTALI
ettali
© Copyright Nettali
Amath Dansokho exhorte les jeunes à faire de l'enseignement leur crédo
(Pressafrik 02/11/2012)
Le ministre d'Etat Amath Dansokho a souligné, jeudi à Saint-Louis, que ''l’école est un espace d’études et a besoin de calme pour le déroulement d’un enseignement de qualité'', invitant les jeunes sénégalais à ''faire de l’enseignement leur crédo'' pour développer leur pays. M. Dansokho intervenait, dans son ancienne classe de Terminale au lycée Oumar Foutiyou Tall (ex(Faidherbe) de Saint-Louis où a été donné le coup d’envoi de la manifestation dénommée Entre’Vue destinée à promouvoir durant une dizaine de jours le patrimoine culturel de la vieille ville.
‘’Notre école est dans une situation grave’’, a dit le ministre d’Etat qui a déploré les nombreuses perturbations enregistrées durant la dernière scolaire. Selon lui, ’’’aucun pays dans le monde n’a connu six mois de grève’’.
L’ancien élève du lycée Faidherbe a déclaré que le développement du pays passe inéluctablement par une école de qualité, appelant à l’engagement des jeunes sur qui repose l’espoir du pays.
‘’Le savoir mène le monde et pour compter au concert des nations, il faut disposer de ressources humaines de qualité’’, a dit M. Dansokho, donnant l’exemple des progrès incessants dans le domaine de l’informatique.
‘’Ce qui fait la différence entre les pays, c’est la qualité de leurs ressources humaines’’, a estimé le ministre d’Etat non sans rappeler qu’avec la mondialisation, ''des jeunes bien formés peuvent prétendre à un emploi partout dans le monde''.
Pour lui, ‘’ceux qui mènent ces grèves cycliques travaillent à la perte de notre école’’. Il a ainsi invité les jeunes à ne pas les suivre dans cette voie ''au risque de le regretter demain''.
Il a évoqué sur son passage à Saint-Louis et au lycée Faidherbe où il s’est forgé, affirmant que ''le reste de sa vie s’est déroulé comme sur un tapis''.
‘’Mes convictions et mes amitiés, je les ai forgées ici à Saint-Louis et au lycée Faidherbe’’, a dit M. Dansokho qui s'est rappelé avoir été ''un élève turbulent'' ayant eu à diriger des grèves et a séjourné pour la première fois en prison quand il était élève.
Cependant il a dit avoir toujours eu comme préoccupation de ''ne pas nuire au bon déroulement des enseignements'', œuvrant toujours à trouver des solutions pour la reprise des cours après des revendications.
Le président d’honneur du Parti de l’indépendance et du travail (PIT) a promis d’écrire ses mémoires, précisant être l’objet de sollicitations dans ce sens d’écrivains ou de journalistes.
Source : APS
Le ministre d'Etat Amath Dansokho a souligné, jeudi à Saint-Louis, que ''l’école est un espace d’études et a besoin de calme pour le déroulement d’un enseignement de qualité'', invitant les jeunes sénégalais à ''faire de l’enseignement leur crédo'' pour développer leur pays. M. Dansokho intervenait, dans son ancienne classe de Terminale au lycée Oumar Foutiyou Tall (ex(Faidherbe) de Saint-Louis où a été donné le coup d’envoi de la manifestation dénommée Entre’Vue destinée à promouvoir durant une dizaine de jours le patrimoine culturel de la vieille ville.
‘’Notre école est dans une situation grave’’, a dit le ministre d’Etat qui a déploré les nombreuses perturbations enregistrées durant la dernière scolaire. Selon lui, ’’’aucun pays dans le monde n’a connu six mois de grève’’.
L’ancien élève du lycée Faidherbe a déclaré que le développement du pays passe inéluctablement par une école de qualité, appelant à l’engagement des jeunes sur qui repose l’espoir du pays.
‘’Le savoir mène le monde et pour compter au concert des nations, il faut disposer de ressources humaines de qualité’’, a dit M. Dansokho, donnant l’exemple des progrès incessants dans le domaine de l’informatique.
‘’Ce qui fait la différence entre les pays, c’est la qualité de leurs ressources humaines’’, a estimé le ministre d’Etat non sans rappeler qu’avec la mondialisation, ''des jeunes bien formés peuvent prétendre à un emploi partout dans le monde''.
Pour lui, ‘’ceux qui mènent ces grèves cycliques travaillent à la perte de notre école’’. Il a ainsi invité les jeunes à ne pas les suivre dans cette voie ''au risque de le regretter demain''.
Il a évoqué sur son passage à Saint-Louis et au lycée Faidherbe où il s’est forgé, affirmant que ''le reste de sa vie s’est déroulé comme sur un tapis''.
‘’Mes convictions et mes amitiés, je les ai forgées ici à Saint-Louis et au lycée Faidherbe’’, a dit M. Dansokho qui s'est rappelé avoir été ''un élève turbulent'' ayant eu à diriger des grèves et a séjourné pour la première fois en prison quand il était élève.
Cependant il a dit avoir toujours eu comme préoccupation de ''ne pas nuire au bon déroulement des enseignements'', œuvrant toujours à trouver des solutions pour la reprise des cours après des revendications.
Le président d’honneur du Parti de l’indépendance et du travail (PIT) a promis d’écrire ses mémoires, précisant être l’objet de sollicitations dans ce sens d’écrivains ou de journalistes.
Source : APS
De l’inopportunité d’un ministère en charge de la bonne gouvernance !
(Nettali 02/11/2012) CONTRIBUTION - La gouvernance est une notion parfois controversée, car définie et entendue de manière diverse et parfois contradictoire. Il n’y a donc pas un modèle unique de gouvernance mais bien des systèmes de gouvernance.Dans les sociétés modernes régies par les principes de démocratie, la gouvernance renvoie aux interactions entre l’État, le corps politique et la société, et donc aussi aux systèmes de lobbysmes et de coalitions d’acteurs publics et privés. Ainsi on parle entre autres de gouvernance locale, de gouvernance urbaine, de gouvernance territoriale, de gouvernance africaine et de gouvernance mondiale.
Dès lors, La bonne gouvernance vise à rendre l’action publique plus efficace, proche du bien public et de l’intérêt général, et donc plus légitime. Elle suppose ainsi un système qui ne surexploite pas ses ressources et qui vise à rendre un monde meilleur dans tous les domaines d’interventions pour les générations futures. Dans le contexte national, le constituant sénégalais du 22 janvier 2001, dans un élan déclaratoire, marque sans équivoque : « son attachement à la transparence dans la conduite et la gestion des affaires publiques ainsi qu’au principe de bonne gouvernance ».
A mon sens, la bonne gouvernance est un principe démocratique inhérent à l’éthique républicaine. Elle est une évidence dans un Etat de droit et doit être un concept global, une préoccupation au quotidien dans l’exercice de l’Etat dans tous les secteurs. Plus concrètement, elle intègre notamment les principes corollaires de transparence dans la gestion publique, de responsabilité, de rationalité dans l’utilisation et l’orientation des ressources humaines et matérielles, elle suppose aussi le respect de la primauté de droit et l’indépendance de la magistrature, elle dénote également une assemblé nationale qui joue son rôle de contrepoids en adoptant des lois idoines qui tirent leur légitimité de la volonté du peuple souverain et non de celle du prince ou de la majorité mécanique partisane.
Eu égard à toutes ces considérations il me semble qu’il est institutionnellement incorrecte qu’un département ministériel, domaine du pouvoir exécutif, puisse prétendre gérer une matière aussi transversale intégrant les trois pouvoirs de l ’Etat. Cette nouvelle création, à mon avis, reflète une forme d’immixtion manifeste de l’exécutif dans le judiciaire ainsi que dans le législatif, ce qui serait une atteinte au principe basique de la séparation des pouvoirs dans tout Etat de droit.
Dès lors, autant de questions me taraudent l’esprit : Quel serait le contenu ou plus précisément le champ d’intervention d’un tel département dans le domaine de la bonne gouvernance ? Quel serait la légitimité ou la force des arrêtés dudit ministère sur les autres départements ? N’est-il pas évident que la prise en charge d’un tel principe majeur et global (je dis bien principe) par l’exécutif ne serait que partielle vu le champ légal d’intervention bien délimité du gouvernement ? N’y a-t-il pas empiétements dudit ministère avec la pluralité d’institutions de contrôle intervenant en matière de bonne gouvernance ? Enfin, un principe républicain à valeur constitutionnelle, donc inhérent à la marche d’un Etat de droit dans toutes ses dimensions, doit-il être confié à un ministère, donc à l exécutif ?
IL me semble clair que la bonne gouvernance, bien loin d’être un domaine d’intervention comme la pêche, l’industrie, l’élevage, l’éducation, les infrastructures ou entre autres les affaires étrangères, tous susceptibles d’avoir chacun une prise en charge ministérielle, est un principe transversal dont l’aspect opératoire concerne tous les secteurs de l’Etat. Lesquels secteurs sont partagés dans les trois pouvoirs institutionnels qui composent ce dernier, et même dans les domaines interétatiques. Ainsi la promotion ou plus précisément le culte de la bonne gouvernance doit aller de pair avec toutes actions de l’Etat, qu’elles soient centrales, déconcentrées comme décentralisées.
En outre, force est de constater que si tous les principes démocratiques, avec leur nécessité avérée, se devaient chacun de faire l’objet d’un département ministériel, le Sénégal se retrouverait dans le désordre politique dû, notamment, à une pléthore de ministères. Egalement l’action d’un tel département risque fort de verser dans le doublon, le manque de précision et d’efficacité.
Aussi, il convient de préciser que même si le terme de « gouvernement » est perçu dans la terminologie de « bonne gouvernance », cette notion n’est pas exclusivement gouvernementale, elle est aussi législative mais également judiciaire, d’où l’inopportunité, voire le politiquement incorrecte à instaurer un portefeuille ministériel en charge de ladite notion.
C’est dire, en définitive, que la veille d’un bon fonctionnement des institutions, par tous les acteurs au sein des trois pouvoirs majeurs, fondée sur le respect stricte des principes constitutionnels qui véhiculent les valeurs fondamentaux d’un Etat démocratique, est en soi un pas de géant dans la bonne gouvernance à travers bon nombre de ses manifestations.
AMADOU SALMONE FALL
Greffier au tribunal régional de Saint-Louis
Email : amadousalmone@yahoo.fr
Mamadou Ndiaye
PAR AMADOU SALMONE FALL
© Copyright Nettali
Dès lors, La bonne gouvernance vise à rendre l’action publique plus efficace, proche du bien public et de l’intérêt général, et donc plus légitime. Elle suppose ainsi un système qui ne surexploite pas ses ressources et qui vise à rendre un monde meilleur dans tous les domaines d’interventions pour les générations futures. Dans le contexte national, le constituant sénégalais du 22 janvier 2001, dans un élan déclaratoire, marque sans équivoque : « son attachement à la transparence dans la conduite et la gestion des affaires publiques ainsi qu’au principe de bonne gouvernance ».
A mon sens, la bonne gouvernance est un principe démocratique inhérent à l’éthique républicaine. Elle est une évidence dans un Etat de droit et doit être un concept global, une préoccupation au quotidien dans l’exercice de l’Etat dans tous les secteurs. Plus concrètement, elle intègre notamment les principes corollaires de transparence dans la gestion publique, de responsabilité, de rationalité dans l’utilisation et l’orientation des ressources humaines et matérielles, elle suppose aussi le respect de la primauté de droit et l’indépendance de la magistrature, elle dénote également une assemblé nationale qui joue son rôle de contrepoids en adoptant des lois idoines qui tirent leur légitimité de la volonté du peuple souverain et non de celle du prince ou de la majorité mécanique partisane.
Eu égard à toutes ces considérations il me semble qu’il est institutionnellement incorrecte qu’un département ministériel, domaine du pouvoir exécutif, puisse prétendre gérer une matière aussi transversale intégrant les trois pouvoirs de l ’Etat. Cette nouvelle création, à mon avis, reflète une forme d’immixtion manifeste de l’exécutif dans le judiciaire ainsi que dans le législatif, ce qui serait une atteinte au principe basique de la séparation des pouvoirs dans tout Etat de droit.
Dès lors, autant de questions me taraudent l’esprit : Quel serait le contenu ou plus précisément le champ d’intervention d’un tel département dans le domaine de la bonne gouvernance ? Quel serait la légitimité ou la force des arrêtés dudit ministère sur les autres départements ? N’est-il pas évident que la prise en charge d’un tel principe majeur et global (je dis bien principe) par l’exécutif ne serait que partielle vu le champ légal d’intervention bien délimité du gouvernement ? N’y a-t-il pas empiétements dudit ministère avec la pluralité d’institutions de contrôle intervenant en matière de bonne gouvernance ? Enfin, un principe républicain à valeur constitutionnelle, donc inhérent à la marche d’un Etat de droit dans toutes ses dimensions, doit-il être confié à un ministère, donc à l exécutif ?
IL me semble clair que la bonne gouvernance, bien loin d’être un domaine d’intervention comme la pêche, l’industrie, l’élevage, l’éducation, les infrastructures ou entre autres les affaires étrangères, tous susceptibles d’avoir chacun une prise en charge ministérielle, est un principe transversal dont l’aspect opératoire concerne tous les secteurs de l’Etat. Lesquels secteurs sont partagés dans les trois pouvoirs institutionnels qui composent ce dernier, et même dans les domaines interétatiques. Ainsi la promotion ou plus précisément le culte de la bonne gouvernance doit aller de pair avec toutes actions de l’Etat, qu’elles soient centrales, déconcentrées comme décentralisées.
En outre, force est de constater que si tous les principes démocratiques, avec leur nécessité avérée, se devaient chacun de faire l’objet d’un département ministériel, le Sénégal se retrouverait dans le désordre politique dû, notamment, à une pléthore de ministères. Egalement l’action d’un tel département risque fort de verser dans le doublon, le manque de précision et d’efficacité.
Aussi, il convient de préciser que même si le terme de « gouvernement » est perçu dans la terminologie de « bonne gouvernance », cette notion n’est pas exclusivement gouvernementale, elle est aussi législative mais également judiciaire, d’où l’inopportunité, voire le politiquement incorrecte à instaurer un portefeuille ministériel en charge de ladite notion.
C’est dire, en définitive, que la veille d’un bon fonctionnement des institutions, par tous les acteurs au sein des trois pouvoirs majeurs, fondée sur le respect stricte des principes constitutionnels qui véhiculent les valeurs fondamentaux d’un Etat démocratique, est en soi un pas de géant dans la bonne gouvernance à travers bon nombre de ses manifestations.
AMADOU SALMONE FALL
Greffier au tribunal régional de Saint-Louis
Email : amadousalmone@yahoo.fr
Mamadou Ndiaye
PAR AMADOU SALMONE FALL
© Copyright Nettali
Projet Sen-ethanol : menaces sur 135 milliards de Fcfa
(Leral 02/11/2012) Le projet Sen-ethanol a été encore au centre d’échaffourées entre gendarmes et populations de la localité de Ronkh hier. En vérité, c’est un groupe de quinze personnes qui a voulu s’attaquer aux engins de la société porteuses du projet avant que les gendarmes n’interviennent. Auparavant, les mêmes individus avaient porté plainte devant le parquet de Saint-Louis contre le président du conseil rural et des conseillers.
Cette agitation-que certains disent téléguidée-risque de faire couler un projet de 135 milliards de Fcfa étalé sur 20000 hectares. En effet, Sen-ethanol va faire dans la production de l’huile de tournesol avec 80% des graines traitées exportées et 20% traitées sur place. Les tiges seront également transformées en énergie (60 mégawatts).La production de la patate douce va faire avec le bioéthanol (300 mégawatts) ; l’aliment du bétail sera distribué gratuitement aux éleveurs. Sur le plan social, le projet va aider à encadrer les agriculteurs et éleveurs par la culture fourragère, apporter de l’eau sans compter les emplois qu’il génère ( agriculture 4000 ; énergie 500 .Il vient d’assister des écoliers à hauteur de 16 millions de f CFA.
La rédaction (Leral.net )
© Copyright Leral
Cette agitation-que certains disent téléguidée-risque de faire couler un projet de 135 milliards de Fcfa étalé sur 20000 hectares. En effet, Sen-ethanol va faire dans la production de l’huile de tournesol avec 80% des graines traitées exportées et 20% traitées sur place. Les tiges seront également transformées en énergie (60 mégawatts).La production de la patate douce va faire avec le bioéthanol (300 mégawatts) ; l’aliment du bétail sera distribué gratuitement aux éleveurs. Sur le plan social, le projet va aider à encadrer les agriculteurs et éleveurs par la culture fourragère, apporter de l’eau sans compter les emplois qu’il génère ( agriculture 4000 ; énergie 500 .Il vient d’assister des écoliers à hauteur de 16 millions de f CFA.
La rédaction (Leral.net )
© Copyright Leral
Pénurie d’eau dans certains quartiers de Dakar
(Pressafrik 02/11/2012) Plusieurs quartiers entre Rufisque, Pikine, Parcelles Assainies, Ouakam connaissent des problèmes de distribution d’eau. A l’origine de cette pénurie, la SDE parle de la réparation d’une fuite d’eau à la sortie de son usine de Keur Momar Sarr. La situation devrait revenir à la normale dans la journée de ce vendredi selon la sénégalaise des eaux citée par la Rfm.
Ndiaga DIOUF
Vendredi 2 Novembre 2012© Copyright Pressafrik
Ndiaga DIOUF
Vendredi 2 Novembre 2012© Copyright Pressafrik
LA FEDERATION SENEGALAISE DE FOOTBALL CONTINUE SON MANDAT:Les vice-présidents démissionnaires ont été remplacés ce mercredi
(Nettali 02/11/2012)
NETTALI.NET - La Fédération sénégalaise de football va continuer le match jusqu’au terme du temps réglementaire, c’est-à-dire la fin de son mandat en septembre 2013. En réunion de son Comité exécutif élargi aux ligues professionnelles, mercredi 31 octobre, les vice-présidents démissionnaires ont été remplacés.Le Comité exécutif de l’instance dirigeante du football ne compte pas du tout démissionner, suite à la crise engendrée par l’élimination de l’équipe nationale de la Can 2013 et la démission des quatre vice-présidents de la Fédération. Me Augustin Senghor et les fédéraux ont remplacé ces derniers au bout de trois heures de conclave.
Chargé de lire la résolution finale, Me Pape Sidy Lo a égrené les décisions arrêtées. Il s’agit de « continuer à garantir au président Me Augustin Senghor un soutien sans faille dans sa mission, de demeurer dans les instances fédérales et infra fédérales jusqu’à la fin de leurs mandats respectifs, de continuer à fédérer tous les acteurs du football autour des objectifs de la Fédération sénégalaise de football, de réaffirmer leur disponibilité totale à l’égard de l’Etat du Sénégal pour une synergie d’action dans la gestion du football dans un parfaite entente ».
Jugeant que la Fsf jouit d’une légitimité incontestable, les fédéraux ont procédé au remplacement de leurs collègues démissionnaires. « Le poste de premier vice-président va échoir désormais à M. Ababacar Sy. Pour ce qui concerne le poste de 2e vice-président, il est confié à M. Daouda Badji, celui de 3e vice-président à Sami Dali et le poste de 6e vice-président confié à titre d’intérim à M. Youssou Camara. En ce qui concerne la Commission centrale des arbitres, l’intérim est confié à M. Mamadou Ndiaye », a renseigné Me Augustin Senghor, président de la Fédération sénégalaise de football.
Papy
© Copyright Nettali
NETTALI.NET - La Fédération sénégalaise de football va continuer le match jusqu’au terme du temps réglementaire, c’est-à-dire la fin de son mandat en septembre 2013. En réunion de son Comité exécutif élargi aux ligues professionnelles, mercredi 31 octobre, les vice-présidents démissionnaires ont été remplacés.Le Comité exécutif de l’instance dirigeante du football ne compte pas du tout démissionner, suite à la crise engendrée par l’élimination de l’équipe nationale de la Can 2013 et la démission des quatre vice-présidents de la Fédération. Me Augustin Senghor et les fédéraux ont remplacé ces derniers au bout de trois heures de conclave.
Chargé de lire la résolution finale, Me Pape Sidy Lo a égrené les décisions arrêtées. Il s’agit de « continuer à garantir au président Me Augustin Senghor un soutien sans faille dans sa mission, de demeurer dans les instances fédérales et infra fédérales jusqu’à la fin de leurs mandats respectifs, de continuer à fédérer tous les acteurs du football autour des objectifs de la Fédération sénégalaise de football, de réaffirmer leur disponibilité totale à l’égard de l’Etat du Sénégal pour une synergie d’action dans la gestion du football dans un parfaite entente ».
Jugeant que la Fsf jouit d’une légitimité incontestable, les fédéraux ont procédé au remplacement de leurs collègues démissionnaires. « Le poste de premier vice-président va échoir désormais à M. Ababacar Sy. Pour ce qui concerne le poste de 2e vice-président, il est confié à M. Daouda Badji, celui de 3e vice-président à Sami Dali et le poste de 6e vice-président confié à titre d’intérim à M. Youssou Camara. En ce qui concerne la Commission centrale des arbitres, l’intérim est confié à M. Mamadou Ndiaye », a renseigné Me Augustin Senghor, président de la Fédération sénégalaise de football.
Papy
© Copyright Nettali
Sénégal : Macky Sall, "la patrie plutôt que le parti"
Par Rémi Carayol
Chute brutale
Ce n’est donc pas un hasard s’ils ont hérité, début mars, de deux ministères régaliens : les Affaires étrangères pour Cissé, l’Intérieur pour Ndiaye. Depuis, ils étaient considérés comme les ministres les plus importants du gouvernement dirigé par le banquier Abdoul Mbaye, avec une autre fidèle de Sall qui, elle, est toujours en poste : la ministre de la Justice Aminata Touré.
Pour eux, la chute est donc brutale. « Macky a dû faire un choix entre son parti et la patrie. Il a opté pour la seconde, comme il l’avait promis durant la campagne », affirme un proche du président. Une manière de dire ce qui bruitait depuis quelques temps : Cissé et Ndiaye n’étaient pas à leur place.
Le nom et le cursus des nouveaux-venus illustrent la tournure technocratique du nouveau gouvernement.
Le premier n’a jamais donné l’impression de savoir ce qu’il voulait faire de la diplomatie sénégalaise, malgré ses innombrables déplacements. Quant à Ndiaye (qui, joli lot de consolation, a été nommé ministre conseiller dans la foulée de son limogeage, contrairement à Cissé), il n’a jamais réussi à endosser le costume du premier flic du Sénégal.
Compétences reconnues
Le nom et le cursus de leurs remplaçants illustrent la tournure technocratique du nouveau gouvernement, et la priorité donnée à des hommes de terrain plutôt qu’à des cadres du parti. En lieu et place de ces fins politiciens, ce sont deux techniciens qui ont été nommés. Aux Affaires étrangères, un diplomate chevronné : Mankeur Ndiaye fut l’un des hommes-clés du département à l’époque de Gadio (de 2003 à 2009). Il a également officié en tant qu’ambassadeur au Mali et en France, où il venait tout juste de poser ses valises. Ses compétences sont unanimement reconnues.
À l’Intérieur (pour diriger les policiers donc), un gendarme apprécié : le général de corps d’armée Pathé Seck. Après avoir commandé la gendarmerie nationale de 1998 à 2005 (il a donc survécu à l’alternance), avec un bilan positif, il a joué aux ambassadeurs au Portugal. « Avec eux au moins, Macky sait qu’il nomme des gens qui connaissent leur métier », souffle un de ses conseillers. Mais peut-être a-t-il perdu deux amis.
Jeuneafrique.com
Le résident sénégalais Macky Sall a procédé au premier remaniement ministériel de son mandat. © AFP
Lors du remaniement ministériel du 29 octobre, le président Macky Sall a évincé deux de ses plus fidèles alliés des ministères régaliens de l'Intérieur et des Affaires étrangères. En remplaçant Mbaye Ndiaye et Alioune Badara Cissé par des fonctionnaires chevronnés, il entend ainsi faire passer l'efficacité avant toute autre considération. Au risque de se faire des ennemis.
En opérant, le 29 octobre, son premier remaniement gouvernemental depuis son élection il y a sept mois, Macky Sall n’a pris personne de court : à Dakar, la rumeur enflait depuis quelques jours. L’augmentation du nombre de ministres (de 25 à 30), en dépit des promesses de campagne, était également un secret de polichinelle. Ce qui était moins attendu, c’est que le président se sépare de ses deux principaux lieutenants. Deux fidèles qui l’avaient accompagné lorsqu’il était au fond du trou, et qui ont grandement œuvré à sa conquête du pouvoir.
Au lendemain de la victoire de leur leader, le 25 mars, Mbaye Ndiaye et Alioune Badara Cissé devisaient tranquillement dans le salon de la villa de Macky Sall. Ils ne savaient pas encore de quels ministères ils allaient hériter, mais ils étaient sûrs d’en être, eux qui avaient connu les galères de leur patron. En 2008, quand Sall est tombé en disgrâce au Parti démocratique sénégalais (PDS), ils furent de ceux, rares, qui l’ont suivi. Et c’est avec ces deux hommes (entre autres) que Sall a fondé l’Alliance pour la République (APR) quelques temps après. Cissé faisait office, depuis, de bras droit.Chute brutale
Ce n’est donc pas un hasard s’ils ont hérité, début mars, de deux ministères régaliens : les Affaires étrangères pour Cissé, l’Intérieur pour Ndiaye. Depuis, ils étaient considérés comme les ministres les plus importants du gouvernement dirigé par le banquier Abdoul Mbaye, avec une autre fidèle de Sall qui, elle, est toujours en poste : la ministre de la Justice Aminata Touré.
Pour eux, la chute est donc brutale. « Macky a dû faire un choix entre son parti et la patrie. Il a opté pour la seconde, comme il l’avait promis durant la campagne », affirme un proche du président. Une manière de dire ce qui bruitait depuis quelques temps : Cissé et Ndiaye n’étaient pas à leur place.
Le nom et le cursus des nouveaux-venus illustrent la tournure technocratique du nouveau gouvernement.
Le premier n’a jamais donné l’impression de savoir ce qu’il voulait faire de la diplomatie sénégalaise, malgré ses innombrables déplacements. Quant à Ndiaye (qui, joli lot de consolation, a été nommé ministre conseiller dans la foulée de son limogeage, contrairement à Cissé), il n’a jamais réussi à endosser le costume du premier flic du Sénégal.
Compétences reconnues
Le nom et le cursus de leurs remplaçants illustrent la tournure technocratique du nouveau gouvernement, et la priorité donnée à des hommes de terrain plutôt qu’à des cadres du parti. En lieu et place de ces fins politiciens, ce sont deux techniciens qui ont été nommés. Aux Affaires étrangères, un diplomate chevronné : Mankeur Ndiaye fut l’un des hommes-clés du département à l’époque de Gadio (de 2003 à 2009). Il a également officié en tant qu’ambassadeur au Mali et en France, où il venait tout juste de poser ses valises. Ses compétences sont unanimement reconnues.
À l’Intérieur (pour diriger les policiers donc), un gendarme apprécié : le général de corps d’armée Pathé Seck. Après avoir commandé la gendarmerie nationale de 1998 à 2005 (il a donc survécu à l’alternance), avec un bilan positif, il a joué aux ambassadeurs au Portugal. « Avec eux au moins, Macky sait qu’il nomme des gens qui connaissent leur métier », souffle un de ses conseillers. Mais peut-être a-t-il perdu deux amis.
Jeuneafrique.com
Inscription à :
Articles (Atom)