Le nouveau patron de la Direction de l’information et des relations publiques des armées (Dirpa), le colonel Abou Thiam, était, mercredi, dans nos locaux pour une visite de contact et de courtoisie. Selon lui, Le Soleil a largement contribué à sa formation. Il a aussi évoqué la question de la crise malienne et l’engagement des troupes sénégalaises dont la date de départ n’est pas encore connu.
« Nos troupes seront bientôt au Mali pour appuyer nos frères maliens, dans le cadre de la Cdeao et d’une coalition régionale et déjà internationale. La date de départ n’est pas encore connue mais elle le sera à l’issue d’une réunion entre décideurs militaires et politiques qui se tiendra ce week-end au Mali », a déclaré le Colonel Abou Thiam, nouveau patron de la Direction de l’information et des relations publiques des armées.
Il s’y ajoute que les chefs d’Etats majors se sont déjà réunis en début de semaine à Bamako. Selon le Colonel Thiam, le choix, qu’il a porté sur le quotidien national le Soleil pour effectuer sa première visite auprès des medias, après que le commandement lui a fait confiance en le mettant à la tête de cette direction, s’explique par le fait que ce journal a largement contribué à sa formation. « Il est normal que si je dois effectuer une visite de contact et de courtoisie, je commence d’abord par le quotidien national Le Soleil, qui a fortement contribué à ma formation. Etant jeune élève déjà, je tirais les sujets et les idées à travers des contributions de grands journalistes du quotidien Le Soleil. Au cours de ma carrière militaire, je faisais de même pour mes sujets de culture générale. Nous étions toujours les premiers à lire ces contributions et à y tirer le maximum de profits possibles », a-t-il souligné. Il ajoute que, contrairement à beaucoup de médias, le Soleil regorge de professionnels qui ont l’éthique en bandoulière. « Entre l’éthique et l’esthétique, je choisi l’éthique. Vous êtes nos principaux collaborateurs parce que nous sommes dans la même galère pour ne pas dire dans le même sillage », a-t-il estimé.
Le nouveau patron de la Dirpa, s’est assigné comme mission de « Communiquer juste, vrai et à temps ». Pour lui, ses prédécesseurs se sont évertués à mettre aujourd’hui la Dirpa à un niveau particulièrement élevé. Il a donc le devoir d’améliorer ce lègue ou au pire des cas le maintenir à son niveau actuel. Parlant de la crise malienne, le Colonel Thiam signale, qu’aujourd’hui, beaucoup de supputations se font autour de la question. « Je pense que, vous médias et nous communicateurs, nous devons relayer ce message à nos populations, à ceux là qui vivent au Sénégal et à tous ceux qui sont épris de paix pour que nous tous, puissions prendre en compte ces réseaux dormants qui peuvent être un peu partout », a-t-il poursuivi.
Sur la question du manque de communication souvent reproché à l’armée, le patron de la Dirpa répond que l’armée communique, quand c’est nécessaire. « L’armée n’a rien à cacher ou à envoiler. Lorsqu’il y a un événement ou que quelqu’un veut vérifier une information, s’il vient vers nous, nous lui délivrons la bonne information. Mais il faut que les gens comprennent aussi qu’il y’a une attitude à adopter, entre l’impératif de vouloir communiquer et les contraintes de sécurité nationale qu’il y a derrière certaine information. Je comprends l’impératif du scoop, mais après…», a-t-il laissé imaginer.
Ndiol Maka SECK
Mali : Arrivée des 100 premiers soldats de la Cedeao
Près de cent soldats nigérians et togolais sont arrivés hier à Bamako, premiers éléments de la force armée ouest-africaine déployée au Mali pour chasser les groupes islamistes armés qui occupent une grande partie du pays, a constaté un journaliste de l'AFP.
Ces soldats – une cinquantaine de Nigérians et une quarantaine de Togolais – sont arrivés à l'aéroport de Bamako où ils ont été accueillis par des militaires maliens et français.
La force ouest-africaine qui comprendra plus de 3.000 hommes – plus 2.000 soldats tchadiens – devra prendre à terme le relais de l'armée française qui intervient au Mali depuis le 11 janvier.
Cette force, la Mission internationale de soutien au Mali (Misma), créée avec le feu vert de l'Onu, sera dirigée par un général nigérian, Shehu Abdulkadir.
Quelque 2.000 soldats sont attendus d'ici le 26 janvier à Bamako, environ 1.300 dans les semaines suivantes. Pour sa part, la France a déjà déployé 1.400 hommes au Mali, un chiffre qui devrait rapidement atteindre 2.500 soldats.
Huit pays ouest-africains – Nigeria, Togo, Bénin, Sénégal, Niger, Guinée, Ghana et Burkina Faso – plus le Tchad contribuent à la force. Au total, ce seront quelque 5.300 soldats du continent africain qui seront déployés au Mali.
(AFP)
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