Cela fait plus de vingt minutes que Nabou est en train de discuter le téléphone scotché à l’oreille. Elle parle, crie murmure et chuchote selon son humeur du moment. Comme beaucoup de jeunes Sénégalais, cette jeune fille à l’allure altière est une « phone addict », cette nouvelle génération qui ne peut vivre sans le téléphone
Au Sénégal, le mobile a pris une place de choix dans la vie quotidienne. Il est devenu une nécessité sociale. Et disposer de l’appareil permet de remplir plus facilement certaines obligations sociales : justifier une absence lors de cérémonies, présenter des salutations ou des condoléances.
« Jamais sans mon téléphone », tel pourrait être le leitmotiv de beaucoup de Sénégalais dont plusieurs ont deux ou trois téléphones portables.
Les adolescents sont pour la plupart des adeptes du Sms. Ils s’envoient des « texto » et se connectent sur Internet via leur téléphone portable.
D’autres sont des adeptes de jeux auxquels ils jouent sans discontinuer.
Pape Diop, un marchand ambulant de Sandaga a trois téléphones dont chacun est abonné à un des trois opérateurs du marché. « Cela me permet d’avoir du crédit en permanence et de bénéficier des bonus à chaque fois qu’il y en a ».
Ses nombreux téléphones l’aident dans son commerce. Certaines de mes clientes m’appellent souvent pour me passer des commandes et je leur donne rendez-vous dans un lieu qui les arrange et je fais la livraison. Quand je perds un téléphone avec le répertoire, je suis en deuil car c’est mon business qui en pâtit », explique-t-il.
A l’université, Mawa et ses amies discutent tranquillement tout en ayant le pouce collé aux claviers de leurs téléphones.
« Ici, pour être fashion, il faut avoir les derniers modèles de téléphones. Soit un Iphone, un Galaxy S3 ou à la limite le dernier modèle de Blackberry. Plus un outil de communication, le téléphone est un accessoire pour frimer et montrer son rang social », explique Astou, une lycéenne qui tapote son Blackbery Bold de couleur rose fushia, sans doute, une manière d’attirer les regards.
Même si les modèles les plus chères sont les plus prestigieux, le nombre d’abonnés à des forfaits mensuels ne dépasse pas 1% des utilisateurs. Dans 99% des cas, les sénégalais utilisent le système du prépayé qui permet de mieux gérer ses dépenses et de bénéficier des bonus périodiques offertes par les opérateurs.
Une aubaine pour les opérateurs de téléphonie
L’autorité de régulation des télécommunications et des postes (Artp) a annoncé en Octobre 2012 que le seuil des 10 millions d’abonnés a été dépassé. A cette date les Sénégalais étaient 10 712 052 utilisateurs de téléphone portable. Orange est l’opérateur vedette. Il se taille la part du lion avec 62,9 % des parts de marchés contre 24 % pour Tigo et 12, 4 % pour Expresso. L’ARTP annonce un taux de pénétration qui frôle les 80%. En 2009, les statistiques de l’Agence de régulation des télécommunications (ARTP) montraient déjà cette tendance : plus d’un sénégalais sur deux était abonné à un service mobile et a un téléphone portable.
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jeudi 31 janvier 2013
Baisse de l'impôt: Les salariés prêts à investir les gains dans le loyer, l’épargne…
(Le Soleil 31/01/2013)
El Hadj Ibrahima DIOP, directeur de la législation, des études et du contentieux à la DGID : « Plus le salaire est bas, plus le travailleur bénéficie de la mesure de réduction d’impôt »
Dans cet entretien, l’inspecteur principal des impôts et domaines et par ailleurs directeur de la législation des études et du contentieux à la Direction générale des impôts et domaines (Dgid), El Hadji ibrahima Diop, revient sur les tenants et aboutissants du nouveau Code général des impôts.
Selon lui, le nouveau code est élaboré sur la base d’une démarche participative. Il a repéré plusieurs mesures à haute portée sociale comme par exemple le droit d’enregistrement qui passe de 5 à 1 % pour l’habitat social.
Récemment, l’Assemblée nationale a adopté un nouveau Code des impôts. Quels sont les objectifs de cette réforme ?
Le Sénégal vient de connaître une réforme d’envergure de son système fiscal. Cette réforme fiscale est le fruit d’un long processus qui a commencé il y a plus de deux ans. Il s’est fait dans l’ouverture aux différentes parties prenantes, c’est-à-dire le patronat, les travailleurs, la société civile, les consuméristes, les partenaires au développement, etc.
Le nouveau code est élaboré sur la base d’une démarche participative. On a fait un diagnostic sans complaisance du dispositif. Ce qui nous a permis d’aboutir à des solutions qui, pour l’essentiel, sont consensuelles, nous permettant d’atteindre, au moins, quatre grands objectifs.
Quels sont ces quatre grands objectifs ?
Le premier de ces objectifs, c’est l’amélioration de la qualité formelle du dispositif fiscal. Dans le diagnostic, il nous a été donné de constater que le Code général des impôts est écrit suivant un langage très complexe. En effet, l’impôt n’est accepté que quand il est compris. Il nous fallait donc envisager de réécrire le dispositif en vue d’une plus grande simplicité. C’est un objectif de simplification qui passe par un certain nombre d’exemples. Pour calculer l’impôt sur le revenu, les dispositions étaient d’une complexité telle que, quelque part, beaucoup de gens avaient du mal à se retrouver. L’objectif a été d’élaborer de nouvelles règles écrites dans un langage extrêmement simple. On est allé même jusqu’à simplifier les obligations déclaratives des contribuables, comme c’est le cas avec les titulaires des revenus fonciers jusqu’à un certain niveau ; c'est-à-dire 3 millions de revenu annuel. Aujourd’hui, calculer l’impôt dû au titre des revenus fonciers est devenu d’une simplicité remarquable dans la mesure où, maintenant, il suffit simplement de prendre le montant brut du loyer auquel on applique un pourcentage. C’est ce qu’on appelle la contribution globale foncière. Il y a aussi la procédure de formalité fusionnée.
Le deuxième objectif, c’est l’amélioration et le rendement budgétaire par l’élargissement de l’assiette de l’impôt. Dans le cadre de cette réforme fiscale, il y a un certain nombre de mesures qui sont prises. Je pense notamment à la hausse de l’impôt sur les sociétés, où le taux est passé de 20 à 30 %. Il y a l’institution d’un accord Bénéfice industriel et commercial (Bic) qui est un acompte qui sera dorénavant payé par tout importateur de produits figurant sur une liste que nous sommes en train d’élaborer. Cette mesure est une déclinaison d’une directive communautaire. Le Sénégal ne s’en était pas encore doté parce qu’on avait un impôt similaire qu’on appelait la taxe d’égalisation. En instituant cet acompte Bic à l’importation, tous les contribuables qui ne sont pas immatriculés trouveraient là une occasion de contribuer aux charges publiques. Il y a également la baisse du droit d’enregistrement à l’occasion des transactions immobilières. C’est paradoxal, mais le constat est que les taux importants conduisent toujours à une tentation à la fraude, à la minoration, à la dissimilation. Ce taux va passer de 15 à 10 %, il contribuera, peut-être, à des approches plus transparentes et les déclarations seront beaucoup plus importantes. Il y a surtout l’effort de rationalisation des dépenses fiscales.
Le troisième objectif, c’est l’équité fiscale. L’exemple peut en être donné à travers la décision de procéder à la baisse de la fiscalité sur les salaires, l’impôt sur le revenu des personnes physiques. En 2004, toutes nos réflexions avaient conduit à travailler à l’amélioration de l’environnement des affaires. C’est ce qui a conduit à prendre plusieurs mesures en faveur des entreprises. Le moment était venu, dans un souci d’équité, de faire un effort à l’endroit des personnes physiques, d’où la mesure de la baisse de la fiscalité sur le revenu. Il y a aussi l’institution du visa payant, c’est un peu une déclinaison de réciprocité. Il y a également l’institution de mécanismes de prévention et de lutte efficace contre la fraude et l’évasion fiscale aussi bien au niveau national qu’international.
Le quatrième objectif, c’est que cette réforme fiscale vise à instituer ce qu’il est convenu d’appeler un droit commun incitatif. Dans le diagnostic qui a été fait, notamment avec les dépenses fiscales, nous assistons à un florilège de régimes fiscaux qui prévoit, chacun en ce qui le concerne, des avantages fiscaux par moment, très importants qu’on n’avait jamais eu l’occasion d’évaluer comme nous l’avons fait en 2008. Le phénomène le plus saisissant, c’est que ce système a fini par avoir un véritable effet d’usure du système fiscal. Le système d’avant avait atteint ses limites. Il y avait, à côté du droit commun, une kyrielle de régimes qui étaient difficiles à maîtriser et qui facilitaient un peu les détournements de destinations. Ainsi, il est apparu nécessaire de faire en sorte que le code général des impôts soit le siège unique de toutes les dispositions de la fiscalité intérieure pour régler définitivement la question de la lisibilité. Ce régime de droit commun doit aussi favoriser la mise en place d’un environnement fiscal performant.
Les personnes morales trouvent-elles véritablement leur compte dans ce nouveau code ?
L’investisseur trouvera, dans le nouveau code, un dispositif d’accompagnement qu’on va appeler le crédit d’impôt pour investissement. C’est un mécanisme qui vous donne un avantage si vous procédez à un investissement ou à une extension d’entreprise. Dans le même ordre d’idées, quand une entreprise a vocation à faire de l’exportation, l’Etat lui consent un crédit d’impôt avec, en prime, la possibilité de ne plus être obligé de requérir et d’obtenir un agrément préalable. Pour cela, il faut remplir deux conditions. A la fin de l’année, il faut justifier avoir exporté au moins 80 % de sa production, faire une déclaration en bonne et due forme comme le réclame la législation douanière et, surtout, prouver l’effectivité de la domiciliation du produit de la vente réalisée à l’étranger.
Dans l’agrobusiness, la Tva qui grève l’investissement ne pouvait pas être récupérée. Dorénavant, avec le dispositif qu’on a mis en place, cette Tva sera récupérable. Il y a une deuxième génération de leviers d’actions qui constitue des mécanismes assurant une certaine attractivité par rapport à certains instruments financiers innovants. C’est le crédit bail, le capital risque, la finance islamique, etc.
A vous entendre parler, le nouveau Code général des impôts favorise un environnement des affaires de classe internationale ?
Nous pouvons le dire ; d’abord parce qu’il y a eu des améliorations sur bien des aspects de cet environnement fiscal. L’exemple le plus illustratif réside dans le fait que l’orientation majeure, en matière de fiscalité de l’entreprise, c’était d’abord de dire : « faisons des efforts remarquables dans le sens de moins taxer le capital ». Lorsqu’une société se créait, on lui réclamait des droits d’enregistrement, ce qui n’est plus le cas. En cas de restructuration d’une entreprise, de fusion ou de scission, il y avait un impôt de droit d’enregistrement qu’on réclamait aussi. Dorénavant, les niveaux de prélèvement sont minimes. Il y a aussi la Tva où nous sommes sur les standards internationaux. C’est une Tva de dernière génération qui assure une stricte neutralité sur le plan économique tout en permettant, par ce biais, de mobiliser des ressources pour le développement de ce pays.
Quelles sont les innovations phares concernant ce nouveau code ?
Il y a d’abord la baisse de l’impôt sur le revenu qui est une mesure de simplification du dispositif en vue de sa meilleure compréhension par le contribuable mais surtout en vue d’améliorer le pouvoir d’achat du consommateur. Autre mesure intéressante, c’est l’institution du régime du réel simplifié qui est un régime intermédiaire pour des entreprises qui ont un chiffre d’affaires qui oscille entre 50 et 200 millions de FCfa. On allège les obligations déclaratives du contribuable et on lui fait même bénéficier – à condition que son entreprise adhère à un Centre de gestion agrée (Cga) – d’un abattement fiscal de 15 % afin de l’accompagner dans l’effort de formalisation de son entité. L’autre mesure qui est extrêmement importante est la baisse des droits d’enregistrement sur les transactions immobilières. Je voudrais souligner la mesure à haute portée sociale c'est-à-dire le droit d’enregistrement qui passe de 5 à 1 % pour l’habitat social.
Les réformes concernent également la baisse de l’impôt sur le salaire qui est entré en vigueur depuis le 1er janvier. De façon didactique, pouvez-vous revenir sur cette baisse ?
S’il y a vraiment une mesure phare et à haute portée sociale dans cette réforme, c’est bien celle-ci. C’est une vieille demande. Avant, le système était d’une complexité inouïe et l’Etat a fait d’importants efforts. Pour cet impôt, il y avait la combinaison de deux taux, l’un proportionnel et l’autre progressif. Il fallait opérer deux abattements, un barème qui avait une structure à dix tranches avec un taux marginal de 50 %. Il y avait également un bouclier qui est de 50 %. Voila un peu la situation dans l’ancien régime. Nous avons simplifié les choses en instituant un taux unique progressif. Nous avons aussi rééquilibré le barème en le faisant passer de 10 à 6 tranches. Pendant ce temps, le taux marginal passe de 50 à 40 %. Il y a aussi le quotient familial qui favorisait, avant, les titulaires de haut revenu. Nous avons estimé que le moment est venu de le supprimer et de mettre en lieu et place un dispositif de crédit d’impôt pour personne à charge. Nous avons maintenant un système plus simple. Par exemple, un contribuable qui dispose d’un revenu annuel de tant aura un seul abattement. Un abattement de 30 %, limité à 900 000 FCfa et il entre dans un barème qui lui donne le montant de l’impôt brut. La loi permet à cette personne, sur la base du nombre de personnes en charge, de disposer d’un crédit d’impôt, et c’est le net qui va être payé. Maintenant, les contribuables, pour peu qu’ils aient ces informations, peuvent calculer par leurs soins propres le montant de leur impôt. C’est un premier objectif qu’il fallait réaliser à travers cette réforme. La deuxième chose, c’était de mettre en place un dispositif qui réduit le montant du prélèvement. Cette réduction est d’autant plus importante que les niveaux de revenus sont bas, le niveau de pression fiscale est psychologiquement et socialement acceptable. Plus le salaire est bas, plus vous allez bénéficier de la mesure. Jusqu’à 6 millions de FCfa de salaire annuel, soit environ 500 000 FCfa de salaire mensuel, généralement les baisses oscillent entre 15 et 100 %. D’après nos simulations, l’Etat va devoir renoncer à, au moins, 28,9 milliards de FCfa annuellement. Ces estimations ne tiennent pas compte des salaires alloués aux corps émergents.
L’Etat a décidé de supprimer les vignettes, mais en haussant en contrepartie de 10 FCfa le litre du carburant. Pourquoi cette nouvelle mesure ?
Dans la réforme, il y a aussi la recherche d’une plus grande efficacité dans l’effort de mobilisation des ressources. Nous avons constaté que nombre de propriétaires de véhicules ne s’acquittent pas de la vignette ou bien s’ils le font, ils ne paient pas la bonne. Le fait est que, comme l’a d’ailleurs révélé une étude, seulement 30 % du parc automobile s’acquittait de la vignette. Quand un impôt ne fait pas l’objet d’un contrôle efficace, il donne lieu à des rendements un peu faibles. Or, le seul moyen que l’administration a comme moyen de contrôle, c’est dans la circulation. Il fallait envisager une solution et nous avons pensé prévoir un montant dans le prix du carburant en le calibrant de manière telle que cela ne se ressentirait même pas. Ainsi, cette hypothèse a fait l’objet d’une étude approfondie avant d’être adoptée. Avec ce système, bon nombre de propriétés vont payer moins que ce qu’ils avaient l’habitude de payer pour la vignette, avec l’avantage, pour l’Etat, de couvrir un champ beaucoup plus large. L’administration qui ne payait pas de vignette va maintenant le faire en achetant le carburant. Tout le monde va passer à la caisse. C’est une manière également de rationaliser les dépenses fiscales. On est allé d’une taxe d’immatriculation à une taxe de circulation, suivant le principe pollueur-payeur. Cela permet d’améliorer le rendement de cet impôt.
Propos recueillis par Aly DIOUF
Les salariés se prononcent : Loyer, dépenses imprévues, bâtiment, épargne, destination du gain
La baisse de l’impôt sur les salaires, qui est entrée en vigueur en ce mois de janvier, est très bien accueillie par les salariés. Certains parmi eux ont déjà bien une idée de ce qu’ils feront des gains que leur fera générés cette mesure.
M. Diop, fonctionnaire : « Je n’ai pas encore reçu mon bulletin de salaire donc ce n’est pas concret à mon niveau. Il me faudra d’abord attendre de recevoir mon bulletin de salaire, peser le pour et le contre pour savoir si cette baisse n’a pas d’incidence ailleurs pour me déterminer. En tout cas, si c’est effectif, ce sera un gain substantiel pour moi qui pourrais régler certains problèmes. »
Bouna Bass Dièye, agent au ministère de la Jeunesse : « Au regard de mon salaire, je ne pense pas que la baisse sur l’impôt que je vais avoir me servira à grand-chose. J’aurais peut-être une augmentation de 15.000 FCfa. Si le gouvernement veut vraiment que cette mesure ait un réel impact sur le pouvoir d’achat des Sénégalais, il faut qu’il pense aussi à baisser les prix des denrées de première nécessité. Les deux mesures doivent aller de pair. Ce qu’il faut aussi, c’est diminuer le prix du loyer. Les Sénégalais comme moi dépensent le tiers ou le quart de leur salaire pour le loyer.
M. Diagne, chauffeur d’un directeur général : J’ai constaté une hausse de 29.000 FCfa sur mon salaire, ce qui veut dire qu’il y a effectivement une baisse sur l’impôt. On m’a coupé 3200 au lieu de 32.000 FCfa comme auparavant. D’autres collègues viennent de me confirmer, eux aussi, qu’ils ont constaté une augmentation sur leur salaire. C’est une très bonne nouvelle pour moi car ce gain va me soulager pour les frais du loyer que je paie à 35.000 FCfa par mois.
M. Camara, agent à la direction générale de la Fonction publique : Je n’ai pas encore perçu mon salaire, mais d’après les informations que j’ai reçues de certains de mes collègues, ils ont senti une énorme baisse de leur impôt et donc une augmentation très sensible sur leur salaire. Personnellement, j’aurais des économies qui tourneront entre 40.000 et 50.000 FCfa. Cela peut servir à payer mes factures qui attendent encore et m’acquitter du loyer.
Souleymane Diallo, élève-inspecteur en formation à la Fastef : Même si je n’ai pas encore reçu mon bulletin de salaire, je pense que cette mesure est à saluer car elle booste de facto les salaires et augmente ainsi le pouvoir d’achat des Sénégalais. Personnellement, je compte consacrer les bénéfices de ce que je vais en tirer au logement. Je serai plus armé, financièrement parlant, pour faire face aux dépenses quotidiennes et pourquoi ne pas finaliser mon projet de construction d’une maison.
Joseph Pama Diouf, enseignant du moyen-secondaire : Je ne sais pas encore combien la baisse de l’impôt me fera gagner sur mon salaire parce que je n’ai pas encore reçu mon solde du mois de janvier lequel tourne autour de 250.000 FCfa. Mais quel que soit le montant que je vais gagner avec cette baisse de l’impôt, cela va incontestablement participer à l’augmentation de mon pouvoir d’achat. Avec comme priorité les petites dépenses imprévues et la location.
Mamadou Bocar Sall : Je viens d’une mission et je n’ai pas encore reçu mon bulletin de paie. Mais d’emblée, je peux dire que cette mesure de baisse des impôts qui, conséquemment, augmente les salaires est très salutaire et significative. La première idée qui me vient en tête, avec le surplus, c’est de l’épargner en attendant de pouvoir l’investir dans un secteur pour le fructifier.
Bara Sylla, fonctionnaire : Je n’ai pas encore reçu mon bulletin de salaire, mais quand j’ai appelé au ministère de l’Economie et des Finances pour connaître ma position, j’ai constaté qu’il y a une augmentation de 25.000 à 30.000 FCfa sur mon salaire. C’est significatif. J’habite la banlieue et cette augmentation va m’aider un peu à m’acquitter de mon loyer et aussi à faire certaines petites dépenses quotidiennes dans un contexte où les prix des denrées de première nécessité fluctuent.
Mme Monotet Nicole, ingénieur-agronome : Il y a eu effectivement une augmentation sur mon salaire avec l’entrée en vigueur de la baisse de l’impôt. Mais je dois reconnaître que cette baisse, en ce qui me concerne, n’est pas trop sensible. Mais c’est toujours bon à prendre, je vais essayer de l’épargner pour des investissements futurs.
Mme Sall, agent au ministère de l’Agriculture : Je ne sais pas encore si cette baisse de l’impôt sera effective sur mon salaire de janvier car je ne l’ai pas encore perçu. Si c’est le cas, ce sera tout bénéfice. Dans un contexte où les prix des denrées de consommation courante augmentent à tout va, cela peut servir à atténuer les charges de ménage.
Propos recueillis par Elhadji Ibrahima THIAM
© Copyright Le Soleil
El Hadj Ibrahima DIOP, directeur de la législation, des études et du contentieux à la DGID : « Plus le salaire est bas, plus le travailleur bénéficie de la mesure de réduction d’impôt »
Dans cet entretien, l’inspecteur principal des impôts et domaines et par ailleurs directeur de la législation des études et du contentieux à la Direction générale des impôts et domaines (Dgid), El Hadji ibrahima Diop, revient sur les tenants et aboutissants du nouveau Code général des impôts.
Selon lui, le nouveau code est élaboré sur la base d’une démarche participative. Il a repéré plusieurs mesures à haute portée sociale comme par exemple le droit d’enregistrement qui passe de 5 à 1 % pour l’habitat social.
Récemment, l’Assemblée nationale a adopté un nouveau Code des impôts. Quels sont les objectifs de cette réforme ?
Le Sénégal vient de connaître une réforme d’envergure de son système fiscal. Cette réforme fiscale est le fruit d’un long processus qui a commencé il y a plus de deux ans. Il s’est fait dans l’ouverture aux différentes parties prenantes, c’est-à-dire le patronat, les travailleurs, la société civile, les consuméristes, les partenaires au développement, etc.
Le nouveau code est élaboré sur la base d’une démarche participative. On a fait un diagnostic sans complaisance du dispositif. Ce qui nous a permis d’aboutir à des solutions qui, pour l’essentiel, sont consensuelles, nous permettant d’atteindre, au moins, quatre grands objectifs.
Quels sont ces quatre grands objectifs ?
Le premier de ces objectifs, c’est l’amélioration de la qualité formelle du dispositif fiscal. Dans le diagnostic, il nous a été donné de constater que le Code général des impôts est écrit suivant un langage très complexe. En effet, l’impôt n’est accepté que quand il est compris. Il nous fallait donc envisager de réécrire le dispositif en vue d’une plus grande simplicité. C’est un objectif de simplification qui passe par un certain nombre d’exemples. Pour calculer l’impôt sur le revenu, les dispositions étaient d’une complexité telle que, quelque part, beaucoup de gens avaient du mal à se retrouver. L’objectif a été d’élaborer de nouvelles règles écrites dans un langage extrêmement simple. On est allé même jusqu’à simplifier les obligations déclaratives des contribuables, comme c’est le cas avec les titulaires des revenus fonciers jusqu’à un certain niveau ; c'est-à-dire 3 millions de revenu annuel. Aujourd’hui, calculer l’impôt dû au titre des revenus fonciers est devenu d’une simplicité remarquable dans la mesure où, maintenant, il suffit simplement de prendre le montant brut du loyer auquel on applique un pourcentage. C’est ce qu’on appelle la contribution globale foncière. Il y a aussi la procédure de formalité fusionnée.
Le deuxième objectif, c’est l’amélioration et le rendement budgétaire par l’élargissement de l’assiette de l’impôt. Dans le cadre de cette réforme fiscale, il y a un certain nombre de mesures qui sont prises. Je pense notamment à la hausse de l’impôt sur les sociétés, où le taux est passé de 20 à 30 %. Il y a l’institution d’un accord Bénéfice industriel et commercial (Bic) qui est un acompte qui sera dorénavant payé par tout importateur de produits figurant sur une liste que nous sommes en train d’élaborer. Cette mesure est une déclinaison d’une directive communautaire. Le Sénégal ne s’en était pas encore doté parce qu’on avait un impôt similaire qu’on appelait la taxe d’égalisation. En instituant cet acompte Bic à l’importation, tous les contribuables qui ne sont pas immatriculés trouveraient là une occasion de contribuer aux charges publiques. Il y a également la baisse du droit d’enregistrement à l’occasion des transactions immobilières. C’est paradoxal, mais le constat est que les taux importants conduisent toujours à une tentation à la fraude, à la minoration, à la dissimilation. Ce taux va passer de 15 à 10 %, il contribuera, peut-être, à des approches plus transparentes et les déclarations seront beaucoup plus importantes. Il y a surtout l’effort de rationalisation des dépenses fiscales.
Le troisième objectif, c’est l’équité fiscale. L’exemple peut en être donné à travers la décision de procéder à la baisse de la fiscalité sur les salaires, l’impôt sur le revenu des personnes physiques. En 2004, toutes nos réflexions avaient conduit à travailler à l’amélioration de l’environnement des affaires. C’est ce qui a conduit à prendre plusieurs mesures en faveur des entreprises. Le moment était venu, dans un souci d’équité, de faire un effort à l’endroit des personnes physiques, d’où la mesure de la baisse de la fiscalité sur le revenu. Il y a aussi l’institution du visa payant, c’est un peu une déclinaison de réciprocité. Il y a également l’institution de mécanismes de prévention et de lutte efficace contre la fraude et l’évasion fiscale aussi bien au niveau national qu’international.
Le quatrième objectif, c’est que cette réforme fiscale vise à instituer ce qu’il est convenu d’appeler un droit commun incitatif. Dans le diagnostic qui a été fait, notamment avec les dépenses fiscales, nous assistons à un florilège de régimes fiscaux qui prévoit, chacun en ce qui le concerne, des avantages fiscaux par moment, très importants qu’on n’avait jamais eu l’occasion d’évaluer comme nous l’avons fait en 2008. Le phénomène le plus saisissant, c’est que ce système a fini par avoir un véritable effet d’usure du système fiscal. Le système d’avant avait atteint ses limites. Il y avait, à côté du droit commun, une kyrielle de régimes qui étaient difficiles à maîtriser et qui facilitaient un peu les détournements de destinations. Ainsi, il est apparu nécessaire de faire en sorte que le code général des impôts soit le siège unique de toutes les dispositions de la fiscalité intérieure pour régler définitivement la question de la lisibilité. Ce régime de droit commun doit aussi favoriser la mise en place d’un environnement fiscal performant.
Les personnes morales trouvent-elles véritablement leur compte dans ce nouveau code ?
L’investisseur trouvera, dans le nouveau code, un dispositif d’accompagnement qu’on va appeler le crédit d’impôt pour investissement. C’est un mécanisme qui vous donne un avantage si vous procédez à un investissement ou à une extension d’entreprise. Dans le même ordre d’idées, quand une entreprise a vocation à faire de l’exportation, l’Etat lui consent un crédit d’impôt avec, en prime, la possibilité de ne plus être obligé de requérir et d’obtenir un agrément préalable. Pour cela, il faut remplir deux conditions. A la fin de l’année, il faut justifier avoir exporté au moins 80 % de sa production, faire une déclaration en bonne et due forme comme le réclame la législation douanière et, surtout, prouver l’effectivité de la domiciliation du produit de la vente réalisée à l’étranger.
Dans l’agrobusiness, la Tva qui grève l’investissement ne pouvait pas être récupérée. Dorénavant, avec le dispositif qu’on a mis en place, cette Tva sera récupérable. Il y a une deuxième génération de leviers d’actions qui constitue des mécanismes assurant une certaine attractivité par rapport à certains instruments financiers innovants. C’est le crédit bail, le capital risque, la finance islamique, etc.
A vous entendre parler, le nouveau Code général des impôts favorise un environnement des affaires de classe internationale ?
Nous pouvons le dire ; d’abord parce qu’il y a eu des améliorations sur bien des aspects de cet environnement fiscal. L’exemple le plus illustratif réside dans le fait que l’orientation majeure, en matière de fiscalité de l’entreprise, c’était d’abord de dire : « faisons des efforts remarquables dans le sens de moins taxer le capital ». Lorsqu’une société se créait, on lui réclamait des droits d’enregistrement, ce qui n’est plus le cas. En cas de restructuration d’une entreprise, de fusion ou de scission, il y avait un impôt de droit d’enregistrement qu’on réclamait aussi. Dorénavant, les niveaux de prélèvement sont minimes. Il y a aussi la Tva où nous sommes sur les standards internationaux. C’est une Tva de dernière génération qui assure une stricte neutralité sur le plan économique tout en permettant, par ce biais, de mobiliser des ressources pour le développement de ce pays.
Quelles sont les innovations phares concernant ce nouveau code ?
Il y a d’abord la baisse de l’impôt sur le revenu qui est une mesure de simplification du dispositif en vue de sa meilleure compréhension par le contribuable mais surtout en vue d’améliorer le pouvoir d’achat du consommateur. Autre mesure intéressante, c’est l’institution du régime du réel simplifié qui est un régime intermédiaire pour des entreprises qui ont un chiffre d’affaires qui oscille entre 50 et 200 millions de FCfa. On allège les obligations déclaratives du contribuable et on lui fait même bénéficier – à condition que son entreprise adhère à un Centre de gestion agrée (Cga) – d’un abattement fiscal de 15 % afin de l’accompagner dans l’effort de formalisation de son entité. L’autre mesure qui est extrêmement importante est la baisse des droits d’enregistrement sur les transactions immobilières. Je voudrais souligner la mesure à haute portée sociale c'est-à-dire le droit d’enregistrement qui passe de 5 à 1 % pour l’habitat social.
Les réformes concernent également la baisse de l’impôt sur le salaire qui est entré en vigueur depuis le 1er janvier. De façon didactique, pouvez-vous revenir sur cette baisse ?
S’il y a vraiment une mesure phare et à haute portée sociale dans cette réforme, c’est bien celle-ci. C’est une vieille demande. Avant, le système était d’une complexité inouïe et l’Etat a fait d’importants efforts. Pour cet impôt, il y avait la combinaison de deux taux, l’un proportionnel et l’autre progressif. Il fallait opérer deux abattements, un barème qui avait une structure à dix tranches avec un taux marginal de 50 %. Il y avait également un bouclier qui est de 50 %. Voila un peu la situation dans l’ancien régime. Nous avons simplifié les choses en instituant un taux unique progressif. Nous avons aussi rééquilibré le barème en le faisant passer de 10 à 6 tranches. Pendant ce temps, le taux marginal passe de 50 à 40 %. Il y a aussi le quotient familial qui favorisait, avant, les titulaires de haut revenu. Nous avons estimé que le moment est venu de le supprimer et de mettre en lieu et place un dispositif de crédit d’impôt pour personne à charge. Nous avons maintenant un système plus simple. Par exemple, un contribuable qui dispose d’un revenu annuel de tant aura un seul abattement. Un abattement de 30 %, limité à 900 000 FCfa et il entre dans un barème qui lui donne le montant de l’impôt brut. La loi permet à cette personne, sur la base du nombre de personnes en charge, de disposer d’un crédit d’impôt, et c’est le net qui va être payé. Maintenant, les contribuables, pour peu qu’ils aient ces informations, peuvent calculer par leurs soins propres le montant de leur impôt. C’est un premier objectif qu’il fallait réaliser à travers cette réforme. La deuxième chose, c’était de mettre en place un dispositif qui réduit le montant du prélèvement. Cette réduction est d’autant plus importante que les niveaux de revenus sont bas, le niveau de pression fiscale est psychologiquement et socialement acceptable. Plus le salaire est bas, plus vous allez bénéficier de la mesure. Jusqu’à 6 millions de FCfa de salaire annuel, soit environ 500 000 FCfa de salaire mensuel, généralement les baisses oscillent entre 15 et 100 %. D’après nos simulations, l’Etat va devoir renoncer à, au moins, 28,9 milliards de FCfa annuellement. Ces estimations ne tiennent pas compte des salaires alloués aux corps émergents.
L’Etat a décidé de supprimer les vignettes, mais en haussant en contrepartie de 10 FCfa le litre du carburant. Pourquoi cette nouvelle mesure ?
Dans la réforme, il y a aussi la recherche d’une plus grande efficacité dans l’effort de mobilisation des ressources. Nous avons constaté que nombre de propriétaires de véhicules ne s’acquittent pas de la vignette ou bien s’ils le font, ils ne paient pas la bonne. Le fait est que, comme l’a d’ailleurs révélé une étude, seulement 30 % du parc automobile s’acquittait de la vignette. Quand un impôt ne fait pas l’objet d’un contrôle efficace, il donne lieu à des rendements un peu faibles. Or, le seul moyen que l’administration a comme moyen de contrôle, c’est dans la circulation. Il fallait envisager une solution et nous avons pensé prévoir un montant dans le prix du carburant en le calibrant de manière telle que cela ne se ressentirait même pas. Ainsi, cette hypothèse a fait l’objet d’une étude approfondie avant d’être adoptée. Avec ce système, bon nombre de propriétés vont payer moins que ce qu’ils avaient l’habitude de payer pour la vignette, avec l’avantage, pour l’Etat, de couvrir un champ beaucoup plus large. L’administration qui ne payait pas de vignette va maintenant le faire en achetant le carburant. Tout le monde va passer à la caisse. C’est une manière également de rationaliser les dépenses fiscales. On est allé d’une taxe d’immatriculation à une taxe de circulation, suivant le principe pollueur-payeur. Cela permet d’améliorer le rendement de cet impôt.
Propos recueillis par Aly DIOUF
Les salariés se prononcent : Loyer, dépenses imprévues, bâtiment, épargne, destination du gain
La baisse de l’impôt sur les salaires, qui est entrée en vigueur en ce mois de janvier, est très bien accueillie par les salariés. Certains parmi eux ont déjà bien une idée de ce qu’ils feront des gains que leur fera générés cette mesure.
M. Diop, fonctionnaire : « Je n’ai pas encore reçu mon bulletin de salaire donc ce n’est pas concret à mon niveau. Il me faudra d’abord attendre de recevoir mon bulletin de salaire, peser le pour et le contre pour savoir si cette baisse n’a pas d’incidence ailleurs pour me déterminer. En tout cas, si c’est effectif, ce sera un gain substantiel pour moi qui pourrais régler certains problèmes. »
Bouna Bass Dièye, agent au ministère de la Jeunesse : « Au regard de mon salaire, je ne pense pas que la baisse sur l’impôt que je vais avoir me servira à grand-chose. J’aurais peut-être une augmentation de 15.000 FCfa. Si le gouvernement veut vraiment que cette mesure ait un réel impact sur le pouvoir d’achat des Sénégalais, il faut qu’il pense aussi à baisser les prix des denrées de première nécessité. Les deux mesures doivent aller de pair. Ce qu’il faut aussi, c’est diminuer le prix du loyer. Les Sénégalais comme moi dépensent le tiers ou le quart de leur salaire pour le loyer.
M. Diagne, chauffeur d’un directeur général : J’ai constaté une hausse de 29.000 FCfa sur mon salaire, ce qui veut dire qu’il y a effectivement une baisse sur l’impôt. On m’a coupé 3200 au lieu de 32.000 FCfa comme auparavant. D’autres collègues viennent de me confirmer, eux aussi, qu’ils ont constaté une augmentation sur leur salaire. C’est une très bonne nouvelle pour moi car ce gain va me soulager pour les frais du loyer que je paie à 35.000 FCfa par mois.
M. Camara, agent à la direction générale de la Fonction publique : Je n’ai pas encore perçu mon salaire, mais d’après les informations que j’ai reçues de certains de mes collègues, ils ont senti une énorme baisse de leur impôt et donc une augmentation très sensible sur leur salaire. Personnellement, j’aurais des économies qui tourneront entre 40.000 et 50.000 FCfa. Cela peut servir à payer mes factures qui attendent encore et m’acquitter du loyer.
Souleymane Diallo, élève-inspecteur en formation à la Fastef : Même si je n’ai pas encore reçu mon bulletin de salaire, je pense que cette mesure est à saluer car elle booste de facto les salaires et augmente ainsi le pouvoir d’achat des Sénégalais. Personnellement, je compte consacrer les bénéfices de ce que je vais en tirer au logement. Je serai plus armé, financièrement parlant, pour faire face aux dépenses quotidiennes et pourquoi ne pas finaliser mon projet de construction d’une maison.
Joseph Pama Diouf, enseignant du moyen-secondaire : Je ne sais pas encore combien la baisse de l’impôt me fera gagner sur mon salaire parce que je n’ai pas encore reçu mon solde du mois de janvier lequel tourne autour de 250.000 FCfa. Mais quel que soit le montant que je vais gagner avec cette baisse de l’impôt, cela va incontestablement participer à l’augmentation de mon pouvoir d’achat. Avec comme priorité les petites dépenses imprévues et la location.
Mamadou Bocar Sall : Je viens d’une mission et je n’ai pas encore reçu mon bulletin de paie. Mais d’emblée, je peux dire que cette mesure de baisse des impôts qui, conséquemment, augmente les salaires est très salutaire et significative. La première idée qui me vient en tête, avec le surplus, c’est de l’épargner en attendant de pouvoir l’investir dans un secteur pour le fructifier.
Bara Sylla, fonctionnaire : Je n’ai pas encore reçu mon bulletin de salaire, mais quand j’ai appelé au ministère de l’Economie et des Finances pour connaître ma position, j’ai constaté qu’il y a une augmentation de 25.000 à 30.000 FCfa sur mon salaire. C’est significatif. J’habite la banlieue et cette augmentation va m’aider un peu à m’acquitter de mon loyer et aussi à faire certaines petites dépenses quotidiennes dans un contexte où les prix des denrées de première nécessité fluctuent.
Mme Monotet Nicole, ingénieur-agronome : Il y a eu effectivement une augmentation sur mon salaire avec l’entrée en vigueur de la baisse de l’impôt. Mais je dois reconnaître que cette baisse, en ce qui me concerne, n’est pas trop sensible. Mais c’est toujours bon à prendre, je vais essayer de l’épargner pour des investissements futurs.
Mme Sall, agent au ministère de l’Agriculture : Je ne sais pas encore si cette baisse de l’impôt sera effective sur mon salaire de janvier car je ne l’ai pas encore perçu. Si c’est le cas, ce sera tout bénéfice. Dans un contexte où les prix des denrées de consommation courante augmentent à tout va, cela peut servir à atténuer les charges de ménage.
Propos recueillis par Elhadji Ibrahima THIAM
© Copyright Le Soleil
Entretien John Marshall, Ambassadeur du Royaume-Uni au Sénégal: La Grande Bretagne est prête à saisir des biens mal acquis sur son sol»
(Le Quotidien (Sn) 31/01/2013)
L’ambassadeur John Marshall est nommé en mai 2011 au poste de Dakar avec une juridiction qui couvre la Guinée Bissau et le Cap-Vert. Il a suivi avec beaucoup d’intérêt les mutations politiques survenues au Sénégal l’année dernière. Dans cet entretien, il se félicite des acquis démocratiques au Sénégal, qu’il voudrait voir consolidés, ainsi que des politiques de bonne gouvernance qu’entreprend le gouvernement du Président Macky Sall.
Excellence, la Grande Bretagne a décidé d’appuyer la coalition formée pour mener la guerre aux islamistes dans le Nord Mali. Qu’est-ce qui expli-que l’engagement de votre pays dans ce conflit ?
Nous sommes profondément préoccupés par la situation au Mali et la menace que représentent les groupes terroristes dans le Nord pour la stabilité régionale et la sécurité internationale. Comme l’a déclaré le Premier ministre britannique, David Came-ron, le 21 janvier, cette menace grandissante exige une réaction internationale. Celle-ci doit être acharnée, intelligente, patiente et fondée sur de solides partenariats internationaux. Le Royaume-Uni s’est engagé à travailler avec le gouvernement malien, les pays voisins et les partenaires internationaux afin de barrer la route au développement d’un nouveau pa-radis terroriste aux portes de l’Euro-pe et pour redynamiser le processus politique au Mali, lorsque l’avancée des extrémistes aura été stoppée.
Pourquoi la Grande Bretagne n’envoie pas de troupes au sol pour combattre les islamistes ?
Nous nous réjouissons de l’intervention militaire française qui fait suite à la demande directe du gouvernement malien. Le Royaume-Uni appuie les efforts déployés par les Français par le biais d’un soutien logistique et de l’échange de renseignements. Cette contribution inclut un avion de surveillance basé à Dakar. Toutefois, l’action militaire à long terme au Mali sera une opération africaine destinée à soutenir l’Armée malienne. L’Union africaine organisera une conférence des bailleurs de fonds à Addis-Abeba le 29 janvier et le Royaume-Uni y sera représenté. Nous annoncerons l’octroi d’une enveloppe financière d’un montant de 5 millions de livres sterling pour deux nouveaux fonds de l’Onu afin d’appuyer le renforcement de la sécurité au Mali, dont 3 millions pour la Misma (Ndlr : L’interview a été réalisée avant cette réunion). Les ministres des Affaires étrangères des pays de l’Union européenne sont convenus de l’envoi d’une Mission de formation militaire de l’Ue (Eutm) au Mali le 17 janvier pour dispenser une formation et donner des conseils aux Forces armées maliennes. Le Royaume-Uni est disposé à mettre à disposition un personnel composé de 40 membres dans le cadre de l’Eutm.
Ne craignez-vous pas un enlisement ? La situation en Afgha-nistan ou en Irak ne risque-t-elle pas de se reproduire ?
La France a déclaré qu’elle aidera le Gouvernement malien à reprendre le contrôle du Nord. En fin de compte, nous sommes désireux de relancer le processus de négociation et de parvenir à un règlement politique au Mali. Nous intervenons par le biais de l’Onu et de l’Ue, de concert avec les partenaires régionaux, pour encourager une solution politique durable qui apporte la stabilité au Mali et dans l’ensemble de la région.
Comment jugez-vous la situation sécuritaire en Afrique de l’Ouest avec la montée de l’islamisme et le développement des réseaux de narcotrafiquants ?
Il s’agit de deux questions qui doivent être une source de préoccupation pour les pouvoirs publics dans la région et l’ensemble de la communauté internationale. Les Sénégalais sont ouverts, accueillants, pacifiques, tolérants et pieux et leur pratique du culte le montre. Je suis convaincu que les musulmans sénégalais rejetteront toujours un courant de pensée islamiste qui a été à l’origine de violence, de mauvais traitement et d’horreur pour la population musulmane locale. S’agissant du trafic de drogue, c’est une grande source de préoccupation pour nous dans la mesure où la cocaïne qui transite par la région finit en Europe, notamment en Grande Bretagne. La drogue apporte également la désolation. Nous devons mener une action internationale concertée pour résoudre le problème dans les pays producteurs, de transit et consommateurs. Une quantité importante de cocaïne entre en Afrique de l’Ouest par le biais de la Guinée-Bissau. Malheureusement, l’implication des leaders militaires bissau-guinéens dans le trafic de drogue signifie que peu de chose peut être fait dans le pays même, ce qui renforce l’importance d’une collaboration efficace entre les autres gouvernements dans la région et la communauté internationale. Le gouvernement du Sénégal le reconnaît et nous lui sommes reconnaissants pour les efforts qu’il déploie.
La Grande Bretagne est très regardante sur les questions de gouvernance et de démocratie. Comment se fait-il que votre pays s’accommode du régime de terreur imposé par le Président Yahya Jammeh au Peuple gambien ?
Le Royaume-Uni reconnaît que la Gambie a fait des progrès dans certains domaines sous le leadership du Président Jammeh. Des progrès ont été enregistrés, par exemple, dans la réalisation de nombreux Omd (Objectifs du millénaire pour le développement). Toutefois, nous partageons la préoccupation de la communauté internationale face aux violations des droits humains, notamment les restrictions à la liberté d’expression et les violations de l’Etat de droit en Gambie. Le Royaume-Uni, de concert avec l’Ue, l’Onu et l’Ua, a condamné les récentes exécutions. Nous avons clairement précisé que nous sommes d’avis que la peine de mort est un châtiment cruel et inhumain et nous ne pensons pas que les preuves ont montré que cela a un effet dissuasif. Nous estimons que le dialogue avec les autorités gambiennes sur ces questions est important. En conséquence, il est décevant que le gouvernement gambien ait récemment suspendu tout dialogue politique avec l’Ue.
En matière de bonne gouvernance, le Sénégal semble vouloir faire des efforts. Comment comprenez-vous la politique de traque des biens mal acquis par les dirigeants du régime du Président Wade ?
Nous la comprenons parfaitement. Notre Premier ministre s’est longuement prononcé récemment sur la nécessité de s’attaquer aux causes de la pauvreté et non à ses symptômes uniquement et sur ce qu’il appelle «le fil d’or» des conditions qui permettent aux économies ouvertes et aux sociétés ouvertes de prospérer : l’Etat de droit, l’absence de conflit et de corruption et la présence de droits de propriété et d’institutions fortes. Une composante clé de ce programme de développement consiste à améliorer la transparence et la responsabilisation afin de veiller à ce que les élites corrompues ne soient pas en mesure de gaspiller les recettes publiques y compris nos fonds de coopération. Dans un article paru dans le Wall Street Journal, vers la fin de l’année dernière, M. Cameron a affirmé que nous qui sommes dans le monde développé devons faire le ménage chez nous, notamment par la traque et le recouvrement des biens pillés. Ce thème de la transparence et de la responsabilisation accrue et des pouvoirs publics ouverts, y compris dans les industries extractives pour lutter contre la corruption qui freine le développement et la croissance, sera une priorité absolue pour notre Présidence du G8 en 2013.
Est-ce que la Grande Bretagne est disposée à aider le Sénégal dans cette politique ? Le cas échéant, quelles aides pourrait-elle apporter ?
Nous avons accueilli favorablement l’accent mis par le Président Macky Sall et le gouvernement du Premier ministre Abdoul Mbaye sur la bonne gouvernance et je me réjouis que le Président semble déterminé à faire de la bonne gouvernance un élément de l’héritage de sa Présidence. Le Sénégal a pleinement le droit d’être fier de sa démocratie et de sa stabilité mais sans la bonne gouvernance, votre développement continue d’être entravé. Avec la bonne gouvernance, un pays a plus d’argent à dépenser et le dépense mieux. L’engagement du gouvernement du Sénégal à améliorer l’environnement des affaires est également important. Il incombera au secteur privé de créer la majorité des emplois dont le Sénégal a besoin et non au gouvernement. Le rôle du gouvernement est plutôt de créer l’environnement dans lequel le secteur privé peut devenir le moteur de la croissance et le créateur d’emplois. Je vois l’un de mes rôles comme étant la promotion des échanges commerciaux et de l’investissement qui peut appuyer la croissance durable au Sénégal (et en Grande Bretagne !). De toute évidence, la coopération doit jouer un rôle. Toutefois, le développement viendra uniquement de la promotion de pouvoirs publics ouverts, d’économies ouvertes et de sociétés ouvertes.
La Grande Bretagne serait-elle prête à saisir des biens sur son sol appartenant à des citoyens sénégalais condamnés par la justice ?
Certainement, si les autorités sénégalaises introduisent une requête formelle, soutenue par des preuves selon lesquelles les biens ont été acquis de manière illicite.
De nombreux pays occidentaux se sont plaints du nombre important de passeports diplomatiques sénégalais en circulation. Est-ce que votre pays compte faire des restrictions quant aux passeports diplomatiques sénégalais ?
Non, mais nous nous réjouissons certainement de l’intention du gouvernement de diminuer le nombre de passeports diplomatiques délivrés.
Quelle est la politique de délivrance des passeports diplomatiques en Grande Bretagne ?
En Grande Bretagne, les passeports diplomatiques ne sont octroyés qu’aux fonctionnaires (et à leurs ayants droit) accrédités dans des missions à l’étranger. Aucune autre personne n’a droit à un passeport diplomatique, pas même les ministres. L’on pense souvent qu’un passeport diplomatique confère l’immunité. Tel n’est pas le cas. C’est l’accréditation qui confère un statut, d’où l’immunité.
Quel est l’état de la coopération entre votre pays et le Sénégal ?
Excellent, mais il reste toujours une marge de manœuvre pour faire plus !
Quels sont les axes prioritaires de coopération ?
Nous avons établi un bon dialogue et instauré une bonne coopération sur les questions politiques et sécuritaires. En notre qualité de Membre permanent du Conseil de sécurité des Nations unies, nous avons une politique étrangère active et nous nous réjouissons des échanges que nous avons avec le Sénégal sur, par exemple, les menaces à la paix et à la sécurité régionale. Nous avons des relations commerciales croissantes. Le Sénégal est notre troisième marché par ordre d’importance en Afrique sub-saharienne, important des produits d’une valeur supérieure à 900 millions de livres sterling (720 milliards F Cfa) de la Grande Bretagne (principalement du pétrole et des produits pétroliers). Les exportations sénégalaises vers la Grande Bretagne ont augmenté d’environ 25% l’année dernière. Nous espérons que le récent accord de Double imposition et le Forum sur le commerce et l’investissement que le gouvernement du Sénégal envisage d’organiser à Londres, dans le courant de l’année, donneront une impulsion supplémentaire. Nous estimons que près de 20 millions de livres sterling (16 milliards F Cfa) de notre programme de développement sont dépensés au Sénégal par le biais d’organisations multilatérales.
Est-ce qu’une visite du Président Macky Sall à Londres ou celle du Premier ministre britannique à Dakar est dans l’agenda diplomatique ?
Je l’espère.
par Madiambal DIAGNE
© Copyright Le Quotidien (Sn)
L’ambassadeur John Marshall est nommé en mai 2011 au poste de Dakar avec une juridiction qui couvre la Guinée Bissau et le Cap-Vert. Il a suivi avec beaucoup d’intérêt les mutations politiques survenues au Sénégal l’année dernière. Dans cet entretien, il se félicite des acquis démocratiques au Sénégal, qu’il voudrait voir consolidés, ainsi que des politiques de bonne gouvernance qu’entreprend le gouvernement du Président Macky Sall.
Excellence, la Grande Bretagne a décidé d’appuyer la coalition formée pour mener la guerre aux islamistes dans le Nord Mali. Qu’est-ce qui expli-que l’engagement de votre pays dans ce conflit ?
Nous sommes profondément préoccupés par la situation au Mali et la menace que représentent les groupes terroristes dans le Nord pour la stabilité régionale et la sécurité internationale. Comme l’a déclaré le Premier ministre britannique, David Came-ron, le 21 janvier, cette menace grandissante exige une réaction internationale. Celle-ci doit être acharnée, intelligente, patiente et fondée sur de solides partenariats internationaux. Le Royaume-Uni s’est engagé à travailler avec le gouvernement malien, les pays voisins et les partenaires internationaux afin de barrer la route au développement d’un nouveau pa-radis terroriste aux portes de l’Euro-pe et pour redynamiser le processus politique au Mali, lorsque l’avancée des extrémistes aura été stoppée.
Pourquoi la Grande Bretagne n’envoie pas de troupes au sol pour combattre les islamistes ?
Nous nous réjouissons de l’intervention militaire française qui fait suite à la demande directe du gouvernement malien. Le Royaume-Uni appuie les efforts déployés par les Français par le biais d’un soutien logistique et de l’échange de renseignements. Cette contribution inclut un avion de surveillance basé à Dakar. Toutefois, l’action militaire à long terme au Mali sera une opération africaine destinée à soutenir l’Armée malienne. L’Union africaine organisera une conférence des bailleurs de fonds à Addis-Abeba le 29 janvier et le Royaume-Uni y sera représenté. Nous annoncerons l’octroi d’une enveloppe financière d’un montant de 5 millions de livres sterling pour deux nouveaux fonds de l’Onu afin d’appuyer le renforcement de la sécurité au Mali, dont 3 millions pour la Misma (Ndlr : L’interview a été réalisée avant cette réunion). Les ministres des Affaires étrangères des pays de l’Union européenne sont convenus de l’envoi d’une Mission de formation militaire de l’Ue (Eutm) au Mali le 17 janvier pour dispenser une formation et donner des conseils aux Forces armées maliennes. Le Royaume-Uni est disposé à mettre à disposition un personnel composé de 40 membres dans le cadre de l’Eutm.
Ne craignez-vous pas un enlisement ? La situation en Afgha-nistan ou en Irak ne risque-t-elle pas de se reproduire ?
La France a déclaré qu’elle aidera le Gouvernement malien à reprendre le contrôle du Nord. En fin de compte, nous sommes désireux de relancer le processus de négociation et de parvenir à un règlement politique au Mali. Nous intervenons par le biais de l’Onu et de l’Ue, de concert avec les partenaires régionaux, pour encourager une solution politique durable qui apporte la stabilité au Mali et dans l’ensemble de la région.
Comment jugez-vous la situation sécuritaire en Afrique de l’Ouest avec la montée de l’islamisme et le développement des réseaux de narcotrafiquants ?
Il s’agit de deux questions qui doivent être une source de préoccupation pour les pouvoirs publics dans la région et l’ensemble de la communauté internationale. Les Sénégalais sont ouverts, accueillants, pacifiques, tolérants et pieux et leur pratique du culte le montre. Je suis convaincu que les musulmans sénégalais rejetteront toujours un courant de pensée islamiste qui a été à l’origine de violence, de mauvais traitement et d’horreur pour la population musulmane locale. S’agissant du trafic de drogue, c’est une grande source de préoccupation pour nous dans la mesure où la cocaïne qui transite par la région finit en Europe, notamment en Grande Bretagne. La drogue apporte également la désolation. Nous devons mener une action internationale concertée pour résoudre le problème dans les pays producteurs, de transit et consommateurs. Une quantité importante de cocaïne entre en Afrique de l’Ouest par le biais de la Guinée-Bissau. Malheureusement, l’implication des leaders militaires bissau-guinéens dans le trafic de drogue signifie que peu de chose peut être fait dans le pays même, ce qui renforce l’importance d’une collaboration efficace entre les autres gouvernements dans la région et la communauté internationale. Le gouvernement du Sénégal le reconnaît et nous lui sommes reconnaissants pour les efforts qu’il déploie.
La Grande Bretagne est très regardante sur les questions de gouvernance et de démocratie. Comment se fait-il que votre pays s’accommode du régime de terreur imposé par le Président Yahya Jammeh au Peuple gambien ?
Le Royaume-Uni reconnaît que la Gambie a fait des progrès dans certains domaines sous le leadership du Président Jammeh. Des progrès ont été enregistrés, par exemple, dans la réalisation de nombreux Omd (Objectifs du millénaire pour le développement). Toutefois, nous partageons la préoccupation de la communauté internationale face aux violations des droits humains, notamment les restrictions à la liberté d’expression et les violations de l’Etat de droit en Gambie. Le Royaume-Uni, de concert avec l’Ue, l’Onu et l’Ua, a condamné les récentes exécutions. Nous avons clairement précisé que nous sommes d’avis que la peine de mort est un châtiment cruel et inhumain et nous ne pensons pas que les preuves ont montré que cela a un effet dissuasif. Nous estimons que le dialogue avec les autorités gambiennes sur ces questions est important. En conséquence, il est décevant que le gouvernement gambien ait récemment suspendu tout dialogue politique avec l’Ue.
En matière de bonne gouvernance, le Sénégal semble vouloir faire des efforts. Comment comprenez-vous la politique de traque des biens mal acquis par les dirigeants du régime du Président Wade ?
Nous la comprenons parfaitement. Notre Premier ministre s’est longuement prononcé récemment sur la nécessité de s’attaquer aux causes de la pauvreté et non à ses symptômes uniquement et sur ce qu’il appelle «le fil d’or» des conditions qui permettent aux économies ouvertes et aux sociétés ouvertes de prospérer : l’Etat de droit, l’absence de conflit et de corruption et la présence de droits de propriété et d’institutions fortes. Une composante clé de ce programme de développement consiste à améliorer la transparence et la responsabilisation afin de veiller à ce que les élites corrompues ne soient pas en mesure de gaspiller les recettes publiques y compris nos fonds de coopération. Dans un article paru dans le Wall Street Journal, vers la fin de l’année dernière, M. Cameron a affirmé que nous qui sommes dans le monde développé devons faire le ménage chez nous, notamment par la traque et le recouvrement des biens pillés. Ce thème de la transparence et de la responsabilisation accrue et des pouvoirs publics ouverts, y compris dans les industries extractives pour lutter contre la corruption qui freine le développement et la croissance, sera une priorité absolue pour notre Présidence du G8 en 2013.
Est-ce que la Grande Bretagne est disposée à aider le Sénégal dans cette politique ? Le cas échéant, quelles aides pourrait-elle apporter ?
Nous avons accueilli favorablement l’accent mis par le Président Macky Sall et le gouvernement du Premier ministre Abdoul Mbaye sur la bonne gouvernance et je me réjouis que le Président semble déterminé à faire de la bonne gouvernance un élément de l’héritage de sa Présidence. Le Sénégal a pleinement le droit d’être fier de sa démocratie et de sa stabilité mais sans la bonne gouvernance, votre développement continue d’être entravé. Avec la bonne gouvernance, un pays a plus d’argent à dépenser et le dépense mieux. L’engagement du gouvernement du Sénégal à améliorer l’environnement des affaires est également important. Il incombera au secteur privé de créer la majorité des emplois dont le Sénégal a besoin et non au gouvernement. Le rôle du gouvernement est plutôt de créer l’environnement dans lequel le secteur privé peut devenir le moteur de la croissance et le créateur d’emplois. Je vois l’un de mes rôles comme étant la promotion des échanges commerciaux et de l’investissement qui peut appuyer la croissance durable au Sénégal (et en Grande Bretagne !). De toute évidence, la coopération doit jouer un rôle. Toutefois, le développement viendra uniquement de la promotion de pouvoirs publics ouverts, d’économies ouvertes et de sociétés ouvertes.
La Grande Bretagne serait-elle prête à saisir des biens sur son sol appartenant à des citoyens sénégalais condamnés par la justice ?
Certainement, si les autorités sénégalaises introduisent une requête formelle, soutenue par des preuves selon lesquelles les biens ont été acquis de manière illicite.
De nombreux pays occidentaux se sont plaints du nombre important de passeports diplomatiques sénégalais en circulation. Est-ce que votre pays compte faire des restrictions quant aux passeports diplomatiques sénégalais ?
Non, mais nous nous réjouissons certainement de l’intention du gouvernement de diminuer le nombre de passeports diplomatiques délivrés.
Quelle est la politique de délivrance des passeports diplomatiques en Grande Bretagne ?
En Grande Bretagne, les passeports diplomatiques ne sont octroyés qu’aux fonctionnaires (et à leurs ayants droit) accrédités dans des missions à l’étranger. Aucune autre personne n’a droit à un passeport diplomatique, pas même les ministres. L’on pense souvent qu’un passeport diplomatique confère l’immunité. Tel n’est pas le cas. C’est l’accréditation qui confère un statut, d’où l’immunité.
Quel est l’état de la coopération entre votre pays et le Sénégal ?
Excellent, mais il reste toujours une marge de manœuvre pour faire plus !
Quels sont les axes prioritaires de coopération ?
Nous avons établi un bon dialogue et instauré une bonne coopération sur les questions politiques et sécuritaires. En notre qualité de Membre permanent du Conseil de sécurité des Nations unies, nous avons une politique étrangère active et nous nous réjouissons des échanges que nous avons avec le Sénégal sur, par exemple, les menaces à la paix et à la sécurité régionale. Nous avons des relations commerciales croissantes. Le Sénégal est notre troisième marché par ordre d’importance en Afrique sub-saharienne, important des produits d’une valeur supérieure à 900 millions de livres sterling (720 milliards F Cfa) de la Grande Bretagne (principalement du pétrole et des produits pétroliers). Les exportations sénégalaises vers la Grande Bretagne ont augmenté d’environ 25% l’année dernière. Nous espérons que le récent accord de Double imposition et le Forum sur le commerce et l’investissement que le gouvernement du Sénégal envisage d’organiser à Londres, dans le courant de l’année, donneront une impulsion supplémentaire. Nous estimons que près de 20 millions de livres sterling (16 milliards F Cfa) de notre programme de développement sont dépensés au Sénégal par le biais d’organisations multilatérales.
Est-ce qu’une visite du Président Macky Sall à Londres ou celle du Premier ministre britannique à Dakar est dans l’agenda diplomatique ?
Je l’espère.
par Madiambal DIAGNE
© Copyright Le Quotidien (Sn)
Cheikh Bamba Dièye sur l’Economie numérique: « La stratégie nationale doit jouer un rôle capital dans la croissance »
(Le Soleil 31/01/2013)
Le ministre de la Communication, des Télécommunications et de l’Economie numérique, Cheikh Bamba Dièye, a présidé, hier matin, une rencontre de prise de contact avec les consultants choisis par la Banque mondiale pour l’étude sur la Stratégie de développement de l’économie numérique au Sénégal.
La méthodologie de l’étude présentée au Comité de pilotage est ainsi le point de départ d’une étude transversale pour la mise en œuvre des projets et programmes du gouvernement dans le secteur des Tic. Cette stratégie sera inclusive et participative pour mettre le Sénégal sur la rampe de l’émergence.
Une rencontre avec les consultants de Kalba International Inc. chargés de mener l’étude sur la Stratégie de développement de l’économie numérique au Sénégal au eu lieu hier matin à l'Hôtel des Almadies.
Placée sous la présidence du ministre de la Communication, des Télécommunications et de l’Economie numérique, Cheikh Bamba Dièye, cette rencontre a apporté un éclairage sur l’état d’avancement de ce projet auquel participe le Comité de pilotage, notamment à travers un référencement sur les besoins et attentes des différents secteurs d’activité. M. Kalba, au nom du cabinet d’expertise, a présenté un canevas et une méthodologie de travail, devant l’assistance composée des membres du Comité de pilotage de l’étude sur la stratégie numérique. Choisi par la Banque mondiale pour mener à bien cette étude sur la Stratégie de développement de l’économie numérique au Sénégal, le cabinet de consultation Kalba International travaille en partenariat avec le ministère de la Communication, des Télécommunications et de l’Economie numérique. Sa méthodologie part d’un diagnostic préalable qui dégage des visions et stratégies fondées sur l’état des lieux avant de définir une feuille de route. L’économie numérique, précisait le ministre Cheikh Bamba Diéye en lançant la stratégie nationale de développement, c’est l’ensemble des biens et services qui sont fournis ou échangés sur des réseaux électroniques et les technologies numériques.
Démocratiser l’accès aux Tic
Parlant du sujet, Cheikh Bamba Diéye souligne que « l’économie numérique n’est pas simplement le commerce électronique, mais aussi d’autres composantes telles que les services, les infrastructures et les technologies sous-jacentes.
La terminologie « économie numérique » renvoie ainsi aux télécommunications audiovisuelles, logicielles, réseaux informatiques, services informatiques et contenus en ligne. L’économie numérique se développe sur Internet et sur ses supports. Elle naît de mutations sociales, technologiques et politiques ». Le document pour la stratégie nationale pour la période 2013-2017 indique bien, rappelle le ministre, que les réformes et politiques mises en œuvre dans le sous-secteurs des Tic et Télécommunications ont permis de noter des avancées significatives. Elles peuvent jouer un rôle capital dans la croissance et la production en poursuivant des objectifs stratégiques déjà retenus tels que « développer l’économie numérique, réduire la fracture numérique, démocratiser l’accès et l’utilisation des Tic, promouvoir la bonne gouvernance numérique grâce à l’amélioration du fonctionnement de l’administration avec les services en ligne… ».
Dans la Stratégie nationale de croissance accélérée, les Tic et téléservices constituent une des grappes de croissance retenues par le gouvernement du Sénégal, a rappelé le ministre Cheikh Bamba Dièye. L’objectif est ainsi « de réduire fortement la fracture numérique entre le Sénégal et les pays développés et que l’accès aux Tic soit généralisé et fasse partie de la culture et de la vie de tous les jours des Sénégalais.
Levier pour la croissance
Ce secteur est considéré comme un important levier pour la croissance économique, mais aussi pour l’amélioration de la productivité et la compétitivité des autres secteurs, a soutenu le ministre. Il a souligné les difficultés des entreprises du secteur des Tic, tant au niveau des marchés locaux que dans l’acquisition de financement. Ces difficultés sont ainsi prises en compte par le département ministériel pour lever les contraintes et soutenir le développement des entreprises Tic. Cheikh Bamba Diéye cite dans son propos le programme « Yonou yokkuté ». Le sous- secteur Télécom-Tic constitue, pour le président Macky Sall, un des leviers sur lequel il s’appuie pour « booster » la croissance de l’économie numérique qui concerne tous les secteurs d’activité.
Selon le ministre la Communication, des Télécommunications et de l’Economie numérique, l’élaboration de la Stratégie nationale de développement de l’économie numérique obéit à la volonté du président de la République d’inscrire le Sénégal sur la trajectoire de l’émergence et la nécessité de prendre en compte les préoccupations des populations relativement à ce secteur. Pour ce faire, le gouvernement tient au développement d’un service public et para-public conséquent qui met en valeur le savoir-faire des ingénieurs sénégalais. Il s’agira de mettre en place un dispositif de partenariat public-privé capable de garantir au service public une place de choix et des gains profitables à la Nation. Dans cette perspective, une promotion sera faite notamment par la mise en place de « Village numérique », de centres de données publics et privées, de centres multimédias communautaires et une usine de câblage d’ordinateur et l’utilisation des Tic dans tous les secteurs économiques.
La stratégie nationale aura parmi ses objectifs, celui d’offrir des emplois aux jeunes et à notre économie nationale de réelles perspectives dans tous les domaines de la santé, de l’éducation et du développement durable. Cheikh Bamba Diéye soutient avec beaucoup d’optimisme « la mise en place d’une société numérique au Sénégal, qui est plus que jamais à l’ordre du jour ».
Jean PIRES
© Copyright Le Soleil
Le ministre de la Communication, des Télécommunications et de l’Economie numérique, Cheikh Bamba Dièye, a présidé, hier matin, une rencontre de prise de contact avec les consultants choisis par la Banque mondiale pour l’étude sur la Stratégie de développement de l’économie numérique au Sénégal.
La méthodologie de l’étude présentée au Comité de pilotage est ainsi le point de départ d’une étude transversale pour la mise en œuvre des projets et programmes du gouvernement dans le secteur des Tic. Cette stratégie sera inclusive et participative pour mettre le Sénégal sur la rampe de l’émergence.
Une rencontre avec les consultants de Kalba International Inc. chargés de mener l’étude sur la Stratégie de développement de l’économie numérique au Sénégal au eu lieu hier matin à l'Hôtel des Almadies.
Placée sous la présidence du ministre de la Communication, des Télécommunications et de l’Economie numérique, Cheikh Bamba Dièye, cette rencontre a apporté un éclairage sur l’état d’avancement de ce projet auquel participe le Comité de pilotage, notamment à travers un référencement sur les besoins et attentes des différents secteurs d’activité. M. Kalba, au nom du cabinet d’expertise, a présenté un canevas et une méthodologie de travail, devant l’assistance composée des membres du Comité de pilotage de l’étude sur la stratégie numérique. Choisi par la Banque mondiale pour mener à bien cette étude sur la Stratégie de développement de l’économie numérique au Sénégal, le cabinet de consultation Kalba International travaille en partenariat avec le ministère de la Communication, des Télécommunications et de l’Economie numérique. Sa méthodologie part d’un diagnostic préalable qui dégage des visions et stratégies fondées sur l’état des lieux avant de définir une feuille de route. L’économie numérique, précisait le ministre Cheikh Bamba Diéye en lançant la stratégie nationale de développement, c’est l’ensemble des biens et services qui sont fournis ou échangés sur des réseaux électroniques et les technologies numériques.
Démocratiser l’accès aux Tic
Parlant du sujet, Cheikh Bamba Diéye souligne que « l’économie numérique n’est pas simplement le commerce électronique, mais aussi d’autres composantes telles que les services, les infrastructures et les technologies sous-jacentes.
La terminologie « économie numérique » renvoie ainsi aux télécommunications audiovisuelles, logicielles, réseaux informatiques, services informatiques et contenus en ligne. L’économie numérique se développe sur Internet et sur ses supports. Elle naît de mutations sociales, technologiques et politiques ». Le document pour la stratégie nationale pour la période 2013-2017 indique bien, rappelle le ministre, que les réformes et politiques mises en œuvre dans le sous-secteurs des Tic et Télécommunications ont permis de noter des avancées significatives. Elles peuvent jouer un rôle capital dans la croissance et la production en poursuivant des objectifs stratégiques déjà retenus tels que « développer l’économie numérique, réduire la fracture numérique, démocratiser l’accès et l’utilisation des Tic, promouvoir la bonne gouvernance numérique grâce à l’amélioration du fonctionnement de l’administration avec les services en ligne… ».
Dans la Stratégie nationale de croissance accélérée, les Tic et téléservices constituent une des grappes de croissance retenues par le gouvernement du Sénégal, a rappelé le ministre Cheikh Bamba Dièye. L’objectif est ainsi « de réduire fortement la fracture numérique entre le Sénégal et les pays développés et que l’accès aux Tic soit généralisé et fasse partie de la culture et de la vie de tous les jours des Sénégalais.
Levier pour la croissance
Ce secteur est considéré comme un important levier pour la croissance économique, mais aussi pour l’amélioration de la productivité et la compétitivité des autres secteurs, a soutenu le ministre. Il a souligné les difficultés des entreprises du secteur des Tic, tant au niveau des marchés locaux que dans l’acquisition de financement. Ces difficultés sont ainsi prises en compte par le département ministériel pour lever les contraintes et soutenir le développement des entreprises Tic. Cheikh Bamba Diéye cite dans son propos le programme « Yonou yokkuté ». Le sous- secteur Télécom-Tic constitue, pour le président Macky Sall, un des leviers sur lequel il s’appuie pour « booster » la croissance de l’économie numérique qui concerne tous les secteurs d’activité.
Selon le ministre la Communication, des Télécommunications et de l’Economie numérique, l’élaboration de la Stratégie nationale de développement de l’économie numérique obéit à la volonté du président de la République d’inscrire le Sénégal sur la trajectoire de l’émergence et la nécessité de prendre en compte les préoccupations des populations relativement à ce secteur. Pour ce faire, le gouvernement tient au développement d’un service public et para-public conséquent qui met en valeur le savoir-faire des ingénieurs sénégalais. Il s’agira de mettre en place un dispositif de partenariat public-privé capable de garantir au service public une place de choix et des gains profitables à la Nation. Dans cette perspective, une promotion sera faite notamment par la mise en place de « Village numérique », de centres de données publics et privées, de centres multimédias communautaires et une usine de câblage d’ordinateur et l’utilisation des Tic dans tous les secteurs économiques.
La stratégie nationale aura parmi ses objectifs, celui d’offrir des emplois aux jeunes et à notre économie nationale de réelles perspectives dans tous les domaines de la santé, de l’éducation et du développement durable. Cheikh Bamba Diéye soutient avec beaucoup d’optimisme « la mise en place d’une société numérique au Sénégal, qui est plus que jamais à l’ordre du jour ».
Jean PIRES
© Copyright Le Soleil
Madiambal DIAGNE: « Karim Wade nous à toujours menti »
(Seneweb 31/01/2013)
Le 25 février 2003, le journal Le Quotidien titrait à la «Une» de son édition n° 002 : «Réorganisation de la présidence de la République : Les Wade prennent tous les pouvoirs.» Karim Wade nous appela, pour nous encourager du lancement d’un journal qui promet une bonne tenue mais il ne manqua pas d’en profiter pour démentir l’information d’avoir été nommé Conseiller spécial de son père Abdoulaye Wade, président de la République.
On se résolut à corriger l’information dans l’édition du lendemain mais Karim Wade dira qu’il n’en était pas question car, ce serait un mauvais signal pour les lecteurs de voir un démenti dans un journal dès son deuxième numéro de parution. Il faut dire que cette «magnanimité» était sincèrement touchante.
Plus tard, on aura la preuve que nous avions bien raison en annonçant la nomination de Karim Wade et de sa sœur Sindjely. Mieux, avec le temps, on constatera que notre titre était on ne peut plus prémonitoire.
Un soir de septembre 2004, à ma demande, je rencontrais Karim Wade à son domicile du Point E à Dakar. J’avais trouvé sur les lieux, M. Babacar Diagne, alors conseiller spécial du Président Abdoulaye Wade et qui avait pris part à notre discussion. L’objet de la rencontre était de recueillir la réaction de Karim Wade quant à des informations selon lesquelles, il était régulièrement aperçu à Paris, descendant d’un jet privé dont la propriété intriguait bien du monde. M. Wade répondait dans un grand éclat de rires que tout cela procédait d’une affabulation. Devant notre insistance que notre source était fiable, Karim Wade indiqua qu’il aurait pu être vu deux ou trois fois au Bourget à bord d’un jet privé qui lui était prêté par «des amis arabes». Karim Wade se montrait si amusé par l’information et semblait si persuasif que le doute nous habita. On saura par la suite que Karim Wade n’avait pas dit la vérité en affirmant que l’avion lui était prêté. «L’avion de Karim», un Falcon 50, a longtemps nourri les supputations. Dans sa livraison n° 141 du 18 au 24 décembre 2010, Week End Magazine levait un grand coin du voile sur cet avion. Une enquête avait permis au magazine d’entrer en contact avec la société française Darnaudet transports qui exploitait l’aéronef. Week End Magazine avait pris contact avec Darta sous prétexte de chercher à louer ledit avion qui se trouvait à l’époque au Sénégal avec son équipage de trois personnes, composé de Robert Burckel de Tell, commandant de bord, de son fils Thibault Burckel de Tell, copilote et de Nisani Thurair Rajas, hôtesse de l’air. Il ressort aussi de cet article que même si les responsables de Darta contactés ne disaient pas de manière tranchée que l’avion était la propriété personnelle de Karim Wade, ils indiquaient néanmoins que l’avion était à la disposition exclusive de Karim Wade et qu’il faudrait son autorisation pour pouvoir le louer à une tierce personne. Cette enquête de Week End Magazine avait relancé la polémique sur la propriété de l’avion qu’utilisait Karim Wade dans ses déplacements. Des journaux avaient annoncé une plainte de Karim Wade contre Week End Magazine. L’assignation en justice tarde encore à nous parvenir. Aujourd’hui, il est établi que l’avion appartenant à l’homme d’affaires Abbas Jaber était loué par l’Etat du Sénégal pour le confort de Karim Wade. Plus de 10 milliards ont été payés pour cela. Abbas Jaber lui aussi, interrogé à maintes reprises, consentait simplement à dire que l’avion lui appartenait mais il n’a jamais accepté de dire les circonstances dans lesquelles cet appareil était mis régulièrement à la disposition de Karim Wade.
Le journal Le Quotidien avait aussi, sur la foi d’informations publiées en 2011 par le site d’informations Wikileaks qui avait mis en ligne des câbles diplomatiques américains, fait état de l’arrestation de Karim Wade au Maroc pour une histoire de possession de drogue. Karim Wade nous assigna en justice pour diffamation mais, à notre grande surprise, le jour du procès, Karim Wade décida de retirer sa plainte.
Quand le journal Le Quotidien avait annoncé que les hôtels annoncés pour abriter le Sommet de l’Organisation de la conférence islamique (Oci) ne seront pas livrés à temps et que le Sénégal se rabattrait sur le Méridien Président pour y tenir la rencontre, de nombreux démentis nous avaient été apportés par le service de communication de l’Anoci. L’histoire a fini par retenir que 25 milliards de francs avaient été dépensés pour retaper le Méridien Président et y tenir le Sommet de l’Oci. Sur de nombreux autres sujets, nous avions été démentis avant que l’histoire ne nous donna raison. Nous avions notamment annoncé que le site de l’ancien champ de tirs de l’Armée nationale, situé au pied des Mamelles de Dakar, était cédé au franc symbolique à la société Kharafi pour un hôtel alors que l’homme d’affaires Yérim Sow avait proposé à l’Etat du Sénégal la somme de 13 milliards pour acquérir ledit terrain.
Nous avions interrogé Karim Wade sur son patrimoine immobilier en France. Il nia posséder la moindre propriété à Paris jusqu’à ce qu’on finisse par découvrir, à la faveur des enquêtes de la gendarmerie, qu’il détient au moins un appartement à la Rue de la Faisanderie. Aussi, il affirmait louer l’appartement de l’Avenue Victor Hugo qui s’avère être une propriété de Abbas Jaber que Karim Wade continue d’occuper encore à l’œil. En 2005, le journal Le Quotidien, reprenant une information publiée par une publication basée à Londres Balancingact, avait évoqué un projet de cession d’une licence de téléphonie mobile à Maroc Telecom et que Karim Wade était le maître d’œuvre de la transaction. La publication au Sénégal d’une telle information avait provoqué un tollé tel que BalancingAct était amené à retirer son information et à présenter des excuses publiques à Karim Wade. Une assignation en justice avait été déjà servie au journal Le Quotidien. Nous avions alors fait comme BalancingAct, conformément aux règles professionnelles. Le Tribunal de Dakar prendra acte de notre mea culpa mais, à la barre du Tribunal, Karim Wade nous souffla, à Soro Diop auteur de l’article et à moi (en ma qualité de Dirpub à l’époque), qu’avec une telle information, nous avions fait perdre plus de 200 millions de dollars au Sénégal. Plus tard, le Directeur de BalancingAct, Russel Southwood, comme habité par le remords, nous rendra visite à notre siège. On saura les circonstances de son revirement mais le mal était déjà fait.
Par Madiambal Diagne
© Copyright Seneweb
Le 25 février 2003, le journal Le Quotidien titrait à la «Une» de son édition n° 002 : «Réorganisation de la présidence de la République : Les Wade prennent tous les pouvoirs.» Karim Wade nous appela, pour nous encourager du lancement d’un journal qui promet une bonne tenue mais il ne manqua pas d’en profiter pour démentir l’information d’avoir été nommé Conseiller spécial de son père Abdoulaye Wade, président de la République.
On se résolut à corriger l’information dans l’édition du lendemain mais Karim Wade dira qu’il n’en était pas question car, ce serait un mauvais signal pour les lecteurs de voir un démenti dans un journal dès son deuxième numéro de parution. Il faut dire que cette «magnanimité» était sincèrement touchante.
Plus tard, on aura la preuve que nous avions bien raison en annonçant la nomination de Karim Wade et de sa sœur Sindjely. Mieux, avec le temps, on constatera que notre titre était on ne peut plus prémonitoire.
Un soir de septembre 2004, à ma demande, je rencontrais Karim Wade à son domicile du Point E à Dakar. J’avais trouvé sur les lieux, M. Babacar Diagne, alors conseiller spécial du Président Abdoulaye Wade et qui avait pris part à notre discussion. L’objet de la rencontre était de recueillir la réaction de Karim Wade quant à des informations selon lesquelles, il était régulièrement aperçu à Paris, descendant d’un jet privé dont la propriété intriguait bien du monde. M. Wade répondait dans un grand éclat de rires que tout cela procédait d’une affabulation. Devant notre insistance que notre source était fiable, Karim Wade indiqua qu’il aurait pu être vu deux ou trois fois au Bourget à bord d’un jet privé qui lui était prêté par «des amis arabes». Karim Wade se montrait si amusé par l’information et semblait si persuasif que le doute nous habita. On saura par la suite que Karim Wade n’avait pas dit la vérité en affirmant que l’avion lui était prêté. «L’avion de Karim», un Falcon 50, a longtemps nourri les supputations. Dans sa livraison n° 141 du 18 au 24 décembre 2010, Week End Magazine levait un grand coin du voile sur cet avion. Une enquête avait permis au magazine d’entrer en contact avec la société française Darnaudet transports qui exploitait l’aéronef. Week End Magazine avait pris contact avec Darta sous prétexte de chercher à louer ledit avion qui se trouvait à l’époque au Sénégal avec son équipage de trois personnes, composé de Robert Burckel de Tell, commandant de bord, de son fils Thibault Burckel de Tell, copilote et de Nisani Thurair Rajas, hôtesse de l’air. Il ressort aussi de cet article que même si les responsables de Darta contactés ne disaient pas de manière tranchée que l’avion était la propriété personnelle de Karim Wade, ils indiquaient néanmoins que l’avion était à la disposition exclusive de Karim Wade et qu’il faudrait son autorisation pour pouvoir le louer à une tierce personne. Cette enquête de Week End Magazine avait relancé la polémique sur la propriété de l’avion qu’utilisait Karim Wade dans ses déplacements. Des journaux avaient annoncé une plainte de Karim Wade contre Week End Magazine. L’assignation en justice tarde encore à nous parvenir. Aujourd’hui, il est établi que l’avion appartenant à l’homme d’affaires Abbas Jaber était loué par l’Etat du Sénégal pour le confort de Karim Wade. Plus de 10 milliards ont été payés pour cela. Abbas Jaber lui aussi, interrogé à maintes reprises, consentait simplement à dire que l’avion lui appartenait mais il n’a jamais accepté de dire les circonstances dans lesquelles cet appareil était mis régulièrement à la disposition de Karim Wade.
Le journal Le Quotidien avait aussi, sur la foi d’informations publiées en 2011 par le site d’informations Wikileaks qui avait mis en ligne des câbles diplomatiques américains, fait état de l’arrestation de Karim Wade au Maroc pour une histoire de possession de drogue. Karim Wade nous assigna en justice pour diffamation mais, à notre grande surprise, le jour du procès, Karim Wade décida de retirer sa plainte.
Quand le journal Le Quotidien avait annoncé que les hôtels annoncés pour abriter le Sommet de l’Organisation de la conférence islamique (Oci) ne seront pas livrés à temps et que le Sénégal se rabattrait sur le Méridien Président pour y tenir la rencontre, de nombreux démentis nous avaient été apportés par le service de communication de l’Anoci. L’histoire a fini par retenir que 25 milliards de francs avaient été dépensés pour retaper le Méridien Président et y tenir le Sommet de l’Oci. Sur de nombreux autres sujets, nous avions été démentis avant que l’histoire ne nous donna raison. Nous avions notamment annoncé que le site de l’ancien champ de tirs de l’Armée nationale, situé au pied des Mamelles de Dakar, était cédé au franc symbolique à la société Kharafi pour un hôtel alors que l’homme d’affaires Yérim Sow avait proposé à l’Etat du Sénégal la somme de 13 milliards pour acquérir ledit terrain.
Nous avions interrogé Karim Wade sur son patrimoine immobilier en France. Il nia posséder la moindre propriété à Paris jusqu’à ce qu’on finisse par découvrir, à la faveur des enquêtes de la gendarmerie, qu’il détient au moins un appartement à la Rue de la Faisanderie. Aussi, il affirmait louer l’appartement de l’Avenue Victor Hugo qui s’avère être une propriété de Abbas Jaber que Karim Wade continue d’occuper encore à l’œil. En 2005, le journal Le Quotidien, reprenant une information publiée par une publication basée à Londres Balancingact, avait évoqué un projet de cession d’une licence de téléphonie mobile à Maroc Telecom et que Karim Wade était le maître d’œuvre de la transaction. La publication au Sénégal d’une telle information avait provoqué un tollé tel que BalancingAct était amené à retirer son information et à présenter des excuses publiques à Karim Wade. Une assignation en justice avait été déjà servie au journal Le Quotidien. Nous avions alors fait comme BalancingAct, conformément aux règles professionnelles. Le Tribunal de Dakar prendra acte de notre mea culpa mais, à la barre du Tribunal, Karim Wade nous souffla, à Soro Diop auteur de l’article et à moi (en ma qualité de Dirpub à l’époque), qu’avec une telle information, nous avions fait perdre plus de 200 millions de dollars au Sénégal. Plus tard, le Directeur de BalancingAct, Russel Southwood, comme habité par le remords, nous rendra visite à notre siège. On saura les circonstances de son revirement mais le mal était déjà fait.
Par Madiambal Diagne
© Copyright Seneweb
REACTION DU MINISTERE DE LA JUSTICE: « La vérité sur l’affaire de la mort de Mamadou Diop »
(Nettali 31/01/2013)
Après la conférence de presse de la famille de feu Mamadou Diop accusant Mme le ministre de la Justice de prendre fait et cause pour Arona Sy, Mme Aminata Touré a fait réagir ses services pour rétablir les choses. Voici la « vérité » du ministère de la Justice.
Depuis quelques jours, et à la faveur de l’approche de la date anniversaire du décès de l’étudiant Mamadou Diop au cours des incidents pré-électoraux de Janvier 2012 des informations sont relayées par la presse.
Celles-ci laissent sous-entendre une mainmise du ministre de la justice ou de ses services et qui vise non seulement à retarder un procès mais à protéger des responsables désignés parmi lesquels Arona Sy ,commissaire central de la capitale au moment de ces tragiques événements.
Il est cependant utile de signaler que ces informations sont fausses, dénuées de fondement, totalement subjectives et qui induisent la nécessité de porter l’information exacte aux citoyens.
De ce fait les précisions qui suivent s’imposent : Dans cette affaire, c’est le 05 avril 2012 qu’un procès-verbal n°115 a été transmis au parquet par la Division des Investigations Criminelle relatif aux circonstances de la mort de l’étudiant Mamadou Diop. Par la suite, le 12 Avril le Doyen des juges a été saisi d’un réquisitoire introductif dirigé contre :
1- Tamsir Ousmane Thiam élève agent de police
2- Wagane Souaré également élève agent de police
3- et X…
Pour coups mortels et blessures volontaires et non empêchement d’un délit contre l’intégrité physique.
Il est utile de signaler qu’en parallèle avec cette procédure, le sieur Mama diop a aussi déposé plainte avec constitution de partie civile auprès du doyen des juges contre Me Ousmane Ngom et Arona sy(respectivement ministre de l’intérieur a l’époque et commissaire central de Dakar.)
*Le 29 Mai 2012 le juge d’instruction du 3e cabinet, désigné pour instruire cette plainte avec constitution de partie civile a entendu Le sieur Mama Diop en sa qualité de père de le victime.
*En date du 18 juin 2012 ,et dans le souci d’une bonne administration de la justice, la présidente de tribunal hors classe de Dakar a ordonné le dessaisissement du juge du 3é cabinet en ce qui concerne cette plainte avec constitution de partie civile au profit du Doyen des juges. La jonction des deux procédures est ainsi effective depuis le 02 juillet 2012.
*Le 23 avril 2012 le parquet a transmis au ministre de l’intérieur la lettre de demande d’ordre de poursuite concernant les nommés Ousmane Thiam et Wagane Souaré dressée par le juge d’instruction. Ces ordres de poursuite délivrés le 21 mai 2012 ont été transmis audit magistrat le 29 mai 2012.
Ainsi le 31 Mai 2012,le Doyen des juges d’instruction a décerné des mandats de comparution a l’encontre des deux mis en cause.* La Division des Investigations Criminelles a par la suite été saisie de deux mandats d’amener dirigés contre les susnommés. La procédure en est pour le moment a ce stade de l’enquête
Mamadou Ndiaye
© Copyright Nettali
Après la conférence de presse de la famille de feu Mamadou Diop accusant Mme le ministre de la Justice de prendre fait et cause pour Arona Sy, Mme Aminata Touré a fait réagir ses services pour rétablir les choses. Voici la « vérité » du ministère de la Justice.
Depuis quelques jours, et à la faveur de l’approche de la date anniversaire du décès de l’étudiant Mamadou Diop au cours des incidents pré-électoraux de Janvier 2012 des informations sont relayées par la presse.
Celles-ci laissent sous-entendre une mainmise du ministre de la justice ou de ses services et qui vise non seulement à retarder un procès mais à protéger des responsables désignés parmi lesquels Arona Sy ,commissaire central de la capitale au moment de ces tragiques événements.
Il est cependant utile de signaler que ces informations sont fausses, dénuées de fondement, totalement subjectives et qui induisent la nécessité de porter l’information exacte aux citoyens.
De ce fait les précisions qui suivent s’imposent : Dans cette affaire, c’est le 05 avril 2012 qu’un procès-verbal n°115 a été transmis au parquet par la Division des Investigations Criminelle relatif aux circonstances de la mort de l’étudiant Mamadou Diop. Par la suite, le 12 Avril le Doyen des juges a été saisi d’un réquisitoire introductif dirigé contre :
1- Tamsir Ousmane Thiam élève agent de police
2- Wagane Souaré également élève agent de police
3- et X…
Pour coups mortels et blessures volontaires et non empêchement d’un délit contre l’intégrité physique.
Il est utile de signaler qu’en parallèle avec cette procédure, le sieur Mama diop a aussi déposé plainte avec constitution de partie civile auprès du doyen des juges contre Me Ousmane Ngom et Arona sy(respectivement ministre de l’intérieur a l’époque et commissaire central de Dakar.)
*Le 29 Mai 2012 le juge d’instruction du 3e cabinet, désigné pour instruire cette plainte avec constitution de partie civile a entendu Le sieur Mama Diop en sa qualité de père de le victime.
*En date du 18 juin 2012 ,et dans le souci d’une bonne administration de la justice, la présidente de tribunal hors classe de Dakar a ordonné le dessaisissement du juge du 3é cabinet en ce qui concerne cette plainte avec constitution de partie civile au profit du Doyen des juges. La jonction des deux procédures est ainsi effective depuis le 02 juillet 2012.
*Le 23 avril 2012 le parquet a transmis au ministre de l’intérieur la lettre de demande d’ordre de poursuite concernant les nommés Ousmane Thiam et Wagane Souaré dressée par le juge d’instruction. Ces ordres de poursuite délivrés le 21 mai 2012 ont été transmis audit magistrat le 29 mai 2012.
Ainsi le 31 Mai 2012,le Doyen des juges d’instruction a décerné des mandats de comparution a l’encontre des deux mis en cause.* La Division des Investigations Criminelles a par la suite été saisie de deux mandats d’amener dirigés contre les susnommés. La procédure en est pour le moment a ce stade de l’enquête
Mamadou Ndiaye
© Copyright Nettali
Selon Mariama Sarr, ministre de la famille: « La mendicité infantile est néfaste au développement du pays »
(Le Soleil 31/01/2013)
L’Etat sénégalais veut éradiquer, sur l’ensemble du territoire national, le phénomène de la mendicité. Présidant hier l’atelier d’élaboration du plan d’actions stratégique pour l’éradication de la mendicité infantile au Sénégal, le ministre de la Femme, de l’enfance et de l’entreprenariat féminin, Mme Mariama Sarr, a indiqué que cette pratique a des conséquences néfastes sur le développement de notre pays.
« La présence persistante des talibés dans les rues de la capitale et dans les autres villes constitue un facteur humainement et socialement insoutenable », a affirmé, hier, Mme Mariama Sarr qui a présidé les travaux de cet atelier.
Pour le ministre de la Femme, de l’enfance et de l’entreprenariat féminin, la mendicité des enfants a des conséquences néfastes sur le développement de notre pays. En effet, selon une étude réalisée par Under standing children’s work (Ucw), initiée par la Banque mondiale, l’Unicef et le Bureau international du travail (Bit), Dakar compterait 7.600 enfants mendiants dont 42 % viennent de la sous-région.
Cette même étude révèle que 90% de ces enfants mendiants sont des talibés, c’est-à-dire des enfants issus d’écoles coraniques. « Nous faisons face aujourd’hui à un spectacle désolant et insupportable qui met en scène des êtres humains dont l’âge varie entre 4 et 15 ans, habillés en haillons, sans chaussures, parcourant des kilomètres à la recherche de pitance quotidienne et de l’argent au profit de tierces personnes véreuses et ce, au détriment de leur éducation, de leur santé et de leur avenir », a ajouté Mariama Sarr.
Pour le ministre, il est temps de mettre un terme à cette situation d’exploitation et de maltraitance extrême qui n’honore pas le Sénégal, encore moins notre religion. Au regard de la gravité de ce fléau qui gangrène le pays, Mme Sarr a déclaré que durant des décennies, il n’y a pas eu d’issue heureuse.
« D’où la nécessité de trouver des solutions idoines pour son éradication ». Elle a en outre indiqué qu’une lutte contre la mendicité passera forcément par une application effective des différentes lois interdisant la traite des personnes, une règlementation des daaras, une révision et application de curricula adaptées.
« Il y a aussi lieu de penser à une proposition d’offres de formation qualifiante pour les enfants, une prise en charge communautaire des daaras avec une forte implication des parents et des organisations de femmes, mais aussi un renforcement des capacités économiques des familles ».
Pour sa part, la représentante résidente de l’Unicef, Giovanna Barberis, a regretté l’extrême précarité qui habite ces enfants. « Ces derniers sont exploités le plus souvent et risquent même d’être livrés au trafic humain, aux abus sexuels et à d’autres formes de violence ».
La représentante de l’Unicef a souligné que ces enfants qui viennent, pour la plupart, des pays limitrophes (Guinée-Bissau, Guinée Conakry, le Mali et la Gambie) passent tout leur temps à mendier « et sans répit, exécutant ainsi les ordres de leurs maîtres coraniques».
Serigne Mansour Sy CISSE
© Copyright Le Soleil
L’Etat sénégalais veut éradiquer, sur l’ensemble du territoire national, le phénomène de la mendicité. Présidant hier l’atelier d’élaboration du plan d’actions stratégique pour l’éradication de la mendicité infantile au Sénégal, le ministre de la Femme, de l’enfance et de l’entreprenariat féminin, Mme Mariama Sarr, a indiqué que cette pratique a des conséquences néfastes sur le développement de notre pays.
« La présence persistante des talibés dans les rues de la capitale et dans les autres villes constitue un facteur humainement et socialement insoutenable », a affirmé, hier, Mme Mariama Sarr qui a présidé les travaux de cet atelier.
Pour le ministre de la Femme, de l’enfance et de l’entreprenariat féminin, la mendicité des enfants a des conséquences néfastes sur le développement de notre pays. En effet, selon une étude réalisée par Under standing children’s work (Ucw), initiée par la Banque mondiale, l’Unicef et le Bureau international du travail (Bit), Dakar compterait 7.600 enfants mendiants dont 42 % viennent de la sous-région.
Cette même étude révèle que 90% de ces enfants mendiants sont des talibés, c’est-à-dire des enfants issus d’écoles coraniques. « Nous faisons face aujourd’hui à un spectacle désolant et insupportable qui met en scène des êtres humains dont l’âge varie entre 4 et 15 ans, habillés en haillons, sans chaussures, parcourant des kilomètres à la recherche de pitance quotidienne et de l’argent au profit de tierces personnes véreuses et ce, au détriment de leur éducation, de leur santé et de leur avenir », a ajouté Mariama Sarr.
Pour le ministre, il est temps de mettre un terme à cette situation d’exploitation et de maltraitance extrême qui n’honore pas le Sénégal, encore moins notre religion. Au regard de la gravité de ce fléau qui gangrène le pays, Mme Sarr a déclaré que durant des décennies, il n’y a pas eu d’issue heureuse.
« D’où la nécessité de trouver des solutions idoines pour son éradication ». Elle a en outre indiqué qu’une lutte contre la mendicité passera forcément par une application effective des différentes lois interdisant la traite des personnes, une règlementation des daaras, une révision et application de curricula adaptées.
« Il y a aussi lieu de penser à une proposition d’offres de formation qualifiante pour les enfants, une prise en charge communautaire des daaras avec une forte implication des parents et des organisations de femmes, mais aussi un renforcement des capacités économiques des familles ».
Pour sa part, la représentante résidente de l’Unicef, Giovanna Barberis, a regretté l’extrême précarité qui habite ces enfants. « Ces derniers sont exploités le plus souvent et risquent même d’être livrés au trafic humain, aux abus sexuels et à d’autres formes de violence ».
La représentante de l’Unicef a souligné que ces enfants qui viennent, pour la plupart, des pays limitrophes (Guinée-Bissau, Guinée Conakry, le Mali et la Gambie) passent tout leur temps à mendier « et sans répit, exécutant ainsi les ordres de leurs maîtres coraniques».
Serigne Mansour Sy CISSE
© Copyright Le Soleil
Que prépare Idrissa Seck ?
(Leral 31/01/2013)
Le président de Rewmi, silencieux depuis l’arrivée de Macky Sall au pouvoir, se faire entendre très souvent ces derniers temps . Il sort de son mutisme dans lequel il s’était terré depuis un bon moment. L’ancien premier ministre de Wade a procédé à une restructuration de l’organigramme de son parti politique.
Un réaménagement en profondeur de son secrétariat national en vue de conquérir le pouvoir, informe l’As quotidien. Des jeunes loups occupent d’importantes fonctions : Léna Sène, Dr Abdourahme Diouf, Thierno Bocoum et autres.
Le leader de Rewmi compte désormais s’appuyer sur les jeunes rompus à la tâche surtout engagés, pour espérer atteindre le sommet. Que prépare alors Idrissa Seck à près de 4 années de la prochaines présidentielle, une question que l’on est tenté se poser. Le temps nous le dira…
GAF
© Copyright Leral
Le président de Rewmi, silencieux depuis l’arrivée de Macky Sall au pouvoir, se faire entendre très souvent ces derniers temps . Il sort de son mutisme dans lequel il s’était terré depuis un bon moment. L’ancien premier ministre de Wade a procédé à une restructuration de l’organigramme de son parti politique.
Un réaménagement en profondeur de son secrétariat national en vue de conquérir le pouvoir, informe l’As quotidien. Des jeunes loups occupent d’importantes fonctions : Léna Sène, Dr Abdourahme Diouf, Thierno Bocoum et autres.
Le leader de Rewmi compte désormais s’appuyer sur les jeunes rompus à la tâche surtout engagés, pour espérer atteindre le sommet. Que prépare alors Idrissa Seck à près de 4 années de la prochaines présidentielle, une question que l’on est tenté se poser. Le temps nous le dira…
GAF
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LE MOUVEMENT CITOYEN «ANTAR» SUR LA GESTION DE MACKY SALL: L’audit de l’ancien régime n’est pas la préoccupation des sénégalais»
(Rewmi 31/01/2013)
Le mouvement citoyen Alliance nationale pour l’action républicaine Antar, l’un des premiers mouvements de soutien de la candidature de Macky Sall à la dernière présidentielle, n’est pas du tout content de la manière dont le nouveau régime gouverne le Sénégal. Ses membres estiment les priorités des sénégalais mises à côté, avec des audits à n’en pas finir.
En conférence de presse, hier, à le mouvement citoyen Alliance nationale pour l’action républicaine (Antar), bien que de la mouvance présidentielle, n’a pas manqué d’asséner ses vérités au Président Macky Sall, surtout sur sa mode de gouvernance. Dans ce domaine, le président Baba Diallo dudit mouvement dit avoir constaté beaucoup de failles.
«Nous demandons au Président de la république de revoir son entourage, s’il veut relever les défis. Passer tout son temps à faire le procès de l’ancien régime, n’est pas gouverner. Le régime libéral est derrière nous, même s’il a fait beaucoup de mal aux sénégalais. Nous déplorons aussi la présence dans ce gouvernement de ministres qui ne sont à la hauteur, ne parvenant même pas à définir une politique de développement cohérente», note M. Diallo.
Pour ce qui est des audits, le président d’Antar déplore l’accent mis par ce nouveau régime sur cette affaire judiciaire. «Depuis l’événement du Président Macky Sall, on ne parle que des audits dans ce pays. Les membres du gouvernement et responsables Apr passent tout leur temps à en parler, alors qu’il y’a un ministre chargé de ce dossier.
Qu’ils laissent le ministre de la justice s’en occuper. D’ailleurs, l’audit de l’ancien régime n’est pas la préoccupation des sénégalais. Les préoccupations sociales demeurent présentes et les sénégalais peuvent paraitre impatients mais, surtout sont réalistes, exigeants car, les priorités d’hier qui avaient pour nom : baisse du prix des denrées de première nécessité, du loyer, de l’électricité, entre autres, sont toujours d’actualité et nous invitons le Président et son gouvernement à mettre l’accent sur ces problèmes», a-t-il conseillé.
Ibrahima Khalil DIEME
© Copyright Rewmi
Le mouvement citoyen Alliance nationale pour l’action républicaine Antar, l’un des premiers mouvements de soutien de la candidature de Macky Sall à la dernière présidentielle, n’est pas du tout content de la manière dont le nouveau régime gouverne le Sénégal. Ses membres estiment les priorités des sénégalais mises à côté, avec des audits à n’en pas finir.
En conférence de presse, hier, à le mouvement citoyen Alliance nationale pour l’action républicaine (Antar), bien que de la mouvance présidentielle, n’a pas manqué d’asséner ses vérités au Président Macky Sall, surtout sur sa mode de gouvernance. Dans ce domaine, le président Baba Diallo dudit mouvement dit avoir constaté beaucoup de failles.
«Nous demandons au Président de la république de revoir son entourage, s’il veut relever les défis. Passer tout son temps à faire le procès de l’ancien régime, n’est pas gouverner. Le régime libéral est derrière nous, même s’il a fait beaucoup de mal aux sénégalais. Nous déplorons aussi la présence dans ce gouvernement de ministres qui ne sont à la hauteur, ne parvenant même pas à définir une politique de développement cohérente», note M. Diallo.
Pour ce qui est des audits, le président d’Antar déplore l’accent mis par ce nouveau régime sur cette affaire judiciaire. «Depuis l’événement du Président Macky Sall, on ne parle que des audits dans ce pays. Les membres du gouvernement et responsables Apr passent tout leur temps à en parler, alors qu’il y’a un ministre chargé de ce dossier.
Qu’ils laissent le ministre de la justice s’en occuper. D’ailleurs, l’audit de l’ancien régime n’est pas la préoccupation des sénégalais. Les préoccupations sociales demeurent présentes et les sénégalais peuvent paraitre impatients mais, surtout sont réalistes, exigeants car, les priorités d’hier qui avaient pour nom : baisse du prix des denrées de première nécessité, du loyer, de l’électricité, entre autres, sont toujours d’actualité et nous invitons le Président et son gouvernement à mettre l’accent sur ces problèmes», a-t-il conseillé.
Ibrahima Khalil DIEME
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Sénégal : relance de l'enquête sur les biens mal acquis (SYNTHESE)
(Xinhuanet 31/01/2013)
DAKAR -- L'enquête sur les biens mal acquis par les anciens dignitaires du régime sénégalais défait en 2012, a été relancée avec la convocation mardi de l'ancien ministre Ousmane Ngom à la Division des Investigations criminelles, où a été entendu pendant six heures par les policiers.
Cette audition de Ngom, député libéral dont l'immunité parlementaire a été levée le mois dernier, ainsi que celle de deux de ses collègues députés et anciens ministres soupçonnés de malversation, est la suite logique d'un long processus enclenché depuis l'avènement du nouveau régime en avril dernier.
Elle est le signe manifeste, selon beaucoup d'observateurs, de la volonté des nouvelles autorités à poursuivre, jusqu'au bout, les procédures enclenchées dans le cadre de l'enquête sur les biens mal acquis.
Saisie d'une lettre en date du 19 décembre 2012 par le procureur spécial près la Cour de répression et d'enrichissement illicite, qui souhaite la levée de l'immunité parlementaire de ces trois députés, la majorité à l'Assemblée nationale (coalition au pouvoir) a vite constitué une commission ad hoc pour statuer sur la demande du procureur.
Ce dernier soupçonne Ngom, Sarr et Baldé d'avoir "profité de leurs fonctions gouvernementales passées pour s'enrichir de façon illicite".
Quelques jours auparavant, c'est Alioune Aïdara Sylla, un ancien député proche de l'ex-président Abdoulaye Wade, qui a été interpellé dans la nuit du 31 décembre, à l'aéroport en provenance de Dubaï.
L'ancien parlementaire, qui selon plusieurs sources a été filé, détenait sur lui, trois chèques d'un montant d'un peu plus de trois milliards appartenant à l'ancien président Wade.
Résultat, Aïdara Sylla sera inculpé et placé sous mandat de dépôt pour "association de malfaiteurs, détournement de biens publics et blanchiment d'argent".
Beaucoup de responsables de l'ancien régime sont interdit de sortie du territoire et continuent des va-et-vient soit à la Gendarmerie soit à la Direction de la police pour être entendus par les enquêteurs.
Parmi ces responsables, figurent le fils du président Wade, Karim ancien ministre d'Etat, ainsi que les anciens ministres Madické Niang (Affaires étrangères) et Samuel Sarr (Energie).
"Il ne fait aucun doute que nous resterons déterminés et nous irons jusqu'au bout dans cet exercice", avait déclaré la ministre Sénégalaise Mariama Touré devant les députés.
Le président de la République lui-même ne manque pas d'occasion pour rappeler sa détermination à faire payer ceux qui seront coupables de s'enrichir illicitement.
"Toutes les procédures engagées en matière d'audits et d'enquêtes sur des ressources et biens mal acquis seront rigoureusement menées jusqu'à leur terme. Et la justice suivra son cours", avait-il affirmé dans son message du nouvel an.
Et c'est pour instaurer une bonne gouvernance au Sénégal où le laxisme et la gabégie sous l'ancien régime avaient laissé la porte ouverte à de nombreux abus, selon les observateurs, le chef de l'Etat sénégalais, a réactivé la Cour de Répression contre l'enrichissement illicite (juridiction d'exception) tombée en désuétude peu après sa création en 1980 par le président Abdou Diouf.
Particularité de cette cour: c'est l'accusé qui doit justifier que son patrimoine a été acquis d'une manière licite.
© Copyright Xinhuanet
DAKAR -- L'enquête sur les biens mal acquis par les anciens dignitaires du régime sénégalais défait en 2012, a été relancée avec la convocation mardi de l'ancien ministre Ousmane Ngom à la Division des Investigations criminelles, où a été entendu pendant six heures par les policiers.
Cette audition de Ngom, député libéral dont l'immunité parlementaire a été levée le mois dernier, ainsi que celle de deux de ses collègues députés et anciens ministres soupçonnés de malversation, est la suite logique d'un long processus enclenché depuis l'avènement du nouveau régime en avril dernier.
Elle est le signe manifeste, selon beaucoup d'observateurs, de la volonté des nouvelles autorités à poursuivre, jusqu'au bout, les procédures enclenchées dans le cadre de l'enquête sur les biens mal acquis.
Saisie d'une lettre en date du 19 décembre 2012 par le procureur spécial près la Cour de répression et d'enrichissement illicite, qui souhaite la levée de l'immunité parlementaire de ces trois députés, la majorité à l'Assemblée nationale (coalition au pouvoir) a vite constitué une commission ad hoc pour statuer sur la demande du procureur.
Ce dernier soupçonne Ngom, Sarr et Baldé d'avoir "profité de leurs fonctions gouvernementales passées pour s'enrichir de façon illicite".
Quelques jours auparavant, c'est Alioune Aïdara Sylla, un ancien député proche de l'ex-président Abdoulaye Wade, qui a été interpellé dans la nuit du 31 décembre, à l'aéroport en provenance de Dubaï.
L'ancien parlementaire, qui selon plusieurs sources a été filé, détenait sur lui, trois chèques d'un montant d'un peu plus de trois milliards appartenant à l'ancien président Wade.
Résultat, Aïdara Sylla sera inculpé et placé sous mandat de dépôt pour "association de malfaiteurs, détournement de biens publics et blanchiment d'argent".
Beaucoup de responsables de l'ancien régime sont interdit de sortie du territoire et continuent des va-et-vient soit à la Gendarmerie soit à la Direction de la police pour être entendus par les enquêteurs.
Parmi ces responsables, figurent le fils du président Wade, Karim ancien ministre d'Etat, ainsi que les anciens ministres Madické Niang (Affaires étrangères) et Samuel Sarr (Energie).
"Il ne fait aucun doute que nous resterons déterminés et nous irons jusqu'au bout dans cet exercice", avait déclaré la ministre Sénégalaise Mariama Touré devant les députés.
Le président de la République lui-même ne manque pas d'occasion pour rappeler sa détermination à faire payer ceux qui seront coupables de s'enrichir illicitement.
"Toutes les procédures engagées en matière d'audits et d'enquêtes sur des ressources et biens mal acquis seront rigoureusement menées jusqu'à leur terme. Et la justice suivra son cours", avait-il affirmé dans son message du nouvel an.
Et c'est pour instaurer une bonne gouvernance au Sénégal où le laxisme et la gabégie sous l'ancien régime avaient laissé la porte ouverte à de nombreux abus, selon les observateurs, le chef de l'Etat sénégalais, a réactivé la Cour de Répression contre l'enrichissement illicite (juridiction d'exception) tombée en désuétude peu après sa création en 1980 par le président Abdou Diouf.
Particularité de cette cour: c'est l'accusé qui doit justifier que son patrimoine a été acquis d'une manière licite.
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BABACAR GAYE, PORTE-PAROLE DU PDS: « En choisissant Macky Sall, les sénégalais ont acheté du vent »
(Nettali 31/01/2013)
Le porte-parole du Parti Démocratique Sénégalais(Pds) , Babacar Gaye, s’est montré très critique à l’endroit du président de la République, Macky Sall. Dans une intervention à la Rfm, il a soutenu que le chef de l’Etat a perdu son latin depuis qu’il est élu et est éclaboussé par des scandales financiers.
Babacar Gaye, le porte-parole du Parti démocratique sénégalais (Pds), pense que les sénégalais n’ont pas été bien inspirés de choisir Macky Sall comme président de la République. « En choisissant Macky Sall, les sénégalais ont acheté du vent », ironise-t-il.
Selon lui, le chef de l’Etat « a perdu son latin depuis qu’il est au cœur du système ». Babacar Gaye dit ne pas comprendre qu’après seulement 7 mois, le gouvernement de Macky Sall soit éclaboussé par des scandales financiers.
Avec Macky Sall, dit-il, les marchés de gré-à-gré ont augmenté ainsi que les dépenses de prestige. Il donne l’exemple de l’achat des véhicules blindés acquis pour la Présidence, mais aussi le fait que le Commissariat à la sécurité alimentaire est « placé sous coupe réglée du beau-frère du président (Mansour Faye : Ndlr) ». Selon lui, « la présidence de la République est au cœur de magouilles financières ».
Mamadou Ndiaye
© Copyright Nettali
Le porte-parole du Parti Démocratique Sénégalais(Pds) , Babacar Gaye, s’est montré très critique à l’endroit du président de la République, Macky Sall. Dans une intervention à la Rfm, il a soutenu que le chef de l’Etat a perdu son latin depuis qu’il est élu et est éclaboussé par des scandales financiers.
Babacar Gaye, le porte-parole du Parti démocratique sénégalais (Pds), pense que les sénégalais n’ont pas été bien inspirés de choisir Macky Sall comme président de la République. « En choisissant Macky Sall, les sénégalais ont acheté du vent », ironise-t-il.
Selon lui, le chef de l’Etat « a perdu son latin depuis qu’il est au cœur du système ». Babacar Gaye dit ne pas comprendre qu’après seulement 7 mois, le gouvernement de Macky Sall soit éclaboussé par des scandales financiers.
Avec Macky Sall, dit-il, les marchés de gré-à-gré ont augmenté ainsi que les dépenses de prestige. Il donne l’exemple de l’achat des véhicules blindés acquis pour la Présidence, mais aussi le fait que le Commissariat à la sécurité alimentaire est « placé sous coupe réglée du beau-frère du président (Mansour Faye : Ndlr) ». Selon lui, « la présidence de la République est au cœur de magouilles financières ».
Mamadou Ndiaye
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mardi 29 janvier 2013
Me Ousmane Ngom rattrapé par son passé!
(Leral 29/01/2013)
L’ancien ministre de l’Intérieur n’est pas sorti de l’auberge, lui qui s’impose de plus en plus, au sein de sa formation politique, comme la figure de proue de la lutte contre le nouveau régime. Il est rattrapé par son passé. Ousmane Ngom est particulièrement attendu sur la question des passeports numérisés. L’affaire date de 2007 et risque d’emporter l’ex-premier flic du pays.
Il convient de rappeler qu’à l’époque le Parquet de Paris avait ouvert une information judiciaire pour "corruption d’agent public étranger, abus de biens sociaux et recel d’abus de biens sociaux" contre l’imprimerie nationale, l’entreprise publique qui fabrique les passeports biométriques.
A cause de soupçons de versements de plusieurs centaines de milliers d'euros de pots-de-vin afin d'obtenir plusieurs contrats à l'étranger, notamment au Sénégal. Mais, Ousmane Ngom ne doit pas être le seul à se faire des soucis. Son épouse aussi est dans le collimateur des enquêteurs de la Dic.
MLD
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L’ancien ministre de l’Intérieur n’est pas sorti de l’auberge, lui qui s’impose de plus en plus, au sein de sa formation politique, comme la figure de proue de la lutte contre le nouveau régime. Il est rattrapé par son passé. Ousmane Ngom est particulièrement attendu sur la question des passeports numérisés. L’affaire date de 2007 et risque d’emporter l’ex-premier flic du pays.
Il convient de rappeler qu’à l’époque le Parquet de Paris avait ouvert une information judiciaire pour "corruption d’agent public étranger, abus de biens sociaux et recel d’abus de biens sociaux" contre l’imprimerie nationale, l’entreprise publique qui fabrique les passeports biométriques.
A cause de soupçons de versements de plusieurs centaines de milliers d'euros de pots-de-vin afin d'obtenir plusieurs contrats à l'étranger, notamment au Sénégal. Mais, Ousmane Ngom ne doit pas être le seul à se faire des soucis. Son épouse aussi est dans le collimateur des enquêteurs de la Dic.
MLD
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SOUVENIR 29 janvier 2012: Quand les 5 Sages validaient la candidature contestée de Wade
(Le Quotidien (Sn) 29/01/2013)
C’était le 29 janvier 2012. Isolé et mis sous pression, le Conseil constitutionnel validait la candidature controversée de l’ex-chef de l’Etat avant de plonger le Sénégal dans une violence inouïe. Retour sur un long dimanche de peur.
Dimanche 29 Janvier 2012 : Le Sénégal se réveille avec le cœur plein d’incertitudes sous un ciel chargé de nuages de craintes.
Pays stable dans une sous-région ouest africaine traversée par plusieurs fléaux, les Sénégalais retiennent leur souffle ce jour de validation ou non de la candidature controversée de Abdoulaye Wade, président de la République qui le remet en… élection pour un troisième mandat.
Malgré la pression de la communauté internationale, il reste insensible et dépose au Greffe du Conseil constitutionnel son dossier de candidature le 28 janvier. Réunie à la Place de l’Obélisque le 29 janvier, l’opposition met la pression sur les «Cinq sages» du Conseil constitutionnel constitués autour de Cheikh Tidiane Diakhaté (Président du conseil), Issac Yankhoba Ndiaye, Chimère Malick Diouf, Siricondy Diallo et Mohamed Sonko.
Mais ils ne vacilleront pas : la candidature du président sortant est recevable. La foule de l’Obélisque se déchaîne, la capitale est sang dessus-dessous.
Dakar est en feu. Dans leur décision, les juges constitutionnels se justifient avec une froideur déconcertante : «(…) Considérant que le président de la République, sous la Constitution de 2001, effectue un premier mandat durant la période 2007/2012 ; qu’il est donc en droit de se présenter à l’élection du 26 février 2012», pensent-ils en ce qui concerne la violation des articles 27 et 104 de la Constitution agitée par la plupart des constitutionnalistes.
Les «Cinq sages» étayent encore : «L’opinion exprimée par le président de la République, quelle que soit, par ailleurs, sa solennité, ne peut valoir règle de droit dès lors qu’elle ne se traduit pas par un acte législatif ou réglementaire.» Par conséquent, concluent Cheikh Tidiane Diakhaté et Cie : «Cette déclaration en elle-même ne saurait en aucun cas constituer une source de droit». Ce long dimanche de frayeur ne changera rien à la donne. Abdoulaye Wade ira à la conquête du suffrage universel pour un nouveau septennat.
Touchée mais pas coulée, l’opposition introduit un nouveau recours au Conseil constitutionnel en espérant une nouvelle décision des juges constitutionnels. En dernier ressort, ils ont tout bonnement débouté toutes les requêtes en annulation de la candidature de l’ancien président Abdoulaye Wade à la Présidentielle du 26 février.
Il reste à la quatrième position de la liste des candidats retenus. Le doute n’est pas chassé, le chaos se profile à l’horizon avec en toile de fond une campagne électorale très violente. Alioune Tine est arrêté, des candidats à la Présidentielle matraqués par la Police.
Le Sénégal est au bord de l’implosion. Entre-temps, des soupçons de corruption pèsent sur les épaules des magistrats du Conseil constitutionnel.
© Copyright Le Quotidien (Sn)
C’était le 29 janvier 2012. Isolé et mis sous pression, le Conseil constitutionnel validait la candidature controversée de l’ex-chef de l’Etat avant de plonger le Sénégal dans une violence inouïe. Retour sur un long dimanche de peur.
Dimanche 29 Janvier 2012 : Le Sénégal se réveille avec le cœur plein d’incertitudes sous un ciel chargé de nuages de craintes.
Pays stable dans une sous-région ouest africaine traversée par plusieurs fléaux, les Sénégalais retiennent leur souffle ce jour de validation ou non de la candidature controversée de Abdoulaye Wade, président de la République qui le remet en… élection pour un troisième mandat.
Malgré la pression de la communauté internationale, il reste insensible et dépose au Greffe du Conseil constitutionnel son dossier de candidature le 28 janvier. Réunie à la Place de l’Obélisque le 29 janvier, l’opposition met la pression sur les «Cinq sages» du Conseil constitutionnel constitués autour de Cheikh Tidiane Diakhaté (Président du conseil), Issac Yankhoba Ndiaye, Chimère Malick Diouf, Siricondy Diallo et Mohamed Sonko.
Mais ils ne vacilleront pas : la candidature du président sortant est recevable. La foule de l’Obélisque se déchaîne, la capitale est sang dessus-dessous.
Dakar est en feu. Dans leur décision, les juges constitutionnels se justifient avec une froideur déconcertante : «(…) Considérant que le président de la République, sous la Constitution de 2001, effectue un premier mandat durant la période 2007/2012 ; qu’il est donc en droit de se présenter à l’élection du 26 février 2012», pensent-ils en ce qui concerne la violation des articles 27 et 104 de la Constitution agitée par la plupart des constitutionnalistes.
Les «Cinq sages» étayent encore : «L’opinion exprimée par le président de la République, quelle que soit, par ailleurs, sa solennité, ne peut valoir règle de droit dès lors qu’elle ne se traduit pas par un acte législatif ou réglementaire.» Par conséquent, concluent Cheikh Tidiane Diakhaté et Cie : «Cette déclaration en elle-même ne saurait en aucun cas constituer une source de droit». Ce long dimanche de frayeur ne changera rien à la donne. Abdoulaye Wade ira à la conquête du suffrage universel pour un nouveau septennat.
Touchée mais pas coulée, l’opposition introduit un nouveau recours au Conseil constitutionnel en espérant une nouvelle décision des juges constitutionnels. En dernier ressort, ils ont tout bonnement débouté toutes les requêtes en annulation de la candidature de l’ancien président Abdoulaye Wade à la Présidentielle du 26 février.
Il reste à la quatrième position de la liste des candidats retenus. Le doute n’est pas chassé, le chaos se profile à l’horizon avec en toile de fond une campagne électorale très violente. Alioune Tine est arrêté, des candidats à la Présidentielle matraqués par la Police.
Le Sénégal est au bord de l’implosion. Entre-temps, des soupçons de corruption pèsent sur les épaules des magistrats du Conseil constitutionnel.
© Copyright Le Quotidien (Sn)
Crise malienne : le Sénégal se mobilise contre d'éventuelles attaques islamistes (SYNTHESE)
(Xinhuanet 29/01/2013)
DAKAR, 29 janvier (Xinhua) -- Pays frontalier avec le Mali, le Sénégal a pris les devants pour faire face à d'éventuelles menaces terroristes, selon des indications fournies par des sources proches des services de sécurité. En plus des forces de sécurité qui sont en alerte, les populations restent vigilantes et dénoncent aux autorités tout "individus au comportement suspect".
La dernière déconciation en date est celle d'un individus suspect qui a été arrêté dimanche dernier, à Dindéfélo dans la région de Kédougou, à l'est du Sénégal.
D'après la presse locale qui a donné l'information, l'homme qui a été conduit au poste de police, provient de la Guinée et détient un passeport pakistanais.
Quelques jours auparavant, c'est un ressortissant de la Mauritanie au "comportement suspect" qui a été interpellé à Tanaff, dans le département de Sédhiou, sud sénégalais.
Dans le combat contre les islamistes, le président de République Macky Sall a impliqué les populations en les invitant à dénoncer auprès des préfets, sous-préfets et forces de sécurité toute présence suspecte d'individus dans leur localité.
"Je vous invite à soutenir l'Etat dans ses efforts permanents pour assurer la sécurité nationale et le maintien de l'ordre public. Nous devons rester vigilants à cause de ce qui se passe chez nos voisins maliens", a déclaré le 15 janvier le chef de l'Etat sénégalais.
"Toute menace qui touche le Mali nous concerne directement. Et si les forces terroristes prévalent au Mali, nos propres intérêts vitaux seront menacés", a souligné pour sa part le ministre sénégalais des Affaires étrangères Mankeur Ndiaye, pour justifier l'envoi de troupes sénégalaises au Mali pour aider ce payer à recouvrer son intégrité territoriale.
Les puissantes confréries musulmanes sénégalaises, toutes sunnites, semblent être sensibles à la menace islamiste. Ainsi à l' occasion de la célébration du Maouloud (naissance du prophète Mouhamed), le 23 janvier dernier, qui rassemblé des milliers de personnes, plusieurs foyers religieux ont sensibilisé leurs fidèles sur les dangers qui menacent.
Abdoul Aziz Sy, porte-parole de la confrérie tidiane, a appelé ses disciples à la vigilance et invité les autorités à renforcer la sécurité, tout en soulignant que l'Islam est une religion de paix.
Sous ce rapport, les autorités militaires rassurent : "toutes les mesures ont été prises pour faire face à la menace terroriste", a déclaré le colonel Insa Sagna, commandant de la zone militaire des régions de Tambacounda et Kédougou, à la frontière avec le Mali.
"Des mesures de sécurité ont été renforcées aussi bien au niveau de la frontière qu'à l'intérieur de Tambacounda", a-t-il déclaré Sagna à la presse.
© Copyright Xinhuanet
DAKAR, 29 janvier (Xinhua) -- Pays frontalier avec le Mali, le Sénégal a pris les devants pour faire face à d'éventuelles menaces terroristes, selon des indications fournies par des sources proches des services de sécurité. En plus des forces de sécurité qui sont en alerte, les populations restent vigilantes et dénoncent aux autorités tout "individus au comportement suspect".
La dernière déconciation en date est celle d'un individus suspect qui a été arrêté dimanche dernier, à Dindéfélo dans la région de Kédougou, à l'est du Sénégal.
D'après la presse locale qui a donné l'information, l'homme qui a été conduit au poste de police, provient de la Guinée et détient un passeport pakistanais.
Quelques jours auparavant, c'est un ressortissant de la Mauritanie au "comportement suspect" qui a été interpellé à Tanaff, dans le département de Sédhiou, sud sénégalais.
Dans le combat contre les islamistes, le président de République Macky Sall a impliqué les populations en les invitant à dénoncer auprès des préfets, sous-préfets et forces de sécurité toute présence suspecte d'individus dans leur localité.
"Je vous invite à soutenir l'Etat dans ses efforts permanents pour assurer la sécurité nationale et le maintien de l'ordre public. Nous devons rester vigilants à cause de ce qui se passe chez nos voisins maliens", a déclaré le 15 janvier le chef de l'Etat sénégalais.
"Toute menace qui touche le Mali nous concerne directement. Et si les forces terroristes prévalent au Mali, nos propres intérêts vitaux seront menacés", a souligné pour sa part le ministre sénégalais des Affaires étrangères Mankeur Ndiaye, pour justifier l'envoi de troupes sénégalaises au Mali pour aider ce payer à recouvrer son intégrité territoriale.
Les puissantes confréries musulmanes sénégalaises, toutes sunnites, semblent être sensibles à la menace islamiste. Ainsi à l' occasion de la célébration du Maouloud (naissance du prophète Mouhamed), le 23 janvier dernier, qui rassemblé des milliers de personnes, plusieurs foyers religieux ont sensibilisé leurs fidèles sur les dangers qui menacent.
Abdoul Aziz Sy, porte-parole de la confrérie tidiane, a appelé ses disciples à la vigilance et invité les autorités à renforcer la sécurité, tout en soulignant que l'Islam est une religion de paix.
Sous ce rapport, les autorités militaires rassurent : "toutes les mesures ont été prises pour faire face à la menace terroriste", a déclaré le colonel Insa Sagna, commandant de la zone militaire des régions de Tambacounda et Kédougou, à la frontière avec le Mali.
"Des mesures de sécurité ont été renforcées aussi bien au niveau de la frontière qu'à l'intérieur de Tambacounda", a-t-il déclaré Sagna à la presse.
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Fadel Barro: «Macky Sall et son régime ne pourront, en aucun cas, perpétuer le système contre lequel les jeunesses se sont levées»
(Setal
29/01/2013)
Fadel Barro est ses camarades ont tenu une conférence de presse en France. Les y’en a marriste semble déterminé à poursuivre la mission qu’ils se sont assigné, celui de se positionner en sentinelle pour une bonne gouvernance.
Le coordonnateur, Fadel Barro a soutenu lors de ce conférence de presse : «Nous avons l’impression que les dirigeants du Sénégal, et ceux qui sont dans les organisations classiques de manière générale, ne comprennent pas ce qui se passe au niveau du peuple. J’ai l’impression qu’ils n’ont toujours pas compris les raisons pour lesquelles les Sénégalais étaient dehors. Ce n’était pas simplement contre la personne d’Abdoulaye Wade.
Et ce n’était pas non plus pour la personne de Macky Sall. C’est là où les gens se trompent. La détermination des jeunes c’était beaucoup plus profond que ça. Les gens se sont levés parce qu’il y avait une aspiration réelle pour le changement. Et c’est ça que les autorités doivent comprendre, et si elles ne le comprennent pas c’est vraiment dommage pour elles».
M. Barro se dit très certains que Macky Sall et son régime ne pourront, en aucun cas, perpétuer le système contre lequel les jeunesses se sont levées.
Les militants de la société civile qui ont rejoint les rangs de l’Alliance pour la république sont appelés par les y’en a marriste à rester sur leur principes et sur leurs convictions pour que « Macky Sall ne dérive pas ». «Ni Latif Coulibaly, ni Abdoul Aziz Diop, ni Cathy Cissé Wane et autres bonnets de la société civile qui ont rejoint le camp du pouvoir ne doivent, en aucun cas, être des Iba Der Thiam de Macky Sall. Pour moi, c’est ça le plus important. Ils peuvent y aller, mais tant qu’ils restent sur leur principe et sur leurs convictions, c’est des gages pour que Macky Sall ne dérive
Moussa Sarr
© Copyright Setal
Fadel Barro est ses camarades ont tenu une conférence de presse en France. Les y’en a marriste semble déterminé à poursuivre la mission qu’ils se sont assigné, celui de se positionner en sentinelle pour une bonne gouvernance.
Le coordonnateur, Fadel Barro a soutenu lors de ce conférence de presse : «Nous avons l’impression que les dirigeants du Sénégal, et ceux qui sont dans les organisations classiques de manière générale, ne comprennent pas ce qui se passe au niveau du peuple. J’ai l’impression qu’ils n’ont toujours pas compris les raisons pour lesquelles les Sénégalais étaient dehors. Ce n’était pas simplement contre la personne d’Abdoulaye Wade.
Et ce n’était pas non plus pour la personne de Macky Sall. C’est là où les gens se trompent. La détermination des jeunes c’était beaucoup plus profond que ça. Les gens se sont levés parce qu’il y avait une aspiration réelle pour le changement. Et c’est ça que les autorités doivent comprendre, et si elles ne le comprennent pas c’est vraiment dommage pour elles».
M. Barro se dit très certains que Macky Sall et son régime ne pourront, en aucun cas, perpétuer le système contre lequel les jeunesses se sont levées.
Les militants de la société civile qui ont rejoint les rangs de l’Alliance pour la république sont appelés par les y’en a marriste à rester sur leur principes et sur leurs convictions pour que « Macky Sall ne dérive pas ». «Ni Latif Coulibaly, ni Abdoul Aziz Diop, ni Cathy Cissé Wane et autres bonnets de la société civile qui ont rejoint le camp du pouvoir ne doivent, en aucun cas, être des Iba Der Thiam de Macky Sall. Pour moi, c’est ça le plus important. Ils peuvent y aller, mais tant qu’ils restent sur leur principe et sur leurs convictions, c’est des gages pour que Macky Sall ne dérive
Moussa Sarr
© Copyright Setal
Mary Teuw Niane, ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique: «L’enseignement supérieur, le levier de notre émergence»
(Rewmi 29/01/2013)
Le ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Mary Teuw Niane, a présidé, hier, un colloque international sur le thème : « Des exigences et mécanismes de l’excellence de l’enseignement supérieur en Afrique de l’Ouest ». Cette rencontre a été une occasion pour les distingués invités de trouver des moyens de faire de l’enseignement supérieur un levier de l’émergence.
Dans le but de faire de l’enseignement supérieur un levier de l’émergence pour le Sénégal, le professeur Mary Teuw Niane, ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, a présidé, hier, un colloque international.
Cette rencontre orientée sur le thème : «Des exigences et mécanisme de l’excellence de l’enseignement supérieur en Afrique de l’Ouest», a été une opportunité pour échanger sur l’importance de l’enseignement supérieur en Afrique de l’Ouest.
Ainsi, concernant le cas du Sénégal, le professeur Mary Teuw Niane, dira que, le gouvernement, conscient de l'importance cruciale que le savoir a et aura dans le développement de nos pays, est plus que jamais préoccupé et déterminé à faire de l'enseignement supérieur et de la recherche le levier de notre émergence.
Cependant, pour la promotion de l’excellence, il faut d’abord passer par la mise en place de nouveaux organes de gouvernance pour notre système d’enseignement supérieur. En effet, pour répondre à cette préoccupation et conformément aux directives du Cames, Mary Teuw Niane a révélé que son département a déjà créé l'Autorité nationale d'assurance qualité pour l'enseignement supérieur (Anaq-sup). Cet organe de pilotage, selon lui, illustre notre souci majeur de développer la qualité et d'améliorer l'efficacité dans nos établissements d'enseignement supérieur publics comme privés.
Lors de ce colloque, le ministre a rappelé les efforts de l'Etat, invoquant, notamment, la signature de Contrats de performance (Cdp) liant son département à cinq universités publiques sénégalaises, grâce à l'appui de la Banque mondiale. Selon lui, ces Cdp vont indéniablement apporter le changement d'orientation stratégique dont les universités ont besoin. Toutefois, parlant de ces Cdp présentés comme des moyens par lesquels l'Etat, moyennant un financement additionnel, détermine dans certains domaines des résultats à atteindre par les institutions universitaires, Mary Teuw plaide un démarrage effectif, pour l'avenir de l'enseignement supérieur.
Cheikh Moussa SARR
(Stagiaire)
© Copyright Rewmi
Le ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Mary Teuw Niane, a présidé, hier, un colloque international sur le thème : « Des exigences et mécanismes de l’excellence de l’enseignement supérieur en Afrique de l’Ouest ». Cette rencontre a été une occasion pour les distingués invités de trouver des moyens de faire de l’enseignement supérieur un levier de l’émergence.
Dans le but de faire de l’enseignement supérieur un levier de l’émergence pour le Sénégal, le professeur Mary Teuw Niane, ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, a présidé, hier, un colloque international.
Cette rencontre orientée sur le thème : «Des exigences et mécanisme de l’excellence de l’enseignement supérieur en Afrique de l’Ouest», a été une opportunité pour échanger sur l’importance de l’enseignement supérieur en Afrique de l’Ouest.
Ainsi, concernant le cas du Sénégal, le professeur Mary Teuw Niane, dira que, le gouvernement, conscient de l'importance cruciale que le savoir a et aura dans le développement de nos pays, est plus que jamais préoccupé et déterminé à faire de l'enseignement supérieur et de la recherche le levier de notre émergence.
Cependant, pour la promotion de l’excellence, il faut d’abord passer par la mise en place de nouveaux organes de gouvernance pour notre système d’enseignement supérieur. En effet, pour répondre à cette préoccupation et conformément aux directives du Cames, Mary Teuw Niane a révélé que son département a déjà créé l'Autorité nationale d'assurance qualité pour l'enseignement supérieur (Anaq-sup). Cet organe de pilotage, selon lui, illustre notre souci majeur de développer la qualité et d'améliorer l'efficacité dans nos établissements d'enseignement supérieur publics comme privés.
Lors de ce colloque, le ministre a rappelé les efforts de l'Etat, invoquant, notamment, la signature de Contrats de performance (Cdp) liant son département à cinq universités publiques sénégalaises, grâce à l'appui de la Banque mondiale. Selon lui, ces Cdp vont indéniablement apporter le changement d'orientation stratégique dont les universités ont besoin. Toutefois, parlant de ces Cdp présentés comme des moyens par lesquels l'Etat, moyennant un financement additionnel, détermine dans certains domaines des résultats à atteindre par les institutions universitaires, Mary Teuw plaide un démarrage effectif, pour l'avenir de l'enseignement supérieur.
Cheikh Moussa SARR
(Stagiaire)
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Abdou Latif Coulibaly: « Je n’ai jamais vu un document qui accuse Karim de détournement de mille milliards»
(Seneweb 29/01/2013)
Le ministre de Promotion de la Bonne Gouvernance et porte-parole du gouvernement, Abdoul Latif Coulibaly, a apporté un démenti par rapport aux nombreuses accusations qui pèsent sur l’ancien ministre d’Etat Karim Wade sur les enquêtes des biens supposés mal acquis.
Le ministre de Promotion de la Bonne Gouvernance et porte-parole du gouvernement, Abdoul Latif Coulibaly, a apporté un démenti par rapport aux nombreuses accusations qui pèsent sur l’ancien ministre d’Etat Karim Wade sur les enquêtes des biens supposés mal acquis.
«Dans l’enquête sur
l’enrichissement illicite, je n’ai jamais vu un document qui accuse Karim Wade
de détournement de plus de mille milliards de F Cfa. Je n’ai jamais aussi
entendu le ministre de la Justice tenir de telles accusations ,comme la presse
sénégalaise nous l’apprend», a affirmé Latif Coulibaly, qui était l’invité de
l’émission «Opinion» de la chaîne privée Walfadjri.
«Parfois, il m’arrive de vouloir appeler un confrère (ex ?) pour lui demander ce qu’il a écrit. Mais on ne peut pas passer tout le temps a apporté des démentis par rapport à certaines déclarations», a regretté cet ancien journaliste, qui a abandonné sa plume pour la politique. Ce dernier a organisé son meeting de rentrée politique dans le parti du président Macky Sall, l’Alliance pour la république (Apr), la semaine dernière dans son fief natal à Sokone, dans la région de Fatick.
«Parfois, il m’arrive de vouloir appeler un confrère (ex ?) pour lui demander ce qu’il a écrit. Mais on ne peut pas passer tout le temps a apporté des démentis par rapport à certaines déclarations», a regretté cet ancien journaliste, qui a abandonné sa plume pour la politique. Ce dernier a organisé son meeting de rentrée politique dans le parti du président Macky Sall, l’Alliance pour la république (Apr), la semaine dernière dans son fief natal à Sokone, dans la région de Fatick.
Auteur: LeSenegalais.Net
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mercredi 23 janvier 2013
Apprentissage et enseignement de l’anglais : Le Sénégal meilleur élève en Afrique de l’Ouest
L’étude initiée par le British Council a fait l’objet d’un atelier de restitution de deux jours. Elle montre que le Sénégal sort du lot dans un espace francophone ouest-africain où les conditions d’apprentissage et d’enseignement de l’anglais sont globalement à améliorer.
C’est en octobre 2011 que le British Council a initié l’étude en question. Elle porte sur « l’anglais en Afrique de l’Ouest francophone » et concerne 8 pays de la sous-région, à savoir le Sénégal, la Côte d’Ivoire, le Mali, le Burkina Faso, la Guinée Conakry, la Mauritanie, le Bénin et le Togo. Cette recherche a ainsi permis de collecter des données sur les conditions d’apprentissage et d’enseignement de la langue anglaise, à travers des visites d’écoles et d’institutions éducationnelles, des entretiens avec l’administration des écoles, les enseignants, les élèves, entre autres.
Améliorer le niveau
L’atelier de restitution (des résultats de l’étude) de 2 jours qui a pris fin hier, à Dakar, a permis de noter qu’il existe des disparités entre les pays. L’étude montre clairement que le Sénégal a un « bon niveau d’anglais », comparé aux autres pays francophones de l’Afrique de l’Ouest. Plusieurs facteurs expliquent cette réalité : la situation géographique du pays, une culture ouverte sur l’international qui fait que les Dakarois sont exposés à la langue communément appelée « langue de Shakespeare ». Mais aussi et surtout la qualité de l’enseignement au Sénégal. « Au Sénégal, la politique de formation est relativement bonne. C’est ce qui fait que le niveau des professeurs et élèves est acceptable », a expliqué Geneviève Numez Kébé, du British Council.
Juste derrière le Sénégal, il y a la Côte d’ivoire et le Bénin, qui sont aussi « assez bien notés », là où il est demandé à la Guinée Conakry et au Mali, « très en retard », d’élaborer une réelle politique d’enseignement en anglais. « Globalement, dans les 8 pays de l’Afrique francophone, le niveau en anglais peut et doit être amélioré », a commenté Mme Kébé, qui souligne que, dans cet espace, seuls 60% des professeurs d’anglais ont reçu une formation académique et professionnelle. Une des recommandations de l’enquête est justement de relever le niveau des cadres d’entreprises, des commerçants, mais aussi d’outiller les professeurs de l’espace francophone. Histoire d’améliorer les conditions d’enseignement et d’apprentissage de la langue anglaise.
De riches débats ont sanctionné cet atelier. Les participants venus des 8 pays ont échangé sur les recommandations de l’enquête. Les débats ont principalement porté sur les voies et moyens à adopter pour faciliter la mise en place de politiques nationales sur l’insertion de la langue anglaise conformément aux réalités locales. Dans cet élan, le British Council est disposé à accompagner les Etats.
Cette enquête qui sera publiée très prochainement sous forme de livre ne le dit pas, mais il est, de plus en plus, admis qu’avoir une population avec un bon niveau en anglais est un signe de développement pour un pays. Illustration par un fait : les pays avec une bonne maîtrise de l’anglais sont ceux qui exportent le plus.
L’atelier de restitution (des résultats de l’étude) de 2 jours qui a pris fin hier, à Dakar, a permis de noter qu’il existe des disparités entre les pays. L’étude montre clairement que le Sénégal a un « bon niveau d’anglais », comparé aux autres pays francophones de l’Afrique de l’Ouest. Plusieurs facteurs expliquent cette réalité : la situation géographique du pays, une culture ouverte sur l’international qui fait que les Dakarois sont exposés à la langue communément appelée « langue de Shakespeare ». Mais aussi et surtout la qualité de l’enseignement au Sénégal. « Au Sénégal, la politique de formation est relativement bonne. C’est ce qui fait que le niveau des professeurs et élèves est acceptable », a expliqué Geneviève Numez Kébé, du British Council.
Juste derrière le Sénégal, il y a la Côte d’ivoire et le Bénin, qui sont aussi « assez bien notés », là où il est demandé à la Guinée Conakry et au Mali, « très en retard », d’élaborer une réelle politique d’enseignement en anglais. « Globalement, dans les 8 pays de l’Afrique francophone, le niveau en anglais peut et doit être amélioré », a commenté Mme Kébé, qui souligne que, dans cet espace, seuls 60% des professeurs d’anglais ont reçu une formation académique et professionnelle. Une des recommandations de l’enquête est justement de relever le niveau des cadres d’entreprises, des commerçants, mais aussi d’outiller les professeurs de l’espace francophone. Histoire d’améliorer les conditions d’enseignement et d’apprentissage de la langue anglaise.
De riches débats ont sanctionné cet atelier. Les participants venus des 8 pays ont échangé sur les recommandations de l’enquête. Les débats ont principalement porté sur les voies et moyens à adopter pour faciliter la mise en place de politiques nationales sur l’insertion de la langue anglaise conformément aux réalités locales. Dans cet élan, le British Council est disposé à accompagner les Etats.
Cette enquête qui sera publiée très prochainement sous forme de livre ne le dit pas, mais il est, de plus en plus, admis qu’avoir une population avec un bon niveau en anglais est un signe de développement pour un pays. Illustration par un fait : les pays avec une bonne maîtrise de l’anglais sont ceux qui exportent le plus.
Abdoulaye DIALLO
Le Soleil Online ©
lesoleil.sn
mardi 22 janvier 2013
lundi 21 janvier 2013
Devant le Club de Paris au mois de mars: Le Sénégal en quête de 5 000 milliards
(Le Quotidien (Sn) 21/01/2013) Le pays ne semble pas avoir bien préparé le dossier qu’il doit présenter à ses partenaires institutionnels pour, non seulement obtenir un allègement de sa dette mais surtout, une rallonge importante, susceptible de lui permettre de lancer les grands chantiers de Macky Sall.
Après Abdoulaye Diop à deux reprises, Amadou Kane va se présenter devant les bailleurs de fonds du Club de Paris, pour obtenir des conditions supportables pour lever des capitaux afin de lancer ses projets de développement.
Le ministre de l’Economie et des finances, qui vise à revenir avec des promesses d’engagement de 5 000 milliards de francs Cfa, a pour ambition de faire mieux que son prédécesseur qui, à ce niveau, avait récolté des résultats appréciables. Déjà, dès 2004, sous la conduite du Premier ministre Idrissa Seck, le Sénégal, qui venait d’être admis à l’initiative Ppte, avait vu sa dette épongée et transformée en capitaux des plus consistants, plus qu’il n’en demandait.
Quelques années plus tard, en 2010, c’est le duo Abdoulaye Diop-Karim Wade qui parvenait à lever plus de 2,5 milliards de dollars alors qu’il n’en cherchait que 500 millions sur le marché de Londres. Cette fois-ci, le Sénégal va présenter au mois de mars prochain, à ses partenaires institutionnels, une demande de financement de l’ordre d’environ deux fois le budget national. Obtiendra-t-il satisfaction, that is the question, dirait-on dans la langue de Shakespeare.
Dossier à la traîne
Déjà, des fonctionnaires du ministère de l’Economie et des finances, maître d’œuvre de la cérémonie de Paris, s’étonnent, pour rester simple, du manque d’avancement du dossier du Sénégal, alors que l’échéance approche à grands pas. Alors que l’enjeu est important, au regard du niveau de la dette du pays et des besoins en matière d’infrastructures, aussi bien que de la demande sociale, ces agents ne savent pas exactement de quelle manière l’Etat va structurer ses besoins.
Ils rappellent que chaque fois que le dossier du Sénégal a été bien défendu devant les instances internationales, le pays s’en est toujours sorti avec brio, comme dit plus haut. Ils s’inquiètent donc que pour des raisons qui n’auraient rien à voir avec la compétence de l’Administration, le dossier que le Sénégal va présenter lors de son prochain passage devant le Club, soit sinon recalé, du moins traité avec peu d’égard.
Ces gens indiquent que l’Etat du Sénégal éprouve toujours des difficultés à convaincre ses bailleurs de lui faire totalement confiance, surtout en ce qui concerne les finances.
Ainsi, alors que le ministre de l’Economie et des finances a fait du «reprofilage de la dette», sa devise en matière d’endettement, il vient d’émettre pour 30 milliards de bons du trésor, avec un an de maturité, à taux variable, ce qui n’est pas un signe d’habileté de négociation. Dans le même ordre d’idées, ces fonctionnaires confient que les 80 milliards dont s’est gargarisé la tutelle, lorsqu’elle cherchait 50 milliards avec l’aide de Cgf Bourse, n’ont pu être obtenus qu’en mettant la pression sur les différentes banques installées à Dakar, et à qui on a pratiquement forcé la main pour qu’elles prennent des parts consistantes de cette créance.
par Mohamed GUEYE
© Copyright Le Quotidien (Sn)
Après Abdoulaye Diop à deux reprises, Amadou Kane va se présenter devant les bailleurs de fonds du Club de Paris, pour obtenir des conditions supportables pour lever des capitaux afin de lancer ses projets de développement.
Le ministre de l’Economie et des finances, qui vise à revenir avec des promesses d’engagement de 5 000 milliards de francs Cfa, a pour ambition de faire mieux que son prédécesseur qui, à ce niveau, avait récolté des résultats appréciables. Déjà, dès 2004, sous la conduite du Premier ministre Idrissa Seck, le Sénégal, qui venait d’être admis à l’initiative Ppte, avait vu sa dette épongée et transformée en capitaux des plus consistants, plus qu’il n’en demandait.
Quelques années plus tard, en 2010, c’est le duo Abdoulaye Diop-Karim Wade qui parvenait à lever plus de 2,5 milliards de dollars alors qu’il n’en cherchait que 500 millions sur le marché de Londres. Cette fois-ci, le Sénégal va présenter au mois de mars prochain, à ses partenaires institutionnels, une demande de financement de l’ordre d’environ deux fois le budget national. Obtiendra-t-il satisfaction, that is the question, dirait-on dans la langue de Shakespeare.
Dossier à la traîne
Déjà, des fonctionnaires du ministère de l’Economie et des finances, maître d’œuvre de la cérémonie de Paris, s’étonnent, pour rester simple, du manque d’avancement du dossier du Sénégal, alors que l’échéance approche à grands pas. Alors que l’enjeu est important, au regard du niveau de la dette du pays et des besoins en matière d’infrastructures, aussi bien que de la demande sociale, ces agents ne savent pas exactement de quelle manière l’Etat va structurer ses besoins.
Ils rappellent que chaque fois que le dossier du Sénégal a été bien défendu devant les instances internationales, le pays s’en est toujours sorti avec brio, comme dit plus haut. Ils s’inquiètent donc que pour des raisons qui n’auraient rien à voir avec la compétence de l’Administration, le dossier que le Sénégal va présenter lors de son prochain passage devant le Club, soit sinon recalé, du moins traité avec peu d’égard.
Ces gens indiquent que l’Etat du Sénégal éprouve toujours des difficultés à convaincre ses bailleurs de lui faire totalement confiance, surtout en ce qui concerne les finances.
Ainsi, alors que le ministre de l’Economie et des finances a fait du «reprofilage de la dette», sa devise en matière d’endettement, il vient d’émettre pour 30 milliards de bons du trésor, avec un an de maturité, à taux variable, ce qui n’est pas un signe d’habileté de négociation. Dans le même ordre d’idées, ces fonctionnaires confient que les 80 milliards dont s’est gargarisé la tutelle, lorsqu’elle cherchait 50 milliards avec l’aide de Cgf Bourse, n’ont pu être obtenus qu’en mettant la pression sur les différentes banques installées à Dakar, et à qui on a pratiquement forcé la main pour qu’elles prennent des parts consistantes de cette créance.
par Mohamed GUEYE
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