jeudi 27 décembre 2012

FACE À CE QU’IL APPELLE «UN FAUX PROCÈS» POUR BAFOUER SON HONORABILITÉ: Abdoul Mbaye se défoule sur les libéraux et déballe…

(Rewmi 27/12/2012)
-74 milliards du contribuable, ont été engloutis par le Fesman, sans compter l’appui financier de pays amis -77 milliards ont été dépensés pour la lutte contre l’inondation par le Pds sans pouvoir présenter de résultats probants -Les libéraux à Abd
Attaqué sur le plan politique, Abdoul Mbaye s’est défendu avec des arguments politiques. Après s’être défoulé sur les initiateurs de la motion de censure qui ne lui ont pas fait de cadeaux, en l’occurrence Omar Sarr qui le traite de «délinquant», Abdoul Mbaye s’est défoncé sur ses détracteurs, faisant dans le déballage. Notamment, sur les milliards dépensés pour le Fesman et les inondations.
« La motion de censure qui nous vaut d’être réunis, ici aujourd’hui, n’a qu’un seul but : détourner l’attention des Sénégalais de l’entreprise d’assainissement de la vie publique qui est en cours, tout en tentant de ralentir les efforts de l’Etat dans ce sens », regrette le Premier ministre, selon qui, «il n’aura échappé à personne que le dépôt de cette motion coïncidant, avec le lancement de la phase active des investigations visant à faire la lumière sur des actes de pillage des ressources publiques, fonctionne comme une vraie farce».
Mieux, «elle intervient après l’échec de toutes les autres manoeuvres de politique politicienne utilisées jusqu’ici, dans l’intention de décrédibiliser ou de retarder le cours de la transparence et de la justice. Parce que ses objectifs sont strictement politiciens, cette motion n’est rien d’autre qu’une manoeuvre supplémentaire dans la guerre de mouvement que mènent certains, et c’est pourquoi elle échouera comme toutes les tactiques qui l’ont précédée», précisera M. Mbaye.
Car, poursuivit-il, «manifestement, ses auteurs sous-estiment la volonté du Chef de l’Etat de tenir l’engagement fait aux Sénégalais de rétablir la vertu et la transparence dans la gestion des affaires publiques. Ils n’ont pas encore pris la mesure de l’abnégation de Madame le Garde des Sceaux, Ministre de la Justice, que je félicite au passage et à qui je renouvelle mon soutien total». Abdoul Mbaye est d’avis que les auteurs de la motion de censure n’ont toujours pas compris qu’il existe dans ce pays un appareil judiciaire compétent et efficace qui, lorsque l’Etat veut bien lui en donner les moyens, est capable de mettre à nu la face sombre des personnes qui se sont enrichies de manière illicite. Se voulant rassurant et ferme, il assénera : «la justice continuera donc de faire son travail, dans le strict respect des procédures légales, à commencer par celles qui garantissent les droits de la défense.
C’est pourquoi, il est difficile de comprendre que l’on cesse de raison garder, lorsque simplement, on vousinterroge sur l’origine de vos biens». A en croire le Pm, «si, dans l’esprit de ses auteurs, cette motion de censure est destinée à jouer le rôle de pare-feu ou de paratonnerre, alors autant ne pas les laisser persister dans l’illusion : c’est peine perdue. Rien n’atténuera la force du vent de la transparence qui s’est levé dans notre pays. Car, la transparence est la condition du triple redressement que nous voulons pour le Sénégal : moral d’abord, économique ensuite, social enfin. Tous ceux qui se sont livrés à des actes de prévarication aux dépens du peuple du Sénégal, devront en
répondre. Cela vaut pour hier, pour aujourd’hui et pour demain. C’est le peuple du Sénégal qui
n’acceptera plus de voir le fruit de sa peine enrichir des criminels économiques. Sachez que vous
n’intimidez personne, assis dans votre coin que j’espère vous voir occuper longtemps car, là se
trouve l’intérêt du Sénégal».
Abdoul Mbaye se défend et déballe…
Après avoir démonté et balayé ce qu’il appelle des «légèretés et contrevérités», Abdoul Mbaye se défend et déballe. «Je ne serai jamais des vôtres. Je ne serai jamais du côté de ceux qui ont pillé l’économie de ce pays», lance-t-il à l’endroit des députés libéraux. «Le 25 mars 2012, les sénégalais ont décidé de mettre fin à l’arrogance et à la gabegie, pour que règnent en maître l’éthique, l’humilité et le sens des responsabilités dans la gestion publique. Car, nous avons hérité d’une situation financière et budgétaire tout simplement catastrophique». Se faisant plus précis, il dira : «je parle de la gabegie dans les dépenses de téléphone, je parle de la boulimie des voyages et souvent en première classe, je parle des structures administratives qu’on multipliait, au mépris de toute rationalité gestionnaire. Tout cela appartient désormais au passé et, au-delà du symbole d’un Etat efficient que nous voulons rétablir, cela nous a permis d’économiser au passage 35 milliards». Edifiant l’opinion, il informera : «nous avons contrôlé la dépense de 2012, et il a été constaté que les produits livrés atteignent à peine une valeur de 700 millions, alors qu’ils sont facturés à 5,0 milliards. Ces ressources ont toujours été logées au niveau du Ministère de l’Habitat. La réalisation d’un programme de protection de la Corniche Ouest pour 3 milliards, (pour quelques hauts dignitaires habitant les lieux, au détriment des populations de Gorou Math, et de Thiawlène Rufisque qui vivent en permanence la menace de l’érosion marine et côtière), le paiement du reliquat portant sur la réhabilitation du Méridien Président pour 3,4 milliards (je rappelle que 18,1 milliards ont déjà été payés pour la réfection de cet l’édifice et quatre ans après l’organisation du sommet, on a inscrit dans le budget 2012, 3,4 milliards pour des reliquats de paiement qui subsisteraient. Ce qui aurait porté la réhabilitation de l’édifice à plus de 21 milliards), le paiement du reliquat de la location du bateau MUSICA, dans le cadre de l’OCI pour 1,8 milliards (alors que le sommet s’est achevé depuis 2008, et que le bateau avait été loué pour être inutile !)». S’agissant du FESMAN, Abdoul Mbaye révèle que «son organisation a englouti 74 milliards de nos propres ressources, sans compter l’appui financier de pays amis non retracés dans le budget. Ce qui lui a fait dire que ces «74 milliards de FCFA, c’est aussi cinq fois le volume de la dette des hôpitaux que le régime libéral nous a léguée. Les initiateurs de la motion ne veulent pas de cette priorité donnée à l’achèvement en urgence des hôpitaux de Ziguinchor et de Fatick, dont ils ont démarré la construction, il y a parfois 10 ans. Ils ont préféré le Fesman». Avec ce festival, dévoile-t-il, «notre pays a renoncé à la construction d’hôpitaux neufs équipés dans chacune des 14 régions du pays où à la construction d’au moins 60 centres de santé de référence ou de lycées techniques modernes, ou encore à l’aménagement d’au moins 15.000 ha de terres irriguées, pour accélérer notre autosuffisance alimentaire. Ils ne veulent pas, entre autres réalisations, d’une lutte contre les inondations efficace et à moindre frais, parce qu’ils ont dépensé des sommes faramineuses (77 milliards), sans pouvoir présenter de résultats probants». C’est en ce sens que le Premier ministre est d’avis que «la Cour de Répression de l’Enrichissement Illicite est là pour tirer les conséquences du désastre que cette culture malsaine a pu causer à la collectivité nationale, en faisant rendre des comptes aux responsables de cette gabegie». Pour conclure, il lancera aux signataires de la motion de censure qui n’a pas passé : «je réponds par les mots qu’Edmond ROSTAND prête à Cyrano de Bergerac : je n’abdique pas l’honneur d’être une cible».

Sékou Dianko DIATTA

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