(Le Soleil 30/11/2012)
Le Chef de l’Etat, Macky Sall, veut que le Sénégal s’inspire
du modèle turc. Il procédait à l’ouverture officielle de la 21ème édition de la
Foire internationale de Dakar (Fidak).
Selon le président de la
République, Macky Sall, la Turquie représente un modèle de développement dont
notre pays doit s’inspirer. Il a magnifié la présence massive des entreprises
turques à cette présente Fidak. D’ailleurs, le Cices a dégagé un vaste espace en
faveur des opérateurs de ce pays invité d’honneur.
Le chef de l’Etat de
décerner une mention spéciale à la Turquie. L’excellence des relations entre les
deux pays est à situer à l’aune de leurs places privilégiées dans la Oumma
islamique, car le Sénégal occupe la présidence de l’Oci, alors que la Turquie en
assure le secrétariat général.
Le Président Macky Sall a enfin magnifié
le partenariat « naissant » entre la Mairie de Dakar et le Cices. Une initiative
qui va sans doute renforcer l’image de destination privilégiée de foires et de
congrès que Dakar ne cesse de renvoyer au monde entier. Il s’est aussi félicité
de la « remarquable présence » du secteur privé sénégalais. En référence au
thème de la journée scientifique, le Président Macky Sall a insisté, sur la
création d’une organisation mondiale de l’environnement que l’Afrique devrait
abriter.
Le chef de l’Etat est d’ailleurs convaincu que le continent
contribue le moins à l’émission de gaz à effet de serre au moment où il demeure
très exposé aux effets des changements climatiques. Pour Macky Sall, la
problématique environnementale, dans les pays en développement comme le Sénégal,
est en relation directe avec la compétitivité de nos économies. C’est sans doute
pourquoi il a cité, pêle-mêle, la floraison de concepts nouveaux comme
l’économie verte, les technologies vertes, les investissements verts en rapport
avec les objectifs de développement durable. Même s’il a souligné l’absence
notoire de consensus sur le contenu exact de ces concepts actuellement en vogue.
Accompagné du Président de la transition de la Guinée-Bissau, Cherif
Niamadio, le chef de l’Etat a déploré les impacts des changements climatiques
sur l’agriculture, la production animale, les ressources en eau, les écosystèmes
naturels et la santé humaine. Il s’est aussi réjoui du fait que dans de nombreux
pays africains des stratégies nationales de développement durable sont élaborées
et mises en œuvre. Non sans souligner l’accent particulier que l’Afrique de
l’Ouest continue de mettre sur l’intégration dans le cadre des objectifs
économiques, sociaux et environnementaux.
Mamadou Lamine
DIATTA
Le Cices veut relever le défi de l’annualité
En saluant la
forte présence des pays étrangers à l’occasion de cette 21ème édition de la
Fidak, le directeur général du Cices (Centre international du commerce extérieur
du Sénégal), Cheikh Ndiaye, s’est engagé à relever le défi de l’annualité. Il
compte inscrire son action dans la durabilité et le professionnalisme comme l’a
souhaité le chef de l’Etat, Macky Sall.
La 21ème édition de la Foire
internationale de Dakar (Fidak), ouverte hier à Dakar, compte relever le défi de
la participation et de la durabilité dans le temps et dans l’espace. A
l’ouverture déjà, la salle de l’unité africaine où s’est tenue la cérémonie
officielle a refusé du monde dès les premières heures de l’après-midi. Venus des
différents coins du monde et du Sénégal, ils étaient nombreux à marquer de leur
présence cette 21ème édition de la Fidak.
En effet, devant un parterre
d’invités, les hôtes du Sénégal ont eu droit à un accueil festif marqué par la
présence de plusieurs personnalités parmi lesquelles, le Président par intérim
de la Guinée-Bissau, Chérifo Niamadio et le ministre du Commerce de la
République de Turquie, le pays invité d’honneur de cette 21ème édition. Tenue
dans la grande salle de l’Unité africaine, la cérémonie d’ouverture a été une
occasion pour les Sénégalais de démontrer à leurs hôtes la richesse et les
différentes facettes de leur culture. C’est dans atmosphère que le directeur
général du Centre international du commerce extérieur du Sénégal (Cices), Cheikh
Ndiaye, s’est adressé à l’assistance.
Dès l’entame de son propos, le
directeur général du Cices a tenu à réitérer l’engagement de son institution à
relever le défi de l’annualité et de la professionnalisation. A l’instar du
président de la République, Macky Sall, M. Ndiaye a tenu à magnifier la fidélité
des pays étrangers à cet important rendez-vous d’échange et de commerce en
Afrique. « Nous comptons inscrire notre action dans l’organisation et la méthode
pour relever le défi de l’annualité et de la professionnalisation » a dit M.
Ndiaye, à la cérémonie d’ouverture. Il n’a pas manqué de saluer le partenariat
établi dans ce sens avec la mairie de Dakar et les partenaires institutionnels
de la Fidak. Pour cette 21ème édition, le Foire internationale de Dakar (Fidak)
a vu la participation de 1.204 exposants directs venus d’horizon divers. 18 pays
ont confirmé officiellement leur participation contre 14 lors de la dernière
édition pour une superficie d’exposition estimée à 4196 m2.
Seydou
Prosper SADIO
La culture au cœur de la manifestation
C’est dans une
ambiance de fête que la Foire internationale de Dakar a ouvert ses portes, hier.
Une occasion privilégiée pour les troupes folkloriques, venues des différentes
localités, de montrer leurs facettes à travers danses et chants.
La Foire
internationale de Dakar a vécu, hier, au rythme des tam-tams et autres sonorités
sénégalaises. Du «Ndaw rabine» au groupes folkloriques diolas, sans oublier
celui des manding. Toutes ces troupes ont assuré avec brio, l’ouverture
officielle sous le magistère de Macky Sall. Les écoliers habillés en tee-shirt à
l’effigie du président, ont marqué de leur présence à cette cérémonie. «Cette
cérémonie nous offre l’occasion d’éclore nos talents d’artiste. Certes ce n’est
pas encore la grande affluence, mais il faut reconnaître que la culture occupe
une place prépondérante dans cette foire ». Ces propos du manager du groupe
«Batiyaye» (parenté en diola), Malayni Diedhiou, renseignent sur la concurrence
qui a prévalu, hier, dans l’enceinte du Cices. Forte d’une vingtaine d’artistes,
cette troupe a fait une belle rentrée avec ses danseuses qui ont fait montre de
leurs talents.
«C’est cette diversité qui constitue le fondement même de
notre culture. Au regard des troupes présentes, on peut affirmer que la culture
est présente à cette 21ème foire », a fait comprendre Djibrill Diop.
Même son
de cloche chez Makhary Mbengue, un jeune homme rencontré devant la troupe du
«Ndaw rabine». « Cette danse traditionnelle me rappelle les bons moments que
j’ai passés au village de Grand-Mbao. J’ai le sentiment que cette foire est
partie pour battre le record de l’affluence », a-t-il fait savoir, l’air
nostalgique.
A quelques mètres de lui, une jeune femme, habillée d’un
tee-shirt blanc à l’effigie d’une société alimentaire de la place, se préoccupe
plus de son sort. «Depuis ce matin je suis là, mais il n’y a pas eu d’activités.
Comparée aux éditions précédentes où l’animation a commencé la veille, il y a de
quoi s’inquiéter », a lancé Khady Ivette Ndiaye qui espère trouver quelque chose
d’ici la fin de la foire.
La troupe «Djiboom casa» s’est illustrée avec une
tenue vert, jeune, rouge, à l’image du drapeau national. Selon le responsable du
groupe, Mamadou Lamine Camara, les artistes doivent s’approprier la foire. «Cet
événement est le nôtre. C’est pourquoi j’invite les artistes à ce l’approprier
pour vendre la destination Sénégal.
Il n’y a pas meilleur cadre que la
foire, au regard de l’occasion qu’elle nous offre pour étaler au grand jour,
toutes les facettes de notre culture », a indiqué l’artiste.
Tata
SANE
Korka DIAW, président du gie «MALAL YERO GUEYE » de Saint-Louis :
«La foire verte, pourvu que les moyens suivent…»
La foire bat son plein en
cette veille de fin d'année. Hier, ils étaient nombreux les artisans requis pour
monter des tentes ou décorer le stand du ministère de l’Environnement et du
Développement durable (maître-d’œuvre de la Foire verte), tout est en vert.
Cependant, si cette année l’on mise sur une économie verte, il n’en demeure pas
moins que la présidente du Gie «Malal Yéro Ndiaye de Richard-Toll», Korka Diaw,
souhaite que les moyens suivent pour une bonne autosuffisance
alimentaire.
«Protection de la nature, pour un développement durable en
Afrique de l’Ouest». Thème ne saurait être plus à propos pour cette 21ème
édition de la Foire internationale de Dakar (Fidak) qui réunit un monde
cosmopolite. Et les agriculteurs et autres acteurs des filières agricoles ne
sont pas en reste. Parmi eux, Mme Korka Diaw, transformatrice de produits locaux
dans la région de Saint-Louis, par ailleurs présidente du groupement d’intérêt
économique (Gie) de Richard-Toll, ne rate jamais une foire. Elle est encore là,
bien au milieu de ses produits (riz et autres variétés locales), au stand
réservé à sa région. «Nous nous réjouissons du choix de ce thème qui, en vérité,
nous concerne». Pour elle, le Vert est le signe du développement. «Nous sommes
des agriculteurs et par conséquent, nous ne pouvons que nous en réjouir».
Et
de dire que le thème de cette année est le bienvenu «surtout nous qui sommes
dans la culture du riz dans la vallée». Seulement, ajoute-t-elle, «il faut faire
en sorte que le thème ne se limite pas à sa seule expression mais aille plus en
profondeur, dans les régions, quand on sait qu’une bonne économie suppose la
mise en place de moyens conséquents et adéquats». Mme Korka Diaw souhaite que
des semences de bonne qualité, les intrants et le matériel agricole suivent. «Le
tout combiné, nous garantissons que nous assurerons l’autonomie alimentaire du
pays».
La présidente du Gie «Malal Yéro Guèye» de Richard-Toll n’a pas
occulté l’aspect lié à l’écoulement de leurs produits «car, il ne sert à rien de
produire sans pouvoir ensuite écouler. Ce qui veut dire que le gouvernement,
pour mieux nous accompagner, doit prendre toutes les mesures idoines pour nous y
aider».
Babacar DIENG
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