(Le Dakarois.net 27/12/2012)
Le premier Ministre Abdoul Mbaye a fait des révélations extrêmement graves sur la gestion des deniers publics par les libéraux. Ces révélations ont mis mal à l’aise tous les défenseurs du régime libéral. Aujourd’hui, ils gagneraient à clarifier devant les Sénégalais, ces malversations dont ils sont accusés par le Chef du Gouvernement. « Je parle de la gabegie dans les dépenses de téléphone ; je parle de la boulimie des voyages, et souvent en première classe ; je parle des structures administratives qu’on multipliait au mépris de toute rationalité gestionnaire » a déclaré le premier Ministre qui poursuit en disant « tout cela appartient désormais au passé et, au-delà du symbole d’un Etat efficient que nous voulons rétablir, cela nous a permis d’économiser au passage 35 milliards » . En effet, Abdoul Mbaye a déclaré que le Gouvernement a procédé dès son installation, à l’arrêt de près de 20 projets programmés en 2012 et décidés par le Pds pour un montant global de 54 milliards FCFA. Maintenant dans le chapitre malversations, détournement de deniers publics et surfacturation, le premier Ministre a fait des révélations qui enfoncent davantage les libéraux.Selon Abdoul Mbaye, les libéraux sont à l’origine de :
•l’acquisition de produits phytosanitaires pour 6,1 milliards de Fcfa (je rappelle qu’on avait déjà dépensé près de 4,5 milliards FCFA pour cette rubrique en 2011 et 2,6 milliards en 2010. Nous avons contrôlé la dépense de 2012, et il a été constaté que les produits livrés atteignent à peine une valeur de 700 millions cfa alors qu’ils sont facturés à 5,0 milliards. Ces ressources ont toujours été logées au niveau du Ministère de l’Habitat. Nos compatriotes doivent savoir que le Service National d’Hygiène dont la mission est entres autres d’assurer la lutte anti vectorielle a un budget de moins de 300 millions FCFA par an
•Vous le constatez. Le Président Macky SALL et sa majorité sont arrivés à temps pour sauver le Sénégal d’opérations telles que l’organisation du FESMAN qui a englouti 74 milliards de nos propres ressources, sans compter l’appui financier de pays amis non retracés dans le budget. Au profit de qui, se demandent les sénégalais ? Ce qu’il faut savoir, c’est qu’avec ce festival, notre pays a renoncé à la construction d’hôpitaux neufs équipés dans chacune des 14 régions du pays où à la construction d’au moins 60 centres de santé de référence ou de lycées techniques modernes, ou encore à l’aménagement d’au moins 15.000 ha de terres irriguées pour accélérer notre autosuffisance alimentaire. 74 milliards de FCFA, c’est aussi cinq fois le volume de la dette des hôpitaux que le régime libéral nous a léguée.
•le paiement du reliquat de la location du bateau MUSICA, dans le cadre de l’OCI pour 1,8 milliards FCFA (alors que le sommet s’est achevé depuis 2008, et que le bateau avait été loué pour être inutile !) ;
•la réalisation d’un programme de protection de la Corniche Ouest pour 3 milliards de FCFA (pour quelques hauts dignitaires habitant les lieux, au détriment des populations de Gorou Math, et de Thiawlène Rufisque qui vivent en permanence la menace de l’érosion marine et côtière) ;
•le paiement du reliquat portant sur la réhabilitation du Méridien Président pour 3,4 milliards de FCFA (je rappelle que 18,1 milliards FCFA ont déjà été payés pour la réfection de cet l’édifice et quatre ans après l’organisation du sommet on a inscrit dans le budget 2012, 3,4 milliards pour des reliquats de paiement qui subsisteraient. Ce qui aurait porté la réhabilitation de l’édifice à plus de 21 milliards de FCFA).
Le Pds a intérêt à mettre la lumière sur ces affaires. Il ne suffit pas de nier systématiquement, mais il faut apporter des preuves irréfutables pour prouver le contraire de ce qu’a dit le premier Ministre. Et les principaux concernés sont : Omar Sarr, ancien Ministre de l’Habitat, Karim Wade ancien président de Surveillance de l’Anoci, Abdoulaye Baldé, ancien Directeur Exécutif de l’Anoci, Syndiély Wade et Aziz Sow organisateurs du Fesman etc…
LEDAKAROIS.NET
© Copyright Le Dakarois.net
jeudi 27 décembre 2012
Sénégal : rejet de la motion de censure déposée par l'opposition
(Xinhuanet 27/12/2012)
DAKAR -- Les députés sénégalais ont rejeté mercredi la motion de censure déposée par le Parti démocratique sénégalais (PDS, ancien parti au pouvoir) contre le gouvernement du Premier ministre Abdoul Mbaye.
Seuls 14 députés se sont prononcés en faveur de cette motion qui devait, pour être adoptée, obtenir au moins 76 voix favorables.
Les députés du PDS affirment dans leur motion qu'ils soupçonnent l'actuel Premier ministre de "certaines pratiques de blanchiment d'argent opérées au niveau d'une banque installée au Sénégal dont il était le Directeur général de 1989 à 1997".
Ils faisaient allusion à l'argent que l'ex-président tchadien Hissène Habré a déposé dans cette banque à son arrivée en exil au Sénégal en 1990.
Appuyés par des députés non-inscrits, les députés du PDS se demandent, dans leur texte, si le Premier ministre Abdoul Mbaye peut continuer à diriger le gouvernement en raison de son rôle supposé dans le placement de l'argent de l'ex-dirigeant du Tchad.
Le Premier ministre s'est défendu de tout blanchiment et a estimé que la motion de censure déposée par les députés de l'ancien parti au pouvoir "est une diversion".
"Depuis que les audits sur les biens mal acquis occupent l'actualité, certains commencent à perdre raison", a-t-il soutenu.
© Copyright Xinhuanet
DAKAR -- Les députés sénégalais ont rejeté mercredi la motion de censure déposée par le Parti démocratique sénégalais (PDS, ancien parti au pouvoir) contre le gouvernement du Premier ministre Abdoul Mbaye.
Seuls 14 députés se sont prononcés en faveur de cette motion qui devait, pour être adoptée, obtenir au moins 76 voix favorables.
Les députés du PDS affirment dans leur motion qu'ils soupçonnent l'actuel Premier ministre de "certaines pratiques de blanchiment d'argent opérées au niveau d'une banque installée au Sénégal dont il était le Directeur général de 1989 à 1997".
Ils faisaient allusion à l'argent que l'ex-président tchadien Hissène Habré a déposé dans cette banque à son arrivée en exil au Sénégal en 1990.
Appuyés par des députés non-inscrits, les députés du PDS se demandent, dans leur texte, si le Premier ministre Abdoul Mbaye peut continuer à diriger le gouvernement en raison de son rôle supposé dans le placement de l'argent de l'ex-dirigeant du Tchad.
Le Premier ministre s'est défendu de tout blanchiment et a estimé que la motion de censure déposée par les députés de l'ancien parti au pouvoir "est une diversion".
"Depuis que les audits sur les biens mal acquis occupent l'actualité, certains commencent à perdre raison", a-t-il soutenu.
© Copyright Xinhuanet
FACE À CE QU’IL APPELLE «UN FAUX PROCÈS» POUR BAFOUER SON HONORABILITÉ: Abdoul Mbaye se défoule sur les libéraux et déballe…
(Rewmi 27/12/2012)
-74 milliards du contribuable, ont été engloutis par le Fesman, sans compter l’appui financier de pays amis -77 milliards ont été dépensés pour la lutte contre l’inondation par le Pds sans pouvoir présenter de résultats probants -Les libéraux à Abd
-74 milliards du contribuable, ont été engloutis par le Fesman, sans compter l’appui financier de pays amis -77 milliards ont été dépensés pour la lutte contre l’inondation par le Pds sans pouvoir présenter de résultats probants -Les libéraux à Abd
Attaqué sur le plan politique, Abdoul Mbaye s’est défendu avec des arguments politiques. Après s’être défoulé sur les initiateurs de la motion de censure qui ne lui ont pas fait de cadeaux, en l’occurrence Omar Sarr qui le traite de «délinquant», Abdoul Mbaye s’est défoncé sur ses détracteurs, faisant dans le déballage. Notamment, sur les milliards dépensés pour le Fesman et les inondations.
« La motion de censure qui nous vaut d’être réunis, ici aujourd’hui, n’a qu’un seul but : détourner l’attention des Sénégalais de l’entreprise d’assainissement de la vie publique qui est en cours, tout en tentant de ralentir les efforts de l’Etat dans ce sens », regrette le Premier ministre, selon qui, «il n’aura échappé à personne que le dépôt de cette motion coïncidant, avec le lancement de la phase active des investigations visant à faire la lumière sur des actes de pillage des ressources publiques, fonctionne comme une vraie farce».
Mieux, «elle intervient après l’échec de toutes les autres manoeuvres de politique politicienne utilisées jusqu’ici, dans l’intention de décrédibiliser ou de retarder le cours de la transparence et de la justice. Parce que ses objectifs sont strictement politiciens, cette motion n’est rien d’autre qu’une manoeuvre supplémentaire dans la guerre de mouvement que mènent certains, et c’est pourquoi elle échouera comme toutes les tactiques qui l’ont précédée», précisera M. Mbaye.
Car, poursuivit-il, «manifestement, ses auteurs sous-estiment la volonté du Chef de l’Etat de tenir l’engagement fait aux Sénégalais de rétablir la vertu et la transparence dans la gestion des affaires publiques. Ils n’ont pas encore pris la mesure de l’abnégation de Madame le Garde des Sceaux, Ministre de la Justice, que je félicite au passage et à qui je renouvelle mon soutien total». Abdoul Mbaye est d’avis que les auteurs de la motion de censure n’ont toujours pas compris qu’il existe dans ce pays un appareil judiciaire compétent et efficace qui, lorsque l’Etat veut bien lui en donner les moyens, est capable de mettre à nu la face sombre des personnes qui se sont enrichies de manière illicite. Se voulant rassurant et ferme, il assénera : «la justice continuera donc de faire son travail, dans le strict respect des procédures légales, à commencer par celles qui garantissent les droits de la défense.
C’est pourquoi, il est difficile de comprendre que l’on cesse de raison garder, lorsque simplement, on vousinterroge sur l’origine de vos biens». A en croire le Pm, «si, dans l’esprit de ses auteurs, cette motion de censure est destinée à jouer le rôle de pare-feu ou de paratonnerre, alors autant ne pas les laisser persister dans l’illusion : c’est peine perdue. Rien n’atténuera la force du vent de la transparence qui s’est levé dans notre pays. Car, la transparence est la condition du triple redressement que nous voulons pour le Sénégal : moral d’abord, économique ensuite, social enfin. Tous ceux qui se sont livrés à des actes de prévarication aux dépens du peuple du Sénégal, devront en
répondre. Cela vaut pour hier, pour aujourd’hui et pour demain. C’est le peuple du Sénégal qui
n’acceptera plus de voir le fruit de sa peine enrichir des criminels économiques. Sachez que vous
n’intimidez personne, assis dans votre coin que j’espère vous voir occuper longtemps car, là se
trouve l’intérêt du Sénégal».
Abdoul Mbaye se défend et déballe…
Après avoir démonté et balayé ce qu’il appelle des «légèretés et contrevérités», Abdoul Mbaye se défend et déballe. «Je ne serai jamais des vôtres. Je ne serai jamais du côté de ceux qui ont pillé l’économie de ce pays», lance-t-il à l’endroit des députés libéraux. «Le 25 mars 2012, les sénégalais ont décidé de mettre fin à l’arrogance et à la gabegie, pour que règnent en maître l’éthique, l’humilité et le sens des responsabilités dans la gestion publique. Car, nous avons hérité d’une situation financière et budgétaire tout simplement catastrophique». Se faisant plus précis, il dira : «je parle de la gabegie dans les dépenses de téléphone, je parle de la boulimie des voyages et souvent en première classe, je parle des structures administratives qu’on multipliait, au mépris de toute rationalité gestionnaire. Tout cela appartient désormais au passé et, au-delà du symbole d’un Etat efficient que nous voulons rétablir, cela nous a permis d’économiser au passage 35 milliards». Edifiant l’opinion, il informera : «nous avons contrôlé la dépense de 2012, et il a été constaté que les produits livrés atteignent à peine une valeur de 700 millions, alors qu’ils sont facturés à 5,0 milliards. Ces ressources ont toujours été logées au niveau du Ministère de l’Habitat. La réalisation d’un programme de protection de la Corniche Ouest pour 3 milliards, (pour quelques hauts dignitaires habitant les lieux, au détriment des populations de Gorou Math, et de Thiawlène Rufisque qui vivent en permanence la menace de l’érosion marine et côtière), le paiement du reliquat portant sur la réhabilitation du Méridien Président pour 3,4 milliards (je rappelle que 18,1 milliards ont déjà été payés pour la réfection de cet l’édifice et quatre ans après l’organisation du sommet, on a inscrit dans le budget 2012, 3,4 milliards pour des reliquats de paiement qui subsisteraient. Ce qui aurait porté la réhabilitation de l’édifice à plus de 21 milliards), le paiement du reliquat de la location du bateau MUSICA, dans le cadre de l’OCI pour 1,8 milliards (alors que le sommet s’est achevé depuis 2008, et que le bateau avait été loué pour être inutile !)». S’agissant du FESMAN, Abdoul Mbaye révèle que «son organisation a englouti 74 milliards de nos propres ressources, sans compter l’appui financier de pays amis non retracés dans le budget. Ce qui lui a fait dire que ces «74 milliards de FCFA, c’est aussi cinq fois le volume de la dette des hôpitaux que le régime libéral nous a léguée. Les initiateurs de la motion ne veulent pas de cette priorité donnée à l’achèvement en urgence des hôpitaux de Ziguinchor et de Fatick, dont ils ont démarré la construction, il y a parfois 10 ans. Ils ont préféré le Fesman». Avec ce festival, dévoile-t-il, «notre pays a renoncé à la construction d’hôpitaux neufs équipés dans chacune des 14 régions du pays où à la construction d’au moins 60 centres de santé de référence ou de lycées techniques modernes, ou encore à l’aménagement d’au moins 15.000 ha de terres irriguées, pour accélérer notre autosuffisance alimentaire. Ils ne veulent pas, entre autres réalisations, d’une lutte contre les inondations efficace et à moindre frais, parce qu’ils ont dépensé des sommes faramineuses (77 milliards), sans pouvoir présenter de résultats probants». C’est en ce sens que le Premier ministre est d’avis que «la Cour de Répression de l’Enrichissement Illicite est là pour tirer les conséquences du désastre que cette culture malsaine a pu causer à la collectivité nationale, en faisant rendre des comptes aux responsables de cette gabegie». Pour conclure, il lancera aux signataires de la motion de censure qui n’a pas passé : «je réponds par les mots qu’Edmond ROSTAND prête à Cyrano de Bergerac : je n’abdique pas l’honneur d’être une cible». « La motion de censure qui nous vaut d’être réunis, ici aujourd’hui, n’a qu’un seul but : détourner l’attention des Sénégalais de l’entreprise d’assainissement de la vie publique qui est en cours, tout en tentant de ralentir les efforts de l’Etat dans ce sens », regrette le Premier ministre, selon qui, «il n’aura échappé à personne que le dépôt de cette motion coïncidant, avec le lancement de la phase active des investigations visant à faire la lumière sur des actes de pillage des ressources publiques, fonctionne comme une vraie farce».
Mieux, «elle intervient après l’échec de toutes les autres manoeuvres de politique politicienne utilisées jusqu’ici, dans l’intention de décrédibiliser ou de retarder le cours de la transparence et de la justice. Parce que ses objectifs sont strictement politiciens, cette motion n’est rien d’autre qu’une manoeuvre supplémentaire dans la guerre de mouvement que mènent certains, et c’est pourquoi elle échouera comme toutes les tactiques qui l’ont précédée», précisera M. Mbaye.
Car, poursuivit-il, «manifestement, ses auteurs sous-estiment la volonté du Chef de l’Etat de tenir l’engagement fait aux Sénégalais de rétablir la vertu et la transparence dans la gestion des affaires publiques. Ils n’ont pas encore pris la mesure de l’abnégation de Madame le Garde des Sceaux, Ministre de la Justice, que je félicite au passage et à qui je renouvelle mon soutien total». Abdoul Mbaye est d’avis que les auteurs de la motion de censure n’ont toujours pas compris qu’il existe dans ce pays un appareil judiciaire compétent et efficace qui, lorsque l’Etat veut bien lui en donner les moyens, est capable de mettre à nu la face sombre des personnes qui se sont enrichies de manière illicite. Se voulant rassurant et ferme, il assénera : «la justice continuera donc de faire son travail, dans le strict respect des procédures légales, à commencer par celles qui garantissent les droits de la défense.
C’est pourquoi, il est difficile de comprendre que l’on cesse de raison garder, lorsque simplement, on vousinterroge sur l’origine de vos biens». A en croire le Pm, «si, dans l’esprit de ses auteurs, cette motion de censure est destinée à jouer le rôle de pare-feu ou de paratonnerre, alors autant ne pas les laisser persister dans l’illusion : c’est peine perdue. Rien n’atténuera la force du vent de la transparence qui s’est levé dans notre pays. Car, la transparence est la condition du triple redressement que nous voulons pour le Sénégal : moral d’abord, économique ensuite, social enfin. Tous ceux qui se sont livrés à des actes de prévarication aux dépens du peuple du Sénégal, devront en
répondre. Cela vaut pour hier, pour aujourd’hui et pour demain. C’est le peuple du Sénégal qui
n’acceptera plus de voir le fruit de sa peine enrichir des criminels économiques. Sachez que vous
n’intimidez personne, assis dans votre coin que j’espère vous voir occuper longtemps car, là se
trouve l’intérêt du Sénégal».
Abdoul Mbaye se défend et déballe…
Sékou Dianko DIATTA
© Copyright Rewmi
Passions pour une motion de censure rejetée: Abdoul s’énerve, Mbaye cogne
(Le Quotidien (Sn) 27/12/2012)
Tel un politicien aguerri, Abdoul Mbaye a opposé une riposte farouche aux signataires de la motion de censure.
Dans son grand oral débordant d’hostilité, Abdoul Mbaye a montré une autre facette de sa personnalité qui sommeillait dans son caractère froid et réservé. Poussé à la riposte par 16 députés sur son implication à un supposé blanchiment de l’argent de Hissène Habré, l’ancien directeur général de la Cbao est sorti de ses gongs pour balayer, dans un discours aux relents politiciens, «les légèretés, lapsus et contrevérités» d’une motion de censure.
«Je suis à la bonne école», lance-t-il. Selon Abdoul Mbaye, les anciens dignitaires refugiés à l’Assemblée, ne sont motivés que par le souci du «dilatoire» en réaction à des enquêtes judiciaires en cours, ou de «tentatives de manipulation». Il ajoute : «Vous avez sans doute, tout comme moi, remarqué le clin d’œil fait à l’actualité lorsque le texte de la motion de censure évoque l’argent mal acquis.
C’est dans ce lapsus révélateur qu’il faut chercher les véritables motivations des inspirateurs de cette motion. (…) Et parce qu’ils ne savent pas s’en défendre, ils choisissent de ne pas être les seuls. Non mesdames, non messieurs les signataires ! (…) Je ne serai jamais des vôtres. Je ne serai jamais du côté de ceux qui ont pillé l’économie de ce pays», fulmine-t-il.
«J’assume totalement et entièrement»
Comme il l’avait affirmé, lors de son point de presse, Abdoul Mbaye a maintenu qu’il a «autorisé», en son temps, «l’opération de dépôt des fonds de Habré sans aucune réserve». Le Premier ministre de déclarer : «Il (Habré) avait quitté le Tchad. Il a été accueilli par le Sénégal qui lui avait accordé l’asile. (…) J’ai pris toutes les précautions d’usage en la matière. J’en ai informé les autorités. J’ai interrogé une banque correspondante de la Cbao au Tchad pour en connaître davantage sur l’origine des fonds à placer en dépôt. J’ai ensuite autorisé l’opération. Tels sont les faits. (…) Je les assume totalement et entièrement.»
Phytosanitaires, Anoci
Le Premier ministre a saisi cette motion de censure pour rappeler aux autorités de l’ancien régime les tares de leur gestion des fonds publics. Il évoque «l’acquisition de produits phytosanitaires à hauteur de 6,1 milliards (4,5 milliards dépensés pour cette rubrique en 2011 et 2,6 milliards en 2010). Les produits livrés atteignent à peine une valeur de 700 millions». Un clin d’œil à Oumar Sarr, ancien ministre de l’Habitat en charge de ce marché. Dans la même lancée de la gestion des Libéraux, il ajoute : «21 milliards pour la réhabilitation de l’ex-Méridien Président, paiement d’un reliquat de 1,8 milliard pour la location inutile du bateau Musica lors du sommet de l’Oci, entre autres». Un voyage dans la gestion de Karim Wade. Toutefois, souligne le Premier ministre aux libéraux, «rien n’atténuera la force du vent de transparence qui s’est levé dans notre pays».
par Thiebeu NDIAYE
© Copyright Le Quotidien (Sn)
Tel un politicien aguerri, Abdoul Mbaye a opposé une riposte farouche aux signataires de la motion de censure.
Dans son grand oral débordant d’hostilité, Abdoul Mbaye a montré une autre facette de sa personnalité qui sommeillait dans son caractère froid et réservé. Poussé à la riposte par 16 députés sur son implication à un supposé blanchiment de l’argent de Hissène Habré, l’ancien directeur général de la Cbao est sorti de ses gongs pour balayer, dans un discours aux relents politiciens, «les légèretés, lapsus et contrevérités» d’une motion de censure.
«Je suis à la bonne école», lance-t-il. Selon Abdoul Mbaye, les anciens dignitaires refugiés à l’Assemblée, ne sont motivés que par le souci du «dilatoire» en réaction à des enquêtes judiciaires en cours, ou de «tentatives de manipulation». Il ajoute : «Vous avez sans doute, tout comme moi, remarqué le clin d’œil fait à l’actualité lorsque le texte de la motion de censure évoque l’argent mal acquis.
C’est dans ce lapsus révélateur qu’il faut chercher les véritables motivations des inspirateurs de cette motion. (…) Et parce qu’ils ne savent pas s’en défendre, ils choisissent de ne pas être les seuls. Non mesdames, non messieurs les signataires ! (…) Je ne serai jamais des vôtres. Je ne serai jamais du côté de ceux qui ont pillé l’économie de ce pays», fulmine-t-il.
«J’assume totalement et entièrement»
Comme il l’avait affirmé, lors de son point de presse, Abdoul Mbaye a maintenu qu’il a «autorisé», en son temps, «l’opération de dépôt des fonds de Habré sans aucune réserve». Le Premier ministre de déclarer : «Il (Habré) avait quitté le Tchad. Il a été accueilli par le Sénégal qui lui avait accordé l’asile. (…) J’ai pris toutes les précautions d’usage en la matière. J’en ai informé les autorités. J’ai interrogé une banque correspondante de la Cbao au Tchad pour en connaître davantage sur l’origine des fonds à placer en dépôt. J’ai ensuite autorisé l’opération. Tels sont les faits. (…) Je les assume totalement et entièrement.»
Phytosanitaires, Anoci
Le Premier ministre a saisi cette motion de censure pour rappeler aux autorités de l’ancien régime les tares de leur gestion des fonds publics. Il évoque «l’acquisition de produits phytosanitaires à hauteur de 6,1 milliards (4,5 milliards dépensés pour cette rubrique en 2011 et 2,6 milliards en 2010). Les produits livrés atteignent à peine une valeur de 700 millions». Un clin d’œil à Oumar Sarr, ancien ministre de l’Habitat en charge de ce marché. Dans la même lancée de la gestion des Libéraux, il ajoute : «21 milliards pour la réhabilitation de l’ex-Méridien Président, paiement d’un reliquat de 1,8 milliard pour la location inutile du bateau Musica lors du sommet de l’Oci, entre autres». Un voyage dans la gestion de Karim Wade. Toutefois, souligne le Premier ministre aux libéraux, «rien n’atténuera la force du vent de transparence qui s’est levé dans notre pays».
par Thiebeu NDIAYE
© Copyright Le Quotidien (Sn)
Pour leur intégration dans la fonction publique: Les travailleurs des collectivités locales du Sénégal en sit-in le 16 janvier
(Walfadjiri 27/12/2012) Janvier 2013 sera un mois d’ébullition pour les travailleurs des collectivités locales. Ils ont décidé de faire monter le ton à travers une série de sit-in pour s’insurger contre les autorités municipales qui refusent de les intégrer dans la fonction publique locale.
Les travaux administratifs qui se font au niveau des mairies vont connaître des perturbations à partir du mois de janvier prochain. En effet, l’Intersyndicale des travailleurs des collectivités locales du Sénégal est très remontée contre les autorités municipales qui refusent leur reconversion et leur recasement dans la fonction publique locale.
Ce, malgré la signature, par le président de la République, du décret d’application des textes relatifs au statut du personnel. Ainsi, cette Intersyndicale qui était en Assemblée générale à la mairie de Dakar, a déroulé son 5e plan d’action qui commence par une série de sit-in. «Le mercredi 16 janvier 2013, un sit-in de protestation est prévu devant le ministère de la Décentralisation et des Collectivités locales et sera renouvelé le 23 janvier. Il suivra aussi une assemblée générale d’évaluation et de mobilisation le 30 janvier 2013 à l’hôtel de ville de Dakar», informe le Secrétaire général de cette Intersyndicale, Mamadou Assane Diop. Il ajoute que le ministre de la Décentralisation et des Collectivités locales doit signer l’arrêté instituant le Conseil supérieur de la fonction publique locale.
Dans le même tempo, les travailleurs des collectivités locales ne comptent pas s’arrêter à ces sit-in, si leurs revendications ne sont pas satisfaites. A en croire le porte-parole de cette Intersyndicale, Sidiya Ndiaye, ils vont passer à la vitesse supérieure en février - mars. «Après toutes ces actions, si le gouvernement ne réagit pas, l’Intersyndicale déposera un préavis de grève le 7 février 2013 et entamera alors la paralysie totale de toutes les collectivités locales du Sénégal par l’observation d’une grève générale de 72h renouvelable, les 4, 5 et 6 mars 2013». Ainsi, les travailleurs des collectivités locales «ont déploré l’absence de dialogue des collectivités locales comme la ville de Dakar, Pikine, Kaffrine et Ourossogui». L’Intersyndicale dit, à travers ce plan d’actions, réaffirmer sa disponibilité au «dialogue mais sera intraitable sur le fonds» car, elle estime que sa «patience a des limites».
Mamadou GACKO
© Copyright Walfadjiri
Les travaux administratifs qui se font au niveau des mairies vont connaître des perturbations à partir du mois de janvier prochain. En effet, l’Intersyndicale des travailleurs des collectivités locales du Sénégal est très remontée contre les autorités municipales qui refusent leur reconversion et leur recasement dans la fonction publique locale.
Ce, malgré la signature, par le président de la République, du décret d’application des textes relatifs au statut du personnel. Ainsi, cette Intersyndicale qui était en Assemblée générale à la mairie de Dakar, a déroulé son 5e plan d’action qui commence par une série de sit-in. «Le mercredi 16 janvier 2013, un sit-in de protestation est prévu devant le ministère de la Décentralisation et des Collectivités locales et sera renouvelé le 23 janvier. Il suivra aussi une assemblée générale d’évaluation et de mobilisation le 30 janvier 2013 à l’hôtel de ville de Dakar», informe le Secrétaire général de cette Intersyndicale, Mamadou Assane Diop. Il ajoute que le ministre de la Décentralisation et des Collectivités locales doit signer l’arrêté instituant le Conseil supérieur de la fonction publique locale.
Dans le même tempo, les travailleurs des collectivités locales ne comptent pas s’arrêter à ces sit-in, si leurs revendications ne sont pas satisfaites. A en croire le porte-parole de cette Intersyndicale, Sidiya Ndiaye, ils vont passer à la vitesse supérieure en février - mars. «Après toutes ces actions, si le gouvernement ne réagit pas, l’Intersyndicale déposera un préavis de grève le 7 février 2013 et entamera alors la paralysie totale de toutes les collectivités locales du Sénégal par l’observation d’une grève générale de 72h renouvelable, les 4, 5 et 6 mars 2013». Ainsi, les travailleurs des collectivités locales «ont déploré l’absence de dialogue des collectivités locales comme la ville de Dakar, Pikine, Kaffrine et Ourossogui». L’Intersyndicale dit, à travers ce plan d’actions, réaffirmer sa disponibilité au «dialogue mais sera intraitable sur le fonds» car, elle estime que sa «patience a des limites».
Mamadou GACKO
© Copyright Walfadjiri
L’ex-ministre de la Justice libéré hier: Me El Hadj Amadou Sall spécialement attendu devant le juge le 22 janvier
(Le Quotidien (Sn) 27/12/2012) L’ancien ministre de la Justice a bénéficié hier d’une liberté provisoire, suite à son audition par le procureur général près la Cour d’appel de Dakar. Il a qualifié son arrestation de «kidnapping».
Me El Hadj Amadou Sall est libre de ses mouvements, après avoir été entendu par le procureur général Lansana Diabé. A sa sortie du Parquet général, le responsable du Parti démocratique sénégalais (Pds) est revenu sur la journée du 25 et son arrestation qui lui a valu 24 heures de garde-à-vue. «On m’a rappelé des propos que j’aurais tenus. Je considère que mon interpellation était illégale.
J’ignore les reproches qu’ils me font. J’ai été pris en otage avec une demande de rançon que j’ai refusée de payer. Ils (les enquêteurs de la Brigade des affaires générales) voulaient me faire parler mais, j’ai refusé. Je ne parlerai qu’au Peuple sénégalais le moment venu», a-t-il soutenu.
L’ancien ministre de la Justice qualifie son interpellation manu militari de «kidnapping». Non sans rendre hommage à ses «frères» de parti et les personnes de confession catholique qui, estime-t-il, «ont été empêchées, en partie, de fêter Noël». Il trouve en fait que son arrestation est la «preuve» que le président de la République «manque de considération» à l’endroit de cette communauté. Il faut rappeler que Me Sall avait invoqué Noël pour ne pas déférer à la convocation de la Police judiciaire.
«(Macky Sall) n’est pas de taille à me faire taire»
Cueilli pour les propos jugés offensants à l’endroit du Président Sall, El haj Amadou Sall de rappeler : «Nous sommes en politique ; le chef de l’Etat, Macky Sall n’est pas de taille à me faire taire ; il n’est pas capable de m’arrêter.» Cette fois-ci, il revient sur le patrimoine de Macky Sall sur lequel il s’interroge encore. «En 2000, le Sénégal entier savait qu’il était locataire. Aujourd’hui, il est à la tête d’une fortune que lui-même a fait évaluer à 8 milliards de francs Cfa. Nous lui demandons où est-ce qu’il a tiré cette fortune.» Me Sall d’indiquer par ailleurs que «le Pds ne se mangera pas, les militants ne se feront pas tuer». Pour lui, le Président Macky Sall a été élu pour régler «les préoccupations des Sénégalais mais, il a fait preuve de son incapacité».
par Justin GOMIS
© Copyright Le Quotidien (Sn)
Me El Hadj Amadou Sall est libre de ses mouvements, après avoir été entendu par le procureur général Lansana Diabé. A sa sortie du Parquet général, le responsable du Parti démocratique sénégalais (Pds) est revenu sur la journée du 25 et son arrestation qui lui a valu 24 heures de garde-à-vue. «On m’a rappelé des propos que j’aurais tenus. Je considère que mon interpellation était illégale.
J’ignore les reproches qu’ils me font. J’ai été pris en otage avec une demande de rançon que j’ai refusée de payer. Ils (les enquêteurs de la Brigade des affaires générales) voulaient me faire parler mais, j’ai refusé. Je ne parlerai qu’au Peuple sénégalais le moment venu», a-t-il soutenu.
L’ancien ministre de la Justice qualifie son interpellation manu militari de «kidnapping». Non sans rendre hommage à ses «frères» de parti et les personnes de confession catholique qui, estime-t-il, «ont été empêchées, en partie, de fêter Noël». Il trouve en fait que son arrestation est la «preuve» que le président de la République «manque de considération» à l’endroit de cette communauté. Il faut rappeler que Me Sall avait invoqué Noël pour ne pas déférer à la convocation de la Police judiciaire.
«(Macky Sall) n’est pas de taille à me faire taire»
Cueilli pour les propos jugés offensants à l’endroit du Président Sall, El haj Amadou Sall de rappeler : «Nous sommes en politique ; le chef de l’Etat, Macky Sall n’est pas de taille à me faire taire ; il n’est pas capable de m’arrêter.» Cette fois-ci, il revient sur le patrimoine de Macky Sall sur lequel il s’interroge encore. «En 2000, le Sénégal entier savait qu’il était locataire. Aujourd’hui, il est à la tête d’une fortune que lui-même a fait évaluer à 8 milliards de francs Cfa. Nous lui demandons où est-ce qu’il a tiré cette fortune.» Me Sall d’indiquer par ailleurs que «le Pds ne se mangera pas, les militants ne se feront pas tuer». Pour lui, le Président Macky Sall a été élu pour régler «les préoccupations des Sénégalais mais, il a fait preuve de son incapacité».
par Justin GOMIS
© Copyright Le Quotidien (Sn)
Offense au chef de l'Etat: Me Amadou Sall jugé le 22 janvier 2013
(Le Soleil 27/12/2012) Le Procureur général près la Cour d’appel de Dakar, Lansana Diaby Siby, a révélé, hier, que l’ancien ministre de la Justice, Me El Hadji Amadou Sall, sera jugé devant la Chambre spéciale de ladite juridiction, le 22 janvier 2013, pour offense au chef de l’Etat. Ce délit est réprimé par l’article 254 du Code pénal qui prévoit une peine maximale de 2 ans ferme et une une amende de 100.000 à 1 million 500.000 FCfa.
A sa sortie du bureau du Procureur général près la Cour d’appel de Dakar, Lansana Diaby Siby, Me El Hadji Amadou Sall était évasif. C’est dans le souci d’éclairer la lanterne du peuple sénégalais sur les motifs et les circonstances de l’interpellation de l’avocat que M. Siby a tenu, hier, un point de presse.
«Je suis partie prenante dans cette procédure en tant que représentant du ministère public», a d’emblée précisé M. Siby. «Tous les Sénégalais sont au courant des propos tenus par Me Sall à l’endroit du président de la République qui relèvent du délit d’offense au chef de l’Etat, infraction prévue et punie par les dispositions de l’article 254 du Code pénal», a-t-il ajouté.
Seulement, a poursuivi le Procureur général, la particularité dans cette procédure impliquant l’ancien Garde des Sceaux est que celui-ci est un avocat. «C’est un fait exceptionnel», a-t-il reconnu. «C’est le Procureur général près la Cour d’appel qui est à l’initiative des poursuites, car les avocats bénéficient d’un certain statut. Pour les poursuivre, il faut aviser le Bâtonnier de l’Ordre des avocats. Ce que nous avons fait», a-t-il précisé. Selon lui, les avocats poursuivis pour des délits de flagrance sont jugés par la Chambre spéciale de la Cour d’appel. C’est dans ce sillage qu’il a révélé que Me Sall sera devant la barre de la Chambre spéciale de la Cour d’appel, le 22 janvier 2013, qui sera présidée par le Premier président de ladite juridiction et que c’est lui qui sera au banc du ministère public.
Il a justifié la mise en liberté provisoire de Me El Hadji Amadou Sall, poursuivi pour offense au chef de l’Etat (voir par ailleurs), par le fait que la loi stipule que si le maximum de la pénale ne dépasse pas trois ans, on ne peut pas placer sous mandat de dépôt quelqu’un qui est prévenu d’offense au chef de l’Etat. «Lorsque le maximum de la peine est inférieur à trois ans, ce qui est le cas en l’espèce, et que l’individu est régulièrement domicilié dans le ressort de la juridiction, nous ne pouvons pas le placer sous mandat de dépôt, ce qui justifie la mise en liberté provisoire de Me Sall», a expliqué le Procureur général près la Cour d'appel. La peine prévue par les dispositions de l’article 254 du Code pénal pour ce délit, selon M. Siby, est d’un emprisonnement de six à deux ans et d’une amende de 100.000 à 1 million 500.000 FCfa ou de l’une de ces deux peines seulement.
Refus de répondre aux questions du Procureur général…
Sur les péripéties de l’interpellation de Me El Hadji Amadou Sall, le Procureur général a indiqué que tous les droits du responsable libéral ont été respectés. «Nous avons saisi les services de la Police nationale qui ont convoqué Me Sall. Les enquêteurs de la Brigade des affaires générales (Bag), démembrement de la Dic, logée au Palais de justice, se sont rendus au domicile de Me Sall, mais ils ne l’ont pas trouvé. Ils ont tenté de le joindre sur son téléphone portable, mais en vain. Les éléments de la Bag lui ont laissé sa convocation à son domicile pour qu’il comparaisse le 25 décembre dernier», a-t-il expliqué. Pour le Procureur général près la Cour d’appel, l’argument servi par Me Sall, notamment la fête de Noël, pour ne pas déférer à la convocation de la Bag ne prospère pas en la matière. «Nous sommes en conformité avec la loi. C’est une obligation pour tout citoyen de déférer à une convocation de la Justice. Si quelqu’un ne veut pas déférer à une convocation de la Justice, la loi nous permet de le faire déférer par la force. C’est ce qu’on a appliqué à Me Sall», a-t-il dit.
Aussi, le Procureur général a-t-il révélé que Me El Hadji Amadou Sall a refusé de répondre à ses questions ainsi qu’à celles des enquêteurs de la Brigade des affaires générales (Bag). «C’est son droit le plus absolu», a-t-il précisé.
« J’ai été kidnappé et pris en otage »
L’ancien ministre de la Justice, Me El Hadji Amadou Sall, a bénéficié, hier, d’une liberté provisoire après avoir été entendu par le Procureur général près la Cour d’appel de Dakar, Lansana Diaby. A sa sortie, Me Sall a estimé qu’il a été victime d’un kidnapping.
Me El Hadji Amadou Sall, responsable du Parti démocratique sénégalais (Pds), a été mis, hier, en liberté provisoire par le Procureur général près la Cour d’appel de Dakar, Lansana Diaby Siby, après avoir été entendu par ce dernier, à l’issue de 24 heures de garde à vue. Trois possibilités se déclinent pour la suite de ce dossier. Selon le Procureur général près la Cour d’appel de Dakar, Lansana Diaby Siby, Me Sall sera jugé, le 22 janvier 2013, pour offense au chef de l’Etat (voir par ailleurs).
Mais à sa sortie du bureau du Procureur général, Me El Hadji Amadou Sall a été superficiel sur les motifs de sa convocation. «On m’a rappelé des propos que j’aurais tenus, je considère que mon interpellation était illégale. J’ignore les reproches qu’ils me font. J’ai été pris en otage avec une demande de rançon que j’ai refusée de payer. Ils (les enquêteurs de la Brigade des affaires générales (Bag), démembrement de la Dic, qui l’a auditionné avant-hier, ndlr) voulaient me faire parler, mais j’ai refusé, je ne parlerai qu’au peuple sénégalais, le moment venu», a-t-il avancé. Il a, par conséquent, dénoncé la manière dont il a été interpellé, avant-hier (mardi). Pour lui, il s’agit purement et simplement d’un kidnapping. «J’ai été kidnappé, pris en otage», a-t-il déploré, avant de rendre hommage à ses frères de parti, notamment ceux de confession catholique qui «ont été empêchés en partie de fêter Noël». «Je suis avec eux de tout cœur», a-t-il ajouté. A son avis, «son arrestation est la preuve que le président de la République manque de considération à l’endroit de cette communauté».
«Nous sommes en politique, le chef de l’Etat, Macky Sall n’est pas de taille à me faire arrêter. Il n’est pas capable de m’arrêter. Je ne cesserai pas de lui demander une chose et il le sait. En 2000, le Sénégal entier savait qu’il était locataire. Aujourd’hui, il est à la tête d’une fortune que lui-même a fait évaluer à 8 milliards de FCfa. Nous lui demandons où est-ce qu’il l’a eue», a-t-il insisté. Me El Hadji Amadou Sall, de poursuivre : «Le Pds ne se mangera pas, les militants ne se feront pas tuer». Avant de rappeler : «le président Macky Sall a été élu pour une seule chose : répondre aux préoccupations des Sénégalais, il a fait preuve de son incapacité».
Lors de la 6e audition de Karim Wade, Me El Hadji Amadou Sall avait déclaré : « si Macky veut manger Karim qu’il le mange, s’il veut le tuer qu’il le tue. S’il veut tuer Madické Niang et Omar Sarr, qu’il les tue». Le président de la République, Macky Sall, avait rappelé, le week-end dernier, lors de la cérémonie d’ouverture de l’université d’été des jeunes républicains, certaines dispositions juridiques qui protègent le chef de l’Etat.
Souleymane Diam SY
© Copyright Le Soleil
A sa sortie du bureau du Procureur général près la Cour d’appel de Dakar, Lansana Diaby Siby, Me El Hadji Amadou Sall était évasif. C’est dans le souci d’éclairer la lanterne du peuple sénégalais sur les motifs et les circonstances de l’interpellation de l’avocat que M. Siby a tenu, hier, un point de presse.
«Je suis partie prenante dans cette procédure en tant que représentant du ministère public», a d’emblée précisé M. Siby. «Tous les Sénégalais sont au courant des propos tenus par Me Sall à l’endroit du président de la République qui relèvent du délit d’offense au chef de l’Etat, infraction prévue et punie par les dispositions de l’article 254 du Code pénal», a-t-il ajouté.
Seulement, a poursuivi le Procureur général, la particularité dans cette procédure impliquant l’ancien Garde des Sceaux est que celui-ci est un avocat. «C’est un fait exceptionnel», a-t-il reconnu. «C’est le Procureur général près la Cour d’appel qui est à l’initiative des poursuites, car les avocats bénéficient d’un certain statut. Pour les poursuivre, il faut aviser le Bâtonnier de l’Ordre des avocats. Ce que nous avons fait», a-t-il précisé. Selon lui, les avocats poursuivis pour des délits de flagrance sont jugés par la Chambre spéciale de la Cour d’appel. C’est dans ce sillage qu’il a révélé que Me Sall sera devant la barre de la Chambre spéciale de la Cour d’appel, le 22 janvier 2013, qui sera présidée par le Premier président de ladite juridiction et que c’est lui qui sera au banc du ministère public.
Il a justifié la mise en liberté provisoire de Me El Hadji Amadou Sall, poursuivi pour offense au chef de l’Etat (voir par ailleurs), par le fait que la loi stipule que si le maximum de la pénale ne dépasse pas trois ans, on ne peut pas placer sous mandat de dépôt quelqu’un qui est prévenu d’offense au chef de l’Etat. «Lorsque le maximum de la peine est inférieur à trois ans, ce qui est le cas en l’espèce, et que l’individu est régulièrement domicilié dans le ressort de la juridiction, nous ne pouvons pas le placer sous mandat de dépôt, ce qui justifie la mise en liberté provisoire de Me Sall», a expliqué le Procureur général près la Cour d'appel. La peine prévue par les dispositions de l’article 254 du Code pénal pour ce délit, selon M. Siby, est d’un emprisonnement de six à deux ans et d’une amende de 100.000 à 1 million 500.000 FCfa ou de l’une de ces deux peines seulement.
Refus de répondre aux questions du Procureur général…
Sur les péripéties de l’interpellation de Me El Hadji Amadou Sall, le Procureur général a indiqué que tous les droits du responsable libéral ont été respectés. «Nous avons saisi les services de la Police nationale qui ont convoqué Me Sall. Les enquêteurs de la Brigade des affaires générales (Bag), démembrement de la Dic, logée au Palais de justice, se sont rendus au domicile de Me Sall, mais ils ne l’ont pas trouvé. Ils ont tenté de le joindre sur son téléphone portable, mais en vain. Les éléments de la Bag lui ont laissé sa convocation à son domicile pour qu’il comparaisse le 25 décembre dernier», a-t-il expliqué. Pour le Procureur général près la Cour d’appel, l’argument servi par Me Sall, notamment la fête de Noël, pour ne pas déférer à la convocation de la Bag ne prospère pas en la matière. «Nous sommes en conformité avec la loi. C’est une obligation pour tout citoyen de déférer à une convocation de la Justice. Si quelqu’un ne veut pas déférer à une convocation de la Justice, la loi nous permet de le faire déférer par la force. C’est ce qu’on a appliqué à Me Sall», a-t-il dit.
Aussi, le Procureur général a-t-il révélé que Me El Hadji Amadou Sall a refusé de répondre à ses questions ainsi qu’à celles des enquêteurs de la Brigade des affaires générales (Bag). «C’est son droit le plus absolu», a-t-il précisé.
« J’ai été kidnappé et pris en otage »
L’ancien ministre de la Justice, Me El Hadji Amadou Sall, a bénéficié, hier, d’une liberté provisoire après avoir été entendu par le Procureur général près la Cour d’appel de Dakar, Lansana Diaby. A sa sortie, Me Sall a estimé qu’il a été victime d’un kidnapping.
Me El Hadji Amadou Sall, responsable du Parti démocratique sénégalais (Pds), a été mis, hier, en liberté provisoire par le Procureur général près la Cour d’appel de Dakar, Lansana Diaby Siby, après avoir été entendu par ce dernier, à l’issue de 24 heures de garde à vue. Trois possibilités se déclinent pour la suite de ce dossier. Selon le Procureur général près la Cour d’appel de Dakar, Lansana Diaby Siby, Me Sall sera jugé, le 22 janvier 2013, pour offense au chef de l’Etat (voir par ailleurs).
Mais à sa sortie du bureau du Procureur général, Me El Hadji Amadou Sall a été superficiel sur les motifs de sa convocation. «On m’a rappelé des propos que j’aurais tenus, je considère que mon interpellation était illégale. J’ignore les reproches qu’ils me font. J’ai été pris en otage avec une demande de rançon que j’ai refusée de payer. Ils (les enquêteurs de la Brigade des affaires générales (Bag), démembrement de la Dic, qui l’a auditionné avant-hier, ndlr) voulaient me faire parler, mais j’ai refusé, je ne parlerai qu’au peuple sénégalais, le moment venu», a-t-il avancé. Il a, par conséquent, dénoncé la manière dont il a été interpellé, avant-hier (mardi). Pour lui, il s’agit purement et simplement d’un kidnapping. «J’ai été kidnappé, pris en otage», a-t-il déploré, avant de rendre hommage à ses frères de parti, notamment ceux de confession catholique qui «ont été empêchés en partie de fêter Noël». «Je suis avec eux de tout cœur», a-t-il ajouté. A son avis, «son arrestation est la preuve que le président de la République manque de considération à l’endroit de cette communauté».
«Nous sommes en politique, le chef de l’Etat, Macky Sall n’est pas de taille à me faire arrêter. Il n’est pas capable de m’arrêter. Je ne cesserai pas de lui demander une chose et il le sait. En 2000, le Sénégal entier savait qu’il était locataire. Aujourd’hui, il est à la tête d’une fortune que lui-même a fait évaluer à 8 milliards de FCfa. Nous lui demandons où est-ce qu’il l’a eue», a-t-il insisté. Me El Hadji Amadou Sall, de poursuivre : «Le Pds ne se mangera pas, les militants ne se feront pas tuer». Avant de rappeler : «le président Macky Sall a été élu pour une seule chose : répondre aux préoccupations des Sénégalais, il a fait preuve de son incapacité».
Lors de la 6e audition de Karim Wade, Me El Hadji Amadou Sall avait déclaré : « si Macky veut manger Karim qu’il le mange, s’il veut le tuer qu’il le tue. S’il veut tuer Madické Niang et Omar Sarr, qu’il les tue». Le président de la République, Macky Sall, avait rappelé, le week-end dernier, lors de la cérémonie d’ouverture de l’université d’été des jeunes républicains, certaines dispositions juridiques qui protègent le chef de l’Etat.
Souleymane Diam SY
© Copyright Le Soleil
Convoqué à la Dic demain, Oumar Sarr sur les pas de Me Amadou Sall
(Leral 27/12/2012) « Macky Sall est un adepte notoire du mysticisme du chiffre 5. Il convoque à 10h du matin (2x5), on interroge à 5h de l’après-midi, on fait une pause à 10h du soir, il libère vers 5 heures du matin, il déménage le 23 décembre (2+3=5), il réduit son mandat de 7 à 5 ans, il fait dire que son régime durera 10 ans (2x5), il fait arrêter Maître SALL le 25 (5x5), il élabore une liste de 25 responsables du Pds à auditionner etc ».
En tenant de tels propos, Oumar Sarr ne risque-t-il pas de connaître les mêmes déboires que son camarade de parti, Me El Hadji Amadou Lamine Sall qui a passé un Noël mouvementé suite à ses propos jugés offensants à l'endroit du chef de l'Etat? En tout cas tout porte à le croire.
Selon nos confrères de Lesenegalais.net, le coordonnateur du Parti démocratique sénégalais est convoqué demain à la Division des investigations criminelles. Une convocation qui ne va pas surprendre le maire de Dagana qui s'attendait depuis quelques jours à être appelé par les enquêteurs. Affaire à suivre...
BSD
© Copyright Leral
Selon nos confrères de Lesenegalais.net, le coordonnateur du Parti démocratique sénégalais est convoqué demain à la Division des investigations criminelles. Une convocation qui ne va pas surprendre le maire de Dagana qui s'attendait depuis quelques jours à être appelé par les enquêteurs. Affaire à suivre...
BSD
LE PDS ATTEINT DE LA MALADIE DU RETROVISEUR
(Leral 27/12/2012) Depuis quelque temps, on assiste à un cirque dont l'instigateur est l'ancien parti au pouvoir et principalement « ses responsables » qui doivent répondre à des convocations de la Justice. Ainsi entre 2000 et 2012 ayant eu à gérer le pays après une alternance démocratique saluée à travers le monde, ils ont été évincés parce que n'ayant plus la confiance du peuple souverain. Ce peuple qui s »est senti grugé par des libéraux arrogants pratiquant sans retenue le népotisme, la gabegie, la concussion et l'affairisme dans les hautes sphères de l'Etat. Des scandales, il y a en eu à la pelle et sont restés sans conséquences pour les auteurs. Avec la volonté affichée par les nouvelles autorités et particulièrement le Président de la République d'aller jusqu'au bout dans le but d'élucider toutes les affaires qui dormaient dans les tiroirs et de traquer les biens mal acquis, on comprend le désarroi et les gesticulations du Pds.
Cependant aucune baguette magique ne peut empêcher les temps de changer surtout si ceux-ci sont voulus par l'immense des Sénégalais. Il faut savoir accepter la volonté populaire et aussi assurer ses responsabilités dans sa gestion à un moment donné. C'est pourquoi toute l'énergie du Président et du gouvernement sera dispensée vers les objectifs suivants : 1. Favoriser le développement/l'émergence d'une conscience citoyenne forte et rapatrier tous les biens mal acquis. 2. Assurer les bases de la rupture et de la gouvernance vertueuse en ne changeant ni de cap ni d'objectifs. 3. Accompagner tous les Citoyens sans distinction aucune du berceau au tombeau en ne laissant personne au bord de la route.
L'ancien parti au pouvoir, l'oeil rivé sur le rétroviseur, fera tout son possible pour freiner, chahuter et discréditer les actions du gouvernement car ils pensent qu'ils sont encore au pouvoir et on du mal à se plier aux contraintes d'une opposition responsable dont les membres sont des justiciables comme Madame X ou Monsieur Y. Ils sont encore dans la bulle de l'insoutenable légèreté de l'arrivisme qui a caractérisé le régime de Wade et cela permet de mieux comprendre la lamentable sortie d'El Hadji Amadou Sall et la pseudo motion de censure déposée à l'Assemblée nationale.
Avec le 25 mars 2012, les choses ont changé parce qu'avec la mise en œuvre du Yoonu Yokkute adossée à la déclaration de politique générale du Premier Ministre, gouverner, c'est choisir, savoir distinguer les dépenses d'Etat improductives de celles productives et loin des dépenses de prestige à l'opposé des préoccupations du peuple. La rupture incarnée par Macky Sall les effraie car jusqu'à présent il a fait preuve de courage et de clarté dans les actes posés. C'est un homme de courage qui n'a pas peur de sortir des conformismes contrairement à Wade, champion de l'éphémère, du populisme de mauvais aloi et de la patrimonialisation de l'Etat ; ce qui a été la quintessence de la République de 2000 à 2012.
Entre la volonté d'un pouvoir décidé à remettre de l'ordre, l'héritage sulfureux de Wade et leur difficulté à se projeter, les libéraux peinent à se défendre. Au point d'utiliser une méthode qu'ils décriaient naguère. Ils n'ont donc pas d'autre parade que de provoquer, c'est-à-dire ressusciter le bon vieux clivage par le rétroviseur. Certes, le désarroi des libéraux est compréhensible. Il s'explique par le fait que beaucoup de choses ont changé depuis leur perte du pouvoir. D'ailleurs, l'héritage de Wade et Cie qui a plus dit qu'il n'a fait, laissant ainsi au président Macky Sall une addition très difficile en ayant pas su améliorer le niveau de vie, donc le pouvoir d'achat des Sénégalais, démocratiser l'enseignement, développer la formation, renforcer les infrastructures du pays entre autres priorités. Autrement dit, pour préserver le pouvoir d'achat de ses affidés, l'ancien Président a lourdement endetté le pays et il a tardé d'entamer les restructurations nécessaires. Du coup, ils doivent assumer leurs bévues et c'est comme une chemise qui aurait pris un mauvais pli. On a beau multiplié les coups de fer, on arriverait pas à l'enlever. Cela fait beaucoup. On comprend que, faute de cap clairement défini, en l'absence d'un tournant idéologique, ils cherchent la parade par la maladie du rétroviseur.C'est peine perdue. Le président a été élu pour remettre le pays en orbite et il ira jusqu'au bout car manifestement il mène un combat d'avant garde au service exclusif du Sénégal.
Ben Yahya SY
Convergence des Cadres Républicains
© Copyright Leral
Cependant aucune baguette magique ne peut empêcher les temps de changer surtout si ceux-ci sont voulus par l'immense des Sénégalais. Il faut savoir accepter la volonté populaire et aussi assurer ses responsabilités dans sa gestion à un moment donné. C'est pourquoi toute l'énergie du Président et du gouvernement sera dispensée vers les objectifs suivants : 1. Favoriser le développement/l'émergence d'une conscience citoyenne forte et rapatrier tous les biens mal acquis. 2. Assurer les bases de la rupture et de la gouvernance vertueuse en ne changeant ni de cap ni d'objectifs. 3. Accompagner tous les Citoyens sans distinction aucune du berceau au tombeau en ne laissant personne au bord de la route.
L'ancien parti au pouvoir, l'oeil rivé sur le rétroviseur, fera tout son possible pour freiner, chahuter et discréditer les actions du gouvernement car ils pensent qu'ils sont encore au pouvoir et on du mal à se plier aux contraintes d'une opposition responsable dont les membres sont des justiciables comme Madame X ou Monsieur Y. Ils sont encore dans la bulle de l'insoutenable légèreté de l'arrivisme qui a caractérisé le régime de Wade et cela permet de mieux comprendre la lamentable sortie d'El Hadji Amadou Sall et la pseudo motion de censure déposée à l'Assemblée nationale.
Avec le 25 mars 2012, les choses ont changé parce qu'avec la mise en œuvre du Yoonu Yokkute adossée à la déclaration de politique générale du Premier Ministre, gouverner, c'est choisir, savoir distinguer les dépenses d'Etat improductives de celles productives et loin des dépenses de prestige à l'opposé des préoccupations du peuple. La rupture incarnée par Macky Sall les effraie car jusqu'à présent il a fait preuve de courage et de clarté dans les actes posés. C'est un homme de courage qui n'a pas peur de sortir des conformismes contrairement à Wade, champion de l'éphémère, du populisme de mauvais aloi et de la patrimonialisation de l'Etat ; ce qui a été la quintessence de la République de 2000 à 2012.
Entre la volonté d'un pouvoir décidé à remettre de l'ordre, l'héritage sulfureux de Wade et leur difficulté à se projeter, les libéraux peinent à se défendre. Au point d'utiliser une méthode qu'ils décriaient naguère. Ils n'ont donc pas d'autre parade que de provoquer, c'est-à-dire ressusciter le bon vieux clivage par le rétroviseur. Certes, le désarroi des libéraux est compréhensible. Il s'explique par le fait que beaucoup de choses ont changé depuis leur perte du pouvoir. D'ailleurs, l'héritage de Wade et Cie qui a plus dit qu'il n'a fait, laissant ainsi au président Macky Sall une addition très difficile en ayant pas su améliorer le niveau de vie, donc le pouvoir d'achat des Sénégalais, démocratiser l'enseignement, développer la formation, renforcer les infrastructures du pays entre autres priorités. Autrement dit, pour préserver le pouvoir d'achat de ses affidés, l'ancien Président a lourdement endetté le pays et il a tardé d'entamer les restructurations nécessaires. Du coup, ils doivent assumer leurs bévues et c'est comme une chemise qui aurait pris un mauvais pli. On a beau multiplié les coups de fer, on arriverait pas à l'enlever. Cela fait beaucoup. On comprend que, faute de cap clairement défini, en l'absence d'un tournant idéologique, ils cherchent la parade par la maladie du rétroviseur.C'est peine perdue. Le président a été élu pour remettre le pays en orbite et il ira jusqu'au bout car manifestement il mène un combat d'avant garde au service exclusif du Sénégal.
Ben Yahya SY
Convergence des Cadres Républicains
© Copyright Leral
Le PM sénégalais qualifie de ‘' gâchis'' les 74 milliards de FCFA mis dans l'organisation du 3ème Festival mondial des arts nègres
(Seneweb 27/12/2012) Le Premier ministre sénégalais Abdoul Mbaye a qualifié mercredi soir à Dakar de gâchis les 74 milliards de FCFA dépensés par l’ex-régime dans l’organisation du troisième Festival mondial des arts nègres qui, selon lui, auraient pu servir à la construction d’hôpitaux ‘’bien équipés’’ dans les 14 régions du pays.
‘'C'est vrai que la Culture est très importante dans notre pays, mais 74 milliards de francs CFCFA investis dans le troisième Festival mondial des arts nègres c'est du gâchis. Cette somme pouvait servir à la construction de Grands hôpitaux, bien équipés dans toutes les régions du Sénégal'', a-t-il notamment indiqué.
M. Mbaye s'adressait aux députés de son pays lors des débats de la motion de censure déposée contre lui par des députés du Parti démocratique sénégalais (PDS, opposition).
Les députés du PDS réclamaient à travers cette motion de censure, la démission du Premier ministre Abdoul Mbaye qu'ils accusent alors qu'il était directeur général de la Banque international d'Afrique de l'Ouest (BIAO) d'avoir permis à l'ancien président du Tchad Hissène Habré de déposer ses fonds dans sa banque.
L'Etat du Sénégal a décidé d'organiser au courant de l'année 2013, le procès de l'ancien président tchadien, poursuivi pour ‘'crime de guerre et crimes contre l'humanité''. Il vit au Sénégal depuis sa chute en 1990.
La motion de censure qui a recueilli 14 voix favorables sur les 150 députés a été rejetée à l'issue du vote. Il fallait avoir au moins 76 voix favorables pour faire passer cette motion.
Auteur: Apanews
© Copyright Seneweb
‘'C'est vrai que la Culture est très importante dans notre pays, mais 74 milliards de francs CFCFA investis dans le troisième Festival mondial des arts nègres c'est du gâchis. Cette somme pouvait servir à la construction de Grands hôpitaux, bien équipés dans toutes les régions du Sénégal'', a-t-il notamment indiqué.
M. Mbaye s'adressait aux députés de son pays lors des débats de la motion de censure déposée contre lui par des députés du Parti démocratique sénégalais (PDS, opposition).
Les députés du PDS réclamaient à travers cette motion de censure, la démission du Premier ministre Abdoul Mbaye qu'ils accusent alors qu'il était directeur général de la Banque international d'Afrique de l'Ouest (BIAO) d'avoir permis à l'ancien président du Tchad Hissène Habré de déposer ses fonds dans sa banque.
L'Etat du Sénégal a décidé d'organiser au courant de l'année 2013, le procès de l'ancien président tchadien, poursuivi pour ‘'crime de guerre et crimes contre l'humanité''. Il vit au Sénégal depuis sa chute en 1990.
La motion de censure qui a recueilli 14 voix favorables sur les 150 députés a été rejetée à l'issue du vote. Il fallait avoir au moins 76 voix favorables pour faire passer cette motion.
Auteur: Apanews
© Copyright Seneweb
Crises armées en Casamance: 30 ans après, les Ziguinchorois se prononcent
(Rewmi 27/12/2012) La crise armée en Casamance qui fait des milliers de victimes, en majorité, civiles, vient d’entrée dans sa trentième année. La population qui a payé le plus lourd tribut, s’est prononcée sur cette situation de ni paix ni guerre.
Un tour dans les rues de Ziguinchor a permis de recueillir les avis de cette population sur ce conflit. Selon Mamadou Diédhiou, « ce conflit vieux de 30 ans qui entre en sa troisième république, n’a que trop duré ».
Toutefois, il espère une issue heureuse. « Compte tenu des derniers développements, avec la libération des soldats, l’implication de Saint Egidio, en plus des actes posés par le Président Macky Sall, on a espoir qu’on est sur la bonne voie ». Pour Aliou Diémé, avec cette crise, la Casamance est devenue la région la plus pauvre.
Selon lui, la situation économique de la région méridionale s’explique par ce conflit qui n’a fait que du mal. « La crise a été source de dislocation de beaucoup de familles, mais aussi, d’abandon de maisons », a-t-il ajouté. En ce jour du 26 décembre qui marque l’anniversaire du début de ce conflit, beaucoup des fils de la région ont formulé des vœux de voir, un jour, cette situation se stabiliser. Un espoir qui nait avec surtout l’avènement d’un nouveau régime. Pour rappel, beaucoup de jalons ont été posés, en ce sens, pour la recherche de paix en Casamance. C’est dans ce contexte que le mouvement M3K a tenu à marquer la journée par un grand rassemblement au stade Aline Sitoé Diatta, pour un appel au dialogue.
Elisabeth DIATTA correspondante
© Copyright Rewmi
Un tour dans les rues de Ziguinchor a permis de recueillir les avis de cette population sur ce conflit. Selon Mamadou Diédhiou, « ce conflit vieux de 30 ans qui entre en sa troisième république, n’a que trop duré ».
Toutefois, il espère une issue heureuse. « Compte tenu des derniers développements, avec la libération des soldats, l’implication de Saint Egidio, en plus des actes posés par le Président Macky Sall, on a espoir qu’on est sur la bonne voie ». Pour Aliou Diémé, avec cette crise, la Casamance est devenue la région la plus pauvre.
Selon lui, la situation économique de la région méridionale s’explique par ce conflit qui n’a fait que du mal. « La crise a été source de dislocation de beaucoup de familles, mais aussi, d’abandon de maisons », a-t-il ajouté. En ce jour du 26 décembre qui marque l’anniversaire du début de ce conflit, beaucoup des fils de la région ont formulé des vœux de voir, un jour, cette situation se stabiliser. Un espoir qui nait avec surtout l’avènement d’un nouveau régime. Pour rappel, beaucoup de jalons ont été posés, en ce sens, pour la recherche de paix en Casamance. C’est dans ce contexte que le mouvement M3K a tenu à marquer la journée par un grand rassemblement au stade Aline Sitoé Diatta, pour un appel au dialogue.
Elisabeth DIATTA correspondante
© Copyright Rewmi
lundi 24 décembre 2012
Attaques contre le Président de la République: Macky Sall décrète la loi du Talion et active les renseignements généraux
(Rewmi 24/12/2012)
Le Président Macky Sall a sorti une mise en garde contre toute personne qui tiendrait désormais des propos malsains à son encontre. Très remonté contre les libéraux, il ne leur demande que de la fermer, pour avoir semé la désolation pendant leur règne. La presse n’a pas été oubliée dans ses remontrances présidentielles.
Le Président Macky Sall a sorti une mise en garde contre toute personne qui tiendrait désormais des propos malsains à son encontre. Très remonté contre les libéraux, il ne leur demande que de la fermer, pour avoir semé la désolation pendant leur règne. La presse n’a pas été oubliée dans ses remontrances présidentielles.
Désormais, ce sera œil pour œil et dent pour dent, avec le nouveau gouvernement. Toute personne qui voudra tenir des propos malveillant contre le Président de la république est priée d’y réfléchir mille fois ou remuer la langue 2000 fois, pour éviter la prison. Le Président Sall, par ailleurs, coordinateur nationale de l’Apr Yaakaar, a tenu à répondre aux libéraux sur les séries de déclarations tenues avant, pendant et après l’audition de Karim Wade.
Les inconditionnels de Wade-fils avaient qualifié l’actuel régime de tous les noms d’oiseau. Le président Maky Sall, lors de l’Université républicaine, organisée par les jeunes de l’Apr, sur un ton sévère, a sifflé la fin de la récréation. « Mon choix a été une démocratie apaisée et je suis pour une démocratie apaisée, pour un dialogue républicain. Mais désormais, je ne permettrais plus à personne de porter atteinte à l’image du Président de la république, parce que, tout simplement, on croit qu’on a le droit d’abuser et porter atteinte à l’honorabilité du Président de la république », a-t-il prévenu. Sur cette mise en garde contre l’opposition, M. Sall dit se conformer à un article de la constitution sénégalaise et à un code pénal qui protègent le chef de l’état. Les services de la police et de la gendarmerie seraient réactivés. La presse n’est pas oubliée dans cette mise en garde. Auparavant, on a eu droit à des déclarations sanglantes des jeunes de son parti qui l’ont incité à mettre fin à la cacophonie libérale.
« Ils ont vidé les caisses de l’état, avant de partir »
Sur les libéraux qui clamaient leur innocence, à travers les médiat, sur les supposés détournements des fonds publics, le Président Macky Sall est catégorique. « Ils ont vidé toutes les caisses du pays et le Sénégal, au moment où je vous parle, est criblé de dettes qu’on ne sait pas comment faire pour les payer, même si on est dessus. Donc, ils ont intérêt à se taire. Et ce ne sont pas leurs agitations qui me feront reculer. C’est pour cela que l’ancien Président de la République Abdoulaye Wade a dit, avant de partir, que le prochain gouvernement ne pourra même pas payer les salaires. Il sait pourquoi il l’a dit car, ils avaient fini de vider les caisses de l’état », a fait savoir le coordinateur national de l’Apr Yaakaar, sous les applaudissements de ses militants.
Macky met en garde les transhumants et ses alliés Au lendemain de la défaite du président Abdoulaye Wade, ils sont nombreux ceux qui ont cherché à se refugier dans l’Apr Yaakar pour éviter d’être audités. Une veille pratique que le président Macky Sall n’entend pas cautionner. « Que tout le monde sache que l’impunité est terminée au Sénégal, même mes propres alliés qui ont eu à occuper des fonctions dans ce pays et ceux qui nous ont rejoints, ne seront pas protégés, s'ils sont liés à cette traque. Il faut aussi que nous soyons conséquents, parce que ne pouvons pas appliquer la rigueur aux autres et chercher des parapluies, s’il s’agit de nous », s’est désolé M. Sall.
Ibrahima Khalil DIEME (envoyé spécial à Mbodiéne)
© Copyright Rewmi
Les inconditionnels de Wade-fils avaient qualifié l’actuel régime de tous les noms d’oiseau. Le président Maky Sall, lors de l’Université républicaine, organisée par les jeunes de l’Apr, sur un ton sévère, a sifflé la fin de la récréation. « Mon choix a été une démocratie apaisée et je suis pour une démocratie apaisée, pour un dialogue républicain. Mais désormais, je ne permettrais plus à personne de porter atteinte à l’image du Président de la république, parce que, tout simplement, on croit qu’on a le droit d’abuser et porter atteinte à l’honorabilité du Président de la république », a-t-il prévenu. Sur cette mise en garde contre l’opposition, M. Sall dit se conformer à un article de la constitution sénégalaise et à un code pénal qui protègent le chef de l’état. Les services de la police et de la gendarmerie seraient réactivés. La presse n’est pas oubliée dans cette mise en garde. Auparavant, on a eu droit à des déclarations sanglantes des jeunes de son parti qui l’ont incité à mettre fin à la cacophonie libérale.
« Ils ont vidé les caisses de l’état, avant de partir »
Sur les libéraux qui clamaient leur innocence, à travers les médiat, sur les supposés détournements des fonds publics, le Président Macky Sall est catégorique. « Ils ont vidé toutes les caisses du pays et le Sénégal, au moment où je vous parle, est criblé de dettes qu’on ne sait pas comment faire pour les payer, même si on est dessus. Donc, ils ont intérêt à se taire. Et ce ne sont pas leurs agitations qui me feront reculer. C’est pour cela que l’ancien Président de la République Abdoulaye Wade a dit, avant de partir, que le prochain gouvernement ne pourra même pas payer les salaires. Il sait pourquoi il l’a dit car, ils avaient fini de vider les caisses de l’état », a fait savoir le coordinateur national de l’Apr Yaakaar, sous les applaudissements de ses militants.
Macky met en garde les transhumants et ses alliés Au lendemain de la défaite du président Abdoulaye Wade, ils sont nombreux ceux qui ont cherché à se refugier dans l’Apr Yaakar pour éviter d’être audités. Une veille pratique que le président Macky Sall n’entend pas cautionner. « Que tout le monde sache que l’impunité est terminée au Sénégal, même mes propres alliés qui ont eu à occuper des fonctions dans ce pays et ceux qui nous ont rejoints, ne seront pas protégés, s'ils sont liés à cette traque. Il faut aussi que nous soyons conséquents, parce que ne pouvons pas appliquer la rigueur aux autres et chercher des parapluies, s’il s’agit de nous », s’est désolé M. Sall.
Ibrahima Khalil DIEME (envoyé spécial à Mbodiéne)
Son compte à 1,5 milliard découvert par le FBI : Karim Wade « remis » au Procureur spécial
(Setal 24/12/2012)
SETAL.NET - L’entrée en scène du Fbi dans l’enquête sur les biens présumés mal acquis a porté ses fruits. On apprend du quotidien l’Observateur que c’est la police judiciaire américaine qui aurait découvert 1,5 milliard dans un compte de Karim Wade aux Etats-Unis.
Pour recouvrer les biens susceptibles d’être planqués dans des banques américaines, l’expertise du Federal bureau of Investigation (FBI) a été mise à contribution par les autorités sénégalaises. Et tout porte à croire que ces dernières ont obtenu gain de cause car la police judiciaire américaine aurait découvert un compte de Karim Wade contenant 1,5 milliard FCFA. C’est ce que révèle l’Observateur de ce lundi 24 décembre.
En sus de ce compte, le fils de Wade en posséderait également deux à Paris et à Londres. Au Sénégal, les gendarmes de la section de recherches de Dakar ont découvert 767 millions qui ont été versés dans deux comptes logés respectivement à la Cbao et à la SGBS. Le premier contient 142 millions, le second en est à 625 millions. L’ancien patron de l’Anoci serait actionnaire dans plusieurs entreprises à l’Aéroport Léopold Sédar Senghor. D’ailleurs, ses « hommes-liges » ont été tous entendus par les enquêteurs de la section de recherches.
Après sa sixième audition de jeudi dernier, le quotidien l’Observateur renseigne que le dossier Karim Wade a été bouclé et les conclusions de l’enquête préliminaire transmises au Procureur spécial près la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei), Alioune Ndao. Ce dernier convoquera l’ancien ministre des Infrastructure pour lui servir une mise en demeure avant de lui notifier qu’il a un mois pour justifier l’origine de ses biens. S'il ne parvient pas à prouver son innocence, la Commission d'instruction de la Crei sera saisie et le fils de Wade risque d'atterrir à l'hôtel...zéro étoile.
Abdou Khadre Cissé
Lundi 24 Décembre 2012 - 08:52
© Copyright Setal
SETAL.NET - L’entrée en scène du Fbi dans l’enquête sur les biens présumés mal acquis a porté ses fruits. On apprend du quotidien l’Observateur que c’est la police judiciaire américaine qui aurait découvert 1,5 milliard dans un compte de Karim Wade aux Etats-Unis.
Pour recouvrer les biens susceptibles d’être planqués dans des banques américaines, l’expertise du Federal bureau of Investigation (FBI) a été mise à contribution par les autorités sénégalaises. Et tout porte à croire que ces dernières ont obtenu gain de cause car la police judiciaire américaine aurait découvert un compte de Karim Wade contenant 1,5 milliard FCFA. C’est ce que révèle l’Observateur de ce lundi 24 décembre.
En sus de ce compte, le fils de Wade en posséderait également deux à Paris et à Londres. Au Sénégal, les gendarmes de la section de recherches de Dakar ont découvert 767 millions qui ont été versés dans deux comptes logés respectivement à la Cbao et à la SGBS. Le premier contient 142 millions, le second en est à 625 millions. L’ancien patron de l’Anoci serait actionnaire dans plusieurs entreprises à l’Aéroport Léopold Sédar Senghor. D’ailleurs, ses « hommes-liges » ont été tous entendus par les enquêteurs de la section de recherches.
Après sa sixième audition de jeudi dernier, le quotidien l’Observateur renseigne que le dossier Karim Wade a été bouclé et les conclusions de l’enquête préliminaire transmises au Procureur spécial près la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei), Alioune Ndao. Ce dernier convoquera l’ancien ministre des Infrastructure pour lui servir une mise en demeure avant de lui notifier qu’il a un mois pour justifier l’origine de ses biens. S'il ne parvient pas à prouver son innocence, la Commission d'instruction de la Crei sera saisie et le fils de Wade risque d'atterrir à l'hôtel...zéro étoile.
Abdou Khadre Cissé
Lundi 24 Décembre 2012 - 08:52
© Copyright Setal
Un opposant sénégalais contre la tenue au Sénégal du procès de Hissène Habré
(Seneweb 24/12/2012)
Le président du Parti social démocrate (PSD/JANT-BI, opposition), Mamour Cissé a qualifié de ‘’grave’’ la décision des autorités sénégalaises d’organiser le procès de l’ancien chef d’Etat du Tchad, Hissène Habré, en dépit du fait que ce dernier, a-t-il insisté, bénéficie d’un droit d’asile et vit depuis plus de 20 ans au Sénégal, ‘’un pays connu pour son hospitalité’’.
''L'affaire de Hissène Habré est un fait grave. On est en train aujourd'hui de jeter en pâture quelqu'un à qui on a donné un droit d'asile qui est resté dans notre pays plus de 20 ans, marié à une Sénégalaise et qui a eu des enfants qui sont des Sénégalais à part entière'', a notamment indiqué M. Cissé qui s'exprimait samedi, lors d'un rassemblement politique, marquant l'inauguration du siège de son parti à Tally Bou Bess dans la ville de Pikine (banlieue de Dakar).
Les autorités sénégalaises ont décidé d'organiser le procès de l'ancien chef d'Etat du Tchad, Hissène Habré, poursuivi ‘'pour crimes de guerre et crime contre l'humanité'' et qui vit au Sénégal depuis sa chute en 1990.
Selon Mamour Cissé, les autorités sénégalaises, en décidant d'organiser le procès de l'ancien chef d'Etat du Tchad, ‘'veulent le jeter à la vindicte populaire parce que tout simplement on a besoin des subventions (de l'Occident) pour équilibrer ses recettes budgétaires''.
''Le Sénégal a des valeurs. On croit au droit. Et, nous devons nous inquiéter si l'on arrive à jeter en pâture un de nos étrangers dont on a consommé son argent. Cela ne fait pas partie de notre culture d'hospitalité'', a martelé M. Cissé.
Il a ajouté: ‘'Le Sénégal avait une tradition, un pays d'hospitalité connu de tous (…). Cette hospitalité veut dire que si nous recevons un étranger chez nous, nous devons l'accueillir''.
Auteur: Apanews
© Copyright Seneweb
Le président du Parti social démocrate (PSD/JANT-BI, opposition), Mamour Cissé a qualifié de ‘’grave’’ la décision des autorités sénégalaises d’organiser le procès de l’ancien chef d’Etat du Tchad, Hissène Habré, en dépit du fait que ce dernier, a-t-il insisté, bénéficie d’un droit d’asile et vit depuis plus de 20 ans au Sénégal, ‘’un pays connu pour son hospitalité’’.
''L'affaire de Hissène Habré est un fait grave. On est en train aujourd'hui de jeter en pâture quelqu'un à qui on a donné un droit d'asile qui est resté dans notre pays plus de 20 ans, marié à une Sénégalaise et qui a eu des enfants qui sont des Sénégalais à part entière'', a notamment indiqué M. Cissé qui s'exprimait samedi, lors d'un rassemblement politique, marquant l'inauguration du siège de son parti à Tally Bou Bess dans la ville de Pikine (banlieue de Dakar).
Les autorités sénégalaises ont décidé d'organiser le procès de l'ancien chef d'Etat du Tchad, Hissène Habré, poursuivi ‘'pour crimes de guerre et crime contre l'humanité'' et qui vit au Sénégal depuis sa chute en 1990.
Selon Mamour Cissé, les autorités sénégalaises, en décidant d'organiser le procès de l'ancien chef d'Etat du Tchad, ‘'veulent le jeter à la vindicte populaire parce que tout simplement on a besoin des subventions (de l'Occident) pour équilibrer ses recettes budgétaires''.
''Le Sénégal a des valeurs. On croit au droit. Et, nous devons nous inquiéter si l'on arrive à jeter en pâture un de nos étrangers dont on a consommé son argent. Cela ne fait pas partie de notre culture d'hospitalité'', a martelé M. Cissé.
Il a ajouté: ‘'Le Sénégal avait une tradition, un pays d'hospitalité connu de tous (…). Cette hospitalité veut dire que si nous recevons un étranger chez nous, nous devons l'accueillir''.
Auteur: Apanews
© Copyright Seneweb
Séminaire d'évaluation des électons de 2012: Les socialistes font leur autocritique
(Le Soleil 24/12/2012)
Le Parti socialiste a organisé, samedi, un séminaire d’évaluation. Pour le secrétaire général, Ousmane Tanor Dieng, cette rencontre, initiée par le Comité central, répond à une exigence de vérité.
«Nous nous engageons donc, en toute responsabilité, dans un exercice de vérité où tous les aspects, d’une manière complexe, seront examinés, sans faux fuyants et sans sujet tabou », a expliqué d’entrée M. Dieng. Ce séminaire du Comité central, a-t-il rappelé, avait pour dessein de faire une évaluation exhaustive de la participation du Ps aux dernières élections présidentielles et législatives.
Selon lui, cette journée d’évaluation est un travail qui répond à une exigence de démocratie, vertu à laquelle doit s’adosser tout parti politique. Jugeant l’importance de ce séminaire du Comité central, Ousmane Tanor Dieng a fait comprendre que ce travail est le moment opportun pour faire un diagnostic sans complaisance des difficultés rencontrées et mieux appréhender les échéances futures. « Concrètement, pour les élections locales de 2014, sans a priori, le Ps est dans de bonnes dispositions pour rester dans la dynamique de Benno bokk yaakaar », a confié M. Dieng. Et d’ajouter que « le Ps y travaillera au mieux, mais prendra aussi ses responsabilités pour d’autres options si les données et les enjeux montraient que ce serait la meilleure option à prendre pour notre pays et pour notre coalition ou que les intérêts de notre parti n’étaient pas sauvegardés ».
L’ancien ministre a poursuivi que cette introspection est abordée avec l’exigence de clarté et d’objectivité requise, mais, aussi, dans un esprit militant et responsable. « Je peux dire que nous avons toujours tenu parole et nous sommes toujours allés jusqu'au bout de nos engagements », a dit Ousmane Tanor Dieng.
De son côté, l’ancien député socialiste Niadiar Sène, codirigeant avec Serigne Mbaye Thiam la « Commission évaluation et perspectives » installée en septembre dernier, a souligné que cette rencontre est le rendez-vous de dialogue fécond et instructif.
Hier, le chargé des élections du Ps, Serigne Mbaye Thiam, a lu la Résolution finale, un document établi sur deux pages. « Le Parti socialiste doit bâtir son organisation pour en faire un parti moderne (…) », a conclu le chargé des élections au niveau du Ps.
Serigne Mansour Sy CISSE
© Copyright Le Soleil
Le Parti socialiste a organisé, samedi, un séminaire d’évaluation. Pour le secrétaire général, Ousmane Tanor Dieng, cette rencontre, initiée par le Comité central, répond à une exigence de vérité.
«Nous nous engageons donc, en toute responsabilité, dans un exercice de vérité où tous les aspects, d’une manière complexe, seront examinés, sans faux fuyants et sans sujet tabou », a expliqué d’entrée M. Dieng. Ce séminaire du Comité central, a-t-il rappelé, avait pour dessein de faire une évaluation exhaustive de la participation du Ps aux dernières élections présidentielles et législatives.
Selon lui, cette journée d’évaluation est un travail qui répond à une exigence de démocratie, vertu à laquelle doit s’adosser tout parti politique. Jugeant l’importance de ce séminaire du Comité central, Ousmane Tanor Dieng a fait comprendre que ce travail est le moment opportun pour faire un diagnostic sans complaisance des difficultés rencontrées et mieux appréhender les échéances futures. « Concrètement, pour les élections locales de 2014, sans a priori, le Ps est dans de bonnes dispositions pour rester dans la dynamique de Benno bokk yaakaar », a confié M. Dieng. Et d’ajouter que « le Ps y travaillera au mieux, mais prendra aussi ses responsabilités pour d’autres options si les données et les enjeux montraient que ce serait la meilleure option à prendre pour notre pays et pour notre coalition ou que les intérêts de notre parti n’étaient pas sauvegardés ».
L’ancien ministre a poursuivi que cette introspection est abordée avec l’exigence de clarté et d’objectivité requise, mais, aussi, dans un esprit militant et responsable. « Je peux dire que nous avons toujours tenu parole et nous sommes toujours allés jusqu'au bout de nos engagements », a dit Ousmane Tanor Dieng.
De son côté, l’ancien député socialiste Niadiar Sène, codirigeant avec Serigne Mbaye Thiam la « Commission évaluation et perspectives » installée en septembre dernier, a souligné que cette rencontre est le rendez-vous de dialogue fécond et instructif.
Hier, le chargé des élections du Ps, Serigne Mbaye Thiam, a lu la Résolution finale, un document établi sur deux pages. « Le Parti socialiste doit bâtir son organisation pour en faire un parti moderne (…) », a conclu le chargé des élections au niveau du Ps.
Serigne Mansour Sy CISSE
© Copyright Le Soleil
Université de la convergence des jeunesses républicaines: Macky Sall promet aux jeunes un meilleur accès à l’emploi
(Le Soleil 24/12/2012) Macky Sall a présidé l’ouverture de l’Université républicaine de la Convergence des jeunesses républicaines, avant-hier, à Mbodiène. Il a déclaré que son gouvernement sera de plain-pied dans la réalisation de ses engagements, notamment dans le domaine de l’emploi des jeunes. Il a également promis de s’appuyer sur l’agriculture et la formation pour créer des milliers d’emplois.
Le président de la République, Macky Sall, promet de respecter ses engagements en matière d’emploi des jeunes. Il entend s’appuyer sur plusieurs secteurs pourvoyeurs de postes de travail, notamment l’agriculture.
« Les moyens colossaux consentis pour la modernisation de notre agriculture créeront des milliers d’emplois dans le monde rural et freineront l’exode rural », a-t-il déclaré, vendredi, à l’ouverture de « l’Université Républicaine », organisée par la Convergence des jeunesses républicaines (Cojer) sur le thème « Tenons nos engagements ».
Pour le président Sall, l’agriculture doit être le moteur de la croissance au Sénégal. Si tel est le cas, ce domaine d’activités créerait le plus grand nombre d’emplois. « C’est le seul secteur qui emploie énormément de main-d’œuvre. Nous avons intérêt à moderniser l’agriculture », a souligné le président de la République.
Le chef de l’Etat entend miser sur le partenariat « public-privé » pour booster ce secteur. « Il faut un partenariat entre ceux qui ont les capitaux (les investisseurs), les paysans et l’Etat qui va réguler. Ainsi, nous pourrons avoir des investissements très rentables et accélérer le rythme de production et d’atteinte de notre autosuffisance alimentaire », a dit le président Sall.
La modernisation de l’agriculture doit être accompagnée par la formation des jeunes. « Il nous faut vous garantir un meilleur accès au secteur de l’emploi en vous garantissant une bonne formation », a dit le chef de l’Etat. C’est pourquoi le président a dit avoir initié une réforme en profondeur du système de formation au Sénégal à travers la mise en place d’un dispositif de formation dans les lycées. Le président Sall promet aussi la création de centres de formation qualifiant dans les départements adaptés aux exigences du monde moderne et du marché.
Le patron de l’Exécutif affiche son optimisme sur la réalisation de ses ambitions en matière d’emploi pour les jeunes. Il dit s’inscrire dans une logique de combat pour atteindre son objectif. Pour mobiliser la jeunesse autour de cette donne, M. Sall a relaté devant les jeunes un pan de son histoire personnelle. « Je suis un jeune comme vous. Je suis né après les indépendances. Je suis issu d’une famille aux revenus très modestes. Et nous avions juste de quoi vivre. Mes parents m’ont appris que quelle que soit la condition, l’essentiel est de se battre avec dignité. Alors, je me suis battu. Et un jour la chance m’a souri », a-t-il dit. C’est pourquoi il a appelé les jeunes à rejoindre son « combat pour le développement du Sénégal afin de donner à tous les enfants une chance égale de réussite ». « Nous pouvons avoir des convictions qui divergent et des ambitions qui s’entrechoquent, mais nous avons un même pays que nous devons aimer par-dessus tout », a-t-il expliqué. Le chef de l’Etat a lancé aux jeunes : « ne vous laissez pas anéantir par le poids de l’amertume. Ne vous laissez pas avilir par l’ivresse de la colère. Vous valez mieux que ça. Et je m’engage à prendre le meilleur en chacun de vous pour construire notre pays ». Et Macky Sall d’insister : « à chaque fois que vous avez été appelés à vos devoirs, vous avez été présents. Il est juste que vous revendiquiez ce qui vous revient de droit. Je me battrai si cela est possible, pour trouver à chaque jeune un travail qui lui permet d’assurer sa subsistance». M. Sall promet de veiller à ce que les jeunes soient mieux représentés dans les instances de décision, selon leurs mérites. Le président a dit avoir conscience de l’ampleur des problèmes que vivent les jeunes. Il a rappelé la situation des jeunes des banlieues qui se réveillent encore sans travail. Macky Sall a également invoqué les difficultés des jeunes des campagnes qui prennent le chemin de l’exode rural pour échapper à la pauvreté et aux filles qui font des kilomètres pour trouver de l’eau potable ou qui finissent par abandonner l’école pour assurer le travail domestique, etc.
Seydou GUEYE, porte-parole de l'APR : « Le gouvernement ne peut pas être diverti par les gesticulations de mauvais perdants »
Le porte-parole de l’Alliance pour la République (Apr), Seydou Guèye, estime que la stratégie du Pds, qui vient de déposer une motion de censure, est construite autour de l’offense au chef de l’Etat. Selon lui, le gouvernement ne peut pas être diverti par les agissements des libéraux. Il salue la décision du président de la République de faire appliquer la loi contre ceux qui portent atteinte à l’institution qu’il incarne.
L’Assemblée nationale examine, mercredi, une motion de censure déposée par l’opposition pour destituer le gouvernement. Quel commentaire en faites-vous ?
« Ce n’est pas une opposition. C’est un groupe de perturbateurs. La stratégie que le Pds a développée ne porte absolument pas sur une critique de l’action qui est posée par le gouvernement. Les membres du Pds sont en train de faire de l’agitation, puisque dans l’argumentation que développe Me Amadou Sall, c’est une stratégie construite autour de l’offense au chef de l’Etat. Quand vous entendez un Ousmane Ngom offenser le chef de l’Etat, c’est peut-être parce que nous avons été un peu gentils. Mais le président de la République a bien fait de siffler la fin de la récréation. C’est terminé ! Ils vont subir les rigueurs de la règle. C’est la Constitution qui organise notre pays. C’est la Constitution qui consacre le président de la République comme une institution. C’est la Constitution qui a défini un certain nombre de règles en matière de gestion. Ils ne s’opposent pas. Ils perturbent. Et nous sommes déterminés à ne pas les laisser faire. La motion de censure est de l’enfantillage. C’est de l’agitation. Ce dont il s’agit est le jugement des crimes commis sur une période bien déterminée. Il ne s’agit en aucune sorte de questions économiques. C’est rendre un très mauvais service au Sénégal que de vouloir associer le Premier ministre à cette histoire. Il s’agit de crimes, mais pas d’histoire d’argent. Ce groupe de personnes a bien conscience qu’elles ont pillé le pays. Ce sont des hommes et des femmes qui ne devraient pas avoir droit à la parole. Ils devraient raser les murs. S’ils continuent à jouer sur ce registre, on sera deux pour le faire ».
Voulez-vous dire que le régime va faire face ?
« Il faut qu’ils respectent les règles. Ce qu’ils font ce n’est pas de la démocratie. Ce qu’ils font n’est d’aucune utilité pour le pays. C’est de la perturbation. C’est un appel à l’insurrection. Ce sont des comportements qui sont passibles des peines prévues par le code pénal. II faut, peut-être, qu’en assumant leurs pleine responsabilité, ils s’attendent à ce que la loi leur soit appliquée. L’Etat va assurer le respect des institutions. Ils ont saccagé le pays et les institutions. Ils veulent saccager les institutions, puisque le président de la République est une institution dont le respect est garanti par notre Constitution ».
Quelle attitude le gouvernement adopte-t-il face à cette motion ?
« C’est une motion qui vise à faire tomber le gouvernement. De ce point de vue, tout le gouvernement est solidaire derrière le Premier ministre. C’est la première remarque. La deuxième remarque est que cette motion ne passera pas, puisque, mathématiquement, ils auront un résultat en-dessous de la moyenne. Leur copie n’aura pas une bonne note. C’est du 1 sur 10 qu’ils auront. Et 1 sur 10 n’est pas suffisant pour dire, comme dirait l’ex-président, je dirai à ta mère que tu as bien travaillé. C’est un échec retentissant. Et comme c’est eux qui ont voulu jeter la honte sur le Sénégal, ce sont eux qui finiront par avoir honte d’avoir, d’abord torturé les Sénégalais quand ils étaient au pouvoir et de continuer à torpiller notre pays. Nous ne sommes plus avec une opposition ».
Est-ce que qu’ils ne sont pas dans leur rôle d’opposants ?
« C’est un groupuscule du Parti démocratique sénégalais qui essaie de jouer aux agitateurs pour essayer de déstabiliser notre pays. On n’acceptera pas cela. Notre détermination ira encore plus forte, puisque nous ne rendons pas compte au Pds, mais au peuple. Il faut tirer au clair toutes les affaires d’hommes politiques qui étaient dans l’économie soupçonnés d’enrichissement illicite. C’est à ce prix-là que le Sénégal peut retrouver ses ressources pour construire son développement. L’option du président de la République et de son gouvernement de faire de la transparence la matrice de leur action, d’avoir comme impératif de n’assurer l’impunité à tout le monde est valable pour tous les Sénégalais. Malheureusement, on commence par eux, parce que ce sont eux qui avaient en charge la gestion. Il y a des présomptions d’enrichissement illicite que les différentes investigations vont étayer. Et le droit sera dit. La Justice fera son travail comme elle a l’habitude de le faire dans notre pays ».
D’aucuns voient dans la démarche des libéraux une volonté de prendre l’initiative politique…
« Ce n’est pas possible. Ils ne peuvent pas être minoritaires et avoir l’initiative politique. Ils n’ont que le monopole du harcèlement, de l’instabilité. Ils ne peuvent pas avoir l’initiative. Numériquement, ils ne peuvent pas avoir l’initiative, parce que le rejet du système d’Abdoulaye Wade est total. Ce n’est pas demain que le contentieux entre le Pds et le peuple sénégalais sera résolu. Pas de retour en grâce pour le Pds, puisque c’est quasi impossible ».
Que pensez-vous de la décision des jeunes de l’Apr de s’ériger en boucliers pour défendre le gouvernement et le président de la République ?
« Ils sont dans leur rôle et leur place en le faisant. Ils sont des jeunes outillés intellectuellement et techniquement. Ils sont aptes à soutenir le débat. Ils sont suffisamment courageux pour faire face ».
Est-ce que cette tension ne risque pas d’orienter l’attention du gouvernement vers des questions qui ne sont pas prioritaires pour les populations ?
« Le gouvernement s’est orienté sur les priorités. Il ne peut pas être diverti par les gesticulations de mauvais perdants. Il ne peut pas être diverti par les gesticulations d’hommes et de femmes qui ont pillé notre économie nationale, qui ont accaparé les ressources. Le régime de Wade a fonctionné un triptyque, prendre des sous, corrompre les gens et orchestrer des violences contre ceux qui ne sont pas d’accord avec lui. Ça c’est fini. Ils doivent respecter la République, le chef de l’Etat. S’ils ne le font pas par culture, par comportement, nous avons la Constitution qui définit l’échelle des peines qui sont appliquées à tout type de contrevenant ».
Quelle appréciation faites-vous de la tenue de l’université républicaine des jeunes de l’Apr ?
J’ai une appréciation très positive au regard du niveau de participation. C’est la 2ème édition et le thème correspond exactement aux enjeux du moment. Le président Macky Sall a été élu sur la base d’une offre politique qui s’est révélée de qualité supérieure, puisque les Sénégalais ont voté pour son programme « Yonou Yokkuté » à près de 66%. Aujourd’hui, l’énigme à résoudre est comment mettre en œuvre les solutions attendues par les populations. Tenir la promesse participe à la rupture attendue par les Sénégalais. Les actes inauguraux posés par le président de la République et son gouvernement nous laissent très optimistes par rapport à la suite des événements ».
Quels sont les actes mis en œuvre pour respecter les engagements pris devant le peuple ?
«Sur les 9 mois d’exercice du pouvoir, on a suivi une série d’actes qui ont été posés. Des actes en direction du monde rural. Il ne faut pas perdre de vue que quand le président est arrivé au pouvoir, il n’y avait pas de crédits inscrits dans la campagne agricole. Il a soutenu cette campagne à hauteur de 34 milliards de FCfa et, aujourd’hui, le prix du kilogramme d’arachide aux producteurs est fixé à 190 FCfa. Il y a une vraie embellie dans le monde rural. La situation est différente à celle d’avant où les populations du monde rural étaient dans des difficultés. Le président a mis les moyens pour que nos compatriotes du monde rural jouissent pleinement de leur travail. Le prix fixé à 190F en est une illustration. Tout le monde se souvient de la façon dont l’ancien régime avait géré la question des inondations. Nous pouvons faire le constat que les populations ne sont plus dans les eaux. Des voies très pertinentes sont tracées pour résoudre la question des inondations. Des solutions qui vont combiner de l’assainissement, la mise en place de réseaux d’évacuation des eaux usées et des eaux de pluies, l’aménagement des zones d’inondations. J’ajoute à cela une politique d’habitat social. La combinaison de ces trois leviers devrait nous permettre de sortir de la question des inondations. Sur beaucoup d’autres domaines, le président de la République est en train de tenir ses engagements ».
Respect aux institutions : L’atteinte à l’image du président de la République ne sera plus tolérée, avertit Macky Sall
Le camp libéral est averti. Le président de la République, Macky Sall, a mis en garde, avant-hier, à Mbodiène, dans le département de Mbour, l’opposition contre toute atteinte à l’image du président de la République.
Le président de la République, Macky Sall, a mis en garde, avant-hier, à Mbodiène où il procédait à l’ouverture des travaux de « l’Université républicaine », organisée par les jeunes de l’Apr, ceux qui s’en prennent à l’institution qu’il incarne. « Je suis pour un dialogue républicain, mais je ne permettrai plus à personne de porter atteinte à l’image du président de la République simplement parce qu’elle croit qu’elle a le droit d’abuser et de porter atteinte à l’honorabilité du président de la République », a averti Macky Sall devant les 300 jeunes qui ont pris part à ces assises. Le président Sall a rappelé le combat mené par son parti contre le défunt régime libéral. « Nous avons mené d’âpres batailles, remporté des combats décisifs pour rester dignes de la grande démocratie que nous sommes », a-t-il dit, précisant que sa formation politique a survécu à tous ces obstacles.
C’est pourquoi il a rappelé aux Libéraux que son choix a été une démocratie apaisée. « Ils savent que je leur ai résisté. Aujourd’hui, ils savent que j’ai le pouvoir, ce n’est pas eux qui doivent faire reculer le gouvernement que j’ai mis en place. Je suis pour une démocratie apaisée », a-t-il lancé. Sur un ton ferme, le chef de l’Etat a ajouté : « ce n’est pas moi qui le dis. C’est la Constitution de notre pays. C’est le Code pénal de notre pays qui protège contre les offenses au chef de l’Etat. Je vous assure, dorénavant, que cela ne se fera plus ».
Le président Sall semble également compter sur les jeunes de son parti pour faire face aux adversaires de son régime. « Nous avons remporté des combats décisifs pour rester dignes de la grande démocratie que nous sommes. Et, à chaque fois, vous avez été en première ligne pour défendre notre République », a-t-il indiqué, rappelant « les brimades subies par des membres de son camp qui, selon lui, « ont cru en la justesse de (son) combat et de (ses) idées ». Le chef de l’Etat a rendu un hommage aux militants de son parti et aux personnes décédées dans « la défense de la République et le refus de l’arbitraire ». « Je pense également aux jeunes qui se sont engagés sous le drapeau pour défendre le territoire national. Vous faites ma fierté », a-t-il lancé.
Le président de la république à ses collaborateurs : « Ceux qui gèrent aujourd’hui doivent savoir que l’impunité est révolue »
Les sanctions contre ceux qui ont mal géré des deniers publics ne visent pas seulement les dignitaires de l’ancien régime. Le président Macky Sall a déclaré à Mbodiène que l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption (Ofnac), créé par son régime, cible aussi les tenants actuels du pouvoir.
Le président de la République entend appliquer la lutte contre l’impunité à son régime. « Ceux qui gèrent aujourd’hui doivent savoir que l’impunité est terminée », a déclaré le président Sall à l’ouverture de l’Université républicaine, organisée par la Convergence des jeunesses républicaines. « Il ne faut pas dire que le président ne protège pas ses amis. Il ne faut pas que ceux qui gèrent aujourd’hui, parce qu’ils sont du parti ou sont des alliés, croient qu’ils ont un bouclier. Ils font des erreurs », a dit Macky Sall.
Le chef de l’Etat a ajouté : « c’est une grave erreur. Il faut que nous soyons conséquents avec nous-mêmes. Nous ne pouvons pas appliquer la rigueur aux autres et trouver des parapluies quand il s’agit de nous ». Macky Sall a déclaré qu’il n’a pas créé l’Ofnac pour les dignitaires de l’ancien régime, mais pour ceux de son pouvoir. « L’Ofnac est pour ceux qui gèrent aujourd’hui. La Cour de répression de l’enrichissement illicite et la Haute Cour de justice sont pour les autres. Il faut que les gens comprennent que les choses ont changé », a martelé le président Sall. « On ne peut plus laisser des manageurs faire preuve d’une indélicatesse sans conséquence. C’est révolu. C’est terminé », a insisté Macky Sall qui demande à ses collaborateurs de résister à la demande sociale. « Certains peuvent vous dire : vous êtes Dg, les autres faisaient ceci. Si vous faites ce que faisaient les autres, votre place est à Reubeuss », a-t-il averti. Le chef de l’Etat a laissé entendre que son régime ne peut pas laisser les crimes économiques impunis. « Nous ne faillirons pas à notre devoir. Il faut que demain, nos enfants, vos enfants comprennent que le bien public est un bien sacré et que le privilège, qu’il soit de condition ou de naissance, n’est pas une prime à l’impunité », a-t-il dit. Le patron de l’Exécutif a demandé aux jeunes de s’attacher aux valeurs de la République. « La République est une chose commune. Le lien si fort qui nous unit. Le pacte par lequel nous nous engageons mutuellement à œuvrer chacun pour le bien de tous et tous pour le bien de chacun quelles que soient son origine, son ethnie, sa religion », a-t-il fait remarquer. Le chef de l’Etat a ajouté : « c’est ça la République. Cette République démocratique exige de nous-tous le sens de la responsabilité et le respect du bien commun ». Macky Sall a affirmé que c’est pour cette raison qu’il a décidé, dès son accession à la magistrature suprême, de laisser la justice agir en toute indépendance pour situer les responsabilités de chacun dans la gestion des deniers de ce pays.
Aminata TOURE, ministre de la justice : « Rien ne doit nous empêcher de progresser dans la lutte contre l’enrichissement illicite »
Le Garde des Sceaux, ministre de la Justice, Mme Aminata Touré, a déclaré que rien ne doit empêcher le nouveau régime de progresser dans la lutte contre l’enrichissement illicite. « La lutte contre la transparence que nous mettons en œuvre ne demande pas des moyens. Elle demande seulement une volonté politique », a-t-il indiqué lors d’un atelier organisé par les jeunes de l’Apr, dans le cadre de leur « Université républicaine ». Aminata Touré a ajouté : « les mécanismes sont fonctionnels, les magistrats ont la volonté de mener à terme cette lutte ».
A côté de la volonté politique, le Garde des Sceaux estime que la mobilisation doit être de mise. « Il faut comprendre que c’est une lutte contre des éléments vitaux », a-t-il dit, soulignant que les personnes concernées par les audits et l’enrichissement illicite sont « assis sur des milliards qui ont fait leur vie ». « Il ne faut pas croire qu’ils vont s’asseoir tranquillement et nous laisser faire. Ça nécessite une mobilisation », a averti Aminata Touré devant les jeunes.
Aminata Touré a demandé aux jeunes de son parti de se défendre pour « garder le pouvoir ». « Il faut se défendre, surtout que l’on a une opposition milliardaire plus riche que le pouvoir. Ce ne sont pas des adversaires à sous-estimer », a indiqué le ministre de la Justice qui estime que les Libéraux « ne peuvent rien faire contre 13 millions de Sénégalais. « Il est important que nous nous mobilisions politiquement. Il ne faut laisser aucun poste du terrain. Soyons en ordre de bataille », a ajouté le ministre.
Aminata Touré a estimé que la Cour de répression de l’enrichissement illicite a été créée pour la préservation de l’harmonie sociale. « On ne peut pas construire une société de paix basée sur l’impunité », a dit le Garde des Sceaux qui a poursuivi : « si la lutte contre l’enrichissement illicite réussit, personne ne va plus détourner des deniers publics ».
Electricité : Le chef de l’Etat veut des mesures structurelles
Tout en soulignant que son gouvernement veille à ce que la fourniture d’électricité soit constante, le président de la République, Macky Sall, a estimé que seules des mesures structurelles peuvent mettre fin aux difficultés du secteur de l’énergie. « J’ai engagé le gouvernement à agir sur les réponses structurelles, puisque la subvention que nous faisons chaque année aurait servi à faire un investissement productif qui créerait des emplois », a déclaré le président Sall qui procédait à l’ouverture de « l’université républicaine » des jeunes de son parti.
Le chef de l’Etat a laissé entendre que la subvention annuelle accordée au secteur (environ 100 milliards FCfa) équivaut au budget du ministère de la Santé. « Il faut donc des réponses structurelles qui permettent à la Senelec de produire une énergie moins chère, parce que tous les revenus de la Senelec équivalent à sa seule facture pour les combustibles », a-t-il dit, soulignant que « le peuple ne peut pas continuer à supporter des hausses des prix de l’électricité ». « La solution, c’est d’aller vers une source alternative. Nous les avons identifiées. Il y a le charbon, le gaz, le pétrole liquéfié, toutes les énergies nouvelles », a souligné le président. Pour Macky Sall, le régime œuvre pour une meilleure gestion du secteur de l’énergie. Il dit veiller personnellement à la bonne exécution des mesures afin que le Sénégal puisse retrouver la croissance.
Finances de l’Etat : Une dette de 3.000 milliards de F.Cfa
S’expliquant sur les raisons des difficultés que vivent les jeunes, le président a révélé avoir trouvé les finances de l’Etat dans une situation catastrophique. Il a dit avoir pris des engagements pour protéger les populations les plus démunies en donnant des intrants aux agriculteurs et des secours au monde rural, avec un programme alimentaire d’urgence. « A ces efforts s’ajoutent les mesures d’ajustements internes pour maîtriser le fonctionnement de l’Etat avec la réduction des coûts, de la taille du gouvernement, des structures budgétivores sans efficacité évidente », explique t-il
Soulignant que ces efforts doivent être maintenus pour l’année 2013, le président a dit que 2012 a été une année difficile pour les recettes et une dette qui a augmenté d’une manière exponentielle, entre 2006 et 2012, en passant 1.200 milliards à 3.000 milliards FCfa. Il y a également le service de la dette qui mobilise plus de 611 milliards par an que le gouvernement paie quotidiennement. Ces fonds auraient pu aller, selon le chef de l’Etat, dans le développement économique et social du pays. Le président a affirmé que son gouvernement ne veut pas transmettre aux générations futures la baisse des recettes et la dette colossale.
C’est pourquoi il a dénoncé le « pillage systématique » des maigres ressources du pays. « Si nous avions laissé faire, notre pays serait aujourd’hui à la ruine », s’est-il désolé, rappelant les propos de son prédécesseur qui avait déclaré, lors du second tour de la présidentielle du 25 février, que dans deux mois, le Sénégal ne payera plus les salaires. « Les gens savaient ce qu’ils ont laissé. Malgré toutes ces difficultés, nous avons fait face avec courage et abnégation », a déclaré le président qui souligne que dès 2013, son gouvernement va entrer de plain-pied dans la réalisation des engagements pris auprès du peuple sénégalais.
Alioune Badara Cissé réaffirme son appartenance à l’Apr
L’ancien ministre des Affaires étrangères, Me Alioune Badara Cissé, a réaffirmé, hier, son ancrage à l’Alliance pour la République (Apr), un parti dont il est membre fondateur. Me Cissé a fait cette annonce au sortir d’un atelier organisé par les jeunes de l’Alliance pour la République (Apr), dans le cadre de leur université républicaine sur le thème « Tenons nos engagements ».
Me Alioune Badara Cissé était le modérateur de l’atelier qui a porté sur la stratégie de conservation du pouvoir. Sa présence a semblé surprendre et émouvoir nombre de jeunes de l’Apr à cause, manifestement, de son départ du gouvernement. Il a souligné qu’il ne compte pas quitter cette formation politique.
« Abc » a fait savoir que son absence sur la scène politique était due à un voyage de trois semaines qu’il a effectué hors du territoire national.
S’agissant de ses relations avec le président de la République, le responsable de l’Apr a qualifié celles-ci de rapports entre un administré et un président. Il a ajouté qu’il voue au président de la République un respect digne de ses honneurs.
Babacar DIONE (Textes) , Habib DIOUM
© Copyright Le Soleil
Le président de la République, Macky Sall, promet de respecter ses engagements en matière d’emploi des jeunes. Il entend s’appuyer sur plusieurs secteurs pourvoyeurs de postes de travail, notamment l’agriculture.
« Les moyens colossaux consentis pour la modernisation de notre agriculture créeront des milliers d’emplois dans le monde rural et freineront l’exode rural », a-t-il déclaré, vendredi, à l’ouverture de « l’Université Républicaine », organisée par la Convergence des jeunesses républicaines (Cojer) sur le thème « Tenons nos engagements ».
Pour le président Sall, l’agriculture doit être le moteur de la croissance au Sénégal. Si tel est le cas, ce domaine d’activités créerait le plus grand nombre d’emplois. « C’est le seul secteur qui emploie énormément de main-d’œuvre. Nous avons intérêt à moderniser l’agriculture », a souligné le président de la République.
Le chef de l’Etat entend miser sur le partenariat « public-privé » pour booster ce secteur. « Il faut un partenariat entre ceux qui ont les capitaux (les investisseurs), les paysans et l’Etat qui va réguler. Ainsi, nous pourrons avoir des investissements très rentables et accélérer le rythme de production et d’atteinte de notre autosuffisance alimentaire », a dit le président Sall.
La modernisation de l’agriculture doit être accompagnée par la formation des jeunes. « Il nous faut vous garantir un meilleur accès au secteur de l’emploi en vous garantissant une bonne formation », a dit le chef de l’Etat. C’est pourquoi le président a dit avoir initié une réforme en profondeur du système de formation au Sénégal à travers la mise en place d’un dispositif de formation dans les lycées. Le président Sall promet aussi la création de centres de formation qualifiant dans les départements adaptés aux exigences du monde moderne et du marché.
Le patron de l’Exécutif affiche son optimisme sur la réalisation de ses ambitions en matière d’emploi pour les jeunes. Il dit s’inscrire dans une logique de combat pour atteindre son objectif. Pour mobiliser la jeunesse autour de cette donne, M. Sall a relaté devant les jeunes un pan de son histoire personnelle. « Je suis un jeune comme vous. Je suis né après les indépendances. Je suis issu d’une famille aux revenus très modestes. Et nous avions juste de quoi vivre. Mes parents m’ont appris que quelle que soit la condition, l’essentiel est de se battre avec dignité. Alors, je me suis battu. Et un jour la chance m’a souri », a-t-il dit. C’est pourquoi il a appelé les jeunes à rejoindre son « combat pour le développement du Sénégal afin de donner à tous les enfants une chance égale de réussite ». « Nous pouvons avoir des convictions qui divergent et des ambitions qui s’entrechoquent, mais nous avons un même pays que nous devons aimer par-dessus tout », a-t-il expliqué. Le chef de l’Etat a lancé aux jeunes : « ne vous laissez pas anéantir par le poids de l’amertume. Ne vous laissez pas avilir par l’ivresse de la colère. Vous valez mieux que ça. Et je m’engage à prendre le meilleur en chacun de vous pour construire notre pays ». Et Macky Sall d’insister : « à chaque fois que vous avez été appelés à vos devoirs, vous avez été présents. Il est juste que vous revendiquiez ce qui vous revient de droit. Je me battrai si cela est possible, pour trouver à chaque jeune un travail qui lui permet d’assurer sa subsistance». M. Sall promet de veiller à ce que les jeunes soient mieux représentés dans les instances de décision, selon leurs mérites. Le président a dit avoir conscience de l’ampleur des problèmes que vivent les jeunes. Il a rappelé la situation des jeunes des banlieues qui se réveillent encore sans travail. Macky Sall a également invoqué les difficultés des jeunes des campagnes qui prennent le chemin de l’exode rural pour échapper à la pauvreté et aux filles qui font des kilomètres pour trouver de l’eau potable ou qui finissent par abandonner l’école pour assurer le travail domestique, etc.
Seydou GUEYE, porte-parole de l'APR : « Le gouvernement ne peut pas être diverti par les gesticulations de mauvais perdants »
Le porte-parole de l’Alliance pour la République (Apr), Seydou Guèye, estime que la stratégie du Pds, qui vient de déposer une motion de censure, est construite autour de l’offense au chef de l’Etat. Selon lui, le gouvernement ne peut pas être diverti par les agissements des libéraux. Il salue la décision du président de la République de faire appliquer la loi contre ceux qui portent atteinte à l’institution qu’il incarne.
L’Assemblée nationale examine, mercredi, une motion de censure déposée par l’opposition pour destituer le gouvernement. Quel commentaire en faites-vous ?
« Ce n’est pas une opposition. C’est un groupe de perturbateurs. La stratégie que le Pds a développée ne porte absolument pas sur une critique de l’action qui est posée par le gouvernement. Les membres du Pds sont en train de faire de l’agitation, puisque dans l’argumentation que développe Me Amadou Sall, c’est une stratégie construite autour de l’offense au chef de l’Etat. Quand vous entendez un Ousmane Ngom offenser le chef de l’Etat, c’est peut-être parce que nous avons été un peu gentils. Mais le président de la République a bien fait de siffler la fin de la récréation. C’est terminé ! Ils vont subir les rigueurs de la règle. C’est la Constitution qui organise notre pays. C’est la Constitution qui consacre le président de la République comme une institution. C’est la Constitution qui a défini un certain nombre de règles en matière de gestion. Ils ne s’opposent pas. Ils perturbent. Et nous sommes déterminés à ne pas les laisser faire. La motion de censure est de l’enfantillage. C’est de l’agitation. Ce dont il s’agit est le jugement des crimes commis sur une période bien déterminée. Il ne s’agit en aucune sorte de questions économiques. C’est rendre un très mauvais service au Sénégal que de vouloir associer le Premier ministre à cette histoire. Il s’agit de crimes, mais pas d’histoire d’argent. Ce groupe de personnes a bien conscience qu’elles ont pillé le pays. Ce sont des hommes et des femmes qui ne devraient pas avoir droit à la parole. Ils devraient raser les murs. S’ils continuent à jouer sur ce registre, on sera deux pour le faire ».
Voulez-vous dire que le régime va faire face ?
« Il faut qu’ils respectent les règles. Ce qu’ils font ce n’est pas de la démocratie. Ce qu’ils font n’est d’aucune utilité pour le pays. C’est de la perturbation. C’est un appel à l’insurrection. Ce sont des comportements qui sont passibles des peines prévues par le code pénal. II faut, peut-être, qu’en assumant leurs pleine responsabilité, ils s’attendent à ce que la loi leur soit appliquée. L’Etat va assurer le respect des institutions. Ils ont saccagé le pays et les institutions. Ils veulent saccager les institutions, puisque le président de la République est une institution dont le respect est garanti par notre Constitution ».
Quelle attitude le gouvernement adopte-t-il face à cette motion ?
« C’est une motion qui vise à faire tomber le gouvernement. De ce point de vue, tout le gouvernement est solidaire derrière le Premier ministre. C’est la première remarque. La deuxième remarque est que cette motion ne passera pas, puisque, mathématiquement, ils auront un résultat en-dessous de la moyenne. Leur copie n’aura pas une bonne note. C’est du 1 sur 10 qu’ils auront. Et 1 sur 10 n’est pas suffisant pour dire, comme dirait l’ex-président, je dirai à ta mère que tu as bien travaillé. C’est un échec retentissant. Et comme c’est eux qui ont voulu jeter la honte sur le Sénégal, ce sont eux qui finiront par avoir honte d’avoir, d’abord torturé les Sénégalais quand ils étaient au pouvoir et de continuer à torpiller notre pays. Nous ne sommes plus avec une opposition ».
Est-ce que qu’ils ne sont pas dans leur rôle d’opposants ?
« C’est un groupuscule du Parti démocratique sénégalais qui essaie de jouer aux agitateurs pour essayer de déstabiliser notre pays. On n’acceptera pas cela. Notre détermination ira encore plus forte, puisque nous ne rendons pas compte au Pds, mais au peuple. Il faut tirer au clair toutes les affaires d’hommes politiques qui étaient dans l’économie soupçonnés d’enrichissement illicite. C’est à ce prix-là que le Sénégal peut retrouver ses ressources pour construire son développement. L’option du président de la République et de son gouvernement de faire de la transparence la matrice de leur action, d’avoir comme impératif de n’assurer l’impunité à tout le monde est valable pour tous les Sénégalais. Malheureusement, on commence par eux, parce que ce sont eux qui avaient en charge la gestion. Il y a des présomptions d’enrichissement illicite que les différentes investigations vont étayer. Et le droit sera dit. La Justice fera son travail comme elle a l’habitude de le faire dans notre pays ».
D’aucuns voient dans la démarche des libéraux une volonté de prendre l’initiative politique…
« Ce n’est pas possible. Ils ne peuvent pas être minoritaires et avoir l’initiative politique. Ils n’ont que le monopole du harcèlement, de l’instabilité. Ils ne peuvent pas avoir l’initiative. Numériquement, ils ne peuvent pas avoir l’initiative, parce que le rejet du système d’Abdoulaye Wade est total. Ce n’est pas demain que le contentieux entre le Pds et le peuple sénégalais sera résolu. Pas de retour en grâce pour le Pds, puisque c’est quasi impossible ».
Que pensez-vous de la décision des jeunes de l’Apr de s’ériger en boucliers pour défendre le gouvernement et le président de la République ?
« Ils sont dans leur rôle et leur place en le faisant. Ils sont des jeunes outillés intellectuellement et techniquement. Ils sont aptes à soutenir le débat. Ils sont suffisamment courageux pour faire face ».
Est-ce que cette tension ne risque pas d’orienter l’attention du gouvernement vers des questions qui ne sont pas prioritaires pour les populations ?
« Le gouvernement s’est orienté sur les priorités. Il ne peut pas être diverti par les gesticulations de mauvais perdants. Il ne peut pas être diverti par les gesticulations d’hommes et de femmes qui ont pillé notre économie nationale, qui ont accaparé les ressources. Le régime de Wade a fonctionné un triptyque, prendre des sous, corrompre les gens et orchestrer des violences contre ceux qui ne sont pas d’accord avec lui. Ça c’est fini. Ils doivent respecter la République, le chef de l’Etat. S’ils ne le font pas par culture, par comportement, nous avons la Constitution qui définit l’échelle des peines qui sont appliquées à tout type de contrevenant ».
Quelle appréciation faites-vous de la tenue de l’université républicaine des jeunes de l’Apr ?
J’ai une appréciation très positive au regard du niveau de participation. C’est la 2ème édition et le thème correspond exactement aux enjeux du moment. Le président Macky Sall a été élu sur la base d’une offre politique qui s’est révélée de qualité supérieure, puisque les Sénégalais ont voté pour son programme « Yonou Yokkuté » à près de 66%. Aujourd’hui, l’énigme à résoudre est comment mettre en œuvre les solutions attendues par les populations. Tenir la promesse participe à la rupture attendue par les Sénégalais. Les actes inauguraux posés par le président de la République et son gouvernement nous laissent très optimistes par rapport à la suite des événements ».
Quels sont les actes mis en œuvre pour respecter les engagements pris devant le peuple ?
«Sur les 9 mois d’exercice du pouvoir, on a suivi une série d’actes qui ont été posés. Des actes en direction du monde rural. Il ne faut pas perdre de vue que quand le président est arrivé au pouvoir, il n’y avait pas de crédits inscrits dans la campagne agricole. Il a soutenu cette campagne à hauteur de 34 milliards de FCfa et, aujourd’hui, le prix du kilogramme d’arachide aux producteurs est fixé à 190 FCfa. Il y a une vraie embellie dans le monde rural. La situation est différente à celle d’avant où les populations du monde rural étaient dans des difficultés. Le président a mis les moyens pour que nos compatriotes du monde rural jouissent pleinement de leur travail. Le prix fixé à 190F en est une illustration. Tout le monde se souvient de la façon dont l’ancien régime avait géré la question des inondations. Nous pouvons faire le constat que les populations ne sont plus dans les eaux. Des voies très pertinentes sont tracées pour résoudre la question des inondations. Des solutions qui vont combiner de l’assainissement, la mise en place de réseaux d’évacuation des eaux usées et des eaux de pluies, l’aménagement des zones d’inondations. J’ajoute à cela une politique d’habitat social. La combinaison de ces trois leviers devrait nous permettre de sortir de la question des inondations. Sur beaucoup d’autres domaines, le président de la République est en train de tenir ses engagements ».
Respect aux institutions : L’atteinte à l’image du président de la République ne sera plus tolérée, avertit Macky Sall
Le camp libéral est averti. Le président de la République, Macky Sall, a mis en garde, avant-hier, à Mbodiène, dans le département de Mbour, l’opposition contre toute atteinte à l’image du président de la République.
Le président de la République, Macky Sall, a mis en garde, avant-hier, à Mbodiène où il procédait à l’ouverture des travaux de « l’Université républicaine », organisée par les jeunes de l’Apr, ceux qui s’en prennent à l’institution qu’il incarne. « Je suis pour un dialogue républicain, mais je ne permettrai plus à personne de porter atteinte à l’image du président de la République simplement parce qu’elle croit qu’elle a le droit d’abuser et de porter atteinte à l’honorabilité du président de la République », a averti Macky Sall devant les 300 jeunes qui ont pris part à ces assises. Le président Sall a rappelé le combat mené par son parti contre le défunt régime libéral. « Nous avons mené d’âpres batailles, remporté des combats décisifs pour rester dignes de la grande démocratie que nous sommes », a-t-il dit, précisant que sa formation politique a survécu à tous ces obstacles.
C’est pourquoi il a rappelé aux Libéraux que son choix a été une démocratie apaisée. « Ils savent que je leur ai résisté. Aujourd’hui, ils savent que j’ai le pouvoir, ce n’est pas eux qui doivent faire reculer le gouvernement que j’ai mis en place. Je suis pour une démocratie apaisée », a-t-il lancé. Sur un ton ferme, le chef de l’Etat a ajouté : « ce n’est pas moi qui le dis. C’est la Constitution de notre pays. C’est le Code pénal de notre pays qui protège contre les offenses au chef de l’Etat. Je vous assure, dorénavant, que cela ne se fera plus ».
Le président Sall semble également compter sur les jeunes de son parti pour faire face aux adversaires de son régime. « Nous avons remporté des combats décisifs pour rester dignes de la grande démocratie que nous sommes. Et, à chaque fois, vous avez été en première ligne pour défendre notre République », a-t-il indiqué, rappelant « les brimades subies par des membres de son camp qui, selon lui, « ont cru en la justesse de (son) combat et de (ses) idées ». Le chef de l’Etat a rendu un hommage aux militants de son parti et aux personnes décédées dans « la défense de la République et le refus de l’arbitraire ». « Je pense également aux jeunes qui se sont engagés sous le drapeau pour défendre le territoire national. Vous faites ma fierté », a-t-il lancé.
Le président de la république à ses collaborateurs : « Ceux qui gèrent aujourd’hui doivent savoir que l’impunité est révolue »
Les sanctions contre ceux qui ont mal géré des deniers publics ne visent pas seulement les dignitaires de l’ancien régime. Le président Macky Sall a déclaré à Mbodiène que l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption (Ofnac), créé par son régime, cible aussi les tenants actuels du pouvoir.
Le président de la République entend appliquer la lutte contre l’impunité à son régime. « Ceux qui gèrent aujourd’hui doivent savoir que l’impunité est terminée », a déclaré le président Sall à l’ouverture de l’Université républicaine, organisée par la Convergence des jeunesses républicaines. « Il ne faut pas dire que le président ne protège pas ses amis. Il ne faut pas que ceux qui gèrent aujourd’hui, parce qu’ils sont du parti ou sont des alliés, croient qu’ils ont un bouclier. Ils font des erreurs », a dit Macky Sall.
Le chef de l’Etat a ajouté : « c’est une grave erreur. Il faut que nous soyons conséquents avec nous-mêmes. Nous ne pouvons pas appliquer la rigueur aux autres et trouver des parapluies quand il s’agit de nous ». Macky Sall a déclaré qu’il n’a pas créé l’Ofnac pour les dignitaires de l’ancien régime, mais pour ceux de son pouvoir. « L’Ofnac est pour ceux qui gèrent aujourd’hui. La Cour de répression de l’enrichissement illicite et la Haute Cour de justice sont pour les autres. Il faut que les gens comprennent que les choses ont changé », a martelé le président Sall. « On ne peut plus laisser des manageurs faire preuve d’une indélicatesse sans conséquence. C’est révolu. C’est terminé », a insisté Macky Sall qui demande à ses collaborateurs de résister à la demande sociale. « Certains peuvent vous dire : vous êtes Dg, les autres faisaient ceci. Si vous faites ce que faisaient les autres, votre place est à Reubeuss », a-t-il averti. Le chef de l’Etat a laissé entendre que son régime ne peut pas laisser les crimes économiques impunis. « Nous ne faillirons pas à notre devoir. Il faut que demain, nos enfants, vos enfants comprennent que le bien public est un bien sacré et que le privilège, qu’il soit de condition ou de naissance, n’est pas une prime à l’impunité », a-t-il dit. Le patron de l’Exécutif a demandé aux jeunes de s’attacher aux valeurs de la République. « La République est une chose commune. Le lien si fort qui nous unit. Le pacte par lequel nous nous engageons mutuellement à œuvrer chacun pour le bien de tous et tous pour le bien de chacun quelles que soient son origine, son ethnie, sa religion », a-t-il fait remarquer. Le chef de l’Etat a ajouté : « c’est ça la République. Cette République démocratique exige de nous-tous le sens de la responsabilité et le respect du bien commun ». Macky Sall a affirmé que c’est pour cette raison qu’il a décidé, dès son accession à la magistrature suprême, de laisser la justice agir en toute indépendance pour situer les responsabilités de chacun dans la gestion des deniers de ce pays.
Aminata TOURE, ministre de la justice : « Rien ne doit nous empêcher de progresser dans la lutte contre l’enrichissement illicite »
Le Garde des Sceaux, ministre de la Justice, Mme Aminata Touré, a déclaré que rien ne doit empêcher le nouveau régime de progresser dans la lutte contre l’enrichissement illicite. « La lutte contre la transparence que nous mettons en œuvre ne demande pas des moyens. Elle demande seulement une volonté politique », a-t-il indiqué lors d’un atelier organisé par les jeunes de l’Apr, dans le cadre de leur « Université républicaine ». Aminata Touré a ajouté : « les mécanismes sont fonctionnels, les magistrats ont la volonté de mener à terme cette lutte ».
A côté de la volonté politique, le Garde des Sceaux estime que la mobilisation doit être de mise. « Il faut comprendre que c’est une lutte contre des éléments vitaux », a-t-il dit, soulignant que les personnes concernées par les audits et l’enrichissement illicite sont « assis sur des milliards qui ont fait leur vie ». « Il ne faut pas croire qu’ils vont s’asseoir tranquillement et nous laisser faire. Ça nécessite une mobilisation », a averti Aminata Touré devant les jeunes.
Aminata Touré a demandé aux jeunes de son parti de se défendre pour « garder le pouvoir ». « Il faut se défendre, surtout que l’on a une opposition milliardaire plus riche que le pouvoir. Ce ne sont pas des adversaires à sous-estimer », a indiqué le ministre de la Justice qui estime que les Libéraux « ne peuvent rien faire contre 13 millions de Sénégalais. « Il est important que nous nous mobilisions politiquement. Il ne faut laisser aucun poste du terrain. Soyons en ordre de bataille », a ajouté le ministre.
Aminata Touré a estimé que la Cour de répression de l’enrichissement illicite a été créée pour la préservation de l’harmonie sociale. « On ne peut pas construire une société de paix basée sur l’impunité », a dit le Garde des Sceaux qui a poursuivi : « si la lutte contre l’enrichissement illicite réussit, personne ne va plus détourner des deniers publics ».
Electricité : Le chef de l’Etat veut des mesures structurelles
Tout en soulignant que son gouvernement veille à ce que la fourniture d’électricité soit constante, le président de la République, Macky Sall, a estimé que seules des mesures structurelles peuvent mettre fin aux difficultés du secteur de l’énergie. « J’ai engagé le gouvernement à agir sur les réponses structurelles, puisque la subvention que nous faisons chaque année aurait servi à faire un investissement productif qui créerait des emplois », a déclaré le président Sall qui procédait à l’ouverture de « l’université républicaine » des jeunes de son parti.
Le chef de l’Etat a laissé entendre que la subvention annuelle accordée au secteur (environ 100 milliards FCfa) équivaut au budget du ministère de la Santé. « Il faut donc des réponses structurelles qui permettent à la Senelec de produire une énergie moins chère, parce que tous les revenus de la Senelec équivalent à sa seule facture pour les combustibles », a-t-il dit, soulignant que « le peuple ne peut pas continuer à supporter des hausses des prix de l’électricité ». « La solution, c’est d’aller vers une source alternative. Nous les avons identifiées. Il y a le charbon, le gaz, le pétrole liquéfié, toutes les énergies nouvelles », a souligné le président. Pour Macky Sall, le régime œuvre pour une meilleure gestion du secteur de l’énergie. Il dit veiller personnellement à la bonne exécution des mesures afin que le Sénégal puisse retrouver la croissance.
Finances de l’Etat : Une dette de 3.000 milliards de F.Cfa
S’expliquant sur les raisons des difficultés que vivent les jeunes, le président a révélé avoir trouvé les finances de l’Etat dans une situation catastrophique. Il a dit avoir pris des engagements pour protéger les populations les plus démunies en donnant des intrants aux agriculteurs et des secours au monde rural, avec un programme alimentaire d’urgence. « A ces efforts s’ajoutent les mesures d’ajustements internes pour maîtriser le fonctionnement de l’Etat avec la réduction des coûts, de la taille du gouvernement, des structures budgétivores sans efficacité évidente », explique t-il
Soulignant que ces efforts doivent être maintenus pour l’année 2013, le président a dit que 2012 a été une année difficile pour les recettes et une dette qui a augmenté d’une manière exponentielle, entre 2006 et 2012, en passant 1.200 milliards à 3.000 milliards FCfa. Il y a également le service de la dette qui mobilise plus de 611 milliards par an que le gouvernement paie quotidiennement. Ces fonds auraient pu aller, selon le chef de l’Etat, dans le développement économique et social du pays. Le président a affirmé que son gouvernement ne veut pas transmettre aux générations futures la baisse des recettes et la dette colossale.
C’est pourquoi il a dénoncé le « pillage systématique » des maigres ressources du pays. « Si nous avions laissé faire, notre pays serait aujourd’hui à la ruine », s’est-il désolé, rappelant les propos de son prédécesseur qui avait déclaré, lors du second tour de la présidentielle du 25 février, que dans deux mois, le Sénégal ne payera plus les salaires. « Les gens savaient ce qu’ils ont laissé. Malgré toutes ces difficultés, nous avons fait face avec courage et abnégation », a déclaré le président qui souligne que dès 2013, son gouvernement va entrer de plain-pied dans la réalisation des engagements pris auprès du peuple sénégalais.
Alioune Badara Cissé réaffirme son appartenance à l’Apr
L’ancien ministre des Affaires étrangères, Me Alioune Badara Cissé, a réaffirmé, hier, son ancrage à l’Alliance pour la République (Apr), un parti dont il est membre fondateur. Me Cissé a fait cette annonce au sortir d’un atelier organisé par les jeunes de l’Alliance pour la République (Apr), dans le cadre de leur université républicaine sur le thème « Tenons nos engagements ».
Me Alioune Badara Cissé était le modérateur de l’atelier qui a porté sur la stratégie de conservation du pouvoir. Sa présence a semblé surprendre et émouvoir nombre de jeunes de l’Apr à cause, manifestement, de son départ du gouvernement. Il a souligné qu’il ne compte pas quitter cette formation politique.
« Abc » a fait savoir que son absence sur la scène politique était due à un voyage de trois semaines qu’il a effectué hors du territoire national.
S’agissant de ses relations avec le président de la République, le responsable de l’Apr a qualifié celles-ci de rapports entre un administré et un président. Il a ajouté qu’il voue au président de la République un respect digne de ses honneurs.
Babacar DIONE (Textes) , Habib DIOUM
© Copyright Le Soleil
[Exclusivité Leral.net] Casamance: De gros bonnets de la République au cœur d’un scandale minier
(Leral 24/12/2012) Leral est à mesure de révéler que de gros bonnets de l’actuel tout comme de l’ancien régime sont trempés dans un scandale minier. Et si le tir n’est pas rectifié cette affaire pourrait donner un coup de frein au processus de paix déjà enclenchée entre le gouvernement du Sénégal et la faction armée du Mfdc dirigée par Salif Sadio.
En effet selon nos informations, en novembre 2004, par un décret l’ancien Chef de l’Etat Abdoulaye Wade ordonnait la création d’un Aire Marine Protégée(Amp) à Abéné (localité située dans le département de Bignona) et ses environs.
Mais mépris ou deal savamment orchestré ? On ne saurait le dire. Puisqu’un autre décret signé à la même période va autoriser la société minière australo-chinois, Canegi-Astron, à mener des recherches dans la même zone. Celles-ci se sont révélées fructueuses avec la découverte du Titane et du zircon, métaux très précieux, utilisés pour la fabrication des pièces d’avion et de téléphone.
Mais, l’exploitation de ces minerais est dangereuse. Parce qu'ils sont mélangés de substances cancérigènes et toxiques. Elles peuvent causer des dégâts considérables. En somme une véritable bombe écologique pour une zone où la nappe phréatique est très basse, sans compter son riche écosystème destiné à la culture du riz , la pisciculture...
Il nous revient qu’en raison des prolongations tous les 3 ans (selon les termes du contrat d’exploitation, ndlr), la surface initiale de 750 km2 va perdre de 50% de sa valeur soit à l'expiration en novembre 2013 et il ne restera que 325 km2 (article 4). Ce qui amène à dire certaines sources contactées sur place que Canégi-Astron, va faire le forcing avant novembre 2013 pour obtenir le permis d'exploitation.
D’autres sources, avancent même que contrairement aux panneaux positionnés par l’Océanium (de Aly Haidar, ndlr) au village de Niafourang et à proximité de Kartung (zone où sont prélevés les propagules par l’Océanium, tout le reste de la zone n'est pas protégée par l’AMP. Et l’on se demande alors : Pourquoi avoir mis des panneaux de l’AMP alors que l'AMP débute à 6 kms de là au sud en allant vers Abéné ? ».
Autre remarque faite par l’un de nos interlocuteurs, « en regardant le fichier de Astron (voir page 19/35) ; j’ai l'impression que cette phase 1 de 6 kms a déjà été "dealé " avec ce consortium australo chinois et que l'exploitation s'arrêtera au repère 1 - début réel de l'AMP. On aura laissé faire croire aux populations que cette zone était protégée par l'AMP ».
Risque d’affrontements de grande envergure Le moins que l’on puisse dire c’est que cette affaire est à prendre au sérieux. Parce la zone est réputée, zone à risque pour qui connais les origines du conflit casamançais. Elle peut entrainer un soulèvement populaire. Elle peut même donner un coup de frein au processus de paix déjà enclenchée.
Selon nos sources, le jeudi 26 juillet 2012, une dizaine de chinois de la société Astron et Ibrahima Diaw représentant la société Carnegie ont effectué le déplacement dans la zone pour procéder à l’implantation des matériels d’extraction des minerais. Mais ils se sont vus opposés l’accès des lieux par les populations alors informées du danger qui leurs guette. Il s’en est suivi une altercation à Niafourang entre les deux parties. Les populations locales ont même menacé de mort les chinois et les ont demandés de ne plus remettre les pieds sur les lieux. « Ce n'est qu'un avertissement si les autorités de Dakar laissent faire, ils vont se heurter à des risques de violences. Ce n'est pas des paroles en l'air», avise une source bien au fait, contactée depuis la France. «Nous avons traversé près de 30 ans de conflit en Casamance et en ces moments importants où enfin nous nous acheminons vers des accords de paix, nous ne pouvons pas accepter que pour des enjeux purement mercantiles, notre belle région soit défigurée et ainsi compromettre l’avenir de nos enfants et générations futures dans cette fragile région côtière », a-t-il averti.
Haidar el Ali, Benoit Sambou et Youssou N'Dour sont informés.
Selon nos informations, le ministre de l’écologie Aly Haidar patron de l’Océanium et ses collègues Benoit Sambou et Youssou Ndour sont déjà informés de la situation. Motif ? Il nous revient d’après une source basée au sud du pays que ces derniers ne sont pas exempts de tout reproche dans tout ça (Nous y reviendrons). De même l’actuel président de la République Macky Sall serait intéressé par ce projet minier même s’il avait allégué que tous les contrats miniers passés sous la gouvernance de son prédécesseur seront revus. D’ailleurs, on nous signale que des discussions seraient en cours entre le consortium Australo-chinois et l’Etat pour voir comment convaincre les populations locales à revenir à de meilleurs sentiments. Ce qui s’annonce déjà impossible, avec des réseaux qui s’activent de toutes parts. «Nous avons déjà lancé une pétition et notre objectif c’est de faire adhérer 1000 personnes après ce sera beaucoup plus facile pour stopper ce projet » déclare la même source basée au sud du pays. Et ce dernier, de nous signaler au bout du fil: "Ecoutez monsieur mon téléphone est sous écoute depuis quelques temps. Parce que les autorités me soupçonnent d’accointance avec le maquis sur cette affaire. Ce qui est d’ailleurs archifaux…!"
© Copyright Leral
En effet selon nos informations, en novembre 2004, par un décret l’ancien Chef de l’Etat Abdoulaye Wade ordonnait la création d’un Aire Marine Protégée(Amp) à Abéné (localité située dans le département de Bignona) et ses environs.
Mais mépris ou deal savamment orchestré ? On ne saurait le dire. Puisqu’un autre décret signé à la même période va autoriser la société minière australo-chinois, Canegi-Astron, à mener des recherches dans la même zone. Celles-ci se sont révélées fructueuses avec la découverte du Titane et du zircon, métaux très précieux, utilisés pour la fabrication des pièces d’avion et de téléphone.
Mais, l’exploitation de ces minerais est dangereuse. Parce qu'ils sont mélangés de substances cancérigènes et toxiques. Elles peuvent causer des dégâts considérables. En somme une véritable bombe écologique pour une zone où la nappe phréatique est très basse, sans compter son riche écosystème destiné à la culture du riz , la pisciculture...
Il nous revient qu’en raison des prolongations tous les 3 ans (selon les termes du contrat d’exploitation, ndlr), la surface initiale de 750 km2 va perdre de 50% de sa valeur soit à l'expiration en novembre 2013 et il ne restera que 325 km2 (article 4). Ce qui amène à dire certaines sources contactées sur place que Canégi-Astron, va faire le forcing avant novembre 2013 pour obtenir le permis d'exploitation.
D’autres sources, avancent même que contrairement aux panneaux positionnés par l’Océanium (de Aly Haidar, ndlr) au village de Niafourang et à proximité de Kartung (zone où sont prélevés les propagules par l’Océanium, tout le reste de la zone n'est pas protégée par l’AMP. Et l’on se demande alors : Pourquoi avoir mis des panneaux de l’AMP alors que l'AMP débute à 6 kms de là au sud en allant vers Abéné ? ».
Autre remarque faite par l’un de nos interlocuteurs, « en regardant le fichier de Astron (voir page 19/35) ; j’ai l'impression que cette phase 1 de 6 kms a déjà été "dealé " avec ce consortium australo chinois et que l'exploitation s'arrêtera au repère 1 - début réel de l'AMP. On aura laissé faire croire aux populations que cette zone était protégée par l'AMP ».
Risque d’affrontements de grande envergure Le moins que l’on puisse dire c’est que cette affaire est à prendre au sérieux. Parce la zone est réputée, zone à risque pour qui connais les origines du conflit casamançais. Elle peut entrainer un soulèvement populaire. Elle peut même donner un coup de frein au processus de paix déjà enclenchée.
Selon nos sources, le jeudi 26 juillet 2012, une dizaine de chinois de la société Astron et Ibrahima Diaw représentant la société Carnegie ont effectué le déplacement dans la zone pour procéder à l’implantation des matériels d’extraction des minerais. Mais ils se sont vus opposés l’accès des lieux par les populations alors informées du danger qui leurs guette. Il s’en est suivi une altercation à Niafourang entre les deux parties. Les populations locales ont même menacé de mort les chinois et les ont demandés de ne plus remettre les pieds sur les lieux. « Ce n'est qu'un avertissement si les autorités de Dakar laissent faire, ils vont se heurter à des risques de violences. Ce n'est pas des paroles en l'air», avise une source bien au fait, contactée depuis la France. «Nous avons traversé près de 30 ans de conflit en Casamance et en ces moments importants où enfin nous nous acheminons vers des accords de paix, nous ne pouvons pas accepter que pour des enjeux purement mercantiles, notre belle région soit défigurée et ainsi compromettre l’avenir de nos enfants et générations futures dans cette fragile région côtière », a-t-il averti.
Haidar el Ali, Benoit Sambou et Youssou N'Dour sont informés.
Selon nos informations, le ministre de l’écologie Aly Haidar patron de l’Océanium et ses collègues Benoit Sambou et Youssou Ndour sont déjà informés de la situation. Motif ? Il nous revient d’après une source basée au sud du pays que ces derniers ne sont pas exempts de tout reproche dans tout ça (Nous y reviendrons). De même l’actuel président de la République Macky Sall serait intéressé par ce projet minier même s’il avait allégué que tous les contrats miniers passés sous la gouvernance de son prédécesseur seront revus. D’ailleurs, on nous signale que des discussions seraient en cours entre le consortium Australo-chinois et l’Etat pour voir comment convaincre les populations locales à revenir à de meilleurs sentiments. Ce qui s’annonce déjà impossible, avec des réseaux qui s’activent de toutes parts. «Nous avons déjà lancé une pétition et notre objectif c’est de faire adhérer 1000 personnes après ce sera beaucoup plus facile pour stopper ce projet » déclare la même source basée au sud du pays. Et ce dernier, de nous signaler au bout du fil: "Ecoutez monsieur mon téléphone est sous écoute depuis quelques temps. Parce que les autorités me soupçonnent d’accointance avec le maquis sur cette affaire. Ce qui est d’ailleurs archifaux…!"
© Copyright Leral
jeudi 20 décembre 2012
mardi 18 décembre 2012
Le Sénégal prépare sa candidature au Conseil de sécurité (officiel)
Le président Macky Sall a annoncé à son homologue guinéen, Alpha Condé, lors de sa visite d’amitié et de travail dimanche et lundi derniers à Conakry, la candidature du Sénégal à un poste de membre non-permanent de Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations unies (ONU), a appris l’APS, mardi à Dakar, auprès du ministère sénégalais des Affaires étrangères.
Dans un communiqué, le ministère indique que M. Sall a informé M. Condé ‘’de la décision du Sénégal de présenter sa candidature à un poste de membre non-permanent de Conseil de sécurité de l’ONU, pour la période 2014-2015, lors des élections prévues en 2013, durant la 68ème session de l’Assemblée générale des Nations unies’’.
La visite du chef de l’Etat sénégalais s’inscrivait ‘’dans le cadre du raffermissement des relations de fraternité, d’amitié, de coopération et de bon voisinage’’ entre le Sénégal et la Guinée, mais elle a permis aux deux dirigeants de ‘’réaffirmer leur ferme détermination à capitaliser les liens historiques unissant les deux peuples’’.
‘’Les deux chefs d’Etat ont mis un accent particulier sur la relance des activités de la Grande commission mixte de coopération, dont la 6ème session se tiendra à Conakry durant le 1er trimestre 2013’’, rapporte le communiqué.
Les présidents Sall et Condé se sont promis de se consulter sur les questions de l’Afrique de l’Ouest, du continent africain et du monde, en vue d’imprimer sur les affaires internationales la marque de l’axe Dakar-Conakry, en le présentant comme un ‘’modèle de partenariat dynamique’’. Les ministres des Affaires étrangères des deux États sont chargés de préparer ‘’un mécanisme approprié à cet effet’’.
Outre le renforcement de la coopération entre les forces de défense et de sécurité des deux pays, particulièrement dans le renseignement, les chefs d'Etat sénégalais et guinéen s'engagent dans une lutte commune contre le terrorisme, la criminalité transfrontalière, le trafic de drogue et de personnes, la piraterie en mer, la circulation des armes légères et de petit calibre. Des patrouilles mixtes sont envisagées en matière de surveillance douanière et des frontières.
La visite du chef de l’Etat sénégalais s’inscrivait ‘’dans le cadre du raffermissement des relations de fraternité, d’amitié, de coopération et de bon voisinage’’ entre le Sénégal et la Guinée, mais elle a permis aux deux dirigeants de ‘’réaffirmer leur ferme détermination à capitaliser les liens historiques unissant les deux peuples’’.
‘’Les deux chefs d’Etat ont mis un accent particulier sur la relance des activités de la Grande commission mixte de coopération, dont la 6ème session se tiendra à Conakry durant le 1er trimestre 2013’’, rapporte le communiqué.
Les présidents Sall et Condé se sont promis de se consulter sur les questions de l’Afrique de l’Ouest, du continent africain et du monde, en vue d’imprimer sur les affaires internationales la marque de l’axe Dakar-Conakry, en le présentant comme un ‘’modèle de partenariat dynamique’’. Les ministres des Affaires étrangères des deux États sont chargés de préparer ‘’un mécanisme approprié à cet effet’’.
Outre le renforcement de la coopération entre les forces de défense et de sécurité des deux pays, particulièrement dans le renseignement, les chefs d'Etat sénégalais et guinéen s'engagent dans une lutte commune contre le terrorisme, la criminalité transfrontalière, le trafic de drogue et de personnes, la piraterie en mer, la circulation des armes légères et de petit calibre. Des patrouilles mixtes sont envisagées en matière de surveillance douanière et des frontières.
Abdou Khadre Cissé
setal.net
Sénégal : Rezidor annonce son premier Park Inn by Radisson Dakar
Le Rezidor Hotel Group, annonce l'ouverture du tout premier hôtel Park Inn by Radisson au Sénégal. Le Park Inn by Radisson, Dakar avec 122 chambres ouvrira ses portes au dernier trimestre 2014.
Cette ouverture permet au Rezidor Hotel Group de totaliser 49 hôtels en Afrique avec 11.000 chambres opérationnels ou en développement, et renforce la position du groupe.
Le Park Inn by Radisson Dakar profitera d'un emplacement privilégié entre l'aéroport international de Dakar et la route principale. Outre les 122 chambres, l'hôtel comprendra un restaurant, un bar, un centre de fitness, une piscine extérieure et un parking.
Il comprendra également 490m2 d'espace de réunion, et sera le complément idéal du Radisson Blu Hotel Dakar, un établissement haut de gamme situé en bord de mer.
tourmag.com
Cette ouverture permet au Rezidor Hotel Group de totaliser 49 hôtels en Afrique avec 11.000 chambres opérationnels ou en développement, et renforce la position du groupe.
Le Park Inn by Radisson Dakar profitera d'un emplacement privilégié entre l'aéroport international de Dakar et la route principale. Outre les 122 chambres, l'hôtel comprendra un restaurant, un bar, un centre de fitness, une piscine extérieure et un parking.
Il comprendra également 490m2 d'espace de réunion, et sera le complément idéal du Radisson Blu Hotel Dakar, un établissement haut de gamme situé en bord de mer.
tourmag.com
Sénégal - Oumar Sarr : "Les gendarmes m'ont dit qu'ils ne pouvaient pas violer la Constitution"
Par Mehdi Ba, à Dakar
Oumar Sarr : Cette convocation était illégale et anticonstitutionnelle. L'article 61 de la Constitution du Sénégal et l'article 51 du Règlement de l'Assemblée nationale disposent qu'un député en session ne peut être ni poursuivi ni arrêté. J'ai répondu à la convocation pour les pousser à la faute. Nous voulions voir s'ils iraient au bout de leur logique.
Comment s'est déroulée l'audition ?
Après m'avoir fait attendre pendant près de deux heures, les gendarmes m'ont demandé si j'avais une déclaration préalable à faire avant de commencer. Je leur ai indiqué que j’étais un député en session, et qu'à ce titre je ne pouvais être interrogé par leur service. J'ai ajouté qu'en tant qu'ancien ministre, je devrais théoriquement être poursuivi par la Haute cour de justice.
Comment les gendarmes ont-ils réagi ?
Ils se sont retirés pour se consulter. J'imagine qu'ils se sont également tournés vers leur hiérarchie. Quand ils sont revenus, quelques minutes plus tard, ils m'ont simplement déclaré qu'ils ne pouvaient pas violer la Constitution et m'ont prié de quitter les lieux.
À l'Assemblée, vos collègues du groupe libéral ont marqué leur désapprobation…
Le groupe s'est bien comporté. À l'unanimité, dans le cadre du débat sur la Haute Cour de justice, nos députés ont posé une question préalable sur mon audition par les gendarmes. Puis ils ont quitté l'hémicycle pour venir me rejoindre à la gendarmerie de Colobane. Ensuite, je suis moi-même venu à l'Assemblée pour faire savoir que j'avais été relâché.
Nous reprochons au procureur Ndao la violation de plusieurs principes fondamentaux. Tout d'abord, il a tenu une conférence de presse lors de laquelle nos noms ont été jetés en pâture, et où il a cru bon de préciser que les détournements qu'on nous reprochait ne se chiffraient pas en millions mais en milliards de francs CFA. Ensuite, il est à l'origine de notre interdiction de sortie du territoire, que nous avons apprise par voie de presse sans qu'elle ne nous soit jamais notifiée. C'est pour cela que la semaine dernière, avec Karim Wade, Samuel Sarr et Madické Niang, nous avons tenté d'embarquer sur un vol à destination d'Abidjan afin de savoir si cette histoire était réelle ou pas.
Nous avons fait constater par huissier l'interdiction d'embarquer qui nous a été opposée. Il y a aussi ma convocation en pleine session parlementaire, au mépris des textes. Enfin, nous considérons que la CREI - devant qui la charge de la preuve incombe à l'accusé - n'est pas compétente pour instruire contre d'anciens ministres pour des faits commis dans l'exercice de leurs fonctions. C'est la Haute Cour de justice qui devrait être saisie. Il s'agit d'atteintes graves aux libertés fondamentales. Si nécessaire, nous n'hésiterons pas à nous tourner vers la Cour de justice de la Cedeao.
________
Propos recueillis à Dakar par Mehdi Ba
Jeuneafrique.com
Convoqué par la gendarmerie, lundi 17 décembre, pour être entendu dans le cadre de l'enquête instruite par la Cour de répression de l'enrichissement illicite (CREI) contre plusieurs ténors du régime Wade, le député et ancien ministre d'Abdoulaye Wade Oumar Sarr a été sauvé in extremis par son immunité parlementaire. Le même jour, le Parti démocratique sénégalais, dont Sarr est le coordonnateur, déposait une plainte contre le procureur spécial de la CREI, Alioune Ndao. Interview.
Jeune Afrique : Pourquoi avoir choisi de vous rendre à la convocation des gendarmes, le 17 décembre, alors que vous invoquez votre immunité parlementaire ?Oumar Sarr : Cette convocation était illégale et anticonstitutionnelle. L'article 61 de la Constitution du Sénégal et l'article 51 du Règlement de l'Assemblée nationale disposent qu'un député en session ne peut être ni poursuivi ni arrêté. J'ai répondu à la convocation pour les pousser à la faute. Nous voulions voir s'ils iraient au bout de leur logique.
Comment s'est déroulée l'audition ?
Après m'avoir fait attendre pendant près de deux heures, les gendarmes m'ont demandé si j'avais une déclaration préalable à faire avant de commencer. Je leur ai indiqué que j’étais un député en session, et qu'à ce titre je ne pouvais être interrogé par leur service. J'ai ajouté qu'en tant qu'ancien ministre, je devrais théoriquement être poursuivi par la Haute cour de justice.
Comment les gendarmes ont-ils réagi ?
Ils se sont retirés pour se consulter. J'imagine qu'ils se sont également tournés vers leur hiérarchie. Quand ils sont revenus, quelques minutes plus tard, ils m'ont simplement déclaré qu'ils ne pouvaient pas violer la Constitution et m'ont prié de quitter les lieux.
À l'Assemblée, vos collègues du groupe libéral ont marqué leur désapprobation…
Le groupe s'est bien comporté. À l'unanimité, dans le cadre du débat sur la Haute Cour de justice, nos députés ont posé une question préalable sur mon audition par les gendarmes. Puis ils ont quitté l'hémicycle pour venir me rejoindre à la gendarmerie de Colobane. Ensuite, je suis moi-même venu à l'Assemblée pour faire savoir que j'avais été relâché.
Si nécessaire, nous n'hésiterons pas à nous tourner vers la Cour de justice de la Cedeao.Le matin même, avec Karim Wade et Samuel Sarr, vous aviez par ailleurs fait déposer une plainte auprès de la Cour suprême contre le procureur spécial…
Nous reprochons au procureur Ndao la violation de plusieurs principes fondamentaux. Tout d'abord, il a tenu une conférence de presse lors de laquelle nos noms ont été jetés en pâture, et où il a cru bon de préciser que les détournements qu'on nous reprochait ne se chiffraient pas en millions mais en milliards de francs CFA. Ensuite, il est à l'origine de notre interdiction de sortie du territoire, que nous avons apprise par voie de presse sans qu'elle ne nous soit jamais notifiée. C'est pour cela que la semaine dernière, avec Karim Wade, Samuel Sarr et Madické Niang, nous avons tenté d'embarquer sur un vol à destination d'Abidjan afin de savoir si cette histoire était réelle ou pas.
Nous avons fait constater par huissier l'interdiction d'embarquer qui nous a été opposée. Il y a aussi ma convocation en pleine session parlementaire, au mépris des textes. Enfin, nous considérons que la CREI - devant qui la charge de la preuve incombe à l'accusé - n'est pas compétente pour instruire contre d'anciens ministres pour des faits commis dans l'exercice de leurs fonctions. C'est la Haute Cour de justice qui devrait être saisie. Il s'agit d'atteintes graves aux libertés fondamentales. Si nécessaire, nous n'hésiterons pas à nous tourner vers la Cour de justice de la Cedeao.
________
Propos recueillis à Dakar par Mehdi Ba
Jeuneafrique.com
Monaco : I.Touré meilleur joueur de L2
Rédaction Football365.fr / FootSud
mardi 18 décembre 2012
mardi 18 décembre 2012
L'attaquant international sénégalais de l'AS Monaco, déjà élu joueur du mois de novembre par l'UNFP, a été désigné joueur de Ligue 2 de l'année par France Football.
Ibrahima Touré collectionne les disctinctions. Lundi, l'attaquant sénégalais de l'AS Monaco apprenait qu'il avait été élu joueur du mois de novembre par l'UNFP. Mardi, le bihebdomadaire France Football lui a apporté une autre distinction en le désignant joueur de Ligue 2 de l'année 2012 dans son numéro bilan des douze mois écoulés. Avec 24 buts en 35 matches de Ligue 2 depuis son arrivée sur le Rocher, l'ancien du WAC Casablanca ne cesse d'affoler les compteurs.
P.J (Rédaction Football365/FootSud)
footafrica365.fr
P.J (Rédaction Football365/FootSud)
footafrica365.fr
Inscription à :
Articles (Atom)