«Tout est encore possible : victoire ou second tour», a déclaré hier, lundi 27 février 2012, le candidat Abdoulaye Wade dans une déclaration lue devant la presse nationale et internationale accréditée à Dakar, convoquée au palais de la République en la circonstance.
Le candidat du Parti démocratique sénégalais (Pds) et des FAL pour l’élection présidentielle du 26 février 2012, Abdoulaye Wade, a fait une déclaration hier, à la salle des Banquets du Palais de la République.
Le président sortant qui est mis en ballotage par Macky Sall dans plusieurs villes sénégalaises ne s’avoue pas vaincu. Mieux, le pape Sopi a soutenu la victoire au premier tour est encore dans l’ordre du possible. Et en cas de second tour, il n’entend pas non plus se désister, mais plutôt nouer des alliances afin souligne-t-il, d’élargir «notre électorat et nous assurer les conditions d’une victoire finale».
D’ailleurs, il a annoncé les couleurs pour un tel scénario. «A tous mes militants, alliés, sympathisants, je demande de rester mobilisés parce que les tendances lourdes dégagées par le recensement qui, à l’heure actuelle porte sur 282 collectivités locales sur 551, soit la moitié, me classent en tête avec 32,17% et 25,24% pour mon suivant (Macky Sall, Ndlr). Tout est encore possible : victoire ou second tour», a soutenu Abdoulaye Wade.
«Dans la perspective d’un second tour, ajoute-t-il, le PDS et ses alliés dont le candidat reste en tête de la compétition vont naturellement explorer toutes les possibilités d’entente avec d’autres forces politiques, selon des modalités à convenir ensemble pour élargir notre électorat et nous assurer les conditions d’une victoire finale».
«Ensemble, dira le candidat du Pds et des Fal2012, nous relèverons ce défi. Vous avez ma confiance. Et je sais pouvoir compter sur la vôtre».
Auparavant, le Chef de l’Etat, s’est réjoui du comportement des Sénégalais qui dira-t-il, «par l’acte citoyen, traduit dans les urnes, ont apporté de la plus belle manière un démenti à tous les oiseaux de mauvaise augure qui s’étaient empressés d’appeler au chevet d’un Sénégal qui serait agonisant».
«Le 26 février 2012 vous avez été nombreux à vous rendre aux urnes à l’occasion de l’élection du président de la République. Dans le calme, la discipline, la dignité et la sérénité, chacun a accompli son devoir citoyen, dans le respect de nos valeurs et traditions multiséculaires de paix, de tolérance, de fraternité et de convivialité», indique Abdoulaye Wade pour qui, «le scrutin du 26 février confirme ainsi que notre pays reste solidement ancré dans le cercle restreint des démocraties modernes, majeures et apaisées».
«Notre pays, ajoute-t-il, est resté fidèle à sa réputation et nous devons tous être fiers d’avoir relevé avec bonheur tous les défis liés à l’élection».
Successivement, il cite d’abord le défi du respect du calendrier républicain en tenant le scrutin sans changement, à date échue. Ensuite le défi de la transparence et de la maitrise du processus électoral, avec un fichier électoral contradictoirement contrôlé avec assistance internationale et offrant toutes les conditions de la fiabilité ; un système de contrôle commun fiable, accompagné par un mécanisme indépendant d’observation nationale et internationale ; un défi de l’organisation, en mettant à disposition dans tous les bureaux de vote, tout le matériel électoral dans les délais requis. Enfin, le défi de l’organisation d’un scrutin transparent, démocratique et pacifique.
par Abdoulaye THIAM
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